Interventions sur "poutine"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

Depuis près d'une semaine, la guerre fait rage en Ukraine, près de nous, au cœur de l'Europe – non pas aux portes de l'Europe comme nous l'entendons encore trop souvent mais bien en Europe, chez nous, sur notre continent. Refusant la main tendue du dialogue diplomatique, Vladimir Poutine a entraîné la Russie dans une guerre fratricide. En attaquant un pays démocratique et pacifique, il a fait un choix délibéré, celui de l'inhumanité. À ce stade, les combats font rage et les Ukrainiens luttent pour leur survie et leur liberté. Il s'agit d'une offensive d'une violence inouïe, d'une négation des principes humanitaires les plus essentiels. Poutine frappe indistinctement les cibles ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

...OTAN, comme la propagande russe relayée en France veut le faire croire mais bien vers l'Union Européenne. Elle n'est pas attaquée pour ce qu'elle fait – elle n'agresse ni ne menace personne – mais pour ce qu'elle est : un pays libre, démocratique et ouvert qui regarde vers l'Europe. En France, certains voudraient réécrire l'histoire de cette guerre, inverser les responsabilités pour dédouaner M. Poutine. Ils condamnent en chœur ce qui se passe mais continuent à vouloir expliquer ou justifier les actes du tyran russe au prétexte que la Russie se sentirait menacée par la présence de l'OTAN et des États-Unis. Ce faisant, ils mettent sur un même plan l'agresseur et l'agressé. Or, dans ce conflit, seuls les faits comptent : les États-Unis n'ont pas annexé l'Ukraine dans l'OTAN, c'est la Russie qui en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas, présidente :

...d'information est l'occasion d'évoquer deux sujets que nous n'avons pas encore eu l'occasion d'expertiser en détail au sein de notre commission : les enjeux stratégiques et les conflits en Europe de l'Est d'une part, et le rôle qu'y joue l'OTAN d'autre part. Les tensions à la frontière russo-ukrainienne étaient déjà vives lorsque la mission d'information a été créée, mais le discours de Vladimir Poutine, qu'il a tenu avant-hier et au cours duquel il a dit reconnaître l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass, est un tournant historique qui fait craindre le retour d'un conflit majeur en Europe. Nous sommes évidemment très impatients d'entendre votre analyse et vos recommandations sur ce sujet. Mais si la crise russo-ukrainienne est, légitimement, au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

... novembre 2018 ainsi que le Tribunal international du droit de la mer, dont Moscou récuse la compétence dans cette affaire. Le 10 avril 2019, le Conseil de la Fédération de Russie a averti l'Ukraine des risques d'un conflit militaire dans le détroit de Kertch si elle s'obstinait dans son attitude. La remontée en puissance de la Russie en mers Noire et d'Azov s'inscrit dans la volonté de Vladimir Poutine d'un renouveau national intégrant un volet naval. Le déséquilibre entre les flottes russes et ukrainiennes est flagrant. Parallèlement, l'empreinte militaire russe autour de sa région militaire Sud s'accroît. Moscou a reconnu en 2008 l'indépendance des provinces géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Elle a renforcé dans cette dernière sa présence (3 500 soldats) et utilise le long de ses 24...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

... en Ukraine. Nous ne referons pas ici l'historique de la crise de 2014, qui a abouti à l'annexion illégale de la Crimée par la Russie et à la naissance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans le Donbass. Nous estimons que la crise actuelle est directement liée au contenu des accords de Minsk, qui ont volé en éclats avant-hier soir à la suite de la reconnaissance par Vladimir Poutine de l'indépendance des deux républiques autoproclamées et l'invasion consécutive des régions concernées dans le Donbass. Un examen lucide de la situation ne peut que nous inciter à constater que les stipulations des accords de Minsk n'ont jamais été vraiment respectées. La plus importante, celle qui concerne le cessez-le-feu, a été quotidiennement violée. Dès la signature du Protocole de Minsk en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

...et n'a cessé de l'être jusqu'à aujourd'hui. La période actuelle ne constitue en réalité qu'une accélération d'un phénomène ancien que les Occidentaux ont trop ignoré jusqu'à une période récente. Malgré de très nombreuses tentatives de renouer le dialogue avec la Russie, celle-ci refuse dans les faits obstinément de privilégier la voie diplomatique, en dépit des déclarations en ce sens de Vladimir Poutine, et menace l'Europe toute entière, à la fois par l'invasion de l'Ukraine mais aussi par ses activités en mer Noire, en mer d'Azov et en mer Baltique, par sa politique de surmilitarisation de Kaliningrad, par son retrait du traité sur les forces nucléaires intermédiaires, du traité sur les forces conventionnelles en Europe et du traité Ciel Ouvert, et par l'intégration croissante de la Russie et d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

