Interventions sur "militaire"

3585 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, président :

Pour évoquer le sujet des évolutions de l'Alliance atlantique, j'ai proposé d'inviter le général Denis Mercier, qui n'est plus en fonction en tant que militaire et dont le dernier poste était le Commandement suprême allié pour la transformation de l'Alliance – Supreme Allied Commander Transformation (SACT) – à Norfolk, aux États-Unis, entre 2015 et 2018. Vous connaissez cette salle, Mon général, ainsi que le processus d'audition puisque vous êtes déjà intervenu devant cette commission, lors du mandat précédent. Vous étiez alors chef d'état-major de l'arm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Général, vous avez évoqué les effectifs de la France dans l'OTAN. Notre pays joue un rôle dans l'organisation de l'OTAN et dans son efficacité opérationnelle. Quelle doit être l'ampleur de ce rôle, sans remettre en cause nos capacités militaires ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...-OTAN. Pour ma part, vous vous en doutez, je ne partage pas ce point de vue. De nombreux sujets auraient pu être abordés, à commencer par le fait que les États-Unis ne respectent plus le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire – Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty (INF) –, mais aussi la manière dont, en novembre dernier, l'OTAN a mis en place l'une des plus grandes manoeuvres militaires depuis la fin de la Guerre froide – l'exercice Trident Juncture, avec 50 000 hommes. Cela a engendré de nombreuses tensions avec la Russie. Quelle est votre analyse sur ce point ? Par ailleurs, nous avons tous observé l'insistance de Donald Trump – et c'était déjà le cas de la part des États-Unis en 2014 lors des différents sommets de Bruxelles – pour que les pays européens portent leur budget ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

...s européens s'accorde sur la complémentarité entre la défense européenne et l'OTAN. La suspension de la participation de la Russie au traité FNI, hier, renforce l'importance de l'Alliance pour garantir la sécurité en Europe. Cependant, la dépendance de certains membres de l'OTAN, comme la Bulgarie envers la Russie concernant son énergie ou la Pologne vis-à-vis des États-Unis concernant sa défense militaire, montre les limites de cette coopération. Dans ce contexte, quels sont les moyens pour la France et d'autres pays européens de développer l'initiative d'intervention européenne, voire une armée européenne ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

Vous avez rappelé les origines de la création de l'Alliance atlantique, à l'époque de la Guerre froide et de la menace soviétique. Vous nous avez indiqué les évolutions de l'OTAN et les quatre périodes qui l'ont amenée à exercer des missions différentes et multiples. Pensez-vous que l'OTAN doit jouer un rôle face à l'émergence de nouvelles puissances militaires comme la Chine, qui travaillent sur la mise au point d'armements menaçant nos intérêts vitaux, ou qui ont des velléités territoriales, notamment en mer de Chine mais aussi sur le continent africain ? Certes, ces menaces sont éloignées de notre continent. Mais les enjeux sont importants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst :

...e encore un enjeu suffisant au regard de l'importante machine qu'est l'OTAN aujourd'hui ? Par ailleurs, les intérêts des États-Unis ne pousseront-ils pas ce pays à créer une sorte d'OTAN du Pacifique pour protéger le Japon, la Corée, Taïwan, Singapour, l'Indonésie, les Philippines et l'Australie face à un pays qui représente un quart de la population mondiale et qui a des ambitions techniques et militaires particulièrement importantes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Cubertafon :

À la fin de l'année 2018, le secrétaire général de l'ONU s'est inquiété de l'avancée technologique de l'armée chinoise. La Chine a également fondé l'Organisation de coopération de Shanghai, qui avait à l'origine des objectifs militaires et policiers. Or elle est la deuxième puissance économique mondiale et la troisième puissance militaire. Comment pensez-vous que l'OTAN peut s'adapter à ce nouveau contexte concurrentiel ? L'une des réponses pourrait-elle être son élargissement, notamment en Asie avec des pays en concurrence directe avec la Chine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

Cette question du transport stratégique me semble essentielle. L'entreprise Volga-Dnepr s'est récemment retirée du contrat Salis. Il ne resterait plus qu'une entreprise – Antonov Logistics Salis. Doit-on recourir à des C5 et C17 américains ? Par ailleurs, concernant la mobilité militaire en Europe, les armées de l'Alliance rencontrent des obstacles techniques et juridiques de nature à fragiliser l'efficacité de notre force de réaction rapide. Un projet de « Schengen militaire » existe au sein de la Coopération structurée permanente, à l'initiative des Pays-Bas. Où en sommes-nous ? Quel bilan tirez-vous de cette initiative et quelles perspectives pouvez-vous en donner ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

Pour protéger ses 29 alliés contre les cyber-attaques, l'OTAN a mis en place le Cyber Security Operations Center. Quels sont les pays qui mettent des capacités de cyberdéfense à sa disposition ? Le personnel qui participe aux missions est-il uniquement militaire ou fait-on aussi appel à des analystes civils ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, rapporteure :

... de l'Union européenne. Alors que notre environnement stratégique s'est considérablement dégradé depuis quelques années, il faut se féliciter que l'Europe, par les multiples initiatives qu'elle a lancées depuis deux ans, ait ainsi pris la mesure des menaces qui pèsent sur elle et de l'attente de protection des citoyens européens. Ces initiatives visent, pour l'essentiel, à renforcer les capacités militaires européennes par un soutien à la coopération entre les États membres sur des projets communs, notamment en matière d'armement. C'est-à-dire qu'elles impliquent l'industrie européenne de défense et qu'elles constituent, pour celle-ci, un enjeu majeur. Toutefois, avant de les analyser plus précisément, il nous a semblé nécessaire de présenter rapidement l'industrie européenne de défense. Le secteu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Straumann, rapporteur :

