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Pour répondre à Josy Poueyto, le risque d'une attaque de type NRBC requiert en effet une étroite collaboration civilo-militaire. C'est ce que nous avons pointé dans notre rapport. La coopération intérieur-défense est très efficace. Les autres pans de l'action ministérielle doivent être mieux impliqués. Au-delà de la coopération, se pose également la question de l'anticipation et de la capacité à travailler ensemble. L'intensification des relations entre les autorités civiles et les autorités militaires est un des moyens d...
Pour répondre à Jean Lassalle concernant le rapport des sapeurs-pompiers, il y a eu en effet le sentiment de ne pas avoir été suffisamment sollicités. Cependant, quand on regarde de près dans les départements, les sapeurs-pompiers, les militaires et les médecins ont vraiment travaillé ensemble. Nous devons en effet saluer l'engagement des sapeurs-pompiers, car sans eux, on aurait eu plus de difficultés pour transporter les malades dans les hôpitaux, accompagner les familles ou distribuer les masques auprès des personnes fragiles.
La question des effectifs du service de santé des armées que Sabine Thillaye a évoquée n'a pas été traitée dans le cadre de ce rapport. Mais il est vrai que la question des moyens tant civils que militaires reste centrale. Pour notre part, et c'est une des conclusions de notre rapport, nous pensons que les administrations doivent veiller à mieux recenser leurs besoins en amont. Il faudrait faire en sorte que les hauts fonctionnaires de défense et de sécurité se parlent en amont pour déterminer les moyens nécessaires que les armées peuvent fournir au secteur civil.
... sur le service de santé des armées, qui a joué un rôle important pendant cette crise mais avec les moyens dont il disposait. Nous l'avons également vu lors des attentats. Il faut que les postes vacants au sein du service de santé des armées soient rapidement occupés et que les problèmes de recrutement auxquels il est confronté trouvent rapidement des solutions, et ce dans l'intérêt à la fois des militaires et des civils.
J'associe notre collègue Fabien Gouttefarde à ma question. J'aimerais vous interroger sur les prestataires civils de nos armées. Peut-on considérer les relations entre les armées et les prestataires civils comme des relations civilo-militaires ? Ces prestataires ont-ils été au rendez-vous lors de la crise ? Considérez-vous qu'en cas de crise majeure, ces prestataires civils pourront toujours répondre présents ? Si ces prestataires n'étaient pas en mesure de fournir leurs services, est-ce que cela pourrait mettre en danger nos armées ?
Tous mes vœux de réussite à Joaquim Pueyo pour son futur mandat municipal. Cette mission sur les relations civilo-militaires est bienvenue car ce sujet a été très peu étudié par le Parlement, si ce n'est à travers la question de la mobilisation de la réserve. À ma connaissance, le Sénat n'a pas produit de rapport sur ce thème en 2020. Le dialogue civilo-militaire passe par la chaine Otiad. Au niveau zonal, le préfet de zone de défense applique les directives nationales. Mais le découpage en zones de défense ne corres...
La coordination entre les autorités civiles et militaires pour l'emploi des réservistes a parfois été périlleuse. Pourrions-nous envisager à l'avenir une participation des collectivités territoriales au financement des interventions des réservistes afin d'approfondir et d'améliorer cette coordination, comme le font les ministères qui contribuent tous au financement des opérations extérieures ?
... perte pour notre commission. Dans mon département de Seine-et-Marne, nous avions une ARS inadaptée à la gestion de crise. Heureusement que nous avons eu des moyens extérieurs pour nous venir en aide car le recensement des pharmacies n'ayant plus de masques relevait de l'exploit ! Les pompiers de Seine-et-Marne étaient disponibles et on ne les a malheureusement pas fait intervenir. Sur l'aspect militaire, vous avez distingué les déserts militaires. Dans mon département, nous n'avons quasiment plus de formation militaire mais nous avons les officiers de la gendarmerie nationale. Le problème est donc plus grave que celui des déserts militaires. Ne pensez-vous pas qu'en cas de crise majeure, notamment en cas de crise NRBC, nous devrions disposer de plusieurs régiments de réservistes dans les zones d...
