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Qui tient les hauts tient les bas, dit un adage militaire. Ces caméras aéroportées permettront beaucoup de choses, notamment d'appréhender la complexité de situations ou d'apporter des preuves. Madame la rapporteure pour avis l'a d'ailleurs évoqué dans son rapport, à propos des rodéos urbains. Ces mêmes caméras pourront-elles surveiller des opérateurs d'importance vitale, comme des centrales nucléaires, ou contribuer à arrêter les auteurs des mutilatio...
L'article 26 prévoit que les moyens utilisés pour arrêter les véhicules soient désormais listés par un arrêté conjoint entre le ministère de l'Intérieur et le ministère des Armées. Dans la loi de programmation militaire (LPM), nous avions prévu que le ministère de l'Intérieur fixait les normes pour les matériels utilisés par les forces de sécurité intérieure et le ministère des Armées les normes applicables aux matériels utilisés par les militaires. Je propose de revenir sur ce sujet à la rédaction de la LPM : il y va de la cohérence capacitaire de nos forces armées.
... plutôt du ministère des Armées. J'entends vos remarques ; à nous de faire en sorte qu'elles soient bien bornées par le texte et que nous puissions en discuter en séance. Nos armées ont ce savoir-faire ; sur le terrain, ces éléments sont d'ores et déjà partagés et le seront de plus en plus face à la prolifération de formes hybrides d'intervention et d'un terrorisme endogène. Avec Sentinelle, nos militaires participent à cette culture commune, qui se fabrique sur le terrain, en fonction de ce risque multiforme auquel nous devons nous adapter. Nos personnels et nos armées, avec les forces de sécurité intérieure, ont beaucoup progressé dans ce domaine depuis 2015. En tant que membre de la commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 ja...
La modestie de la place accordée à la défense dans le plan de relance européen trouve sa justification dans l'annonce préalable d'un plan de soutien à la filière aéronautique et dans le projet de loi de finances pour 2021, qui reste conforme aux ambitions de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025. Si ces arguments sont recevables, il n'est pas inutile de faire observer que peu de secteurs économiques présentent autant d'avantages que celui de la défense du point de vue de l'efficacité de la relance. D'abord, les entreprises du secteur de la défense sont immédiatement disponibles ; certes, le soutien aux filières industrielles d'avenir est pertinent à long terme, mais l'in...
...ier soit consenti dans le cadre des plans de relance nationaux, mais également à l'échelon de l'Union européenne, pour soutenir l'industrie de défense et l'industrie spatiale. De telles mesures pourraient prendre trois formes : un soutien aux entreprises, notamment les PME et les ETI, dans le cadre des plans de relance nationaux, par exemple par le biais de commandes supplémentaires d'équipements militaires ou spatiaux, ou d'aides à la recherche et à l'investissement en vue de préserver leurs capacités productives ; une application stricte des mécanismes de filtrage des investissements directs étrangers, à l'échelon des États membres qui en ont, comme la France, et à l'échelon de l'Union européenne, afin de préserver les entreprises stratégiques européennes d'un rachat hostile par leurs concurrents...
...la coopération transfrontière dans toute l'Union, à chaque étape du cycle industriel de produits et de technologies de défense ». Si nous reconnaissons un compromis historique, l'idée d'une autonomie stratégique européenne est mort-née ; nous le déplorons, ainsi que, plus généralement, le quasi-abandon des ambitions de l'Europe en matière de sécurité et de défense. Ainsi, la ligne « mobilité militaire » dégringole de 6 milliards d'euros à 1,5 milliard : au point 116, les conclusions évoquent « une contribution financière de 1 500 millions d'euros […] apportée au mécanisme pour l'interconnexion en Europe en vue d'adapter les réseaux RTE-T aux besoins en matière de mobilité militaire ». Quant au plafond financier de la facilité européenne pour la paix, il passe de 11 à 5 milliards d'euros...
...nt, il y a eu tromperie ou malentendu… Depuis longtemps, nous autres du groupe La France insoumise alertons sur la naïveté coupable qui fait primer, en France, un chimérique intérêt européen quand nos partenaires ne se soucient que de leurs intérêts nationaux. J'alerte aujourd'hui sur la duplicité du gouvernement allemand, qui cherche à compléter sa suprématie économique d'une hégémonie politico-militaire. Nous sommes embarqués ensemble dans trois programmes dotés de plusieurs milliards : l'avion du futur, le char du futur et un programme d'avions patrouilleurs maritimes. Or ils ne sont pas menés entre égaux : ils siphonnent des capacités industrielles françaises. En matière de diplomatie de défense, mais aussi d'économie, l'Allemagne ne suit que son propre agenda et ne recherche – c'est son droit...