...timer la construction européenne. De multiples initiatives ont été lancées depuis deux ans, qui sont toujours en cours et qu'il n'est pas inutile de rappeler brièvement. La première d'entre elles, après dix ans d'attente, est la Coopération structurée permanente, officiellement lancée le 11 décembre 2017. Elle rassemble 25 États membres autour de 34 projets communs de développement des capacités militaires de Défense européenne. La France participe à 21 d'entre eux dont 8 en leader, parmi lesquels le système de missiles terrestres de théâtre, la fonction énergie en opération ou encore le logiciel de sécurisation des radiofréquences. L'ensemble de ces projets ont vocation à être financés par le programme européen de développement de l'industrie de défense (PEDID), qui est doté de 500 millions d'eur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, rapporteure :

Le maître mot des initiatives européennes, vous l'avez compris, c'est la coopération entre les États membres, d'une part, et entre les entreprises européennes de défense, d'autre part. Cette coopération est une nécessité mais on aurait tort de la réduire à la seule contrainte budgétaire. Certes, c'est un fait que les dépenses militaires européennes ne représentent que 252 milliards de dollars en 2017, bien loin des 716 milliards de dollars des États-Unis et à peine plus que celles de la Chine. Surtout, ces dépenses stagnent alors qu'elles augmentent rapidement dans le monde, au point que l'on puisse parler d'une nouvelle course aux armements. Dans ces conditions, le risque est double : – que les entreprises européennes, souff...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Straumann, rapporteur :

...des armements américains, le dernier en date étant la Belgique qui a préféré le F-35 au Rafale. Pourquoi ? Pourquoi, malgré leur engagement à soutenir à l'Europe de la défense et son autonomie stratégique, ces États-membres prennent-ils le risque d'affaiblir l'industrie européenne de défense ? La raison en est simple. Par l'achat d'armes américaines, tous ces États-membres achètent la protection militaire américaine, la clause de défense collective de l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord ne suffisant manifestement pas. Ces achats d'armes sont aussi, en Europe de l'Est, l'une des conditions pour obtenir le prépositionnement de troupes américaines sur leur territoire. En Roumanie, par exemple, où nous nous sommes rendus, on nous a expliqué clairement que l'alignement stratégique sur les États-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, rapporteure :

Concernant le Brexit, on constate paradoxalement qu'en matière de défense la coopération avec le Royaume-Uni est facile. Cela est dû à l'existence d'une culture stratégique commune et d'intérêts partagés. L'Europe de la Défense doit reposer sur des objectifs communs mais également sur une solidarité sur le terrain, lors d'opérations militaires extérieures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...es crédits du FED va être consacrée à la recherche. C'est une excellente chose puisque c'est justement à travers la recherche concernant le spatial, la cyber-sécurité et la surveillance qu'on pourra davantage coopérer au sein de l'Union européenne. Ce qui me rend plutôt optimiste. Par ailleurs, je voudrais souligner que si beaucoup de pays sont attachés à l'OTAN, c'est que l'essentiel de l'effort militaire de l'organisation est porté par les États-Unis, même si le précédent et l'actuel président américains sont tournés vers le Pacifique et ont déclaré que la vieille Europe devait se défendre elle-même. Le Fonds européen de Défense, la coopération structurée permanente sont des avancées. La Défense est un moyen de montrer que l'on croit en l'Union européenne, à sa capacité de mutualiser et de coopér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Straumann, rapporteur :

L'industrie française et l'industrie allemande sont essentiellement privées aujourd'hui. Il est vrai toutefois que la culture est différente dans les deux pays. La base industrielle allemande est liée à l'automobile, d'où leur supériorité dans les matériels militaires terrestres, alors que nous sommes très performants dans l'aérien. L'impulsion publique est toutefois forte dans les deux pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

La présence militaire constitue, dans certaines zones géographiques nationales, un véritable vivier humain et économique pour le territoire. Elle participe très activement à la vie locale. Avez-vous la possibilité de favoriser la proximité, par exemple en matière de restauration, en privilégiant les marchés locaux ? Par ailleurs, réussissez-vous à faire travailler notre tissu économique national en privilégiant les en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

La ministre des Armées a prononcé en novembre dernier un discours à l'occasion des cinq ans du corps des commissaires. Vous avez alors annoncé la mise en place d'espaces multiservices pour répondre aux besoins des militaires dans les régiments. Qu'entendez-vous par « espace multiservices » ? Un militaire pourra-t-il se présenter à un guichet unique ? Pourra-t-on lui fournir toutes les informations suffisantes ? Comment ces espaces seront-ils organisés ? Quels seront leurs effectifs ? Dans les régiments que nous avons visités, la demande était forte – tant de la part des chefs de corps que des militaires. Par ailleu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...rieures (OPEX) ? Concernant le treillis F3, vous avez indiqué qu'il proviendrait en totalité de fournisseurs français. Jusqu'à quel point surveillez-vous les sous-traitants de ces fournisseurs, donc toute la chaîne de production ? Par ailleurs, où en est le déploiement de l'internet de loisirs sur l'ensemble de nos bases ? Est-il envisageable de doubler son volume, conformément à la demande des militaires ? Enfin, la ministre avait indiqué lors de son audition que c'était au soutien de s'adapter au rythme et aux besoins des unités, et non l'inverse. Avez-vous les moyens de vous y adapter ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Concernant les GSBdD et le service restauration, l'externalisation d'un nombre important de restaurants vers le monde civil devrait être annoncée très prochainement. Or, les OPEX nécessitent l'emploi de militaires. La doctrine qui prévaut actuellement pour le service restauration serait-elle en cours de modification ?