Interventions sur "professionnelle"

347 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

La présente proposition de loi tend à lutter contre la précarité professionnelle des femmes et, plus fondamentalement, à favoriser l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Il convient donc de partir de la réalité vécue par ces femmes. Or, comme l'a récemment déclaré Mme Lemière, professeure à l'université Paris-Descartes dans le journal Le Monde, « une femme sur deux réduit ou cesse son activité professionnelle à l'arrivée d'un enfant. Le congé de maternité s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Fontaine-Domeizel :

... encore l'emploi, pour n'en citer que quelques-uns. Dans la continuité de la loi de 2005, nous devons contribuer à faire société et à intégrer le handicap dans ce qui est constitutif de notre pacte social. Il est de notre devoir, à chaque fois que ce sera nécessaire, d'enrichir les lois dont nous débattrons. Je pense à un chantier qui occupera bientôt notre commission à plein temps, la formation professionnelle : elle pourrait être un formidable outil d'insertion, mais pas seulement. Comment justifier que des personnes en situation de handicap, ayant connu tout au long de leur scolarité un parcours de vie semblable à ce que peuvent connaître les autres enfants puissent, du jour au lendemain, lorsqu'ils entrent dans le monde adulte, se trouver empêchés de construire la vie à laquelle ils aspirent ? Pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...t mal maîtrisée, des obligations des entreprises mal respectées, de la baisse des ressources. La disparition des conventions d'objectifs entre l'État et l'AGEFIPH n'est pas tout à fait normale. La place et le rôle de ces deux organismes suscitent donc une interrogation forte : ils n'ont pas de stratégie globale, pas de visibilité, pas de détermination, et ne répondent pas aux besoins d'insertion professionnelle des travailleurs handicapés. À ce sujet, madame la secrétaire d'État, vous avez affirmé votre volonté de concertation et d'action. Qu'entendez-vous faire pour redéfinir et simplifier l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés et pour simplifier la déclaration obligatoire, qui est un véritable casse-tête, enfin pour mobiliser tous ceux qui peuvent agir en faveur de l'emploi des personnes ha...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Permettez-moi tout d'abord de vous remercier, Madame la secrétaire d'État, pour votre engagement et votre volontarisme sur ce sujet essentiel qu'est l'accès à l'emploi des personnes en situation de handicap. Lors de votre audition devant le groupe de travail de la commission dédié à la formation professionnelle, vous avez indiqué le lancement ce mois-ci d'une expérimentation dans quinze territoires, afin de mailler les dispositifs existants d'accompagnement dans l'emploi des personnes en situation de handicap. Pourriez-vous nous en dire davantage ? De quelle manière comptez-vous soutenir les entreprises dans l'embauche et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées ? D'après vos dernières annonc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Elimas :

...spositif ? Est-il prévu que le ministère du travail et les associations retenues en fassent la promotion au terme des appels d'offres ? La mesure sera-t-elle généralisée à tous les territoires et tous les handicaps ? Quelles qualifications spécifiques seront exigées pour accompagner les personnes handicapées, et une formation qualifiante est-elle prévue ? Enfin, alors que nous parlons d'insertion professionnelle pour plus de 500 000 personnes handicapées en recherche d'emploi, ce dispositif est-il destiné à être rattaché au service public de l'emploi et non plus aux ARS dans chaque région, ce qui éviterait d'envoyer aux entreprises un message négatif assimilant les personnes handicapées à des malades ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGisèle Biémouret :

...port de Sylvie Brunet comporte de nombreuses propositions pour le développement de l'apprentissage des personnes en situation de handicap, notamment la création d'une agence de l'apprentissage afin de collecter les données dont nous manquons cruellement aujourd'hui et de partager les bonnes pratiques. Cette création figurera-t-elle dans le projet de loi relatif à l'apprentissage et à la formation professionnelle ? Quelles sont les pistes qu'explore le Gouvernement en matière de formation professionnelle des personnes en situation de handicap ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

...n termes tant de taux d'emploi des personnes handicapées que d'intégration effective et d'accompagnement des personnes handicapées dans l'emploi. Un des leviers importants pour favoriser l'emploi est l'amélioration de la formation : formation initiale des jeunes en situation de handicap ou formation continue des personnes qui, du fait de la survenue du handicap, doivent envisager une reconversion professionnelle. Il me semble essentiel de repenser ces dispositifs de formation dans leur lien avec l'orientation professionnelle et l'accompagnement vers l'emploi. Le renforcement de ces liens pour les personnes éloignées de l'emploi est d'ailleurs une des pistes du rapport que Jean-Marc Borello a remis le mois dernier à la ministre du travail. J'échangeais lundi matin avec une entreprise de ma circonscriptio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Da Silva :