À la lumière des travaux que j'ai conduits avec Olivier Becht sur le domaine spatial, je regrette moi aussi que le plan de relance européen soit aussi léger dans ce dernier secteur – qu'il s'agisse du civil ou du militaire, de la recherche ou de la production – que concernant la défense. Il y a quelques jours, on a beaucoup parlé de l'astéroïde Psyché 16 qui orbite entre Mars et Jupiter. Les ressources qu'il contient sont estimées à quelques trillions de dollars – dont nous aurions bien besoin en ce moment. On nous a beaucoup dit lors de nos auditions que rien ne s'y ferait avant des centaines d'années ; or la NAS...
J'ai trouvé beaucoup de similitudes avec notre pays, ne serait-ce qu'au niveau du plan de relance, que nous avons initié dès 2017 et confirmé dans la loi de programmation militaire de 2018. Nos généraux, nos chefs d'état-major nous l'ont dit clairement : il fallait reconstruire nos armées. C'est ce que nous avons collectivement décidé de faire et nous le faisons massivement – le projet de budget pour 2021 en témoigne. Une fois de plus, nous montrons que la France est un acteur majeur en Europe dans la trajectoire que nous voulons impulser. Les axes et les pistes sont bien d...
... quelques questions : que voulons-nous défendre ensemble ? De quoi devons-nous nous protéger ? Comment rendre ces engagements compatibles avec d'autres participations parallèles, notamment dans le cadre de l'OTAN ? Quels intérêts avons-nous à construire ensemble ? Quelles pourraient être nos stratégies ? Des réponses à ces interrogations découleront les moyens, qu'ils soient matériels, humains ou militaires, que nous déciderons d'investir. L'effort que nous devons consentir est avant tout politique. Une fois cette volonté politique construite, il nous appartiendra de la décliner au fil du temps en termes opérationnels et capacitaires.
...d'origine albanaise – et dans d'autres pays montrent que nous avons des intérêts sécuritaires communs au Sud. Encore faut-il être capable de se projeter à l'extérieur : or c'est impossible aujourd'hui sans les Américains, sans leurs moyens d'observation, de transport et de franchissement. C'est de cela dont nous devons convaincre les Européens. Les États-Unis se servent de leur base industrielle militaire pour développer des capacités civiles qui nous submergent et dont nous devenons dépendants. Nous avons raté beaucoup de virages technologiques parce que nous n'avons pas cette stratégie au niveau européen. Votre proposition de résolution vise donc juste, mais gagnerait à réaffirmer que nous devons développer une stratégie de puissance pour espérer en tirer des bénéfices civils. J'espère que les E...
...e notre environnement de sécurité depuis plusieurs années. En faire mention dans la proposition de résolution serait utile et ne présenterait pas de risque de dérive, puisque nous ne l'examinerons sans doute pas dans l'hémicycle. J'ai écrit au Premier ministre, il y a un mois et demi, pour demander l'organisation d'un débat dans l'hémicycle sur le problème de la Turquie. L'état de tension navale militaire que nous avons connu récemment entre la France, l'Italie, la Grèce et la Turquie mériterait d'être évoqué. Je ne vous accuse pas de mettre le sujet sous le tapis, mais si ce n'est pas ici, il serait bon d'insister sur la nécessité d'un débat à l'Assemblée nationale, ne serait-ce que pour soutenir le Président de la République – ce n'est pas mon boulot de le faire, mais tout de même : il s'agit du...
Rapporteur pour avis sur les programmes 212 et 178, j'ai pour mission d'examiner les crédits budgétaires dédiés au soutien et à la logistique interarmées de ce projet de loi de finances – PLF – pour 2021. À l'approche de l'actualisation de la loi de programmation militaire – LPM – , le maintien de sa trajectoire financière est satisfaisant, malgré une situation économique difficile. Pour les programmes qui me concernent, j'ai relevé des avancées notables dans les domaines suivants : la poursuite du plan famille, auquel j'avais consacré mon avis budgétaire de l'an dernier et dont le rôle est d'améliorer le quotidien de nos soldats, donc de contribuer à une meilleure...
La commission de la défense nationale et des forces armées a d'ores et déjà donné un avis favorable sur les crédits de la mission « Défense ». Je me félicite de soutenir un Gouvernement qui a su respecter ses engagements à l'égard des Français et, plus particulièrement, des militaires. La loi de programmation militaire est respectée pour la troisième année consécutive, ce qui est inédit dans l'histoire de ces lois de programmation, et nous voyons aux incidents dont le récit remplit quotidiennement nos médias combien la hausse du budget de la défense est bienvenue. Pourtant, je ne peux manquer d'observer le paradoxe suivant : alors que les budgets n'ont jamais été aussi élev...
