Interventions sur "réforme"

307 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

La première alerte porte sur le prélèvement à la source. Vous connaissez notre opposition à cette réforme : complexité pour les entreprises, perte de confidentialité pour les ménages, menace sur la familialisation de l'impôt. Vous ne la supprimez pas, vous la décalez d'un an. Ce faisant, vous prenez un risque constitutionnel, me semble-t-il, puisque vous ne la prévoyez pas dans une loi de finances rectificative, mais dans une ordonnance, et, de surcroît, dans une ordonnance dont le sujet principal es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Vous prenez un risque constitutionnel parce que cette réforme affecte non seulement le recouvrement de l'impôt, mais également l'assiette de l'impôt. En effet, il était initialement prévu qu'en 2017, les contribuables payaient sur les revenus de 2016 et, en 2018, sur les revenus de 2018. L'année 2017 était de fait non fiscalisée. La décision est prise, alors que l'année est déjà bien avancée, que les revenus seront finalement fiscalisés en 2017. Ainsi, cett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

L'alerte est réelle : vous allez susciter bien des problèmes. Ma dernière alerte concerne la réforme de l'ISF, pour laquelle vous avez choisi la pire des solutions. Au lieu de supprimer cet impôt, vous le réservez au foncier, que vous considérez, selon vos propres termes, comme « une rente », « un capital improductif ». Or le foncier est un investissement, et nous avons besoin d'investisseurs dans le locatif, faute de quoi nous le réserverons aux seules HLM. On en vient à ce paradoxe que l'État...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...rt de trois remarques et de trois observations préalables. Les trois observations préalables sont les suivantes. Premièrement, l'héritage est lourd, vous l'avez rappelé. Non seulement les documents budgétaires étaient insincères, à hauteur de 8 milliards environ pour 2017, mais les déficits publics ne se réduisent plus, et même ils augmentent en ce qui concerne 2017 et 2018. Deuxièmement, sans réformes structurelles profondes, il n'y aura pas de réduction durable de la dépense publique. Or il plane une très grande incertitude sur de telles réformes, qui sont pourtant très simples. En ce qui concerne les retraites, il faut non seulement mettre en place un régime unique pour tous les salariés du public et du privé, mettre en extinction tous les régimes spéciaux, y compris celui des parlementair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Si vous ne le faites pas, le déficit sera de 15 milliards en 2022. Ce n'est pas moi qui le dis, mais le Conseil d'orientation des retraites. Lisez ses travaux ! Il faut également réformer l'indemnisation du chômage. Je sais que, en la matière, votre ligne est proche de la nôtre. Simplement, ce n'est pas la peine d'étendre l'assurance chômage aux travailleurs indépendants, qui ne sont nullement demandeurs, ni aux démissionnaires, qui, dans une société de responsabilités, assument les leurs en démissionnant. Instaurons la dégressivité, comme vous le proposez. Nous pourrons ensuite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...ous avez évoqué la politique du logement sans nous dire vos intentions en la matière. Partagez-vous l'analyse de certains économistes, selon lesquels la politique du logement menée depuis trente ans aurait fait considérablement augmenter le prix de l'immobilier et que les allocations logement auraient encouragé les loyers élevés, au moins dans les grandes métropoles ? Vous n'avez pas parlé de la réforme des dépenses fiscales, qui se montent à 89 milliards. On ne parle que du CICE, mais, si l'on retire le coût de cette mesure, les dépenses fiscales s'élèvent encore à plus de 74 milliards. Là aussi, il faudrait un peu de ce courage qu'on n'a jamais eu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...ous les remontez de 0,4 point entre 2019 et 2022. Ce n'est pas une stratégie raisonnable pour aboutir à 1,1 point ! On commence par baisser fort, puis on remonte. Ne faites surtout pas cela ! Or ce sont bien les chiffres qui figurent dans le rapport du rapporteur général. Enfin, la baisse de la dépense de 2,5 points en cinq ans ne va pas assez loin, parce que vous n'allez pas assez loin dans les réformes structurelles. Ma deuxième remarque porte sur vos mesures de réduction d'impôts. Il y a de tout, bien qu'elles soient globalement insuffisantes, puisque, comme vous l'avez rappelé, il est tout à fait insuffisant de baisser les prélèvements obligatoires d'un point en cinq ans, c'est-à-dire de 22 milliards, alors même que nous avons le deuxième taux de prélèvements obligatoires – et je pense que,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...uasiment aucun d'entre vous n'a parlé de politique de la ville, de quartiers prioritaires de la ville, de politique urbaine. On parle beaucoup de ruralité, on parle beaucoup de métropoles, mais la banlieue semble avoir disparu des thématiques prioritaires de ce gouvernement et de ce Président de la République. Permettez-moi donc d'être inquiet. Je puis l'être, car jamais, dans les débats sur les réformes des collectivités territoriales, vous n'avez employé le mot de « péréquation ». Or la péréquation – ce n'est pas l'ancien maire de Tourcoing qui me contredira – est fondamentale et indispensable pour ces communes. Sans péréquation pérenne, dynamique, qui permette de faire face aux dépenses sociales et éducatives indispensables dans ces quartiers où la difficulté est grande, nous ne pouvons pas f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...r les 100 millions, 15 millions. Or, si j'ai bien compris, monsieur le ministre, vous avez repris ces 15 millions. À quelle hauteur l'État financera-t-il l'ANRU en 2017 ? Et, à partir de 2018, les 100 millions promis sur dix ans seront-ils bien au rendez-vous ? D'autres mesures qui ont été annoncées inquiètent non seulement les élus locaux, mais également nos concitoyens. Vous parlez beaucoup de réformer la politique du logement, et vous avez raison. Sur les 40 milliards d'euros qu'elle coûte, il y a sûrement des mesures de rationalisation à prendre et des économies à faire. Mais, quand on regarde dans le détail ce que vous proposez, il y a de quoi s'inquiéter. Vous parlez beaucoup des APL. Oui, nous consacrons 20 milliards d'euros à ce que nos concitoyens puissent payer leur loyer tous les moi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

