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L'article 26 vise à créer, à titre expérimental, un dispositif de rupture conventionnelle dans l'emploi public, dispositif qui serait valable de 2020 à 2025 inclus. Je soutiens pleinement l'introduction de la procédure de rupture conventionnelle dans le secteur public. Cette forme de rupture de contrat, qui a été, je le rappelle, introduite par le gouvernement de François Fillon, rencontre un réel succès dans le privé. Elle est plébiscitée par les Français, puisque l'...
Cet article traite de la rupture conventionnelle. Comme l'a fort bien dit notre collègue Brindeau, il paraît étrange de prévoir une rupture conventionnelle pour un fonctionnaire, dans la mesure où celui-ci est soumis à un statut et non à un contrat. C'est là une bizarrerie juridique. Et si le fonctionnaire est soumis à un statut et non à un contrat, c'est en raison des prérogatives exorbitantes qu'exerce la puissance publique en...
Le choix se fait en fonction des compétences et de l'évaluation des besoins. S'agissant de la rupture conventionnelle, on sait d'expérience – d'aucuns en ont témoigné – que des agents ont envie de quitter la fonction publique, non parce qu'ils la détestent ou sont en situation de souffrance – ce qui peut arriver, bien sûr – , mais parce qu'ils ont un autre projet professionnel. J'ai ainsi croisé, dans ma vie professionnelle antérieure, un certain nombre d'agents – pas des dizaines, certes, mais u...
Non, ce n'est pas moi qui l'ai écrite, mon cher collègue. Il peut arriver, disais-je, que des agents aient un autre projet de vie, un autre projet professionnel, une autre ambition. Le seul choix qui leur est alors offert est la démission pure et simple. L'objectif de la rupture conventionnelle est de permettre un départ négocié et valorisé financièrement : les intéressés ont tout à y gagner, je crois, par rapport à ce qui existe aujourd'hui.
...de la demande de démission multiplié par le nombre d'années complètes passées dans l'administration pour les agents en activité », ou « des douze derniers mois rémunérés pour les agents en disponibilité, congé parental ou en congé non rémunéré. » D'autre part, « le montant de l'indemnité est limité à vingt-quatre fois 112e de la rémunération brute annuelle ». Première question : le montant de la rupture conventionnelle pourra-t-il être supérieur à celui de l'indemnité de départ volontaire ?
...er ! Autrement dit, soit les administrations y renonceront, soit elles ne l'appliqueront qu'à certains agents, pour des cas particuliers. De fait, aujourd'hui, les parachutes dorés n'existent pas dans la fonction publique. Reconstituons donc le schéma dans son ensemble. Vous nommez des amis à la tête d'administrations centrales, sur des postes en CDI ; puis le mandat arrive à son terme, et hop ! Rupture conventionnelle : l'intéressé s'en va en empochant son parachute doré, laissant derrière lui un trou dans la caisse pour les suivants. C'est cela ? Ou est-ce que je me trompe ?
Reste la question de fond : avez-vous provisionné, dans le futur projet de loi de finances, des sommes pour financer les ruptures conventionnelles dans chacune des trois fonctions publiques ? Combien avez-vous prévu ? Avez-vous, oui ou non, informé l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité – AMF – du coût de votre mauvaise mesure pour les collectivités territoriales ? La question est la même pour la fonction publique hospitalière. La réponse nous permettrait de connaître vos prévisions en mati...
...crets que nous aimerions obtenir, tout comme les partenaires sociaux, pour en savoir un peu plus sur le sort que vous entendez réserver aux uns et aux autres : il serait bon que nous les obtenions avant la fin de l'examen du texte, d'autant que cela fait pas moins de quinze mois que vous en discutez. Mais je voudrais tout de même revenir sur le deuxième alinéa, qui dispose que « la convention de rupture définit les conditions de celle-ci, notamment le montant de l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle, qui ne peut pas être inférieur à un montant fixé par décret ». Rien n'y dit que le montant de l'indemnité ne peut pas être supérieur au montant fixé par décret. Je répète donc ma question : le montant versé au titre de la rupture conventionnelle pourra-t-il, au-delà de l'allocation de re...
L'article 26 prévoit une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dont le montant ne pourrait être inférieur à un minimum défini par décret et valable pour tous. L'indemnité de rupture reste cependant en grande mesure indéfinie et ses modalités de calcul sont encore incertaines. En l'état, l'article laisse ainsi une très grande liberté aux employeurs publics pour déterminer par la convention le montant de l'indemnité. Le coût total d'un disposi...
...ix mois de rémunération et sera plafonné à 45 734 euros – un plafond qui sera atteint assez rapidement, compte tenu du salaire moyen de chaque catégorie de fonctionnaires. En se fondant sur l'étude d'impact, on peut estimer le coût des indemnités à 68 millions d'euros en 2020, 91 millions en 2021 et jusqu'à 114 millions en 2022. Dans ce contexte, l'encadrement actuel du montant de l'indemnité de rupture et l'incertitude quant aux sommes accordées soulèvent de nombreuses questions. Voilà pourquoi l'amendement tend à compléter l'article en précisant que les modalités de calcul de l'indemnité de rupture seront définies par décret et fondées sur la rémunération brute de l'agent et sur son ancienneté. L'objectif est la stabilité et la sécurité, pour l'employeur comme pour l'agent : ce dernier bénéfi...