...livraisons nombreuses, dont trois avions de patrouille rénovés, une frégate multi-missions – FREMM – , une frégate légère furtive rénovée et un hélicoptère Caïman. Par ailleurs, les grands programmes liés aux infrastructures dans nos ports seront poursuivis en 2021, avec l'arrivée de nombreux bâtiments de nouvelle génération. À ce sujet, j'ai pu constater, lors de mes déplacements dans les ports militaires, les premiers effets tangibles du plan famille lancé en 2017, qui contribue à l'amélioration des conditions de vie des marins et de leur famille, ainsi que de leurs conditions d'hébergement et d'équipement. La marine va continuer à se doter de drones, absolument cruciaux pour la surveillance d'approche et d'écoute. L'effort de maintien en conditions opérationnelles – MCO – des équipements et d'...
...t mesurer les conséquences. Nous savons toutefois que nos marges budgétaires, déjà étroites, se rétréciront encore. Dans ce contexte, il y a lieu de s'interroger sur la couverture des besoins pour les trois dernières années de la programmation. En outre, ainsi que le souligne régulièrement le chef d'état-major des armées, notre armée sera certes remontée en puissance à l'issue de la programmation militaire, mais elle restera une armée de temps de paix. Madame la ministre, il faut maintenant sortir du temps de la réparation pour préparer une armée de temps de guerre. En aurons-nous les moyens ? Reprenons l'exemple de l'aviation de combat : d'ici à 2025, un quart des avions de chasse de l'armée de l'air seront dépourvus de capacités de combat air-air. Comment entrer en premier dans un conflit de hau...
... cours. Dès le début de la crise, le ministère des armées s'est mis en ordre de bataille, en lien avec les industriels, afin de limiter au maximum son impact sur la conduite des programmes d'armement. En définitive, l'année 2020 a donc été celle d'un programme de réarmement de grande ampleur, conformément à l'engagement du Président de la République et aux dispositions de la loi de programmation militaire. D'importants jalons ont également été posés en matière de préparation de l'avenir : je pense notamment au lancement de la campagne d'essais en mer du Suffren, ainsi qu'au tir d'essai du missile M51. Des retards sont inévitables, mais ils seront contenus et seront tous résorbés d'ici à la fin de l'année prochaine. Enfin, je n'oublie pas que le ministère des armées a bénéficié des mesures de rela...
...u Conseil et ministre de la guerre, ici même, le 20 novembre 1917, devant la Chambre des députés. De la première génération du feu, dont la nation a commémoré l'engagement pendant la première guerre mondiale, aux soldats qui combattent aujourd'hui le terrorisme djihadiste au Levant et au Sahel ou qui le préviennent en sentinelles dans nos rues, des pupilles de la nation aux veuves de guerre, des militaires blessés ou tués aux victimes des attentats terroristes – on en compte malheureusement de nouvelles depuis hier – , c'est à l'ensemble du monde combattant que le droit à reconnaissance et à réparation s'adresse. La mise en oeuvre de ce droit fait l'objet des propos du rapporteur pour avis que je présente ici devant vous. La mission interministérielle « Anciens combattants, mémoire et lien avec ...
Avec 39,2 milliards d'euros, en augmentation de 4,5 % par rapport à 2020, le budget des armées pour 2021 est satisfaisant et sérieux. Le groupe UDI et indépendants approuve évidemment cette augmentation de 1,7 milliard et se réjouit que la loi de programmation militaire ne soit finalement pas révélée qu'un pur exercice de poésie. Après le mouvement des gilets jaunes, les contestations de la réforme des retraites et la crise de la covid-19, le Gouvernement aurait pu avoir la tentation, comme cela a été si souvent fait par le passé, de se servir des armées comme d'une variable d'ajustement. Or cela n'a pas été le cas, à tout le moins en ce qui concerne les deux mi...
...naire – – « nous choisissons d'aller sur la lune », disait-il. Ce n'était pas son seul objectif – tout le monde a suivi. Que s'est-il passé au Mali ? Pourrez-vous réparer les erreurs de 2011 et 2013, et relancer une véritable diplomatie française, qui vienne au secours de l'armée ? Madame la ministre déléguée, chargée de la mémoire et des anciens combattants, pensez aussi aux points des pensions militaires. Le groupe Libertés et territoires votera les crédits des présentes missions.