Par ailleurs, les accords de Minsk, qui, certes, constituent à ce jour le seul cadre agréé pour un règlement pacifique du conflit, ont échoué dans leur mission première de rétablir la paix dans le Donbass, et sont désormais caducs, du fait de la reconnaissance de l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk par Vladimir Poutine et de l'entrée de troupes dites de « maintien de la paix » dans la région. Le silence coupable au sujet de la situation en Crimée, qui, rappelons-le une fois encore, a été annexée illégalement par la Russie et qui n'est pas reconnue comme un territoire russe par la communauté internationale, ne peut que renforcer la menace militaire que fait peser la Russie sur l'Europe mais également sur la Médi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Dès lors, jusqu'où Vladimir Poutine veut-il aller ? Souhaite-t-il annexer l'intégralité du Donbass, voire d'autres régions ukrainiennes ? Vise-t-il un changement de régime à Kiev, voire une vassalisation complète de l'Ukraine à la manière de la Biélorussie ? Enhardi par des succès trop faciles, visera-t-il, demain, d'autres États non-membres de l'OTAN tels que la Moldavie, la Bosnie-Herzégovine, voire la Finlande ? Plus improbable,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

...N. De ce point de vue, la Russie dispose de facto d'un droit de véto inacceptable lui permettant d'empêcher toute adhésion d'un État à l'OTAN ; – s'agissant des accords de Minsk, dont les dispositions n'ont jamais été respectées par les deux parties, ils sont, du fait de la reconnaissance de l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk et de l'envoi par Vladimir Poutine d'une « mission de maintien de la paix » dans ces territoires, en grande partie obsolètes. Comme il ne saurait être question d'abandonner l'Ukraine dans un tête-à-tête mortifère avec la Russie, il conviendrait d'envisager un cadre de discussion multilatéral s'inspirant du Format de Normandie pour trouver une issue au conflit ; – s'agissant de la situation en Crimée, la France ne peut se résigner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

...ez dit qu'un de vos homologues estoniens avait affirmé que la Russie interviendrait pendant les Jeux olympiques en février 2022. Qu'avez-vous fait de cette information ? A-t-elle été reprise ? Comment, le cas échéant ? Deuxièmement, vous avez évoqué la crise migratoire en Biélorussie. N'est-elle pas un prélude, une répétition, avant une action similaire de plus grande ampleur engagée par Vladimir Poutine ? Troisièmement, vous avez évoqué très justement la stratégie dite « de la baïonnette », qui veut qu'on continue à pousser tant qu'on ne rencontre pas de résistance. Quelle forme de résistance efficace doit-on opposer pour faire cesser les agissements de Moscou ? En conclusion, cher Charles de la Verpillière, je ne reprendrai pas les mots de Winston Churchill mais la guerre, si elle n'est là aujo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Ballet-Blu :

Ma question est conjointe avec ma voisine Sereine Mauborgne qui doit partir dans quelques minutes. Je fais le porte-parole ! La population ukrainienne semble s'inquiéter de la présence de troupes tchétchènes massée à la frontière par Poutine. Quelle vision avez-vous du rempart contre l'islamisme dont parle le président Poutine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

...inuera certainement à le jouer dans les semaines à venir, même si la phase que nous voyons actuellement est plutôt une phase militaire, en particulier en vue du règlement du conflit. La France doit continuer à jouer son rôle et à être ferme face à la Russie qui, je le répète, a refusé la diplomatie, ou l'a pratiquée d'une manière totalement hypocrite. Les demandes posées par le président Vladimir Poutine à l'Occident étaient conçues pour ne pas pouvoir offrir de réponse acceptable. La France doit donc continuer à jouer son rôle. En qui concerne les menaces de demain, rappelons tout de même que la menace est constituée principalement par l'activité de la Russie en Ukraine mais aussi dans d'autres zones, comme expliqué dans le rapport, comme la mer Noire, et demain, qui sait, dans des pays instabl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

Pour répondre à Madame Ballet-Blu et à Madame Mauborgne, Vladimir Poutine a des postures et des positions à géométrie variable sur la question. Évidemment, si l'on écoute, Vladimir Poutine, la Russie dit lutter contre le terrorisme. On voit qu'elle l'utilise aussi comme prétexte quand il s'agit de justifier une politique parfois agressive ou certaines opérations militaire comme en Syrie. Mais peut-elle être considérée comme un rempart contre le terrorisme ? Je crois qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Je souhaiterais revenir sur un sujet qui est sous-jacent à quasiment l'ensemble des questions posées : quel est l'interlocuteur que la Russie privilégie ? À qui le Président Poutine veut-il parler ? Ce n'est pas au Président Emmanuel Macron, ni à l'Union européenne, ni même à l'OTAN, mais c'est au Président Biden que le Président Poutine souhaite parler, pour deux raisons. La première raison est une question de prestige : parler au Président Biden signifie un retour au duopole diplomatique de la Guerre froide. Il y a aussi une raison de fond : le président Poutine peut pense...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

