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C'était impossible à comprendre. Ils avaient compris qu'ils paieraient un peu plus au titre de la CSG : 1,7 %, ça passe ; 25 %, ça ne passe pas ! Vous répondez que vous avez pris de nombreuses mesures en faveur des retraités, mais la seule mesure visible que vous avez prise, c'est le gel des pensions.
Dès lors que l'inflation s'élève à 1,5 %, une revalorisation de 0,3 % est un quasi-gel : plus d'un point en deçà de l'inflation, sur un montant global des pensions de 3 milliards d'euros, c'est considérable ! Enfin, c'est bel et bien le retraité modeste, monsieur Cesarini, qui finance la baisse de cotisations sociales dont bénéficie le salarié ...
Globalement, compte tenu de l'augmentation de sa CSG, le retraité modeste finance la petite augmentation de pouvoir d'achat du salarié modeste dont celui-ci bénéficie en raison de la baisse des cotisations sociales. Voilà qui est insupportable dans un tissu social qui nécessite un véritable équilibre ! Le retraité n'a rien demandé. La loi prévoit qu'il relève du régime de retraite par répartition, dans le cadre duquel il a travaillé. Rien ne justifie que sa pension soit amputée par la hausse de la CSG ainsi que par sa désindexation. En outre, chers collègues de la majorité, vous prévoyez d'augmenter de 50 milliards d'euros, au cours des années à venir, le prélèvement effectué au titre de la fiscalité écologique. Par conséquent, la progression du pouvoir d'achat devient in...
Je dois fournir quelques précisions au sujet de l'amendement no 105, car M. le rapporteur général ne l'a visiblement pas compris. Ce que je ne comprends pas, moi, monsieur le rapporteur général, madame la ministre, monsieur le secrétaire d'État, c'est la raison pour laquelle vous avez fixé un seuil de 1 200 euros en deçà duquel les retraités ne...
Qu'est-ce qui justifie qu'un couple de retraités dont chacun des membres perçoit un peu moins de 1 200 euros par mois se voie appliquer un seuil inférieur à 2 400 euros ? Je ne comprends pas ce qui le justifie. Je cherche donc à obtenir une explication. Malheureusement, ce n'est pas ce soir que je l'obtiendrai !
L'article 11 du PLFSS pour 2019 consacre une évolution de la législation relative aux foyers dont les revenus sont à la limite du seuil de revenu déclenchant l'imposition au taux normal de CSG et qui peuvent basculer dans une imposition au taux normal en cas de variations limitées et parfois ponctuelles de revenus. Franchir le seuil du déclenc...
Cet amendement porte sur les retraites agricoles, qui figurent parmi les plus faibles versées en France : un agriculteur retraité touche en moyenne une pension de 766 euros, alors qu'il a travaillé toute sa vie. Quarante-cinq ou cinquante ans de travail ne suffisent donc pas pour que l'on vous octroie une retraite égale au minimum vieillesse : je rappelle que, grâce à ce gouvernement, l'allocation de solidarité aux personnes âgées – ...
L'indispensable réforme des retraites est là pour traiter ces problèmes : elle permettra d'harmoniser les quarante-deux régimes existants et de réparer ce système absolument injuste des retraites agricoles. Mais elle n'interviendra vraiment qu'en 2025. Peut-on décemment laisser des personnes qui ont travaillé toute leur vie attendre encore sept ans pour percevoir une retraite au moins égale à celle des autres ? Peuvent-elles continu...
Merci pour la précision, monsieur Vallaud. Vous posez une question de fond, qui est importante. Vous l'avez dit : la retraite moyenne des agriculteurs, qui ont passé leur vie à nous nourrir, est de 740 euros, ce qui n'est pas à l'évidence un niveau satisfaisant. Vous proposez d'affecter aux retraites agricoles une taxe additionnelle sur les transactions financières, pour 450 millions d'euros. Mais je vois plusieurs difficultés. Tout d'abord, sur la forme, l'article 40 de la Constitution a rendu irrecevable la partie de...
C'était il y a près de trois ans… et vous proposez de commencer à examiner la situation l'an prochain. Les agriculteurs auront attendu quatre ans. Vous avez vraiment une piètre considération pour ces retraités agricoles. J'ai très souvent entendu dire que la réforme des retraites ne concernerait pas ceux qui sont déjà à la retraite, dont la situation ne changerait pas – sauf pour les retraités agricoles, dont vous refusez de résoudre dès à présent les problèmes. Nous voterons cet amendement.
Je vous entends, madame la ministre : vous nous renvoyez à la réforme des retraites. Mais, aujourd'hui, nul ne sait comment résoudre ces problèmes. Madame Chapelier, nous souhaitons lancer un signal d'alarme ; nous voterons votre amendement.
