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... en personnel, en lits et en investissements, la question de la gouvernance ne peut pas être dissociée de la lisibilité de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie et de la tarification. Cette proposition se présente comme un dispositif d'urgence, mais sa pérennisation risquerait d'organiser la gouvernance sans tirer les leçons de la crise, notamment s'agissant de la participation des soignants. S'il faut laisser des libertés au terrain et revoir la gouvernance de l'hôpital, je me méfie des inégalités que l'autonomie des établissements pourrait produire dans l'accès aux soins. Si je partage les préoccupations des auteurs de cette proposition, je ne peux soutenir cette dernière.
...er plus étroitement avec les directeurs d'hôpitaux est une nécessité, mais leur laisser totalement les clefs fait courir le risque de dérives majeures, et d'une rupture d'égalité dans l'accès aux soins. La gouvernance de l'hôpital devrait intégrer les patients et les syndicats. La structuration très bureaucratique de l'hôpital, autour des fonctions administratives déconnectées de la pratique des soignants, est problématique. Le groupe La France insoumise votera contre cette proposition de loi.
Depuis le début de la crise sanitaire, les établissements publics de santé ont connu d'immenses difficultés pour gérer de nombreuses problématiques : manque de moyens, manque de lits, manque de personnel, manque d'équipement. Les soignants se sont battus corps et âme pour soigner et protéger notre population dans des conditions de travail parfois insoutenables. Après avoir reçu leur aide pendant près de trois mois, il est de notre devoir de leur rendre la pareille en changeant leur quotidien, en facilitant leurs activités, tout simplement en les respectant. Cette crise a permis de nombreux constats concernant la gouvernance des é...
Ce débat sur la gestion de nos hôpitaux nous permet de rendre hommage aux structures hospitalières. Au cours de cette crise d'une ampleur sans précédent, tous les soignants et le personnel des hôpitaux ont fait preuve d'une capacité d'organisation remarquable. Nous leur devons admiration, mais surtout respect ; leurs capacités d'adaptation, leur courage et leur investissement ont permis à l'hôpital de tenir. En assouplissant certaines procédures et en s'affranchissant de lourdeurs administratives, ils ont temporairement répondu à un problème inédit. Faut-il pour a...
Plus qu'une nécessité, donner davantage d'autonomie et de souplesse à nos hôpitaux est une exigence. Nos hôpitaux ont retrouvé des marges de manœuvre dès lors que l'administration s'est montrée volontaire. Les équipes ont été capables d'organiser le fonctionnement de manière fluide et efficace. Outre le personnel soignant, les équipes de direction, les équipes techniques et les équipes administratives ont réalisé un travail admirable. Dans ma circonscription, j'ai constaté l'agilité de l'hôpital et du GHT. Les recrutements indispensables à la gestion des patients ont été réalisés sans accroc. Le déploiement des outils numériques a permis des gains de temps et d'efficacité, améliorant le lien avec les patients et ...
Je voterai cette proposition intelligente, qui vise à donner plus de souplesse à l'organisation de nos hôpitaux. Il s'agit d'améliorer le plan blanc renforcé mis en œuvre lors de cette crise et de transformer ou déplacer certains services en douceur, rapidement, et en accord avec la CME, les professionnels de santé et le personnel soignant. Face à la crise, tout le personnel a réagi immédiatement sans chercher à entraver les décisions de l'administration. Les CME ont été actives. Au sein du centre hospitalier de ma circonscription, les contacts étaient permanents entre le GHT, la direction de l'établissement et le chef de pôle soins intensifs. Il faut pérenniser cette organisation, qui peut également être utile en d'autres circons...
...sions financières croissantes, le personnel des services a su s'adapter au plus fort de la crise. Il est essentiel de moderniser le management des établissements de santé, ce qui implique de renouveler la gestion des ressources humaines hospitalières et la reconnaissance professionnelle. Les services doivent retrouver leur rôle collectif dans l'organisation des soins et le management des équipes soignantes. Moderniser le pilotage de l'hôpital nécessite d'élargir les compétences des commissions médicales d'établissement pour renforcer la participation des médecins au pilotage des hôpitaux. Cette proposition apporte des solutions au risque d'une deuxième vague épidémique et au besoin urgent de procéder aux opérations qui ont été reportées pendant la crise. L'expérimentation proposée offre une marg...