...es économiques regroupant les métiers et innovations du handicap. Que pensez-vous de cette idée ? Vous êtes cette année la marraine du Défi H, concours d'innovation regroupant des grandes écoles dans le but est d'exploiter les avancées technologiques et les outils informatiques pour faciliter les usages ou en créer de nouveaux. Encouragerez-vous l'innovation qui contribue à favoriser l'inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap et qui, par extension, rejaillit sur toute la société ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi :

Vous avez en partie répondu à ma question, qui portait sur l'insertion professionnelle des jeunes en situation de handicap via l'apprentissage. Je me réjouis que vous reteniez l'idée d'un référent handicap au sein des CFA. Ce référent fera le lien entre les équipes pédagogiques et les entreprises. Vous avez également parlé d'une charte d'accueil. Ces propositions sont très intéressantes et permettront de réduire les taux de rupture. Nous pouvons toutefois aller encore plus loin ca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

Les ESAT ont pour objectif de faire acquérir aux usagers des compétences dans un secteur professionnel. Par le travail, ils leur permettent de s'insérer socialement et professionnellement. Ces structures offrent un accompagnement médico-social important, permettant aux personnes concernées d'évoluer dans un environnement protégé, mais aussi d'acquérir une autonomie suffisante pour, ensuite, être détachées dans des entreprises extérieures. Les ARS conditionnent le versement de leurs dotations à un taux d'occupation de ces établissements de 90 %. Un établissement ou un service ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Serville :

... de nos concitoyens, qui souffrent de l'absence d'une politique publique adaptée et de la politique antisociale découlant des choix budgétaires de l'actuel Gouvernement. Ces situations de souffrance sont d'autant plus criantes en Guyane que la MDPH est en proie à de grandes difficultés et que Cap emploi, comme les autres opérateurs, n'a pas de ressources. En conséquence, les objectifs d'insertion professionnelle des personnes en situation de handicap fixés par la loi du 11 février 2005 sont très loin d'être atteints… Avec seulement deux ESAT pour 280 000 habitants, la Guyane accuse, dans ce domaine comme dans tant d'autres, de lourds retards qu'il nous faut combler. Loin des annonces et en dépit de vos réponses rassurantes, l'emploi accompagné me semble voué à de vraies difficultés. Rattaché aux ARS, il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

