Interventions sur "militaire"

3585 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...être en mesure d'assumer un conflit de haute intensité, avez-vous fixé un objectif ? Compte tenu des impératifs de temps et de moyens, nous faut-il trois, cinq, dix ans pour remonter suffisamment en puissance ? Je crains que la géopolitique et la conflictualité du monde ne nous laissent pas le temps d'aller lentement. Quelle est votre appréciation de l'intention russe en Ukraine, du point de vue militaire : une capacité de 130 000 hommes permet-elle d'envahir le pays, et de le tenir ? La question se pose pour évaluer ce que les Russes veulent ou ne veulent pas faire, militairement parlant. Concernant la situation au Mali, les déclarations sont nombreuses pour dire qu'on ne veut pas abandonner le Sahel, mais d'autres considérations montrent qu'on ne peut plus rester au Mali bien longtemps, contre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot, co-rapporteur :

...ente, en utilisant les drones et les robots. Nous avons soigneusement listé les capacités des forces aéroterrestres qui doivent être renforcées aujourd'hui : les capacités de frappes dans la profondeur, la défense sol-air, le génie divisionnaire, et le système d'armes du maintenancier. Un conflit de haute intensité imposerait de renforcer nos capacités logistiques et d'honorer le socle d'emploi militaire de tous les services de soutien, ceux du renseignement, du service de santé des armées, mais aussi du soutien en énergie, en munitions, qui sont aujourd'hui trop limités. Ce n'est pas au jour du déclenchement d'un conflit qu'il faudra se préoccuper du nombre et de la formation de ces personnels qualifiés. Je m'autorise une référence historique : face à la montée des périls dans les années 1930, l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

... ou, du moins, être en mesure d'assurer les fonctions de lutte contre les risques NRBC au sein des armées. La phase de transition impliquera une vulnérabilité opérationnelle et une rupture temporaire de capacité, puisque le besoin est de 25 véhicules Griffon spécialisés NRBC d'ici à 2027 et que nous sommes très loin, en matière de programmation, de pouvoir y répondre. Le Centre national civil et militaire de formation et d'entraînement NRBC-E (NRBC et explosifs) est un organisme interministériel, dans lequel des personnels de différents horizons sont mis en commun. Depuis avril 2021, un poste de militaire qui devrait être pourvu par la marine reste vacant. N'est-ce pas le signe que l'armée accorde une importance trop limitée au risque NRBC ? Mon avis est que ce risque a une visibilité faible au s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Mirallès, co-rapporteure :

...sitifs actuels a été évoquée en filigrane de nombreuses auditions : faiblesse du service national universel (SNU), dont il faudrait encourager la montée en puissance pour capitaliser sur son potentiel de sensibilisation de la jeunesse aux enjeux de défense – quitte à trouver un financement ad hoc qui ne pèse pas sur le budget des armées –, de l'enseignement de défense, des relations civilo-militaires dans les territoires, des réserves, manque d'exercices d'envergure, de planification interministérielle, « indifférence positive » à l'égard du monde militaire. Nous partageons le sentiment que les armées font beaucoup mais que tout ne peut pas venir d'elles. Par ailleurs, ce ne sont pas les armées qui pourront élaborer un discours face à celui de nos compétiteurs. Nous devons impérativement re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

..., d'un côté, la Chine, la Corée du Nord et dans une certaine mesure, la Russie et le Pakistan et de l'autre, les États-Unis et leurs alliés. Ces derniers n'ont pas le choix et doivent être alignés sur les positions américaines. De ce point de vue, la déclaration du ministre australien de la défense, M. Peter Dutton, le 12 novembre dernier, est éloquente : si les États-Unis décidaient de défendre militairement Taïwan à la suite d'une invasion chinoise, je cite, « il serait inconcevable que l'Australie ne [les] soutienne pas », rompant ainsi à son tour avec l'ambiguïté stratégique qui prévalait jusqu'alors.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot, co-rapporteur :

... Mirallès. Nous avons dressé un état de la menace et de notre situation et il est clair que les besoins sont patents. D'après nos travaux, en étant tout à fait raisonnables, à format constant, pour conserver un modèle d'armée complet et éviter d'être échantillonnaire, les besoins complémentaires peuvent être évalués entre 20 et 30 milliards d'euros, rien que pour la prochaine loi de programmation militaire. Puisque nous sommes en fin de législature, je veux remercier tous ceux qui ont participé à ce rapport. En premier lieu, ma collègue Patricia Mirallès avec laquelle j'ai eu plaisir à travailler, au service de l'intérêt national. Il n'y avait pas l'épaisseur d'une feuille de papier entre nous dans l'analyse que nous avons faite. Ce rapport est véritablement celui des deux rapporteurs et de la miss...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart, rapporteure :