...onfiance dans les pratiques locales qui ont montré leur efficacité pour trouver des solutions, et qu'il ne faudrait pas que la bureaucratie vienne entraver. Elle n'a pas vocation à préfigurer la réforme de l'hôpital, qui sortira plutôt du « Ségur de la santé » lancé par le Gouvernement. De façon bien plus modeste, elle entend surtout répondre à l'urgence que nous avons ressentie au contact de nos soignants depuis plusieurs semaines. J'ai entendu que cette proposition produirait de la dérégulation. Or elle affirme bien la nécessité de passer par une concertation au niveau des GHT pour apporter une réponse proportionnée et adaptée aux territoires. Elle introduirait une rupture d'égalité en n'incluant pas les établissements privés dans son périmètre : de jurisprudence constante, le Conseil constitu...
Il s'agit d'associer les soignants, les associations d'usagers et les partenaires sociaux aux décisions prises par le chef ou la cheffe de l'établissement, pour en permettre une meilleure compréhension et y faciliter l'adhésion de l'ensemble des personnes impliquées.
...uleverse tous, et personne ne peut en être fier. Je veux d'abord penser aux victimes de la maladie, à leurs familles, à leurs proches frappés par l'épreuve et la douleur. Je veux aussi penser aux victimes sociales de la crise et au cortège de détresse qui s'annonce. Je veux également exprimer ma reconnaissance à tous ceux qui se sont mobilisés sans compter pour répondre à la crise. Alors que nos soignants manifestent en cet instant même, dans des conditions malheureusement troublées par la violence, autour de l'Assemblée nationale, je leur adresse toute ma gratitude, mon respect, ma reconnaissance et mon soutien dans l'exigence de reconnaissance qu'ils sollicitent de la part de la nation. Mais je veux aussi remercier tous ceux qui, dans nos administrations, nos préfectures, nos agences de santé, ...
La pénurie de masques aura été au cœur des interrogations de nos concitoyens et des soignants, qu'ils soient dans le secteur public ou libéral. Les médecins de ville, au départ, se sont trouvés confrontés à une difficulté de disposer d'équipements de protection, alors qu'ils étaient potentiellement en contact avec des personnes contaminées et des personnes vulnérables. Je vous demanderai, ainsi qu'à la directrice générale de Santé publique France, toutes les lettres de commande et les ma...
...un comité d'experts émet auprès de Santé publique France une recommandation portant sur un milliard de masques, pourquoi en reste-t-on à 100 millions, avec une seule commande en 2018 ou 2019 ? Selon vous, quel est le nombre de masques nécessaires en période de crise ? Il nous a été dit, au cours de la mission que nous avons menée, qu'il fallait compter 40 millions de masques par semaine pour les soignants et 500 millions pour la population. Ces deux chiffres sont très supérieurs aux stocks dont nous disposions au 1er janvier, qui ne couvraient donc même pas une semaine d'utilisation en temps de crise, autrement dit quasiment rien.
...e recrudescence du virus en Meuse et en Meurthe-et-Moselle, mais cela tient surtout à la multiplication des tests. Cela prouve néanmoins que le virus circule encore, ce qui n'apparaissait pas nécessairement clairement dans le discours prononcé dimanche par le Président de la République Il faut donc faire attention à ce que les gens en soient conscients. Que comptez-vous faire pour les personnels soignants dont les conditions de travail sont particulièrement dégradées depuis deux mois ? On en est réduit à remplacer les surblouses par des sacs-poubelles, passe encore, d'autant qu'ils sont fabriqués en Meurthe-et-Moselle, mais nous approchons de la pénurie de gants, ce qui est beaucoup plus grave. Ensuite, il a fallu attendre quinze jours pour connaître le nombre de décès dans les EHPAD. Ce retard ...
