Interventions sur "ouverture"

46 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Vous êtes dans l'incapacité de nous expliquer en quoi l'ouverture à la concurrence permettra d'avoir demain des trains qui arrivent à l'heure, des réseaux en meilleur état et un territoire national mieux irrigué. Je vois dans cette incapacité le signe que l'idéologie libérale est la seule justification de votre projet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...roviaire – des exemples que l'on connaît bien le démontrent. Or on fait comme si on découvrait la mise en concurrence ! Mais qu'a-t-elle donné dans le domaine de la téléphonie ? Des pans entiers de notre territoire abandonnés. Et dans le domaine du haut débit ? Des parties entières de notre pays abîmées parce que non couvertes. Ne faites pas comme si on n'avait pas encore découvert ce que donne l'ouverture à la concurrence : elle se traduit par des investissements concentrés sur les créneaux rentables et par un renoncement sur le non rentable. Par ce rappel au règlement, j'entends vous demander deux choses, madame la ministre : un, ne pas caricaturer vos opposants ; deux, répondre aux questions qu'on vous pose.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Djebbari, rapporteur de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire :

...ir avec la fonction publique qu'avec un mécanisme de promotion dans un groupe industriel. Les rigidités tenant au statut en lui-même existent donc, et s'étendent, au-delà de celui-ci, à un cadre social que je pourrais définir. En ce qui me concerne, j'ai essayé de rester sur le plan de la pratique, et pas sur celui du principe. Or, en pratique, dans le cadre d'une organisation nouvelle et d'une ouverture à la concurrence régulée, il faut que la garantie sociale soit apportée par la convention collective de branche. J'observe que la semaine dernière, en commission – nous en discuterons encore à propos de l'article 2 – nous avons inscrit dans le projet de loi des garanties fortes pour les salariés qui seraient transférés dans une entreprise ferroviaire qui deviendrait concurrente de la SNCF. Ces ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

... à la SNCF est passé de 6 500 à 15 000. Tous les salariés de plus de trente ans, ou presque, sont recrutés au régime général depuis plusieurs années. Peu de syndicats ou de députés siégeant sur ces bancs s'en sont émus jusqu'à présent. De quoi parlons-nous, donc ? De mettre en place un cadre social équitable et protecteur pour tous les salariés de la branche ferroviaire, et ce dans un contexte d'ouverture à la concurrence. Pour les nouveaux recrutés, cela implique effectivement que le statut qui prévalait jusqu'alors soit remplacé par une convention collective qui s'appliquera à tous les salariés du secteur. Cela suppose de créer ce nouveau cadre social pour l'ensemble des salariés du secteur dans un souci d'équité. Voilà quel est le sens de cette disposition. Encore une fois, nous l'avons dit et...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...oins-disant social. Il s'agit pour vous d'aligner le statut des cheminots sur le statut privé, que vous avez déjà dégradé avec la loi Pénicaud et que vous vous apprêtez à dégrader encore, si l'on vous laisse faire, en cassant un peu plus la protection sociale, et cela dès l'an prochain. Pour tenter de pallier la dégradation des conditions d'emploi et de travail qui résulteront mécaniquement de l'ouverture à la concurrence, nous proposons que soit instituée une convention collective des travailleuses et travailleurs du rail. Je précise que cette convention ne serait pas destinée aux seuls salariés aujourd'hui directement employés par la SNCF, mais qu'elle concernerait aussi l'ensemble des sous-traitants – le recours à la sous-traitance vous permettant depuis quelques années déjà de détériorer les c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