...s-Unis (ASEAN, ADMM+, QUAD…) dont l'objet va au-delà des questions de défense et de sécurité. Or, la multiplication de formats ne peut que brouiller le message et la clarté des engagements et des attentes, notamment concernant les rôles respectifs de l'AUKUS et du QUAD. Il semble toutefois qu'apparaisse une certaine division des tâches et des préoccupations entre AUKUS qui est plus une stratégie militaire et le QUAD, axé sur les vaccins, la sécurité maritime et la connectivité. AUKUS est aussi susceptible d'avoir d'importantes conséquences sur l'ASEAN, en contrariant ses ambitions en matière de sécurité, alors qu'elle a commencé à s'en préoccuper dans le cadre de l'ADMM +. De plus, AUKUS rebat les cartes des relations entre les États-Unis et ses principaux alliés dans la région : le Japon, la Co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

...u Sud fait preuve d'une attitude ambivalente face à l'AUKUS. Comme ce dernier, elle a des liens stratégiques très étroits avec les États-Unis mais également des liens économiques importants avec la Chine, sans parler de la menace nord-coréenne largement dépendante des décisions chinoises. Dans ces conditions, les autorités sud-coréennes, où les Américains disposent également d'une importante base militaire et de 30 000 soldats prépositionnés, sont restées relativement neutres sur l'AUKUS, refusant d'endosser la vision conflictuelle des États-Unis. Malgré la demande pressante de ces derniers, la Corée du Sud n'a toujours pas rejoint le QUAD. Enfin, AUKUS ignore la Nouvelle-Zélande, pourtant un proche allié intégré dans le groupe des Five Eyes et dans l'ANZUS mais farouchement opposée à toute...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne :

Ma question porte sur la violence au sein des armées, sans aucune intention polémique. Le premier féminicide de l'année 2022 est malheureusement intervenu le 1er janvier, au sein d'un couple de militaires. Par-delà ce qui reste un fait divers, comment envisagez-vous la gestion de l'agressivité nécessaire au combat, qui est recherchée mais qui ne doit pas se transformer en violence ? Y a-t-il eu une défaillance dans la détection d'un syndrome de stress post-traumatique ou d'une conduite addictive ? Sans trahir le secret de l'instruction, il se trouve que le militaire mis en examen était alcoolique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart, rapporteure :

...ser d'ici 8 à 10 ans. Pour le moment la Chine développe une politique des zones grises, c'est-à-dire, elle pousse à son avantage sans outrepasser le seuil du conflit afin d'intimider les Taïwanais. À long terme l'enjeu est la capacité des États-Unis à maintenir un rapport de force dans la zone qui lui soit favorable afin de dissuader la Chine de lancer une opération contre Taïwan. En cas de crise militaire, une riposte américaine entraînerait quant à elle le monde dans un conflit dévastateur. Toutefois, une autre évolution de l'environnement sécuritaire de la région est possible : un statu quo, en d'autres termes, une nouvelle « guerre froide ». La Chine incite les Américains à s'enfoncer dans une posture guerrière, peut-être pour une guerre qui ne viendra jamais. Le renforcement des capaci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

... les États-Unis et, dans un communiqué commun avec le président Macron à la suite d'un échange téléphonique, le président Biden s'est notamment engagé à renforcer l'appui des États-Unis aux opérations antiterroristes conduites par les États européens dans la région du Sahel. À l'inverse, la colère reste vive vis-à-vis de l'Australie et la France a entrepris de réduire la portée d'une coopération militaire jusqu'alors très intense. Pour autant, comme l'a rappelé l'Amiral Vandier, il ne faut pas se tromper d'ennemi et l'Australie restera un allié de la France dans la région. Il faudra toutefois beaucoup de temps pour que la confiance revienne et ce temps n'est pas encore venu. Il est probable qu'il ne vienne qu'après le départ des personnalités australiennes impliquées dans cet épisode, lequel pourr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cormier-Bouligeon :

...cyclopédique dont vous avez fait montre et la sagacité exceptionnelle que nous vous connaissons et avec laquelle vous avez mené ce travail, notamment l'ensemble des cinquante auditions qui ont permis d'aboutir à ce rapport qui, je vous rassure, ne calera aucune armoire mais inspirera au contraire les travaux, les nôtres ou ceux de nos successeurs, en prévision de la prochaine loi de programmation militaire. Vous l'avez rappelé : l'évolution de la situation géopolitique nous fait craindre un retour à des conflits de haute intensité après plusieurs décennies de conflits asymétriques de basse à moyenne intensité. Les tensions russo-ukrainiennes laissent entrevoir la possibilité d'un conflit entre États au cœur de l'Europe, même si les dernières nouvelles semblent aller dans le sens de la désescalade. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Ballet-Blu :

Je souhaiterais un complément d'information s'agissant du front ukrainien. Au cours des dernières vingt-quatre heures, de nombreux articles de presse ont annoncé une détente à la frontière ukrainienne, avec la fin de certains exercices militaires destinés à impressionner Kiev. Que pensez-vous de cette « désescalade » ? La tension semble toujours extrême ; lundi, le Pentagone a même accusé Moscou d'avoir encore renforcé son dispositif militaire aux frontières de l'Ukraine lors du week-end. Quelle place cette « désescalade » occupe-t-elle dans la stratégie globale russe en Ukraine, sachant que des manœuvres ont encore lieu en Biélorussie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

