Interventions sur "militaire"

3585 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Quelle place et quel rôle pour la France sur l'échiquier mondial ? Telle est la question que soulève notre débat. La loi de programmation militaire semble s'en tenir à une posture défensive et passive, en ne mentionnant que la posture de dissuasion nucléaire, alors que le statut de puissance nucléaire devrait s'accompagner d'un rôle fort et proactif au sein des instances internationales. L'ONU, l'Agence internationale de l'énergie atomique – AIEA – , la Conférence du désarmement des Nations unies ou encore l'Organisation du traité d'interdic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

...onne n'oublie, dans cet hémicycle, que l'ICAN n'est ni plus ni moins que l'actuel prix Nobel de la paix. Pourquoi donc n'avez-vous pas lancé dans l'opinion publique le débat sur le désarmement nucléaire lors de la remise de ce prix prestigieux ? Parce que vous savez très bien que nos concitoyens, dans leur très grande majorité, font confiance à leurs industriels, à leurs scientifiques et à leurs militaires pour maîtriser une dissuasion nucléaire indépendante et partie intégrante de notre souveraineté. Une dissuasion nucléaire n'a pas vocation à être coercitive : elle doit tout simplement être dissuasive. C'est tout l'enjeu de cette LPM, qui répond à nos besoins de grande puissance militaire complète : conventionnelle, nucléaire et surtout diplomatique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous avons bien sûr conscience que le contrôle parlementaire s'applique, dans le respect du secret défense, à la question de l'armement nucléaire. Cet amendement souligne que la dissuasion coûte très cher et mérite un débat. Après l'adoption de cette loi de programmation militaire, des choix devront être faits, lorsque nous recevrons les études pour le renouvellement de la force aéroportée : choisirons-nous un missile hyper-véloce, quel sera le type de porteur, etc. ? Ces choix seront structurants pour des décennies. Je vois mal comment la ministre seule, dans le cadre d'une décision réglementaire, pourrait engager l'État sur de telles dépenses et de tels choix. Par cet a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Ardouin :

...de nouvelles formes de menaces. Il importe d'adapter notre dissuasion nucléaire. Même si celle-ci est exclusivement défensive et suffisante, elle demeure au coeur de la protection et de l'indépendance de la France comme de la sécurité de nos alliés et de l'Europe. Aujourd'hui, il est fondamental de maintenir une parfaite cohérence entre l'ambition et les moyens. Le projet de loi de programmation militaire ajuste la trajectoire budgétaire, afin que nous soyons parés à affronter le monde tel qu'il sera en 2025. La modernisation de nos sous-marins lanceurs d'engins tout comme la furtivité de nos avions de combats devront être améliorées dans les années à venir. Aussi, la modernisation de notre dispositif constitue tout simplement une réponse au contexte international. Elle résulte d'un choix politiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Ce n'est pas un bilan trimestriel, mais semestriel, que je vous proposerai. Deux fois par an, nous examinerons donc l'exécution de la programmation militaire, programme par programme. Nous avons introduit des seuils budgétaires, que je vous présenterai le moment venu. Je vous demande donc d'être patient, cher collègue. J'espère que nous pourrons, au cours de cette journée du jeudi 22 mars, c'est-à-dire dans quelques heures, examiner l'article 6, et même aller jusqu'à l'article 42 de ce projet de loi de programmation militaire. Je vous invite donc à r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...e 2015 et 2016. Nous avons à coeur de réaffirmer la distinction républicaine entre les enjeux de sécurité intérieure et les enjeux de défense. La confusion régnant actuellement entre les missions de l'armée et celles de la police est une tendance lourde et dangereuse qui se matérialise dans l'opération Sentinelle, dont l'efficacité reste à prouver alors que son coût, lui, est évident. Pire, les militaires de l'opération Sentinelle sont devenus des cibles spectaculaires et tenues pour légitimes par des gens qui veulent s'en prendre au pouvoir en place, faisant ainsi le jeu du terrorisme islamiste. L'objectif de dissuasion de l'opération est ainsi mis à mal, puisqu'elle constitue plutôt une incitation. En outre, sa pérennisation instaure une habitude et une routine préjudiciables à l'efficacité du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Depuis les attentats, nous avons développé la posture de protection terrestre. Outre nos forces de sécurité intérieure, 10 000 soldats de nos armées ont été mis à sa disposition, tant des militaires d'active que des réservistes. Mme la ministre évoquera certainement l'actualisation du dispositif effectuée à la fin de l'année dernière. Pour ma part, je me contenterai de rappeler que nos soldats mobilisés dans le cadre du dispositif Sentinelle n'ont aucun pouvoir de police. Il ne faut pas confondre ! Ils assurent la posture opérationnelle de protection et interviennent s'ils sont menacés, av...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Qu'on s'entende bien, monsieur le rapporteur, madame la ministre : personne, sur les bancs de La France insoumise, n'affirme que les patrouilles de l'opération Sentinelle constituent une menace pour la démocratie ni qu'on a jamais vu, où que ce soit dans ce pays, nos militaires nous assaillir. Ce n'est pas le sujet. L'interrogation est principielle et porte sur deux points. Premièrement, on observe dans de nombreux pays, et dans certains discours en France, une confusion entre les opérations de police et les opérations militaires. Elle résulte – accordons à chacun la faveur de la bonne foi – du fait que certains cas sont à la frontière des deux. Par exemple, un projet...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