...vers la convention collective de la branche ferroviaire. Si je rappelle cela, c'est que, tout à l'heure, on a évoqué le statut du groupe public ferroviaire et que, maintenant, on en vient à celui des cheminots. Dans les deux cas, l'argument avancé est celui de la rigidité. Pourtant, le statut juridique de l'établissement tel qu'il existe aujourd'hui est eurocompatible et convient tout à fait à l'ouverture à la concurrence. Vous l'avez dit vous-même, madame la ministre : l'ouverture à la concurrence n'est pas la privatisation, c'est la fin d'un monopole. On peut donc parfaitement imaginer que ce grand groupe public ferroviaire, qui prend la forme d'un EPIC et est eurocompatible, soit mis en concurrence avec des opérateurs ferroviaires privés. De même, rien n'oblige à l'extinction du statut de chemi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Nous voterons contre cet article, pour des raisons déjà exposées. En premier lieu, nous ne comprenons pas ce qui justifie la transformation du groupe public ferroviaire, composé de trois EPIC, en société anonyme. Nous estimons même que cela peut présenter des risques, notamment pour le réseau. Cette transformation, nous dit-on depuis tout à l'heure, se justifie notamment par l'ouverture à la concurrence. Mais le réseau n'est pas soumis à la concurrence ! Rien ne justifie donc la transformation de l'« EPIC réseau » en « SA réseau ». Bien au contraire, cela comporte, je le répète, des risques qui me semblent importants. Quant au statut des cheminots, le quatrième paquet ferroviaire indique, noir sur blanc, qu'il relève des législations nationales. Il appartient donc à la France d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...listique de la société… Voici pour le premier étage de la fusée : accuser son chien d'avoir la rage. Mais pour le tuer, la rage, on la lui inocule ! C'est le sens de l'article 1er. Vous inoculez la rage au service public ferroviaire, à travers deux mesures : d'une part, la transformation de l'EPIC en SA, afin de faire entrer la SNCF dans une logique actionnariale et, demain, de rendre possible l'ouverture du capital, et d'autre part la mise en miettes du statut des cheminots, désigné comme variable d'ajustement. C'est donc avec force et conviction que nous voterons contre cet article, qui illustre votre volonté de casser le modèle social français et, par là même, de mettre en miettes le service public ferroviaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Nous le redisons avec force, madame la ministre : nous sommes favorables à l'ouverture à la concurrence et au marché. Mais cette ouverture suppose une exigence, qui est l'indépendance de l'entreprise. Or l'architecture que vous proposez, avec ces trois sociétés, donne trop peu d'indépendance pour affronter la concurrence avec la qualité de service nécessaire. La deuxième exigence, c'est la compétitivité de l'entreprise. Il ne faut donc pas lui transférer la dette. Vous venez de no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...fonctionnement. J'ai toutefois un point de désaccord avec mon collègue Sermier relativement à la bicéphalité. Lorsque celle-ci fut instaurée au sein de la même maison, la partie « réseau » et la partie « mobilité » ne communiquaient pas, ne pouvaient se mettre d'accord sur les travaux, si bien que des projets se trouvaient bloqués pendant de longs mois : j'en ai des preuves tangibles. Quant à l'ouverture à la concurrence et aux lignes rentables, ne vous faites pas d'illusions. Dans ma petite région, que je connais très modestement, sur trente-deux lignes TER, une seule est bénéficiaire. Toutes les autres sont déficitaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...ez le même coup qu'avec les entreprises précitées et, dans les mois à venir, avec le groupe Aéroports de Paris – ADP – ou toute autre entreprise : vous vendrez à l'encan les actions au privé. Et personne n'y verra le moindre problème puisque l'entreprise sera devenue, vis-à-vis de ses salariés comme des usagers, une entreprise comme les autres. Nous sommes d'autant plus à l'aise pour critiquer l'ouverture à la concurrence que, contrairement à d'autres groupes ou membres de partis de gouvernement ici présents, nous nous y sommes toujours opposés. Cette ouverture induit inévitablement la future privatisation de la SNCF. Dès lors, la rentabilité financière se fera sur les dos des salariés ; d'où votre décision de changer le statut des cheminots. L'article 1er forme donc un tout, qui est le coeur de v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

..., comme cela était possible dans le passé. Enfin, comme je le recommande dans mon rapport pour avis, nous devrons veiller à ce que dans le nouveau statut de la SNCF, l'indépendance du gestionnaire de réseau s'applique à l'ensemble de ses missions, et non uniquement aux fonctions essentielles d'allocation des sillons et de tarification, afin de lever toute ambiguïté, notamment dans le processus d'ouverture à la concurrence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... des cheminots et le manque de concurrence sont-ils responsables du fait que depuis une vingtaine d'années, la SNCF va plus mal, en termes de retards, de problèmes techniques et de dette ? Ou bien cette situation est-elle due, par exemple, au tout-LGV, au partenariat public-privé, aux séparations entre rail et roulant, qu'aujourd'hui tout le monde condamne, et qui ont été faites pour permettre l'ouverture à la concurrence, au coût du capital sur les emprunts sur les marchés financiers, et, enfin, au désinvestissement de l'État ? Une chose m'étonne : depuis 1990, l'investissement de l'État en matière de dépenses publiques pour le transport va à 66 % à la route, contre 17 % au ferroviaire. Demandez-vous pour autant aux constructeurs de camions et d'automobiles, madame la ministre, de payer la dett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois :

Aujourd'hui, il est urgent de trouver des solutions pour une SNCF endettée à hauteur de 50 milliards d'euros et aux prestations médiocres, et il est plus qu'urgent de la préparer à l'ouverture à la concurrence, qui est imminente. Avec le quatrième « paquet ferroviaire », en effet, l'Union européenne libéralise les marchés de transport de passagers ; la France ne pourra rester en dehors du mouvement. L'immobilisme n'est dans l'intérêt de personne. L'article 1er du projet de loi va permettre de relever ces défis. Il contient en effet plusieurs dispositions qui moderniseront l'organisati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...omposer avec la grève perlée, nous allons discuter des missions, de l'organisation, de la gouvernance et de la forme juridique du groupe public ferroviaire. La fin du statut pour les nouveaux agents n'est pas explicitée dans le texte : en ce domaine, le Gouvernement avance masqué, tout en précisant que le statut et les garanties qui lui sont associées seront maintenus pour les agents actuels. L'ouverture à la concurrence est en marche depuis près de vingt ans : les gouvernements successifs n'ont pas attendu l'avènement de « La République Emmanuel Macron » pour emprunter les bons rails. La méthode par ordonnances n'est pas à la hauteur des enjeux ; elle fait peu de cas du débat démocratique au Parlement. Vous avez évoqué la dette, madame la ministre, en minimisant le problème. Nous n'avons obten...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Quelques mots pour tordre le cou aux idées reçues sur les prétendus bienfaits pour les usagers de l'ouverture à la concurrence. On nous dit que l'ouverture du train à la concurrence va faire bénéficier les usagers de prix plus bas, plus compétitifs. Jetons donc un oeil sur nos amis d'outre-Manche, qui ont fait l'expérience de cette ouverture en libéralisant le secteur ferroviaire au début des années 1990. Aujourd'hui – cela a été rappelé – , une très grande majorité de Britanniques appellent à une renat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...ure, un de nos collègues nous a accusés de vouloir poursuivre comme avant ; je crois au contraire que c'est la majorité qui poursuit comme avant, en appliquant des recettes libérales déjà testées ici et ailleurs, qui ont produit les résultats que nous connaissons. Il s'agit aujourd'hui de préserver la SNCF en tant que patrimoine national ; l'entreprise a besoin d'un nouvel élan, et ce n'est pas l'ouverture à la concurrence ou le dumping social qui le lui donneront.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...ndiquez dans Le Journal du dimanche du 17 février que les contribuables ont dépensé 14 milliards d'euros en 2017 en subventions publiques pour le ferroviaire. Le ministre des comptes publics renchérit, le 27 février, en annonçant que chaque Français débourse 340 euros pour la SNCF. Ces annonces n'ont qu'un seul objectif : faire croire que la SNCF est un coût pour les Français, afin de justifier l'ouverture à la concurrence et une dérégulation du service public. Mais le service public ferroviaire n'a jamais été conçu pour couvrir l'ensemble de ces coûts. Toute infrastructure de transports nécessite des investissements considérables que seule la puissance publique peut assurer. Si on suit votre logique, les routes françaises coûtent 15,2 milliards par an ; faudrait-il alors les fermer ? Ce raisonneme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

...e connaissance de cause et en laissant à chacun la possibilité de s'exprimer. Nos collègues de l'autre côté de l'hémicycle – qui ont leur logique, leurs exemples, leur stratégie – disent qu'il ne faut surtout pas ouvrir le rail à la concurrence et proposent de faire du transport ferroviaire une activité monopolistique, quasiment une activité d'État. Nous, de notre côté, sommes très favorables à l'ouverture à la concurrence ; mais vos propositions pour faire évoluer ces trois sociétés ne sont pas les meilleures pour rendre cette ouverture efficace.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Sermier :

Pourquoi sommes-nous favorables à cette ouverture ? Vous avez vos exemples, mais nous aussi. Depuis l'ouverture à la concurrence de la ligne Rome-Milan, le prix des billets a baissé de 25 %, alors que le trafic a augmenté de 20 %.