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Tous les harkis, leurs veuves et leurs enfants bénéficient de l'allocation de reconnaissance et de l'allocation viagère. En revanche, le mécanisme de réparation instauré par le projet de loi ne vise que celles et ceux qui ont séjourné dans les camps ou les hameaux de forestage, où ils ont subi des privations de libertés individuelles. Les enfants non scolarisés qui ont séjourné dans des camps de transit ou des hameaux de forestage bénéficient des dispositifs…
L'article 4 prévoit l'accompagnement par l'ONACVG de tous les enfants et petits-enfants de harkis. En outre, nous avons adopté en commission, à l'article 3, un amendement aux termes duquel la commission nationale de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis publiera un rapport annuel d'activité rendant compte des témoignages recueillis dans le cadre de l'exécution de sa mission : pour avoir entendu quelques-uns de ces témoignages, il me semble que ce travail de mémoire est essentiel. J'ai également déposé à l'article 3 un amendement qui couvre le cas particulier que vous avez évoqué : il donne à l'ONACVG la possi...
...faut dire la vérité, même si elle est déplaisante et dérangeante, même si elle rouvre des plaies jamais totalement cicatrisées. Il faut dire toute la vérité, pas seulement la vérité officielle, celle qui ne doit surtout pas fâcher ou froisser les autorités algériennes ni tous ceux qui ont milité en faveur de l'indépendance, ceux qui avaient choisi le camp des ennemis de notre pays. Au-delà d'une réparation matérielle, la France se doit de rétablir la vérité sur l'engagement et le sacrifice des harkis porter à la connaissance de tous cet effroyable drame humain et national. Pour cela, tous les moyens sont bons : manuels scolaires, émissions de radio ou télévisées du service public, réseaux sociaux, etc. Face à une telle trahison, à une telle injustice, la France se doit de réparer ses torts.
Bref, pour ma part, je pense préférable de nous en tenir pour aujourd'hui à la question des réparations dues aux harkis. Madame la rapporteure, madame la ministre déléguée, il n'est pas vrai que nous n'avons pas à influer sur ce qui s'écrit dans les manuels scolaires. Nous pourrions affirmer, peut-être pas dans le cadre de ce projet de loi, que cette question ne doit pas être oubliée dans l'enseignement ; vous pourriez, madame la ministre déléguée, en parler au ministre de l'éducation nationale. ...
Il vise à inclure l'ensemble des harkis et autres personnes anciennement de statut civil de droit local dans le champ de la reconnaissance prévue par ce projet de loi, y compris ceux qui ne sont pas passés par les camps de transit et les hameaux de forestage. Soyons clairs : votre projet de loi considère que le fait générateur de la réparation, c'est d'avoir accueilli les harkis dans des camps privatifs de liberté. Ceux qui ne sont pas passés par les camps n'ont alors pas droit à une réparation ; ils ont droit à la solidarité. C'est comme cela, en tout cas, que je comprends votre position. Mais le projet de loi ne cite pas la condition de privation de liberté : vous n'évoquez que « l'indignité des conditions d'accueil et de vie ». Je ...
... de circulation. Et puis, en définitive, le manque de tout : d'hygiène, d'intimité, de liberté, d'humanité. Oui, la France a fauté et c'est l'honneur de la République de le reconnaître. Le projet de loi que j'ai l'honneur de rapporter ce matin est la traduction concrète de l'engagement pris par le Président de la République, le 20 septembre dernier, d'inscrire dans la loi la reconnaissance et la réparation à l'égard des harkis. Sa demande de pardon est historique. Tâchons de nous montrer à la hauteur de ce moment. Bien sûr, beaucoup a déjà été fait. Je tiens d'ailleurs à saluer les présidents de la République qui, depuis Jacques Chirac, ont ouvert la voie à la reconnaissance de la responsabilité de l'État dans l'abandon des harkis. Notre majorité a soutenu et concrétisé un grand nombre de mesures ...
