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...e, essuyer leur colère, prendre le temps de quelques gestes d'attention au milieu d'un grand tourbillon. L'histoire ne dit pas ce qu'elle en fera, mais il y a des chances que ce soit sa dernière nuit aux urgences, parce qu'elle ne s'est pas engagée pour ça et que l'héroïsme n'est pas un métier qu'on peut accepter d'exercer tous les jours. Entendez-vous les récits de ces infirmières, de ces aides-soignants, de ces auxiliaires de vie sociale qui racontent l'obsession du minutage des gestes à accomplir, de la codification des actes, de la protocolisation de la prise en charge des patients, de l'évaluation de l'efficience, laissant si peu de place à la relation humaine, sans laquelle le soin s'évanouit ? « Parler du soin invisible, refoulé, et de ceux qui le pratiquent, c'est faire entendre ce que la...
Après quatre lois de financement de la sécurité sociale décevantes, la crise des gilets jaunes – dont l'ombre continue de planer avec la hausse des tarifs de l'énergie et désormais du carburant –, les manifestations régulières des soignants et une crise sanitaire inédite, le dernier budget de la sécurité sociale du quinquennat offrait l'occasion de rattraper tous les manquements passés : nous l'espérions du moins. Force est pourtant de constater qu'il ne se trouve pas à la hauteur de nos attentes, même si un certain nombre de mesures vont dans le bon sens. Regardons d'abord les chiffres. Si le déficit de la sécurité sociale sera c...
...'être suffisants pour compenser des décennies de casse organisée de l'hôpital public : les revalorisations de salaire accordées ne compensent même pas les dix ans du gel du point d'indice. On a annoncé 15 000 recrutements, mais il ne s'agit en réalité que de 7 500 créations de poste. La rémunération des infirmiers reste inférieure de 10 % par rapport à la moyenne européenne, de même que celle des soignants est encore à la dix-huitième place des pays de l'OCDE. Vous annoncez 19 milliards d'euros d'investissements dans le cadre du Ségur de la santé, dont 3,2 milliards en 2022 mais, une fois encore, le diable se cache dans les détails : ces 19 milliards intègrent les 13 milliards déjà annoncés en novembre 2019. Le Ségur n'aura donc, en réalité, ajouté que 6 milliards. Surtout, cet investissement est...
...020, en pleine période de covid-19, 5 700 lits d'hôpital ont été supprimés, alors qu'au même moment on nous disait qu'il fallait en ouvrir 12 000 supplémentaires en réanimation pour faire face à la crise. Selon la DREES, vingt-cinq établissements publics et privés ont fermé l'an dernier, sous l'effet des réorganisations et des restructurations. Mais ce n'est pas tout : le phénomène de pénurie de soignants atteint une dimension cataclysmique dans certains hôpitaux. Entre ras-le-bol et épuisement des équipes, cette lame de fond affecte de plein fouet infirmiers et aides-soignants, cœur battant de notre système sanitaire. Je ne parle même pas des déserts médicaux pour lesquels nous n'avons toujours pas trouvé de solution. Je ne résiste pas à l'envie de vous rappeler la réponse de la ministre de la s...
...e vrais salaires partiels : 682 euros en moyenne, d'après le ministère chargé du travail. Ces auxiliaires de vie sont des travailleuses pauvres : la plupart – presque toutes – sont sous le SMIC et sous le seuil de pauvreté. J'allais vous parler de notre volonté, avec Bruno Bonnell et d'autres députés de tous bords, de les faire accéder à une organisation en tournée, comme le pratiquent les aides-soignantes à domicile, avec une équipe le matin, de 7 heures à 14 heures, une équipe l'après-midi, de 14 heures à 21 heures, et, si nécessaire, une équipe de nuit. Ainsi, elles passeraient de faux temps partiels – mais avec des vrais salaires partiels – à des temps pleins avec salaires pleins, rémunérés au moins au salaire minimum. J'allais vous parler, bien sûr, des déclarations d'Emmanuel Macron au cœu...