... de défense. On assiste à une militarisation, ou plutôt à une arsenalisation toujours croissante. Un traité de l'espace a été signé en 1967. Ratifié depuis par la France comme par l'ensemble des grandes puissances, il prévoit que l'espace demeure exempt d'armes de destruction massive, et garantit le statut de res nullius de l'ensemble des objets qui s'y trouvent. Or l'espace est devenu un enjeu militaire. Ne soyons pas naïfs ; la France doit prendre sa place dans cette évolution. Mais elle ne doit pas se résigner, et il nous appartient d'agir pour que l'espace ne devienne pas un arsenal. C'est pourquoi l'amendement vise à écrire que la France prend toutes les mesures nécessaires pour obtenir un nouveau traité sur l'espace, qui garantisse l'absence d'arsenalisation mais aussi le statut de res null...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...e observation, puisque vous n'écrivez pas que la France « participe à toutes les initiatives utiles », mais qu'elle les « prend ». Par ailleurs, si vous aviez évoqué la notion de res nullius dans votre intervention, elle ne figurait pas dans le texte de l'amendement étudié en commission. On aborde là l'exploitation des ressources spatiales. Cette question relève-t-elle d'une loi de programmation militaire ? Je ne le pense pas. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...les : le Luxembourg et les États-Unis. J'ai interrogé le ministre de la transition écologique et solidaire, et il nous a répondu que la France n'envisageait pas d'adopter de telles dispositions. Rien ne s'oppose à ce que la France garantisse le statut de res nullius. L'accaparement des ressources a de tous temps été une cause de la guerre. À mon sens, il est du ressort de la loi de programmation militaire de supprimer les causes de guerre. Le res nullius a donc toute sa place ici. Je suppose – et je l'espère – que personne dans cette Assemblée ne s'oppose à la qualification de res nullius pour les ressources spatiales. Dans le cas contraire, cela poserait d'autres problèmes bien plus graves. Madame la ministre, nous savons que ce sera difficile, mais la France doit-elle pour autant s'interdire de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...tes les croyances, ils parlent un nombre immense de langues ; la France ne fonde son action internationale sur aucun a priori ethnique ou culturel mais sur des critères politiques et légaux. La notion même d'Occident est sujette à caution. Le mot décrit-il une réalité ou la fait-il advenir ? Nous ne réglerons évidemment pas cette question en deux minutes ici. Il faut rappeler que la coopération militaire est possible avec d'autres puissances que celles abusivement identifiées comme occidentales. Si l'interopérabilité avec ces autres puissances n'a pas nécessairement vocation à être extrêmement approfondie, elle ne doit pas non plus être écartée. À titre d'exemple, on peut signaler que l'action coordonnée des forces françaises et russes contre Daech n'aurait sans doute pas souffert si l'interopéra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...is mal compris en commission mais j'ai bien relu votre amendement. SCORPION est déjà un atout pour améliorer l'efficacité de nos soldats, c'est un atout pour leur protection et c'est un atout pour leur opérationnalité. Ne faisons donc pas passer cet atout pour un risque ! Vous avez cité les faiblesses liées à une trop grande connectivité mais c'est précisément pourquoi cette loi de programmation militaire – sans parler de cyberarmée, monsieur le président Mélenchon ! – représente un gros effort d'investissement humain, technologique, de recherche sur la cyber. C'est ainsi que ces dispositifs connectés, une fois opérationnels, ne seront menacés par aucune intervention ou interférence néfaste. Avis défavorable même si, monsieur Lachaud, je comprends la problématique que vous soulevez par cet amende...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chalumeau :