...le projet de loi, mais qu'au vu des débats, j'hésitais… Il y a beaucoup de diversité dans ces associations, mais leur réaction a été unanime : « Ne votez surtout pas pour ça ! » Leurs propos sont durs. D'après eux, le projet de loi n'a rien à voir avec ce qu'a promis le Président de la République puisqu'en l'état actuel du projet de loi, seuls ceux qui sont passés par les camps auront droit à une réparation. Voici ce qu'ils m'ont dit : « Nous ne nous attendions pas à un texte aussi méprisant par son insuffisance »…
Nous sommes réunis ce matin pour examiner le projet de loi portant reconnaissance de la nation et réparation des préjudices subis par les harkis. Le point d'étape que nous nous préparons à franchir aujourd'hui est le fruit d'un processus qui a permis l'appropriation progressive d'une page complexe de l'histoire de France. Ce processus fut engagé par le président Jacques Chirac le 26 septembre 2001 et poursuivi par ses successeurs. Plus de vingt ans après avoir reconnu la dette française envers les hark...
...rité de la France des années 1960, dans l'obscurité de la République. Cette histoire, c'est la nôtre. C'est l'histoire des harkis ; c'est l'histoire d'une honte – une honte française. Ce n'est pas un manquement de la République, comme j'ai pu l'entendre – formule totalement inadaptée ! C'est une tache indélébile sur la République. Depuis, notre pays a réagi et engagé un travail de mémoire et de réparation, mais trop peu et trop tard. Comme l'a observé Yannick Favennec-Bécot en commission, rien ne peut plus effacer les souffrances de ces Français victimes du cynisme des pouvoirs et d'un abandon d'État. Aucune dotation, aucune indemnisation, aucune revalorisation ne peut réparer les préjudices qu'ils ont subis. Telle est l'histoire dont nous sommes les héritiers. Je remercie le Gouvernement et le P...
…au vu de la manière étroite dont les critères sont définis, on finit par se dire qu'il n'y a pas grand monde qui passera par cette porte. Les harkis de mon coin, ils n'auront pas droit à la réparation, c'est sûr ! Je suis désolé, mais sur un texte comme celui-là, je trouve vraiment dommage de restreindre autant. Tout à l'heure, Julien Aubert disait que la droite ne pourrait pas voter pour.
Près de soixante ans après les accords d'Évian, nous sommes réunis pour graver dans la loi le souvenir des harkis. Le présent projet de loi n'est pas le premier à traiter de cette douloureuse question. Son examen nous invite à un travail législatif particulier : accomplir un devoir de mémoire, affirmer la reconnaissance pleine et entière de la nation et accorder une juste réparation. Le groupe Libertés et territoires espère que le texte final fera l'unanimité et sera le fruit d'un travail consensuel, à défaut d'avoir été coconstruit avec les différents groupes représentés au Parlement. La nation n'est jamais aussi grande que lorsqu'elle se confronte à son passé et reconnaît ses failles. Que doit dire la République aux anciens combattants qu'elle a abandonnés ? Elle doit rec...
...soutient cette démarche. Cependant, comme nous l'avons expliqué en commission, nous voulons ouvrir le débat et exprimer nos réserves – elles feront l'objet d'amendements et de sous-amendements. Dans la mesure où il y a eu fraternité de souffrance avec ces 90 000 personnes – des combattants, mais aussi les femmes et les enfants qui les accompagnaient –, il faut qu'il y ait fraternité et égalité de réparation.
J'assume ma position : je réclame, je l'ai déjà dit tout à l'heure, un élargissement des critères qui permettront aux harkis d'obtenir une réparation. Voilà mon souhait, pour les gens de mon coin et certainement pour des milliers de harkis à travers le pays.
...té accueillies – je sais toutefois que Mme la rapporteure présentera des amendements et des sous-amendements à ce sujet ; nous y serons attentifs. Les camps de transit étaient particulièrement terribles, mais les cités d'urgence et les quartiers relégués n'offraient pas non plus des conditions d'accueil dignes. Aussi souhaitons-nous que toutes les familles concernées bénéficient de l'ensemble des réparations, au-delà de celles qui ont séjourné dans des structures de transit et d'hébergement entre 1962 et 1975. Enfin, ce n'est évidemment pas une question d'argent, mais veillons tout de même à ce que les sommes accordées ne soient pas à ce point réduites que certaines familles n'y verraient pas une réparation mais la poursuite de l'humiliation. Nous souhaitons donc que les réparations soient réévalué...