Cet amendement est un amendement d'appel ; je n'ai néanmoins pas l'intention de le retirer si le Gouvernement ne s'engage pas à trouver une solution intermédiaire très rapidement, dès avant la future réforme des retraites. Les agriculteurs retraités ne peuvent plus se permettre d'attendre encore sept ans ! Le coût de la vie augmente, les difficultés du quotidien aussi ; ils vieillissent et ne peuvent plus vivre de sommes aussi minimes. Fille d'agriculteurs, je vis dans une circonscription rurale ; j'ai autour de moi des maires qui, tout juste retraités, ne vivent que grâce à leur indemnité d'élu : alors qu'ils o...
Très souvent, c'est leur femme qui, continuant à travailler, leur permet de conserver un niveau de vie décent. Je suis pour la sobriété heureuse, et nous vivons très agréablement dans nos campagnes. Mais il n'est pas pour autant décent de demander à ces personnes de vivre avec des retraites aussi minuscules, alors qu'il n'en va pas de même pour d'autres personnes, qui ont exercé d'autres métiers. Dans ma région, il y a aussi des mineurs retraités : ils reçoivent des retraites supérieures à celles des agriculteurs, alors qu'il n'y a plus de mineurs du tout. C'est uniquement la solidarité qui paye leur retraite. Je ne retirerai donc mon amendement, je le redis, que si vous me promet...
...r, alors que le Sénat était prêt à l'adopter, il y a quelques mois de cela. Il est très regrettable que le Gouvernement ait fait obstruction à la poursuite de la discussion. C'est encore une confirmation de l'immense difficulté à faire aboutir des propositions de loi. Il y a urgence : je crois que, si nous pouvons, dès aujourd'hui, prendre une mesure qui permette sinon de régler la question des retraites agricoles, du moins de la faire avancer, nous ferons un choix juste, et attendu par beaucoup de femmes et d'hommes dans le monde agricole. Nous nous honorerions à voter cet amendement, et à lui donner sa chance pour tenter d'accélérer un peu la réforme des retraites agricoles. Madame la ministre, vous nous renvoyez à la future réforme des retraites : je me permets de vous dire – c'est de notor...
Je voudrais remercier Mme Chapelier et M. Daniel d'avoir déposé cet amendement. M. Daniel connaît très bien la situation des agriculteurs, notamment des retraités agricoles. Je veux bien que l'on dise aux agriculteurs qu'il faut encore attendre. Pour ce qui me concerne, je n'ai plus confiance. Je me souviens de l'examen de la loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites, lors du précédent quinquennat, à l'automne 2013. L'article 4 de cette loi prévoyait dans un premier temps d'augmenter les pensions agricoles à 75 % du SMIC, et, dans un second temps – deux ans après, du moins avant la fin du quinquennat – , à 80 % du SMIC. Tout en laissant espérer les agriculteurs, nous n'avons jamais franchi cette seconde étape, ce que je ne peux accepter. Si nous avons l'occ...
Je me souviens que ce long parcours du combattant a commencé en 1997 : le rapport de Germinal Peiro, sous le gouvernement de Lionel Jospin, s'était penché sur la question des retraites des agriculteurs, et avait commencé à demander leur augmentation. Quant au gouvernement du précédent quinquennat, il a effectivement porté les retraites agricoles à 75 % du SMIC, ce à quoi il s'était engagé. Depuis 1997, l'Association nationale des retraités agricoles de France – ANRAF – soutient ces revendications. J'ai une pensée pour ses présidents successifs – et son ancienne présidente – ...
...e rappelle qu'ici, à l'Assemblée nationale, une proposition de loi à l'initiative du groupe GDR avait été adoptée à l'unanimité. Si elle n'a pas pu aller plus loin, ce n'est pas à cause du Sénat et de ses différents groupes parlementaires, mais bien parce que le Gouvernement, en utilisant la procédure du vote bloqué, a remis encore une fois ses dispositions à un futur projet de loi de réforme des retraites, alors qu'il y a urgence. C'est la raison pour laquelle notre groupe Libertés et territoires soutiendra l'amendement de notre collègue.
...ces et de permettre de financer les prestations sociales utiles à nos concitoyennes et concitoyens. Le dispositif d'actions gratuites, qui, comme son nom l'indique permet l'attribution gratuite d'actions, concerne essentiellement des salariés de grands groupes, déjà très bien rémunérés, et leurs dirigeants. Nous pensons qu'il existe d'autres priorités, notamment la revalorisation des pensions de retraite, des allocations familiales ou des APL – la liste est longue ! Outre un coût non négligeable pour les finances sociales, les actions gratuites sont un outil de contournement du salaire, qui profite à une minorité. C'est pourquoi nous proposons tout simplement – là non plus, ce n'est pas le Grand Soir – de ramener la contribution patronale au taux de 30 %.