Interventions sur "séparatisme"

109 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

...n volet sur la réhabilitation des quartiers. Même si le sujet est traité par ailleurs, il aurait dû être évoqué dans l'hémicycle. Le problème ne date pas de trois ans, bien sûr, mais ces quartiers délaissés, d'où les services publics et l'éducation populaire sont partis, auraient mérité un débat. Je regrette également, je l'ai dit plusieurs fois, qu'on n'ait pas abordé le sujet des prisons où le séparatisme et la radicalisation sont très prégnants. L'un des problèmes concerne les détenus radicalisés en prison qui vont sortir avec un dispositif de surveillance moindre que les détenus terroristes. Je déplore également l'absence d'un chapitre sur les universités. Vous savez, madame la ministre déléguée – vous en parlez très bien – , qu'il y a, dans les universités, des associations séparatistes qui sé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

...rates apparentés est heureux d'avoir pu débattre, durant de longues heures, de ce texte équilibré et courageux. Comme notre présence dans l'hémicycle le prouve encore à cette heure, nous nous sommes résolument engagés dans le travail sur ce projet de loi, durant les auditions, l'examen en commission puis en séance, car nous croyons que les mesures adoptées vont nous permettre de lutter contre les séparatismes, quels qu'ils soient. Nous l'avons tous rappelé lors de nos prises de parole. Depuis trois ans, le Gouvernement a commencé à réparer les dégâts causés par les années de renoncement qui ont précédé ; aujourd'hui, nous renforçons son effort dans de nombreux domaines : la neutralité, l'engagement républicain, le respect des femmes, les associations, la lutte contre la haine en ligne, l'exercice des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...ais, dévoie la religion musulmane pour faire miroiter un projet de société et d'État contraire à la République à ceux que celle-ci a laissés au bord du chemin. Les constats formulés par le Président de la République étaient justes et lucides, mais les solutions ont souvent été laissées en points de suspension. La première version du texte était intitulée « projet de loi visant à lutter contre les séparatismes », l'utilisation du pluriel ayant suscité nos interrogations. Finalement, lors de sa présentation en conseil des ministres le 9 décembre – une date qui n'avait évidemment rien d'anecdotique – , la notion de séparatisme avait disparu du projet de loi, au sein duquel l'islamisme radical et politique n'est jamais cité, si ce n'est furtivement dans l'exposé des motifs, et dont les mesures sociales o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...re ou de ne pas croire, garantie de la liberté de culte mais aussi de la liberté de les critiquer ? Après des siècles d'alliance néfaste entre les pouvoirs temporel et spirituel, entre le sabre et le goupillon comme on disait, la laïcité a procédé à une stricte séparation de l'État – chose commune à tous – et des Églises. Clin d'oeil de l'histoire, l'acte de naissance de la laïcité est un acte de séparatisme. L'État doit veiller à assurer sa neutralité, comme celle de ses représentants et aussi de ses élus – j'y reviendrai. En revanche, il doit laisser les citoyens tranquilles : eux n'ont pas à respecter le principe de neutralité. La laïcité n'est ni l'athéisme ni l'anticléricalisme d'État, attitude encore plus odieuse quand, au nom d'une laïcité mal comprise, on s'acharne contre un culte tout en ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorent Boudié, rapporteur général de la commission spéciale et rapporteur pour le chapitre Ier du titre II :

... le terrorisme, dont la montée en puissance, y compris logistique, n'a cessé de se renforcer depuis 2015. Mais ces individus, ces groupes, ces idéologies, il faut aussi les combattre quand ils prennent des formes plus insidieuses, plus sournoises : le repli communautaire, la coagulation identitaire, ce que le Président de la République, dans ses discours de Mulhouse et des Mureaux, a qualifié de séparatisme Cette réalité se manifeste principalement à notre époque, mais pas uniquement, par l'islamisme politique, par l'islamisme extrémiste et radical. La cible, le mal, nous les nommons et nous le faisons sans aucune pudeur, parce que l'Islam politique est une idéologie avant d'être une religion, parce que c'est un contre-projet de société avant d'être un dessin théologique, et parce que cette cible, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...500 000 de nos concitoyens. Pourquoi ne pourrions-nous pas discuter de ceux qui proposent de punir plus sévèrement les maires qui ne respectent pas les quotas de logements sociaux imposés par la loi ? Comme l'a dit le président Lagarde, une grande absence se remarque dans ce texte : le processus, évoqué par le Président de la République dans son discours des Mureaux, de ghettoïsation du pays, ce séparatisme que nous avons nous-mêmes construit, disait-il. Ses propos faisaient écho à ceux d'un Premier ministre que je n'ai jamais porté dans mon coeur, Manuel Valls, qui avait quant à lui parlé d'un « apartheid social » dans le pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera, rapporteure de la commission spéciale pour le chapitre V du titre Ier :