...avis rendu par le Conseil scientifique le 5 octobre dernier démontre les défaillances du Gouvernement dans ce département : « La Guyane vit malheureusement une poussée forte de l'épidémie avec une incidence qui dépasse 500 pour 100 000 par semaine et une situation hospitalière très tendue, associée à des troubles sociaux et à une contestation, notamment vis-à-vis de la vaccination obligatoire des soignants. Ces situations critiques sont en lien avec des taux de vaccination très insuffisants au moment de l'émergence du variant delta dans ces territoires ultramarins, taux qui restent encore très bas : 28 % en Guadeloupe, 29 % en Martinique et 23 % en Guyane de la population complètement vaccinée. Le risque d'une nouvelle vague reste fort avec ce niveau bas de vaccination. » Nos compatriotes guyanai...
L'article 3 aborde une question délicate : celle de l'obligation vaccinale et de son contrôle. Question délicate, car l'obligation n'est imposée qu'à certains secteurs professionnels, mesure qu'une grande partie de la population juge discriminatoire – je pense notamment aux personnels soignants vaccinés et à ceux qui font valoir leur droit à l'objection de conscience. Question délicate également, car ces mêmes citoyens réclament et revendiquent leur liberté de choix. Si l'on peut se féliciter du taux important de personnes vaccinées, il ne faut pas occulter le fait que nombre d'entre elles n'ont guère eu le choix pour conserver leur travail. L'article 3 va plus loin : il touche à l'ép...
... l'omnipotence des vaccins : en effet, même une personne vaccinée peut contaminer d'autres personnes, comme le rappelait récemment l'immunologiste Frédéric Altare dans un article de presse. Par ailleurs, quelques études ont relevé une baisse d'efficacité progressive des vaccins homologués en France. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas préférer l'usage de tests pour s'assurer que les personnels soignants ne sont pas porteurs de la maladie ? Parce qu'il ne revient pas aux personnels dont ce n'est pas la mission de contrôler les Français et parce que l'obligation vaccinale n'empêche pas la transmission du virus, mon amendement vise à supprimer cet article.
Il s'agit en effet d'un amendement de suppression de l'article. Mme la ministre déléguée Brigitte Bourguignon pourra peut-être nous fournir des preuves que le vaccin protège réellement les personnes et, surtout, qu'il empêche la transmission du virus. Mais il n'en est rien. Pourquoi, dès lors, obliger toute une catégorie de professionnels – les soignants et les pompiers – à se faire vacciner ? Cette contrainte est particulièrement inacceptable, alors que ces professionnels ont le libre choix de disposer de leur corps comme bon leur semble.
Pourquoi aller encore plus loin, alors que nous avons désormais du recul sur différentes pratiques ? Certains hôpitaux continuent ainsi de fonctionner avec des soignants dont tous ne sont pas vaccinés : on n'y constate ni aggravation de l'épidémie, ni formation de clusters. Nous sommes à quelques semaines de la mise sur le marché d'un vaccin traditionnel à virus atténué, fabriqué par une société franco-autrichienne : il pourrait permettre aux soignants qui ne souhaitent pas recevoir le vaccin à thérapie génique d'opter pour une forme vaccinale classique.
De grâce, ne renforcez pas la pression qui pèse sur les soignants, et laissez-leur la liberté de choisir.
...mation déterminante, que nous ne pouvons pas écarter d'un revers de la main. De nombreux professionnels de santé s'interrogent, sont suspendus de leurs fonctions parce qu'ils ne sont pas vaccinés ou refusent de reprendre le travail – c'est leur choix, j'en fais le constat sans juger s'ils ont raison ou tort. Il faut mesurer la souffrance des services de santé qui manquent d'infirmières ou d'aides-soignants, et dont le personnel s'interroge. Ce n'est pas en lançant des avis défavorables depuis votre banc que vous répondrez aux rumeurs, madame la ministre déléguée. Je ne doute pas de vos compétences, et je vous donne l'occasion d'apporter une réponse : nous l'attendons.