...es faiblesses et les différences qui, loin de nous léser, nous enrichissent. Il faut sortir du déni, sans tomber dans le mépris, pour travailler sur la personne accueillie. Je partage votre analyse. Le taux de chômage des personnes en situation de handicap est deux fois plus élevé que celui des personnes valides. Le niveau de qualification est une protection contre le chômage. Or, les formations professionnelles sont souvent inaccessibles, inadaptées ou trop longues pour les personnes en situation de handicap, qui sont plus vulnérables à la fatigue et ont souvent besoin de soins réguliers. Comment traiter ces points de disjonction entre les parcours de vie, de travail et de soins ? Par ailleurs, comment évaluez-vous les Duo Days, mis en oeuvre en Irlande et en Belgique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...avid, un copain du foot, qui s'est retrouvé chez moi un jour, complètement défait, abattu, après dix-huit ans de carrière à la direction d'un magasin Lidl. « Jamais je n'aurais pensé tomber aussi bas, au point de devoir consulter des psychiatres, des psychologues » me dit-il, et il conclut : « ce que je n'ai toujours pas compris, c'est cette difficulté à faire reconnaître ma maladie comme maladie professionnelle, pour que ce soit Lidl qui paye. Tous les médecins, et même mon avocate, m'ont dit : « Ne vous lancez pas là-dedans, c'est « hors tableau ». Aujourd'hui, se faire reconnaître en maladie professionnelle, c'est quasiment mission impossible. » C'est ce qu'ont confirmé tous les syndicalistes, tous les avocats en droit du travail que nous avons auditionnés, en évoquant un véritable « parcours du comb...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Non, nous demandons la reconnaissance des troubles psychiques comme maladies professionnelles : c'est ce qui est indiqué dans la proposition de loi. Nous souhaitons que la dépression lourde, le stress post-traumatique, l'anxiété généralisée induits par l'épuisement professionnel soient inscrits au tableau des maladies professionnelles. Ce sont des maladies répertoriées, nommées, classées et parfaitement connues des psychiatres. Notre proposition vise à ce que la victime bénéficie du rem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Aujourd'hui, la reconnaissance de l'épuisement professionnel est possible, mais c'est une démarche individuelle lourde, que peu de salariés en situation de vulnérabilité psychologique sont prêts à mener. Cette procédure n'est permise que devant les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, et à condition d'atteindre un seuil d'invalidité de 25 %, ce qui est clairement inadapté à la situation. Après cela, le parcours juridique et administratif se poursuit et décourage de nombreuses victimes. L'arrêt maladie pour dépression ou anxiété devient alors l'ultime recours, et le lien avec l'activité professionnelle n'est pas reconnu. Le résultat, quel est-il ? Alors qu'en Belgique, où il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...ieurs centaines de milliers de personnes. Il n'y a pas lieu de compter sur la bonne volonté ou la vertu supposées. Jamais les incitations ne seront suffisantes. Il faut prendre des mesures fortes. La prévention ne se fera pas d'elle-même. Le Gouvernement ne peut plus se cacher derrière cet argument, au moment même où l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des maladies professionnelles est fortement menacé par une baisse drastique de son budget et de ses effectifs, et au moment où le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail – CHSCT – est supprimé, avec les ordonnances relatives au travail. Notre proposition de loi se fonde sur les connaissances scientifiques accumulées ces quarante dernières années. Nous nous sommes nourris de plusieurs dizaines d'auditions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...lir et lui donner un sens, de l'absence duquel on pâtit. Néanmoins, nul ne peut nier qu'il est trop souvent cause de souffrances physiques et psychiques dans un contexte d'intensification des tâches, de mutations économiques et de bouleversement des modes d'organisation des entreprises. Il incombe donc à la loi d'intervenir, car il résulte de l'exploitation contemporaine l'apparition de maladies professionnelles qui, pour n'être pas entièrement inédites, n'en sont pas moins symptomatiques de notre époque. Le syndrome d'épuisement professionnel, plus connu sous l'appellation burn-out, est l'une des formes que prend la souffrance au travail, qui concerne un nombre croissant de salariés dans notre pays. Ainsi, on estimait en 2014 le nombre de personnes exposées à un risque élevé de burn-out à 3,2 millions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Dès lors, quel est leur coût pour la société ? Si nous ne disposons pas d'évaluations précises à ce sujet, l'estimation du coût de la sous-déclaration des pathologies psychiques à plusieurs centaines de millions d'euros fait consensus. Afin d'en donner l'ordre de grandeur, rappelons que la dépense annuelle de la branche accidents du travail-maladies professionnelles consacrée à l'indemnisation des affections psychiques s'élevait en 2016 à 230 millions d'euros au titre des accidents du travail, alors que celle consacrée à l'indemnisation des lombalgies s'élève à 1 milliard d'euros. Nous connaissons les contraintes réglementaires empêchant la pleine reconnaissance comme maladies professionnelles des risques psychosociaux. Il existe deux obstacles majeurs, dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

...tablir. Si les outils que j'ai décrits brièvement et schématiquement aident à caractériser un burn-out, il n'existe aucun consensus à ce sujet. Au demeurant, de nombreux courants de pensée débattent de la définition même du burn-out. Certains auteurs pensent en effet que l'épuisement caractérisant le burn-out peut survenir dans des contextes divers, et pas uniquement dans le cadre d'une activité professionnelle. Ses symptômes peuvent se manifester dans plusieurs circonstances de la vie personnelle, telles qu'une maladie grave ou encore la charge d'enfants ou d'une personne handicapée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Janvier :

Afin de répondre à cette complexité, l'inventaire des maladies professionnelles doit être issu d'un consensus entre l'administration et une instance paritaire. Ce dialogue, cher à notre majorité, et que nous considérons comme le meilleur rempart contre le dogmatisme, permet aux représentants des salariés et des employeurs de dégager un consensus sur les risques liés à l'environnement et aux conditions de travail. Nonobstant cette méthodologie éprouvée, cette proposition de...