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... empêche d'affronter le défi écologique au niveau où il le faudrait. Ce plan n'engage pas non plus les nouvelles dynamiques sociales nécessaires. J'ai entendu, voilà quelques jours, des collègues chanter en choeur, à plusieurs reprises : « On l'a dit, on l'a fait. » Mais quand on exerce le pouvoir, quand on a la majorité, on ne peut se comporter en exécutant aveugle, car entre deux élections, le peuple demeure souverain, et la démocratie doit vivre.
... républicaine votera bien évidemment cette motion de rejet préalable car cela fait trente ans que notre économie et les politiques menées dans ce pays se convertissent au libéralisme, trente ans que le fruit du travail, la richesse créée dans notre pays rémunèrent de plus en plus le capital et de moins en moins le travail. Là se trouve la cause profonde des injustices qui ont suscité la colère du peuple. Vous dites que le travail doit payer mais vous refusez d'augmenter les salaires et d'augmenter le SMIC. Vous refusez même que le doublement du CICE en 2019 pour 21 milliards d'euros puisse avoir comme contrepartie une politique salariale. Éric Woerth, au nom de son groupe Les Républicains a félicité la majorité en marche de ne pas avoir augmenté le SMIC. Nous assistons à une belle convergence de...
Vous avez progressivement compris que la force d'un peuple mobilisé était bien plus grande que tous vos sarcasmes. Le simple fait que vous parliez pendant mon intervention signifie que vous n'avez pas compris la gravité des événements.
et la suite, vous devriez y réfléchir, procédera du même état d'esprit. Le débat que vous prévoyez correspond à une vue du monde très sympathique mais extrêmement éloignée de la réalité du peuple français, qui est un peuple têtu,
...e, vous avez jugé qu'il s'agissait seulement de beaufs ne méritant que le mépris. Que n'a-t-on pas entendu sur ces gens qui roulent dans leurs véhicules diesel avec un gros clope à la main ! À la fin, vous avez même prétendu qu'en suscitant une mobilisation des forces de l'ordre, ils empêchaient celles-ci de courir après les terroristes. On a tout entendu ! Néanmoins, cela n'a servi de rien : le peuple est toujours là, il est toujours mobilisé et vous allez voir la suite des événements. Vous allez avoir aussi Noël aux ronds-points, parce que des gens ont déjà pris leurs dispositions et qu'ils n'ont pas l'intention d'arrêter la lutte.
En Europe, la dette publique est financée, comme dorénavant pour tous les États, sur le marché, ce qui permet à des personnes d'infliger à des peuples entiers des primes de risque dont tout le monde sait qu'elles ne correspondent à rien, puisqu'il ne s'est jamais vu qu'un État comme le nôtre ne paie pas ses dettes, sauf s'il arrivait un jour qu'il ne puisse plus s'en acquitter. Ma thèse est que la Banque centrale européenne aurait dû mettre au service des États, en leur rachetant directement leur dette, les 2 600 milliards de titres de dette ...
Votre politique est une politique de gribouille : le pouvoir fait n'importe quoi, n'importe comment, en improvisant ses décisions. Le budget n'était même pas voté qu'on lui a rajouté une charge de 10 milliards ! Quelle sincérité peut avoir un tel budget ? Le peuple l'a compris ! Les gens sont partis de revendications de survie : en atteste la présence nombreuse des plus démunis, notamment des femmes et des autres oubliés de votre plan d'urgence, qui ne concerne ni les fonctionnaires, ni les chômeurs, notamment la moitié d'entre eux qui ne perçoivent pas la moindre indemnité, ni les précaires, ni les jeunes, qui sont pourtant en mouvement et qui, pour 20 % d...
« Le peuple souverain s'avance », exprimant des revendications qui, paraît-il, font sourire certains, comme le référendum d'initiative citoyenne. Eh bien, ici même, au cours du débat sur le projet de loi constitutionnelle, que l'affaire Benalla a interrompu au mois de juillet dernier, nous vous avions proposé le référendum d'initiative citoyenne, pour abroger une loi ou faire adopter un texte. Nous vous avi...
… rend possible l'intervention permanente du peuple dans la gestion de la société.
...e suis heureux que mes propos vous fassent rire à gorge déployée, parce que vous aurez à rendre bientôt compte de vos rires. Il est clair que ce surgissement démocratique et que cette passion pour vérifier la règle du jeu sont ce que les Français ont de plus précieux : nous formons une République qui a la passion de l'égalité, de la liberté et de la fraternité. C'est une très grande leçon que le peuple donne à tous ses dirigeants, lorsqu'il se passionne pour connaître la façon dont la décision est prise et savoir comment il peut peser sur elle. La Constitution de 1958 a répondu aux défis immenses de l'époque. Elle a tellement été modifiée – vingt-cinq fois, dont vingt-deux sans que la modification ait été votée par le peuple – , que nous sommes en droit d'affirmer aujourd'hui, sans porter atte...
Je m'efforce de vous expliquer ce que je crois. Prêtez-moi, au moins un instant, votre attention : cela vous permettrait de rejoindre mon point de vue, qui est celui de l'histoire de France. D'autres que moi savent qu'une page de l'histoire de France s'écrit en ce moment : lorsque le peuple sort, dans notre pays, ce n'est jamais pour rien. C'est toujours parce qu'il a une bonne raison de le faire et qu'il a, bien souvent, des visées plus amples que ceux qui prétendent parler en son nom.