...nelles en temps de crise au devoir de mémoire, en passant par le recrutement et les réserves opérationnelles et citoyennes, qui pourraient être plus mobilisées, comme vous l'avez évoqué. Dans la regrettable perspective d'un nouvel épisode épidémique avant la fin de l'année, quelles sont vos préconisations à très court terme pour améliorer les relations et les moyens entre les autorités civiles et militaires ?
Je souhaite à mon tour à Joaquim Pueyo tous mes vœux de réussite dans son nouveau mandat. J'ai été très régulièrement en lien avec le préfet maritime de ma circonscription. Les relations entre le préfet maritime et le préfet de département n'ont pas toujours été fluides, ce qui montre que les relations entre les autorités civiles et les autorités militaires ne sont donc pas toujours très simples. Que pensez-vous donc du rôle du préfet de département ? Mme la ministre Jacqueline Gourault a indiqué dans un entretien aux Échos que le préfet de département est le seul capable de réunifier la parole de l'État. Le préfet de département ne pourrait-il pas également contribuer au renforcement des liens entre les autorités civiles et militaires ? Pa...
Merci aux rapporteurs pour leur rapport. En France, l'assistance aux citoyens en cas de catastrophe naturelle est confiée à la sécurité civile, spécialisée dans la gestion de crise. Elle dispose, pour ce faire, de 35 hélicoptères, de 4 avions de transport polyvalents, d'unités militaires spécialisées mais elle peut surtout compter sur les 250 000 sapeurs-pompiers. Nos armées ne viennent qu'en complément. Pensez-vous que la complémentarité et l'organisation entre nos armées et la sécurité civile a été optimale et devrait-elle être améliorée en vue d'une éventuelle prochaine crise ? J'invite par ailleurs mes collègues parlementaires à lire la note de synthèse émise par la Fédérat...
Je félicite Joaquim Pueyo pour son élection. Je voudrais aborder le sujet des délégués militaires départementaux. Cette crise a montré qu'il faut probablement réinventer notre modèle pour qu'il se rapproche davantage des citoyens et imaginer de nouvelles collaborations entre la préfecture, les soignants libéraux, les soignants hospitaliers mais aussi les collectivités. Nous devons repenser la démocratie sanitaire, et à cet égard, je m'interroge sur le rôle du délégué militaire départemental,...
...e nouvelles compagnies de réservistes, ce qui serait très utile pour renforcer le lien armées-nation. S'il y avait une mission à faire sur les réserves, allez voir un pays comme le Canada – la réserve y est très bien organisée. Ce pays a des réservistes partout qui se mobilisent, qui encadrent les cadets de la défense et qui sont présents lors des fêtes patriotiques, en tenue et avec les fanfares militaires. Concernant les DMD, certains sont à portion congrue de trois ou quatre militaires. Or, ils contribuent au lien armées-nation. J'ai entendu dire qu'il n'y aurait plus de DMD dans certains départements : je ne sais pas si cela est vrai mais il faudrait que la commission de la Défense soit attentive à cela. De même que l'on considère que le préfet joue un rôle important auprès de l'armée – même s...
Monsieur Le Gac, le comité santé-défense se réunit à l'échelle stratégique pour discuter de l'offre de soins. On n'a pas trouvé de déclinaison opérationnelle de ce comité à l'échelle zonale ou des ARS, qui permette de faire dialoguer un hôpital militaire et un hôpital civil. On a plutôt ressenti un défaut de coopération et une étanchéité entre eux. Il faudrait faire vivre ce dialogue. Monsieur Chalumeau, la question se pose de savoir comment, à l'échelle d'un territoire, faire fonctionner la santé au quotidien en cas de crise. Vous avez évoqué la démocratie en santé au niveau territorial. Se pose aussi la question de l'anticipation et de la gest...