...avons discuté des principales directions et options retenues que le Gouvernement a décidé d'engager pour le pays dès janvier prochain. Ces orientations ne sont guère surprenantes, mais restent très inquiétantes. Voici le programme : cure d'austérité, coupes dans les contingents de la fonction publique, mise au pain sec et à l'eau des collectivités locales, qui sont en outre mises en concurrence, réforme fiscale qui avantage les plus fortunés d'entre nous. Monsieur le ministre, dans votre rapport préparatoire, vous dites que, « au-delà de 2017, le Gouvernement souhaite engager sur le quinquennat une transformation profonde du modèle économique et social de la France ». En effet, vous ne perdez pas de temps, et commencez fort symboliquement par détricoter le code du travail et consacrer – hélas ! ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Madame la présidente, messieurs les ministres, mes chers collègues, il me semble que l'histoire de la réforme est parcourue par un conflit fondamental entre les modernisateurs et les budgétaires. Les budgétaires sont attachés à la contrainte. Leur règle d'or n'est pas nécessairement d'être bête et méchant – ce n'est pas forcément une injure, en l'occurrence – , mais elle est certainement d'être brutal, immédiat. La force du budgétaire est d'aller vite ; sa faiblesse est de frapper là où c'est facile et n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Le réformateur, le modernisateur, c'est l'inverse : c'est quelqu'un qui croit que la réforme est mère des dépenses et non la dépense mère de la réforme. C'est quelqu'un qui sait que, si nous voulons aller très loin dans le progrès, dans la réduction des dépenses, il faut tout changer, revoir les missions, les cibles, les modus operandi, pour que l'essentiel, les valeurs fondamentales que nous défendons, puissent demeurer. La faiblesse du réformateur est le temps, dont il a besoin : le t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Peyrol :

... – , relance le débat. Une nouvelle dynamique, plus réaliste dans son contenu, s'est enclenchée, et nous devons terminer les travaux et parvenir à un accord. Cela s'inscrit, monsieur le ministre de l'économie, dans votre volonté d'aller vers une union budgétaire. Car comment imaginer un budget commun sans ressources reposant sur des principes partagés ? Il faudra anticiper les effets d'une telle réforme sur le budget des États membres, en particulier celui de la France. Cela fait presque cinq ans que la taxe sur les transactions financières est mise en oeuvre, et son taux a été relevé l'année dernière dans la loi de finances pour 2017 de 0,2 à 0,3 %, afin de financer notamment l'aide au développement. Cette taxe rapporte aujourd'hui près de 1 milliard d'euros. Son assiette porte sur l'achat des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