...culiers de l'enfant, leur évolution doit nous alerter. Le nombre d'enfants instruits en famille en-dehors du CNED, le Centre national d'enseignement à distance, organisme réglementé, est passé de 3 000 en 2008 à plus de 45 000 aujourd'hui. Le nombre des inscriptions dans le privé hors contrat a, quant à lui, été multiplié par deux depuis 2012. Ces évolutions récentes peuvent traduire une forme de séparatisme social, de rupture délibérée avec l'école de la République. Ce phénomène doit nous alerter, car l'école est le creuset républicain par excellence, qui permet aux enfants de se sociabiliser et qui leur ouvre l'accès à la mixité sociale, à l'égalité des chances et au savoir. Elle a aussi pour mission première de leur faire partager les valeurs et principes de la République. Le confinement du printe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Pour parler d'un autre grand absent de ce texte, je vais reprendre le mot de séparatisme que vous employez. S'il en est un qui mine le fondement de la République, c'est le séparatisme scolaire. Une grave menace pèse sur la République, car nos enfants fréquentent des écoles différentes selon le milieu social dont ils sont issus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

... qu'il y a trente ans, et ils y sont désormais deux fois plus nombreux que ceux qui fréquentent l'école publique. Même au sein du public, l'école n'est pas la même dans un collège de mon département de Seine-Saint-Denis et un collège de Paris. Les plus favorisés habitent certains quartiers et les plus défavorisés se concentrent dans certains établissements. Nous devons agir au plus vite contre ce séparatisme terrible. Depuis 1959, les écoles privées sont financées par des fonds publics. Ce séparatisme coûte 12 milliards d'euros par an, soit 20 % des recettes de l'impôt sur le revenu. Ces sommes financent la concurrence du service public. Y a-t-il un autre service public dont nous finançons la concurrence avec de l'argent public ? Imaginons une personne qui se déplace en taxi parce qu'elle refuse de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSacha Houlié, rapporteur de la commission spéciale pour les chapitres II et III du titre II et pour les titres III et IV :

...é de penser d'après soi-même est aussi l'exigence des pouvoirs publics qu'ils protègent les croyants contre les pressions, le dévoiement et la dénaturation des religions. C'est précisément l'objet des dispositions relatives à la police des cultes, que je rapporte. Avant d'en préciser le contenu, je souhaite affirmer avec force que ce texte n'épuise pas en lui-même le débat sur la lutte contre le séparatisme. Cette lutte passe par la structuration de l'islam de France ; la charte des principes de l'islam en est un premier exemple. L'épuisement du repli communautaire nécessite aussi une action publique massive contre les inégalités sociales, géographiques et scolaires. ANRU, QPV, REP : tous ces acronymes – désignant l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, les quartiers prioritaires de la politi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Vous me parlez de taxis confessionnels, je vous écouterai plus tard. Je suis en train de vous dire que le financement public de l'école privée pose un problème. Ce séparatisme touche même nos élites : en 1950, 30 % des étudiants de l'école des hautes études commerciales de Paris – HEC – , de l'école nationale d'administration – ENA – ou de l'école nationale supérieure – ENS – étaient issus de milieux défavorisés ; actuellement, ce taux est de 9 %. Même les écoles de nos élites sont la caisse de résonance d'une inégalité terrible. C'est contre cela qu'il faut agir, en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Poulliat, rapporteur de la commission spéciale pour le chapitre II du titre I :

... républicain ; elles participent même à concrétiser la promesse républicaine en encourageant l'émancipation de chacune et de chacun, en protégeant les plus fragiles et en faisant vivre les valeurs et les principes qui font de nous ce que nous sommes. Cependant, force est de constater que de nombreuses associations déploient en réalité des stratégies assumées d'endoctrinement ou sont la cible des séparatismes. Les associations unissent la nation et ne doivent pas la fracturer. Dans leur grande majorité, elles s'attachent à respecter la République et ses principes ; en retour, elles méritent notre respect. C'est protéger les associations et le statut si particulier qu'elles ont dans la République que de garantir leur liberté. Les articles 6 à 8 visent à garantir le respect des principes républicains ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vichnievsky, rapporteure de la commission spéciale pour le chapitre Ier du titre Ier :

