Interventions sur "soins palliatifs"

151 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Pételle :

Il vise à ménager un délai raisonnable entre l'entretien et la remise du rapport comportant les conclusions sur l'état de santé du malade. D'après les équipes soignantes rencontrées en centre de soins palliatifs, le délai de quatre jours est trop court pour explorer toutes les pistes susceptibles d'alléger les souffrances de la personne en fin de vie. Aucun délai ne semble idéal pour permettre de prendre en compte tous les éléments, d'analyser précisément la situation du patient et de rechercher les différentes options qui peuvent lui être proposées pour mettre fin à sa douleur, dont des soins palliatif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, rapporteur :

Cette demande légitime est satisfaite : l'alinéa 3 de l'article prévoit que, lors de l'entretien, les médecins informent le patient des possibilités de soins palliatifs. Demande de retrait ou avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Je soutiens entièrement la proposition de loi, dont le contenu est essentiel et qui permet de franchir une étape majeure en matière d'éthique. J'entends en permanence comparer soins palliatifs et aide médicalisée, et non pas médicale, à mourir – il ne s'agit pas d'euthanasie, car celle-ci peut être pratiquée par n'importe qui et non par les seuls membres du corps médical. Mais l'aide médicalisée à mourir sera demandée par une personne atteinte de sclérose en plaques ou de la maladie de Charcot, qui se voit jour après jour diminuer, devenir totalement dépendante, et ne veut pas être une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Brenier :

En effet, la précision est très importante. Il existe des équipes de soins palliatifs mobiles qui peuvent prendre en charge la sédation profonde et continue. Lors de notre voyage en Belgique, nous nous sommes rendu compte que des personnes ayant reçu une aide médicalisée active à mourir décédaient chez elles, entourées de leurs proches. Or on souhaite être accompagné par ses proches dans ses derniers moments. Voilà pourquoi nous proposons d'ajouter la mention du domicile et de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...tion de se rendre au domicile d'une personne qui a émis le souhait qu'on l'assiste médicalement à mourir : une autre personne viendra gentiment lui administrer la potion magique... Cela ne réglera pas le cas des 300 000 personnes qui vivent, en France, dans la plus grande solitude. Si elles sont confrontées, en fin de vie, à une souffrance, elles seront bien mieux accompagnées dans un service de soins palliatifs, où elles pourront prendre le temps de réactiver un peu une vie sociale. C'est là qu'on est dans une forme d'humanité, et non lorsque quelqu'un vient cinq minutes en disant : « coucou, c'est moi, vous avez de la chance, vous n'allez pas mourir toute seule ». C'est bien, si jamais on adopte ce texte, que cela puisse aussi avoir lieu au domicile, mais cela ne remplacera jamais les journées ou les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Les explications de mon confrère Chalumeau ne me rassurent pas du tout : elles m'effraient. Avec un tel agrément, on serait au bord du permis d'euthanasier médicalement à domicile. Je répète qu'il existe des équipes mobiles de soins palliatifs qui se rendent au domicile des personnes pour les accompagner et les soulager jusqu'au bout. Il me semble qu'il y a une antinomie entre l'agrément que vous proposez d'instaurer et un accompagnement humain à domicile, même dans les conditions les plus difficiles. Quant à l'idée que des infirmiers pourraient délivrer le poison (Protestations), je pense que ce serait franchir encore un autre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Des équipes mobiles de soins palliatifs vont déjà au domicile des gens. Que notre collègue soit rassurée : elles ne passent pas cinq minutes auprès des patients, même si on n'a pas beaucoup de temps pour s'occuper d'eux – je vous suggère de relire le très bon rapport Iborra-Fiat, qui devrait être appliqué très rapidement... Il faut raison garder et peser ses mots. Ce sont des personnes en fin de vie et en souffrance qui recevront l'ai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

Je voudrais insister sur la position des professionnels des soins palliatifs, qui sont confrontés au quotidien à des personnes en fin de vie dont ils doivent prendre en charge les difficultés et les souffrances. Ils disent explicitement qu'il est hors de question que des décisions de ce type leur reviennent. S'agissant des sondages, la part des Français se disant pour l'euthanasie passe de 97 % à 24 % selon la forme que prend la question posée. Au fond, les attentes sont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat, rapporteure :

...nt donc mûrs pour un changement commandé par une exigence d'égalité. Nos concitoyens sont en effet loin d'être égaux face aux conditions dans lesquelles ils meurent. En 2012, la commission de réflexion sur la fin de vie en France pointait déjà les « inégalités socio-économiques du mourir » dans notre pays. Alors que la Belgique et les Pays-Bas offrent à leurs ressortissants un accès universel aux soins palliatifs, l'avis citoyen sur la fin de vie, publié en 2013, a établi qu'en France, seules 20 % des personnes qui devraient bénéficier des soins palliatifs y ont accès avec en outre de lourdes inégalités territoriales entre les structures palliatives comme entre le nombre de lits dédiés en milieu hospitalier. Ces inégalités sont si grandes qu'en 2014 le Comité consultatif national d'éthique a dénoncé le sc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