...cit excessif qui nous vise depuis 2009. Depuis quelques jours, la majorité fait référence à l'avis flatteur du Fonds monétaire international – FMI – ainsi qu'au rapport de la Cour des comptes. Pour ma part, j'ai envie d'évoquer la note publiée le 12 juillet par l'Observatoire français des conjonctures économiques. L'OFCE vient en effet d'analyser vos orientations et son verdict est sévère sur la réforme de la fiscalité de l'épargne et du patrimoine. Les ménages les plus riches, ceux du dixième décile, seraient largement gagnants. Commençons par l'impôt sur la fortune. L'idée qui sous-tend la réforme de l'ISF est qu'il faut favoriser le risque, donc sortir de l'assiette de cet impôt les valeurs mobilières, les actions et les obligations. Le Figaro révélait que sur les trois milliards d'euros qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Madame la présidente, messieurs les ministres, chers collègues, on nous parle de rupture à propos de cette nouvelle orientation budgétaire ; très franchement, je ne vois là rien d'original ni même de nouveau. La baisse des dépenses publiques se poursuit : 4,5 milliards d'euros dès cette année, 18 milliards annoncés pour l'an prochain. Quant à la prétendue réforme structurelle du marché du travail, il s'agit d'une dérégulation assortie d'exonérations et d'une baisse des recettes de l'État. En réalité, vous proposez d'aggraver ce qui ne marche déjà pas. Ce n'est pas une révolution copernicienne, c'est Le Malade imaginaire de Molière. Le docteur Diafoirus préconisait toujours plus de saignées pour soigner le malade alors qu'en réalité cela l'affaiblissait. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Cela non plus n'est pas nouveau : cette « contre-réforme » fiscale a été lancée il y a des années par Mme Thatcher et s'est traduite par une baisse tendancielle du taux d'imposition maximal de vingt-cinq points. Vous dites que c'est pour augmenter le pouvoir d'achat : j'en déduis que pour vous la consommation populaire est le fait des plus riches. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'OFCE : selon l'Office, 46 % des baisses d'impôt que vous proposez po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Ils n'en peuvent plus de cette austérité imposée, qui réduit leur qualité de vie, et de ces coupes sombres que vous annoncez sans vous attaquer aux véritables possibilités d'économies et, finalement, sans véritable esprit de réforme. Et, quand ils n'en peuvent plus, les Français se posent des questions : tous ces efforts pour quoi ? Pour qui ? Ils souhaitent un changement profond de modèle et non pas l'aggravation de celui qui est en place et qui a amené à ces terribles résultats. Ils veulent que l'État investisse pour leur qualité de vie, et vous le leur devez. Les Français ne sont pas dupes : ils comprennent que ce sont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois :

...ture de la nation, nous interpellent : la valeur de la production française, hors subvention, estimée à 69,5 milliards d'euros, a diminué de 4,9 milliards d'euros, soit une baisse de 6,6 %. Aujourd'hui encore, le manque de perspective d'amélioration de la conjoncture dans les filières lait, ovins, viandes et volailles pèse sur le moral de nos agriculteurs. Ce ne sont pas le Brexit et la nouvelle réforme de la PAC post-2020 qui apportent aujourd'hui des éléments de quiétude pour la profession. Les agriculteurs français aspirent notamment à réduire ou à amortir la volatilité des prix. Il est encore trop tôt pour savoir ce qui résultera des négociations européennes et de la nouvelle réglementation issue de la loi Sapin 2 visant à moraliser les rapports entre nos agriculteurs, l'industrie agroalimen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

...re a été inventée, on a pensé à la taxer et on a arrêté de taxer les diligences. Troisièmement, il faut garder la cohérence fiscale – quand je vois que les entrepreneurs vont faire le travail de l'administration fiscale en matière d'impôt sur le revenu et que les partenaires sociaux vont gérer le produit de la CSG ! Quatrièmement, il faut sortir des mesures de communication. On est incapable de réformer la taxe d'habitation, alors, on la supprime. Dans ces conditions, puisqu'on est incapable depuis trente ans de réformer l'État, va-t-on en arriver à des solutions radicales ? Comme on est incapable de supprimer des niveaux de collectivités locales, on les contraint à des économies massives, alors que la véritable solution serait de flexibiliser le statut de la fonction publique pour leur redonne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve :

...is. Des économies à cette hauteur sont-elles soutenables ? Je le crois. Certes les collectivités locales ont déjà fait de gros efforts ces dernières années. Ainsi une progression en 2016 des dépenses de fonctionnement de 0,9 % illustre la responsabilité dont elles font preuve. Toutefois, contenir les dépenses les unes après les autres ne suffit plus. Il faut aller plus loin dans nos capacités de réforme, de rupture, de réorganisation et de rationalisation.