Je remercie nos co-rapporteurs. L'intérêt de ces missions « flash » est de nous permettre de rester agiles, comme on le demande à nos forces militaires. Nous devons nous adapter à cette crise qui vient secouer nos modes d'intervention et nous interroger sur la manière de répondre au mieux aux besoins de nos concitoyens.
J'évoquerai, à mon tour, cet oxymore qui vous est cher : la diplomatie militaire. Nos amis britanniques traversent une mauvaise passe, qui pourrait les conduire dans une impasse ; nous aurions alors le devoir d'être à leurs côtés. L'anniversaire des accords de Lancaster House ne peut-il pas être l'occasion de réinventer notre coopération avec la Grande-Bretagne et d'aller bien au-delà de ce que nous avons jamais imaginé en la matière, afin de pouvoir lui venir en aide le jour...
En vous écoutant, nous avons perçu une certaine inquiétude quant au développement d'une culture stratégique commune européenne. Je souhaiterais donc savoir quels enseignements nous pouvons tirer des cinq opérations militaires européennes en cours. Les véritables problèmes sont-ils dus aux divisions idéologiques ? Au fait que certains pays, notamment l'Allemagne, rechignent à mettre en danger la vie de leurs soldats ? Sur quels points devons-nous insister lorsque nous discutons avec nos homologues, notamment allemands ? On observe un certain déséquilibre de l'Europe de la défense, l'accent étant mis sur le développeme...
...lération de la confrontation sino-américaine et les doutes concernant la mondialisation, voire le retour d'un certain souverainisme. Cette crise est un accélérateur des tendances internationales et nous rappelle la fragilité du monde, à la merci d'une chauve-souris ou d'un pangolin. Je souhaiterais donc vous interroger sur les moyens de renforcer la résilience nationale : au-delà de la puissance militaire, ce qui compte, c'est la capacité de la nation à tenir – rappelons-nous les mots de Thucydide. Cette résilience dépend de facteurs variés, aussi bien civils que militaires : masques, niveau des stocks, niveau de souveraineté dans les secteurs stratégiques, fonctionnement des opérateurs d'importance vitale (OIV), force morale de nos concitoyens, organisation des politiques publiques dans les terri...
...t de la modernisation de l'action publique (MAP). Vous-même, vous avez indiqué, lors d'une audition au Sénat : « Les précédentes LPM et la révision générale des politiques publiques ont conduit à privilégier le management sur le commandement, l'efficience sur l'efficacité, la logique de flux sur celle de stock. Elles ont affaibli et bridé notre réactivité en allant à l'encontre de la singularité militaire. » Et vous ajoutiez : « Aujourd'hui, ces faiblesses se trouvent cruellement mises en évidence par la crise. Je pense à l'externalisation d'un certain nombre de fonctions, à la délocalisation de fonctions vitales, au manque de réserve opérationnelle et d'épaisseur organique de nos armées. » Lors d'une précédente audition, nous avons longuement évoqué le service de santé des armées. Que proposez-v...
Cela, je l'ai appris dès mon arrivée ! Général, donc, je voudrais d'abord vous remercier. Le covid-19, nous en parlons depuis plusieurs mois, et il est malheureusement toujours d'actualité et le sera jusqu'à l'arrivée du fameux vaccin. Nous devons remercier nos armées, notamment les militaires de l'opération Sentinelle, qui renforcent la sécurité de nos concitoyens, en particulier sur notre littoral, parfois en attendant l'arrivée de la gendarmerie. Leur mission est aussi d'assurer la sécurité sanitaire, une grande attente des Français. Montpellier ayant malheureusement perdu l'École d'application de l'infanterie (EAI), je sais de quoi je parle en disant que l'armée est très importan...