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Visiblement, vous avez changé les pratiques en faisant du népotisme et des passe-droits les nouvelles normes républicaines. Monsieur le Premier ministre, ma question est simple : sommes-nous revenus à l'Ancien Régime, ce temps où la naissance et la richesse donnaient tous les droits ?
...nous voterons également pour la motion de renvoi en commission de ce projet de loi de finances, pour les mêmes raisons. Ce projet est injuste, on l'a largement souligné. Pour revenir sur l'interpellation de la députée du groupe La République en marche qui nous demandait si nous étions pour ou contre les inégalités, je voudrais lui demander si elle sait ce qu'en pensent les 3 250 familles les plus riches de ce pays qui, au moment où l'on parle, mettent à l'abri du fisc français 140 milliards d'euros, les soustrayant à la solidarité nationale. Qu'en pense-t-elle ?
...é le nombre d'emplois publics, pour une raison simple que vous connaissez tous : la dépense publique augmente tellement que si l'on ne revoit pas le périmètre de l'État, on n'aura plus aucune marge de manoeuvre. Enfin, monsieur le ministre, j'ai entendu votre proposition sur la taxe d'habitation. Vous savez très bien qu'il y avait un autre moyen de donner du pouvoir d'achat à ceux qui, sans être riches, paient la taxe d'habitation, plutôt que de supprimer cette première tranche. C'est un engagement d'Emmanuel Macron et vous vous y tenez. Je rappelle d'ailleurs qu'il avait dit qu'il soutiendrait la défiscalisation des heures supplémentaires ; on vous le rappellera souvent car c'est une bonne mesure !
Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous sommes réunis ce soir pour examiner le premier projet de loi de finances de l'ère Macron. Si je devais le résumer en quelques mots, je dirais que c'est Noël tous les jours pour 350 000 foyers très riches, des clopinettes pour la grande majorité des travailleurs, rien pour certains comme les fonctionnaires, et de gros efforts pour certaines catégories comme les familles modestes vivant loin des agglomérations, sans oublier les retraités sur qui vous tapez allègrement ! Oui, ce budget est injuste : je vais essayer de le démontrer. Ceux qui peinent déjà à payer leur loyer subiront la baisse de l'A...
... sportifs ou des transports en commun. La même logique s'abat sur les régions : le fonds de soutien au développement économique, doté de 450 millions d'euros, est en passe d'être supprimé. Tout le monde a remarqué que la politique du Gouvernement favorise encore les plus fortunés. Ainsi la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière permettra-t-elle aux 1 % des Français les plus riches d'économiser 3,6 milliards d'euros ! Aux oubliettes, la lutte contre l'évasion et la fraude fiscales, la taxe sur les transactions financières intrajournalières, la taxe sur les dividendes. Le choix est clair : l'économie financière, qui appauvrit les gens et dévaste la planète, a de beaux jours devant elle. Exit l'économie réelle ! Certains disent, aujourd'hui : « Profitons ! ». Que diront-ils...
… il n'y a rien là qui doive nous étonner. D'ailleurs l'idée qu'Emmanuel Macron est plutôt le président des riches s'est doucement mais sûrement installée dans les esprits, sans que nous l'ayons répété plus que les autres. De fait, en y regardant d'un peu plus près, ce n'est pas faux ! Les principales diminutions des prélèvements fiscaux prévues dans ce projet de loi de finances bénéficient aux plus fortunés ; dans le même temps, vous faites les poches de celles et ceux qui, par exemple, touchent l'APL.
Nous ne partageons pas vos orientations. Nous pensons même qu'elles aggraveront les conditions de vie d'une très grande majorité de nos concitoyens, qu'elles accroîtront les inégalités dans notre pays et élargiront encore le fossé qui ne cesse de se creuser entre les riches et les pauvres. En 2016, les 10 % des Français les plus riches détiennent plus de 56 % des richesses, alors que les 50 % les plus pauvres se partagent moins de 5 % du gâteau. Au-delà des chiffres sur lesquels je reviendrai tout à l'heure, il me paraît intéressant de mesurer l'impact de ces politiques. Quelles conséquences pour notre société ? Quelles conséquences pour celles et ceux qui sont co...
… en leur demandant d'investir en contrepartie de cadeaux colossaux. Mais êtes-vous certain, monsieur le ministre, que c'est en enrichissant un peu plus les plus riches que vous améliorerez la situation des plus précaires ou des plus fragiles ? Bien que vous réfutiez le terme, la théorie du ruissellement risque de ne produire que quelques gouttelettes qui s'évaporeront rapidement. Je veux dire un mot du grand patronat, et je précise toujours ce terme car j'ai le plus grand respect pour tous les vrais chefs d'entreprise qui ont poussé jusqu'au bout leur soif d'...
Les 50 millions d'euros espérés peineront à masquer les 3 200 millions gagnés par quelques-uns ! Habitant l'Allier, département au patrimoine très riche, j'aurais examiné avec intérêt la possibilité d'exonérer tout ou partie des monuments historiques classés ou inscrits pour mieux sauvegarder ce patrimoine historique exceptionnel qui peut, dans des départements ruraux comme le mien, nourrir une économie du patrimoine créatrice d'activité et contribuant à la sauvegarde de savoir-faire parfois très anciens.
Et parce que les familles monoparentales n'ont d'autre choix que de travailler pour faire vivre leur famille, nous revalorisons le complément de libre choix du mode de garde. Cette mesure profitera à des centaines de milliers de familles. Ce n'est pas là l'oeuvre d'une majorité qui ne penserait qu'aux riches, aux nantis, aux gagnants : c'est celle d'une majorité qui, autant que le succès de tous, veut la solidarité pour tous.
Alors, évidemment, quand on veut bousculer les choses, on suscite la caricature : ainsi, nous présenterions un budget pour les riches, pour le grand capital, pour les multinationales.
En vérité, notre démarche est plus simple : nous savons que pour redistribuer, il faut d'abord créer. Nous savons que pour financer les solidarités et les services publics, il nous faut créer, innover, produire des richesses et des emplois.
J'entends certains bancs, à droite, nous dire : « vous soutenez les riches, un peu les pauvres et vous oubliez les classes moyennes. »
... la politique du logement alors que, depuis des décennies, elle a généré à la fois toujours plus de dépenses publiques et de mal-logés. Ce sont les mêmes qui ne veulent pas que l'on touche à la politique de l'emploi alors qu'elle coûte toujours plus cher, institutionnalise la précarité sans créer d'emplois. Alors, mes chers collègues, le budget que nous vous proposons n'est pas un budget pour les riches, c'est un budget pour les risques !
...ojet de loi de finances pour 2018. Il met en oeuvre les engagements pris par le Président de la République durant la campagne électorale avec un important programme de baisse d'impôts, et, au-delà, une transformation de notre système fiscal, qui sera à la fois plus juste et plus efficace. Je commencerai mon propos par le projet de loi de programmation des finances publiques. Son contenu est plus riche que celui des précédentes lois de programmation. Il repose sur des hypothèses qui ont été jugées réalistes par le Haut Conseil des finances publiques. Ainsi pouvons-nous sans doute échapper à la malédiction parfois un peu volontaire d'une loi de programmation qui n'a été respectée que quatre fois depuis dix ans. Il fixe les objectifs généraux des finances publiques : retour à un quasi-équilibre b...