Le texte dont nous allons débattre est issu de deux constats : la montée, en France, d'un séparatisme islamiste, qui est l'expression d'un projet politico-religieux organisé et théorisé, et l'insuffisance de notre arsenal juridique pour lutter contre un tel projet dans les différentes sphères de la vie sociale. Le Gouvernement a pris le parti de contrer les manifestations de cette entreprise de subversion de nos valeurs républicaines, tout en évitant de stigmatiser la communauté musulmane ; il a ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

...feria : [… ] le maire de Béziers a jugé bon de proposer au plus grand nombre d'y participer, qu'on soit chrétien ou non. » Merci, madame ! On organise donc, dans cette ville, des messes municipales avec les élus au premier rang, mais sans sectarisme : tout le monde est bienvenu, y compris les musulmans. Est-ce tolérable en République laïque ? Il faut que tout cela cesse. Il faut lutter contre le séparatisme des riches, qui nous coûte cher, il faut en finir avec ceux qui échappent à l'impôt : c'est le sens de nos amendements. Nous proposons l'instauration de l'impôt universel, le rétablissement de l'ISF – impôt de solidarité sur la fortune – , autant de mesures de justice sociale. Chers collègues, je vais conclure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...dément néfastes à l'unité de la patrie, qui compte 5 ou 6 millions de musulmans – nos compatriotes, nos parents souvent, nos alliés toujours. Déjà, je le répète, nous n'en avons que trop entendu. Ce texte a changé d'intitulé à plusieurs reprises ; bien sûr, il ne rencontrait jamais le bon, j'entends celui qui aurait correspondu à l'esprit des lois tel que nous le connaissions jusqu'à présent. Le séparatisme n'existe pas, en tout cas pas en tant que concept juridique. Nous en arrivons donc à un projet de loi « confortant le respect des principes de la République ». Un principe est une manière d'organiser les relations entre les événements et les décisions. Fort bien : de quels principes républicains s'agit-il ? Ils ne sont que trois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Face à ce texte, il n'y a qu'une question importante à se poser : va-t-il permettre de lutter efficacement contre le terrorisme et le séparatisme ? Les articles qui le composent permettront-ils concrètement de conforter les principes de la République, selon le nouveau titre du projet de loi ? Seront-ils opérants pour lutter contre les séparatismes qui se développent dans notre pays, conformément à l'appellation initiale du texte ? Surtout, ce projet de loi sera-t-il efficace pour contrer la menace terroriste ? Car c'est bien ce dernier poi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... fondée sur une cause ou en vue d'un objet illicite, contraire aux lois, aux bonnes moeurs, ou qui aurait pour but de porter atteinte à l'intégrité du territoire national et à la forme républicaine du Gouvernement, est nulle et de nul effet. » Pas besoin de serment : tout est écrit ; ce que vous voulez réprimer l'est déjà. Toutefois, nous ne sommes pas naïfs au point de croire qu'il n'y a pas de séparatisme dans ce pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Il est violent, agressif : c'est le séparatisme social, celui des Français qui se réfugient à l'étranger pour fuir le fisc, qui organisent la construction de leur logement de manière à ne pas s'encombrer de compatriotes dans le besoin. Dans le 8e arrondissement de Marseille, la moitié des habitations se trouvent au sein de résidences privées, fermées ; permettez-moi d'appeler cela du séparatisme. Les écoles privées regroupent souvent une popul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

qui nous a expulsés de la marche blanche en mémoire de Mme Mireille Knoll, victime de l'antisémitisme. Nous répondions à l'appel de l'Assemblée nationale ; la police a dû nous exfiltrer du cortège, nous et nos écharpes tricolores ! Jamais personne n'a été condamné pour avoir ainsi attenté à notre liberté républicaine ! Il y a un séparatisme institutionnel, celui des régions européennes, prévu par le traité d'Aix-la-Chapelle. C'est celui que vous introduirez bientôt dans la loi : le droit à la différenciation. Le président de la commission, qui a fait tout à l'heure l'apologie des traîtres à la patrie, rit lorsque je parle de la différence.