... sommes en mesure de dégager des moyens et des effectifs supplémentaires, de l'ordre d'un millier, en raison de la réduction de nos effectifs en Afrique. Au regard des tensions en mer Noire, de nos excellentes relations avec la Roumanie, ainsi que de la situation difficile de pays frontaliers tels que la Moldavie – avec la Transnistrie qui pourrait être un des leviers utilisés demain par Vladimir Poutine pour déstabiliser la région – il nous semble nécessaire de poursuivre ce renforcement. Naturellement, il ne faut pas que celui-ci se fasse au détriment de notre présence dans les États baltes, mais qu'il soit complémentaire. Ce qui est envisagé aujourd'hui, c'est ainsi a minima de maintenir notre posture dans le cadre de la mission Lynx et de renforcer notre présence en Roumanie. Nous prop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur, co-rapporteur :

De ce point de vue, la stratégie de Vladimir Poutine de mise sous pression de l'Ukraine et d'invasion est le meilleur moyen de garantir de facto que l'Ukraine ne rentrera jamais dans l'OTAN, à tout le moins si nous ne changeons pas nos règles. C'est la raison pour laquelle nous interrogerons dans le rapport la pertinence du maintien d'une telle règle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...e l'OTAN et de l'Union européenne (UE) ; la situation au Sahel et la conduite à tenir face au gouvernement, putschiste et très inamical, du Mali, et à celui, putschiste et très incertain, du Burkina Faso. Bien entendu, nos collègues seront libres d'aborder d'autres questions de relations internationales. L'affaire ukrainienne a un arrière-plan assez structuré. Le 13 juillet dernier, le président Poutine a prononcé un discours sur l'unité historique des Russes et des Ukrainiens, proclamant l'indivisibilité fondamentale de ces peuples, ainsi qu'avec le peuple biélorusse, ce qui indiquait la direction géopolitique qu'il comptait prendre. Le 18 novembre, il a renouvelé les griefs qu'il avait exprimés à cette occasion, affirmant qu'il sentait la Russie victime d'un complot menaçant sa sécurité et, pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

...xité face à la situation en Ukraine. Malgré de nouvelles déclarations encourageantes, des manœuvres ont eu lieu en Ukraine – un neuvième des forces armées russes s'y trouve –, en Biélorussie et en mer Noire, et l'exercice de la triade nucléaire russe est en cours. Pensez-vous qu'une nouvelle chance sera donnée à la diplomatie ? Peut-on espérer une confirmation des signes de désescalade ? Vladimir Poutine va-t-il continuer, comme il en a l'habitude, à souffler le froid ou à rester, si ce n'est silencieux, évasif ? Quelles sont les hypothèses les plus favorables à ce stade ? Les principes non négociables que vous avez rappelés n'ont-ils pas déjà été bafoués lors de l'invasion de la Crimée et des événements du Donbass ? N'est-ce pas là le début des difficultés que nous connaissons. En réponse à la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...ques de la Chine, de la Russie, de la Corée du Nord ou de la Turquie, tous pays autoritaires, converger. On n'entend pas la Russie condamner les atteintes aux droits de l'homme au Xinjiang ou les problèmes avec Taïwan ; on n'entend pas plus la Chine s'agissant de la menace russe aux frontières ukrainiennes. La Douma envisage d'examiner aujourd'hui deux projets de résolution demandant au président Poutine de reconnaître l'indépendance des républiques de Donetsk et de Lougansk – une stratégie qui permettrait sans doute de les annexer en douceur, voire sans résistance. Les troupes russes restent massées à la frontière. La guerre hybride des hackers désorganise l'économie et les services ukrainiens. Depuis 2014 et le déclenchement des velléités séparatistes au Donbass, l'Europe et la France se sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

... serait le dispositif ? Sur l'enjeu gazier, par exemple, avons-nous avec l'Allemagne une approche commune de ce qu'il doit advenir de Nord Stream 2 ? Quant à l'exclusion des Russes du mécanisme interbancaire SWIFT, qui porterait un coup très dur à l'économie russe, on a le sentiment qu'il n'y a pas d'accord dessus. Or seules des sanctions suffisamment claires et cohérentes pourraient dissuader M. Poutine de s'engager dans une aventure extrême de nature militaire. Au Sahel, nous ne pourrons pas rester longtemps présents militairement au Mali si le colonel Goïta reste en place et maintient sa proposition invraisemblable de chronogramme. Les sanctions sont, là encore, le seul instrument viable de la confrontation entre la CEDEAO et Goïta. Quelle est l'efficacité opérationnelle des sanctions actuell...