Par ailleurs, la question de la connexion est extrêmement importante puisqu'elle n'est pas simplement interne au programme mais qu'elle concerne ses liens avec l'ensemble de l'outil militaire. Peut-être n'avez-vous pas participé aux visites de Satory mais les explications et les démonstrations des militaires ont montré toute l'effectivité de ce programme, ce dont nous avons besoin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...igne contre les viticulteurs en grève. Refusant la répression, les soldats ont mis crosse en l'air – une chanson est née, « Gloire au 17 e », avec ces paroles : « Vous auriez en tirant sur nousAssassiné la République ». En 2018, nos armées ne peuvent pas assassiner la République ni sur le territoire national ni à l'étranger. Il est impossible que notre pays s'engage dans une quelconque opération militaire pour mater une contre-insurrection.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Lainé :

...e la présidente, madame la ministre des armées, madame la secrétaire d'État auprès de la ministre des armées, monsieur le président et rapporteur de la commission de la défense nationale et des forces armées, madame et messieurs les rapporteurs pour avis, mes chers collègues, je suis très honoré de porter la voix du groupe du Mouvement démocrate et apparentés sur ce projet de loi de programmation militaire, qui fixe, pour les sept prochaines années, les objectifs de notre politique de défense et programme les dépenses militaires pour les atteindre. Je le suis d'autant plus que ce texte est l'expression d'une prise de conscience : l'illusion de la fin de l'histoire et des dividendes de la paix est derrière nous. Avec ce texte, l'engagement de campagne du Président de la République de porter progress...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, monsieur le président et rapporteur de la commission, madame et messieurs les rapporteurs pour avis, mes chers collègues, en France, la politique étrangère instaurée à l'aube de la Ve République, axée sur les notions d'indépendance, de grandeur et d'universalité des valeurs, a conduit notre pays à un engagement militaire fort. Aujourd'hui comme hier, l'autonomie stratégique de la France, objectif maintes fois rappelé dans la revue stratégique de 2017, est liée à notre capacité et à notre volonté d'en payer le prix. L'autonomie budgétaire de la défense conditionne donc l'autonomie stratégique de la France. Telle est l'équation de notre souveraineté nationale. Aussi, le groupe UDI, Agir et indépendants ne peut qu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Demilly :

...'affrontement que constituent les espaces numérique et exo-atmosphérique. Nous devons travailler à l'interopérabilité de nos matériels et réorganiser les coopérations industrielles et technologiques en ouvrant la voie à un système de préférence européenne. Dans ce cadre, le fonds européen de défense représente un levier formidable pour mutualiser davantage nos dépenses et accroître nos capacités militaires. Vous l'avez aisément déduit de mes propos : le groupe UDI, Agir et indépendants soutient globalement ce projet de loi de programmation militaire, qui entend combler partiellement les lacunes des précédentes décennies. Pour conclure, je ne peux que vous inviter à garder à l'esprit que la période 2019-2025 offrira une occasion rare de construire cette Europe de la défense, cette « armée europée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

...a présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, je ne rappellerai pas les grandes orientations prévues dans ce texte, sur lesquelles est revenue Mme la ministre. J'ai salué plusieurs décisions comme l'augmentation et l'accélération de certains programmes d'équipement ou l'attention portée aux infrastructures, à la condition du militaire et aux familles. Cette loi de programmation militaire doit nous permettre de faire comprendre à nos concitoyens qu'il faut renforcer notre sécurité, compte tenu de la conjoncture internationale parfois imprévisible et des menaces auxquelles nous sommes confrontés. Je profite de cette discussion pour rendre hommage à tous nos soldats risquant leur vie sur l'ensemble des terrains où nous sommes e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Madame la présidente, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, ce projet de loi de programmation militaire dessine la trajectoire budgétaire pour nos armées de l'année 2019 à l'année 2025. L'enjeu est donc immense et cette loi est désolante. Elle est désolante parce qu'elle est sans idées. Elle est désolante parce qu'elle est dans la continuité des précédentes. Elle est désolante parce qu'on a pensé les chiffres avant de penser la doctrine et les besoins. Elle est désolante parce qu'au lieu de pré...