Les gilets jaunes réclament la justice sociale, la justice fiscale, une réelle augmentation du pouvoir d'achat – pas des miettes ! – et la suppression des privilèges par le rétablissement de l'ISF, sans parler de la flat tax... Vous pensiez résoudre le problème, comme vous l'aviez fait pour la SNCF, par le pourrissement de la situation et le mépris. C'est loupé ! Vous êtes tombés face au peuple en colère, soutenu par 70 % des Français. Vous allez devoir rétablir l'ISF, en guise de gage, si vous voulez la réussite de votre grand débat. Tous les partenaires sont sceptiques. Comment croire que vous entendrez mieux les Français que votre opposition parlementaire, que vous méprisez ? Vous faites la sourde oreille à toute autre idée que celles de votre programme. N'espérez pas gagner du temp...
... par rompre. Cette colère porte en elle les fins de mois difficiles, quand elles ne sont pas tout simplement impossibles. Elle porte en elle l'injustice sociale et fiscale, qui ne permet plus à la République de tenir les promesses qu'elle formule. Elle porte en elle les inégalités, le « deux poids, deux mesures » permanent, partout, en tout et pour tout. Elle porte en elle la volonté radicale du peuple de reprendre ses affaires en main, car il ne croit plus en celles et ceux à qui il avait pris soin de les confier. Elle porte en elle le retard considérable que vous faites prendre à tout le pays en préférant dépoussiérer un logiciel périmé plutôt que d'en changer, ainsi que les événements sont pourtant en train de l'exiger. Cette colère-là, depuis dix-huit mois, par vos politiques pourries et r...
Fort heureusement, notre peuple déborde d'énergie, et c'est heureux de le voir passer, comme il le fait, de la résignation à l'action. Ce moment des gilets jaunes ne constitue pas une menace mais une formidable opportunité, car c'est une injonction à tout changer. Tout changer, c'est précisément ce qu'il est urgent et raisonnable de faire.
...iale mais vous refusez de rendre l'impôt plus juste et progressif ! C'est l'état d'urgence sociale mais vous refusez que l'on discute d'amendements traitant de la question des minima sociaux ou des revenus dignes ! Bien sûr, nous ne prétendons pas représenter le mouvement des gilets jaunes : il ne dépend que de lui-même, et c'est heureux. Mais parce que nous avions établi notre programme avec le peuple lui-même, nous ne sommes pas étonnés de retrouver dans 80 % des revendications des gilets jaunes des mesures qui figuraient dans notre programme.
...L'effet sur le pouvoir d'achat serait immédiat et inconditionnel : le revenu du conjoint ou du ménage ne viendrait pas réduire ce salaire. Occuper des ronds-points, s'établir en assemblée citoyenne, discuter de revendications communes, remplir des cahiers de doléances : qu'est-ce que cela peut bien être, sinon de la politique, et rien d'autre que de la politique ? N'est-il pas heureux de voir le peuple français s'approprier avec force et vigueur des enjeux politiques de notre temps ? Une nouvelle fois, nous formulerons ici plusieurs dizaines de propositions. Considérez-les comme autant de perches tendues pour vous permettre de sortir du marasme dans lequel vous vous êtes embourbés, en permettant à nos concitoyens de sortir de la souffrance insupportable que votre affreuse politique pérennise. ...
...raire, l'éloigner d'eux ? Nous n'avons pas besoin de moins de Parlement, mais de plus de Parlement, ce Parlement – cette opposition – qui vous alerte depuis des mois sans être entendu. Madame la ministre du travail, madame la ministre de la santé, j'espère que les excuses du Président de la République étaient sincères. J'espère, pour le bien de notre pays, qu'il sera désormais plus à l'écoute du peuple français. J'espère que vous serez plus à l'écoute de nos propositions, de vos oppositions. Ne vous méprenez pas : nous ne sommes pas ici pour vous faire perdre ; nous sommes ici pour faire gagner la France !
...tiques, toutes ces alertes, toutes ces propositions que vous avez ignorées, méprisées jusqu'au jour où, pour tenter de résoudre cette « crise », comme vous la qualifiez, vous vous êtes retrouvés tout seuls, plantés dans vos ministères en état de siège, en attendant en vain des interlocuteurs que ce mouvement ne voulait pas vous donner. Seuls avec vos certitudes de détenir la vérité. Seuls face au peuple. Cette crise, comme vous dites, vous tentez aujourd'hui de la résoudre par des mesurettes financées, non pas par les plus fortunés, ceux qui se gavent depuis des années sans rien redistribuer, mais par les gilets jaunes, par le peuple lui-même. Ce n'est pas ainsi que vous allez solder votre ardoise et celle de vos prédécesseurs. La colère est toujours forte ; elle vient de loin. Outre le mépris ...
... et encore, s'il réclame auprès des caisses d'allocations familiales, qui ne sont même pas certaines d'être en capacité de répondre ! Le seul moyen de payer le travail, c'est le salaire et non l'aumône que vous mettez en avant pour tenter d'éteindre l'incendie. Pour nous, ce mouvement qui s'est créé n'est pas une crise à apaiser, c'est une chance à saisir pour réformer dans le sens indiqué par le peuple souverain. Nous avons besoin d'autres mesures d'urgence. Deuxième entourloupe : le financement de vos mesures. Pour donner un coup de pouce à ceux qui n'ont presque rien, vous allez prendre à ceux qui n'ont pas grand-chose, en épargnant ceux qui ont beaucoup et ceux qui ont énormément. Votre projet de loi est en réalité un jeu à somme nulle où l'on prend à certains pour redonner à d'autres sans ...