...r notre part, nous y procédons tous les quinze jours. J'en tire un constat qui ne peut que m'inquiéter, alors que nous entrons dans l'hiver : certains hôpitaux sont en difficulté, des services de soins de suite et de réadaptation ont dû fermer, et des services d'urgence ne peuvent plus fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre en assurant un haut niveau de qualité, parce qu'ils manquent de soignants. Des pistes se dessinent, par exemple solliciter des soignants libanais : je trouve cela particulièrement honteux. La France compte des professionnels de santé dévoués. Après les avoir applaudis tout au long de l'année 2020, on les met au banc de la société, aussi diplômés soient-ils, simplement parce qu'ils ont choisi de ne pas se vacciner. C'est absolument scandaleux.
...e d'une personne soumise à l'obligation vaccinale qui fournirait un faux certificat de vaccination. Dans une démocratie normale, Mme la ministre déléguée devrait répondre aux questions qu'a posées un honorable parlementaire, en complément de l'intervention de Mme Wonner sur le vaccin classique susceptible d'être mis sur le marché. En effet, ce vaccin pourrait répondre aux inquiétudes de nombreux soignants et contribuer à réconcilier les Français avec la vaccination ; il pourrait être l'occasion de remettre au travail les soignants suspendus, alors que les hôpitaux manquent de bras et sont débordés. Or il semble que nous n'ayons pas droit à une réponse. Il y a peu de parlements au monde où un ministre se permet de ne pas répondre à la représentation nationale sur un sujet aussi important !
Je pense que Mme la ministre déléguée est compétente, monsieur Breton ; c'est incontestable – nous ne sommes pas d'accord sur grand-chose, mais elle est compétente. Je souhaite d'ailleurs lui adresser deux questions simples. Combien de soignants sont suspendus, et quelle est leur répartition géographique ? Nous devons le savoir précisément, pour couper court aux délires et avoir une vision objective des services fragilisés ou sous tension, qui peinent à prendre soin des gens. Par ailleurs, à quel moment considérerez-vous que l'immunité collective joue pour les soignants ? Mon hôpital approche 98 % de soignants vaccinés, mais quelques-u...
…ne souhaitent pas, en conscience, eu égard à des connaissances en matière de santé certainement supérieures aux nôtres – en tout cas aux miennes –, se faire vacciner. Ne peut-on pas tout simplement les respecter et ne pas les ranger du côté des méchants ? Par ailleurs, parmi les soignants qui se sont fait vacciner, combien l'ont fait non pas de manière volontaire, mais par contrainte, simplement pour conserver leur emploi ? Je le répète, cette vision manichéenne selon laquelle il y aurait d'un côté les bons et de l'autre les mauvais n'est pas acceptable. Respectez ces personnes qui se sont engagées pendant des mois quand nous étions derrière nos écrans en train d'assister à des r...
De toute façon, nous ne serons jamais d'accord sur le nombre de soignants qui ont été suspendus ou qui ont cessé de travailler car, je le rappelle, certains ont posé des congés, et les comptes épargne-temps ne sont pas intégrés à ce calcul. Si on appelle les soignants à se faire vacciner – et c'est ce que nous faisons –, c'est d'abord pour se protéger eux-mêmes, et ensuite pour protéger leurs patients. Si tous les patients et résidents étaient aussi vaccinés, ce qui ...
La communication est un élément très important. Or on a envoyé de très mauvais signaux pendant la crise sanitaire. Vous mettez au tribunal les soignants que vous applaudissiez à vingt heures : ça commence à être saoulant !
Avec cet amendement, le groupe La France insoumise demande l'abrogation de la suspension du contrat de travail des soignants non vaccinés prévue par la triste loi du 5 août 2021. Cette suspension s'accompagne d'une interruption de la rémunération pour ces personnels dont les revenus, qu'il s'agisse des infirmiers ou des aides-soignants, sont déjà très faibles au regard du travail extraordinaire qu'ils ont fourni durant cette période. Alors que les soignants sont à bout et en nombre insuffisant, se priver d'une telle ...
« Ces situations critiques sont en lien avec des taux de vaccination très insuffisants au moment de l'émergence du variant delta dans ces territoires ultramarins, taux qui restent encore très bas […]. Le risque d'une nouvelle vague reste fort avec ce niveau bas de vaccination ». Le choix de se priver de soignants dans une telle situation constitue une énième absurdité. Nous demandons donc la suppression des dispositions relatives à la suspension des soignants non vaccinés en outre-mer.