...nace chinoise. Or, une telle réorientation de l'OTAN, cohérente avec le pivotement de la stratégie américaine vers l'indopacifique ne nous apparaît ni nécessaire, ni urgente et, surtout, elle fait peser un risque pour la sécurité de l'Europe. En effet, si la Chine représente effectivement un véritable défi pour l'OTAN et ses membres individuellement, elle ne constitue pas pour autant une menace militaire directe et immédiate, contrairement à la Russie, appelant une réponse urgente. Surtout, le cœur de métier de l'OTAN est la défense collective de l'espace euro-atlantique. Comme l'a dit le président Macron, il n'est pas évident que l'OTAN ait un rôle à jouer dans la région ou alors, je cite, « nous avons un problème avec notre géographie ». La France devra donc être très vigilante à ce que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

...es par des missiles plus performants. Sur l'impératif de réactivité dans l'information, nous vous relaterons un incident de septembre 2018 en Méditerranée orientale, qui a vu les Russes accuser la frégate Auvergne d'avoir abattu un avion russe. Il a fallu un certain temps pour arriver à rétablir la vérité. Heureusement, et vous l'entendrez aussi cet après-midi, que nous avons des relations militaires fondées sur le respect, bien que tendues, avec les Russes qui ont garanti notre crédibilité. Mais le temps a failli nous manquer parce qu'à l'heure de missiles hypersoniques comme le Zircon, qui en six minutes peut détruire un groupe aéronaval, le délai de réponse devient de plus en plus court. Les paliers prévus par notre loi de programmation militaire sont remarquables et la trajectoire budgét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart, rapporteure :

La troisième proposition porte sur le renforcement des capacités militaires françaises dans la région. Malgré l'éloignement géographique, la France dispose dans la région indopacifique de moyens miliaires stratégiques. De plus, elle projette à l'occasion d'exercices nationaux ou plurilatéraux, ses forces aériennes et maritimes, en prenant appui sur ses territoires ultramarins. Cette présence militaire régulière illustre et défend la souveraineté française, tout en assur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonica Michel-Brassart, rapporteure :

...rance doit pouvoir s'appuyer sur un réseau d'alliance avec des pays refusant sa logique conflictuelle, partageant les mêmes préoccupations en matière de sécurité et de liberté maritime et, plus largement, soutenant l'idée d'un ordre régional fondé sur le droit, le dialogue et la coopération. Consolider les alliances face à cette « anglosphère » passe d'abord par le renforcement de la coopération militaire. De ce point de vue, après la défection de l'Australie, un partenaire a récemment pris une nouvelle importance : l'Indonésie. Liée depuis 2011 à la France par un partenariat stratégique, celui-ci a été renforcé en novembre dernier par la signature d'un accord de coopération en matière de sécurité et de défense et, surtout, par la décision prise le 10 février 2022 d'acquérir 42 Rafale, pour un mon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...conflits de géants pour l'hégémonie. Par conséquent, c'est plutôt en regardant vers nos outremers qu'il faut penser la haute intensité et c'est en partant de leurs réalités qu'il faudra faire des choix. Enfin, il me semble que le véritable scénario de l'engagement majeur, c'est celui qui résulte des crises cumulées, lorsque se rencontrent l'attaque informatique, la catastrophe naturelle, l'action militaire opportuniste et peut-être d'autres encore. C'est à cela que nous devons le plus sûrement nous préparer. Sur l'organisation, une des principales sources de vulnérabilité actuelle résulte de la recherche d'efficience qui a déterminé toutes les politiques menées au ministère des Armées depuis Nicolas Sarkozy : le choix d'une logique, non plus de stocks, mais de flux, et de la mutualisation des ress...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart, rapporteure :

...nion européenne doit défendre ses valeurs et ses intérêts par l'ensemble des moyens à sa disposition. L'Union européenne doit mobiliser les moyens de ses États-membres qui, ne s'impliquent pas suffisamment dans la région, à l'exception de la France. Certes, l'opération Atalante contre la piraterie et les trafics dans la Corne de l'Afrique se poursuit depuis 2008 ainsi qu'une mission de formation militaire qui a été lancée au Mozambique en 2021. Il nous apparaît important de poursuivre ces deux opérations en leur donnant les moyens nécessaires : – Atalante, qui a largement atteint son objectif en matière de lutte contre la piraterie, est désormais remise en cause par le gouvernement somalien, qui a fait part de son souhait de la voir réorientée vers la lutte contre la pêche illégale. Nous estimons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Le groupe Wagner est présent dans le Donbass, au Levant, au Soudan, en Libye, en Centrafrique et à présent au Mali – j'en oublie sans doute. Une telle armée a des chefs, et quelque part un chef d'état-major. C'est une unité militaire non régalienne qui appartient à Eugène Prigojine, qui a fait toute sa carrière dans la restauration – ce n'est pas un chef d'état-major : auprès de qui ces hommes prennent-ils leurs ordres ?