Je suis très heureux et très ému d'être parmi vous aujourd'hui pour conclure nos échanges sur l'examen d'un projet de loi en tous points historique. Un tel texte de reconnaissance et de réparation était indispensable pour que nous puissions avancer sur le chemin de la réconciliation des mémoires. Vous savez qu'il me tient particulièrement à cœur ; en effet, en tant que député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne, où se trouve la ville de Bias, qui comptait l'une des six structures d'accueil provisoires des rapatriés d'Algérie – les fameux camps, les camps du déshonneur –, je t...
...alistes, communistes – ne s'est honoré dans la manière d'accueillir ceux qui avaient tout perdu. Voilà pourquoi j'ai toujours pensé que le temps était venu, pour notre génération, de réparer et non de se repentir. C'était le sens d'une lettre ouverte que j'avais adressée au Président de la République avec trente-deux parlementaires du groupe Les Républicains, dans laquelle nous souhaitions qu'une réparation soit instaurée pour les harkis et leurs familles. En nous présentant ce texte, vous accomplissez une avancée symbolique très forte mais vous suscitez également beaucoup de déception, tant votre engagement est limité. Votre projet de loi ne s'adresse qu'aux harkis de seconde génération passés par les camps de transit ou les hameaux de forestage, comme si votre objectif était surtout de colmater l...
...que la France a délaissé les anciens membres de ses formations supplétives, en dépit de leur engagement aux côtés des forces armées françaises, lors de la guerre d'Algérie. Ce texte affirme, pour la première fois, la volonté de réparer les préjudices causés par les conditions particulièrement précaires et dégradantes de leur accueil en France. En inscrivant la reconnaissance de cet abandon et la réparation nécessaire des préjudices subis par les harkis dans un projet de loi fait du marbre dans lequel sont gravés les plus beaux textes de la République, le Président de la République ouvre la voie du pardon, de la justice et du droit à l'honneur. Il fait aussi l'honneur de la France, dont c'est la grandeur d'assumer toute son histoire depuis que feu le président Jacques Chirac a ouvert la voie, égalem...
J'ai la parole, vous n'avez pas la parole ! Nous avons dégagé 50 millions d'euros, dans le budget de la mission "Anciens combattants, mémoire et liens avec la nation" , afin que des réparations puissent être allouées dès le lendemain de la promulgation de la loi. On estime que les réparations pourraient atteindre 302 millions. Ce ne sont pas quelques harkis qui sont concernés par le projet de loi – malheureusement – mais au moins 50 000.
...té mais sans traduction concrète. Nous souhaitons, en particulier, que tous les harkis obtiennent la compensation financière qui leur est due. Pour cela, la création d'une commission pluraliste, composée de manière intelligente et incluant des parlementaires et des représentants de la communauté des harkis, est indispensable. Cette commission, dénommée Commission nationale de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis, devra choisir un dispositif de réparation satisfaisant aux yeux de nos concitoyens. Les associations de harkis auraient préféré que la réparation soit intégrale, mais le Gouvernement a fait le choix d'une aide forfaitaire, calculée à partir du nombre de mois passés dans les camps – on comprend évidemment pourquoi sur le plan technique. Le groupe Socialistes e...
...ennent les débats. Entendez ce que dit François Ruffin. Certes, à Amiens, ce n'était pas un camp de transit, mais les harkis étaient hébergés dans un lieu qui était, je crois, une ancienne prison. Sans doute n'étaient-ils pas entourés de barbelés, mais on imagine les conditions indignes dans lesquels ils ont vécu. Comment peut-on expliquer à ces personnes qu'elles ne sont pas concernées par les réparations parce qu'elles n'ont pas été emprisonnées dans l'un des camps de la liste ? Cela ne va pas. Il faut travailler sur ce point. Je réponds aux collègues qui ont interpellé François Ruffin en disant qu'il faisait du cirque. Non, ce n'est pas du cirque ! C'est du travail parlementaire.