...te ne le précise pas véritablement. Ainsi peut-on craindre que le montant plancher soit le même pour un agent ayant travaillé plus de dix ans au sein de la fonction publique et pour un autre qui n'y aurait pas exercé plus d'une, deux ou trois années. Or il nous faut aller au bout de notre logique lorsque nous transposons à la fonction publique des dispositions issues du droit privé telles que la rupture conventionnelle. Faisons donc à l'identique : fixons par décret en Conseil d'État les modes de calcul de l'indemnité de rupture conventionnelle.
Je salue le travail d'interprétation et de calcul accompli par notre collègue Cendra Motin à partir de l'étude d'impact. Malheureusement, le secrétaire d'État persiste à refuser de se prononcer sur les scénarios qui en découlent. Or, en additionnant le coût du dispositif pour l'assurance chômage et celui des ruptures individuelles proprement dites, on s'aperçoit que vous envoyez à nos collectivités, à nos hôpitaux, au système d'assurance chômage, selon votre propre chiffrage, une facture de 200 millions d'euros au minimum : ce n'est pas une paille !
Contrairement à mes collègues, je suis très favorable à la rupture conventionnelle. Nous connaissons tous dans notre entourage des personnes qui en ont bénéficié au sein du secteur privé et qui en sont très satisfaits. Cela a permis de cesser de se mentir. Quand quelqu'un voulait quitter son entreprise, il fallait en passer par toute une série de procédures ; c'est malheureusement trop souvent ce qui se passe aujourd'hui dans le secteur public, à moins que l'on ...
C'est donc une véritable avancée que de leur proposer une rupture conventionnelle. Je ne doute pas qu'au cours des années qui viennent nous en serons très satisfaits. L'article prévoit cependant la possibilité d'un retour, qui, s'il a lieu dans un délai de trois ans, impose à l'agent de rembourser l'argent qu'il a perçu au titre de la rupture conventionnelle.
Je trouve cette période de trois ans ridicule. Quand on part dans le cadre d'une rupture conventionnelle, on part : c'est quasi définitif. Naturellement, dans la vie, on a le droit de se tromper : je veux donc bien que l'on puisse revenir, mais je souhaite que la durée de la période pendant laquelle le retour implique le remboursement soit portée à neuf ans – c'est le sens de l'amendement no 1029 – ou, à défaut, à six ans – c'est l'amendement no 1030. Cela permettrait aussi de montre...
Nous avons déjà eu cette discussion en commission ; je ne peux que vous confirmer ici l'avis défavorable que celle-ci a émis. Gardons bien à l'esprit que la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires vaut radiation des cadres.
Pour un agent public qui l'est devenu en réussissant un concours ou qui en est venu par d'autres voies à occuper une position statutaire, la rupture conventionnelle a donc des conséquences significatives : il n'est pas anodin de se défaire du statut. Ce choix est engageant. Il paraît donc peu probable qu'un fonctionnaire démissionnaire revienne dans les trois ans en tant que contractuel, ne disposant donc pas des mêmes droits, quoi que l'on en dise. Enfin, c'est à titre expérimental, pour cinq ans, que le dispositif est envisagé. Nous pourri...
Les choses commencent à s'éclaircir dans mon esprit. Il nous reste un peu plus de trois ans de mandat. Si je calcule bien, je peux négocier maintenant avec le ministre de l'intérieur – dont je dépends – une rupture conventionnelle ; je peux également négocier le montant de l'indemnité afférente, puisque, nous venons de le voir, celui-ci n'est pas calculé en fonction de l'ancienneté, mais fixé de gré à gré. On peut donc se dire les uns aux autres que je ne vous embête plus pendant trois ans – ça vaut bien 1 million d'euros ; on tope là ; dans trois ans, nous arrivons au pouvoir ;
Monsieur le secrétaire d'État, un fonctionnaire qui choisit la rupture conventionnelle peut-il repasser le concours de la fonction publique qu'il a quittée, pour peu qu'il ne dépasse pas la limite d'âge imposée ?
Les arguments de la rapporteure, qui sont les mêmes que ceux de la commission, vont dans mon sens. Si la décision de partir est lourde de sens et que l'on n'a pas peur que les gens reviennent, fixons à neuf ou six ans – en tout cas, pas à trois ans – la durée de la période pendant laquelle tout retour implique le remboursement de l'indemnité de rupture. Et ainsi nous donnerons tort à M. Bernalicis. Puisque vous êtes intimement convaincus qu'ils ne vont pas revenir, eh bien, allons-y et faisons taire les arguments de l'opposition.