...x tiers sont inutilisables, en commandez-vous seulement 50 ou 100 millions ? Est-ce bien la seule commande passée jusqu'à la crise de 2020 ? Vous avez évoqué les commandes massives intervenues en février et en mars, c'est-à-dire très tardivement – deux mois après la prise de conscience du fait que la crise avait commencé. Or c'est dans cette période que les masques font défaut, y compris pour les soignants, et que la propagation du virus s'accélère fortement et dangereusement. Que s'est-il donc passé ? Avez-vous demandé que les masques soient commandés, mais, pour des raisons budgétaires, une autorité, par exemple dans le cadre d'arbitrages interministériels, s'y serait opposée ? Je comprends la stratégie du stock tournant, mais précisément, elle aurait nécessité la commande de 200 ou 300 millions...
...ernant les masques ; dans le plan ORSAN REB, on trouve quelques éléments sur les stocks de masques FFP2 pour les établissements. Vous étiez conseiller à la sécurité sanitaire : faut-il comprendre que les masques n'apparaissaient pas dans ces plans comme un des pans de la sécurité sanitaire ? Ma troisième question porte sur la différence, en matière de port du masque, entre le grand public et les soignants. Pourquoi n'a-t-on pas appliqué le principe de précaution ? Une étude du Lancet datant de 2003 montrait que les masques semblaient essentiels pour la protection, bien plus que les blouses, les gants et les désinfectants : pourquoi ne les a-t-on pas inclus comme éléments de protection ? Vous avez commandé 100 millions de masques le 30 janvier, puis 28,5 millions le 7 février, si je me sou...
Les traitements à l'hydroxychloroquine ont toujours été réservés aux patients hospitalisés. Le président de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), médecin généraliste, vous a sollicité pour l'étendre aux soignants infectés. Vous n'avez pas donné suite à sa demande. En Alsace, a été mis en place un protocole reposant sur un parcours coordonné entre établissements publics et privés. Quand je l'ai interrogée, la nouvelle directrice de l'ARS m'a répondu qu'il ne relevait absolument pas de sa compétence de prendre la moindre initiative en ce domaine et qu'elle attendait les orientations du ministère de la san...
Je me suis sans doute mal exprimée tout à l'heure. Je sais que, dès le 30 janvier, vous avez passé des commandes d'équipements de protection individuelle, mais aujourd'hui, le personnel soignant n'est toujours pas équipé normalement. Quand sortira-t-on de cette situation dégradée ?
J'ai quelques questions précises à vous poser pour clore cette audition. Si vous n'avez pas les chiffres précis, vous pourrez me les adresser par écrit : je souhaiterais connaître le nombre de soignants qui ont été contaminés et le nombre de soignants décédés.
...répondu. La commande de 100 millions de masques réalisée en octobre 2018, suivant vos instructions, paraît très faible au regard des besoins estimés par le professeur Jean-Paul Stahl dans l'étude qu'il a réalisée pour Santé publique France. Elle paraît très faible aussi par rapport aux besoins hebdomadaires en temps de crise, qui s'élèvent à 500 millions pour la population et 40 millions pour les soignants. Ce choix relève-t-il de votre seule décision ? Est-il lié à des impératifs budgétaires ? En avez-vous référé à vos autorités hiérarchiques, c'est-à-dire aux ministres ? Sont-ce les ministres qui ont décidé de limiter ces acquisitions ?
...plongés cette crise traversée à bout de souffle, à bout de bras, à bout de nerfs. Combien ont été victimes de la covid-19, combien ont contaminé leurs proches, leurs patients, faute de protections, c'est-à-dire faute de capacités d'anticipation et de réaction suffisantes de l'État ? Cette crise n'aura rien révélé de nouveau concernant l'état de la fonction publique hospitalière, le quotidien des soignants et des personnels hospitaliers. Elle n'a fait que mettre en évidence ce que les professionnels dénonçaient depuis des années. À l'appui de mes propos, je vais vous lire le témoignage d'Estelle, infirmière puéricultrice et membre du collectif Inter-Urgences : « Dépitée : adjectif qualifiant l'état d'esprit dans lequel je suis aujourd'hui concernant l'évolution de ma profession au sein de l'hôpit...