... question est donc de savoir si ce texte favorise une meilleure appréhension de la fin de vie. Faisant fi des dérives observées en Belgique, il prône le suicide assisté. Or sur le terrain, les équipes médicales sont formelles : les demandes d'euthanasie sont très rares. Certes, des patients réclament « la petite piqûre », comme ils le disent, sauf qu'après quelques jours passés avec une équipe de soins palliatifs, ces demandes disparaissent dans la très grande majorité des cas. Pour certains cas extrêmes qui ont ému l'opinion ces dernières années, d'autres solutions ont été élaborées et inscrites dans la loi Claeys-Leonetti de 2016 qui prévoit une sédation profonde et continue pour soulager le patient, et la mise en oeuvre à cette fin de directives anticipées. Moins de deux ans après le vote de cette loi,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

... des patients, il est possible de recourir en cours de traitement, lorsque ceux-ci sont trop durs à supporter, à des périodes de sédation temporaire dans le but de soulager efficacement la douleur et d'avoir de réels moments de répit. Dans le cas de traitements n'ayant plus d'efficacité, une sédation profonde et continue pourrait être envisagée. Or à ce jour, 80 % des patients n'ont pas accès aux soins palliatifs et un tiers seulement des médecins sont formés à la démarche palliative. Un certain nombre de situations complexes nous ont interpellés telles celles de Vincent Humbert ou d'Anne Bert. Le cas d'Anne Bert, qui a souhaité raccourcir sa vie en raison du caractère insupportable pour elle de l'évolution de sa maladie, fait partie sans nul doute de ces situations exceptionnelles pour lesquelles nous p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...ellé sur ce sujet précis les candidats à l'élection présidentielle de 2017. Après avoir écrit son dernier livre, elle regrettait l'inaction de M. François Hollande et l'immobilisme prôné par M. Emmanuel Macron, pour reprendre ses mots. Au mois de septembre 2017, elle a annoncé sa volonté de mettre fin à ses souffrances et d'être euthanasiée. Elle a franchi la frontière pour rejoindre un centre de soins palliatifs. Française, elle a fermé les yeux en Belgique le 2 octobre 2017. Comme elle, 4 500 personnes procèdent chaque année à l'euthanasie de manière clandestine ou à l'étranger. Le droit à mourir dans la dignité est donc selon nous un droit fondamental. Cette proposition de loi décrit les procédures et les conditions d'application de ce droit, elle améliore les conditions de désignation de la personne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...se nécessité de soulager les souffrances dans le cadre d'une sédation profonde et continue jusqu'au décès. Les moyens pour appliquer ces lois ont-ils vraiment été accordés ? Se posent ensuite des questions sur la liberté, sur notre rapport à la dignité des personnes malades, en manque aggravé d'autonomie ou en fin de vie, sur la dignité dans sa dimension ontologique, sur les moyens accordés aux soins palliatifs, sur la tâche noble et parfois ingrate de l'accompagnement sous toutes ses facettes, sur les conditions de la fin de vie et sa prise en charge financière, sur la pression sociale qui s'exerce parfois sur celles et ceux qui n'ont plus complètement leur destin en main, sur l'universalité des droits et le rapport de chacun à sa propre fin, sur le fait de savoir jusqu'à quand et jusqu'où nos choix so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Elimas :

...grave ou évolutive, ou suite à un accident entraînant un handicap sévère, ou encore en fin de vie, de nombreuses questions viennent à l'esprit. Vais-je souffrir ? Puis-je refuser des traitements ? Dois-je désigner une personne de confiance ? Comment vivre au mieux avec ma maladie ? Pour y répondre, la loi Claeys-Leonetti relative aux droits des patients en fin de vie a établi un cadre clair. Les soins palliatifs doivent être proposés à toutes les personnes qui en ont besoin. Ils permettent de prendre en compte et de soulager leurs souffrances physiques, psychiques et spirituelles. Pourtant, en France, 20 % seulement des personnes ayant besoin d'un accompagnement en soins palliatifs en bénéficient. Les deux tiers des Français ignorent l'existence de la loi Claeys-Leonetti. Plus grave encore : la moitié de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Lurton :

... évoluent dans le sens d'une volonté croissante de reconnaître l'euthanasie, comme c'est déjà le cas dans certains pays voisins, et que ceux qui n'y sont pas favorables peuvent sembler « conservateurs ». Au risque de paraître conservateur, j'affirme clairement qu'en ce qui me concerne, je suis opposé à la légalisation de l'euthanasie et à votre proposition. Je préfère de loin le développement des soins palliatifs dans les services hospitaliers et même à domicile, comme cela avait d'ailleurs été engagé sous le précédent quinquennat – une mesure dont l'application n'a encore donné lieu à aucune évaluation. Je considère que les personnes qui travaillent dans les services de soins palliatifs savent parfaitement gérer la fin de vie, ses drames, ses peines et parfois aussi ses joies, même si cela peut paraître ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...t et violent, mais il a tout son sens. Par son étymologie, il désigne le fait de donner la mort en douceur, mais il nous renvoie tous à une violence extrême que nous devrons aborder au cours des nombreux échanges que nous aurons dans l'hémicycle. Il me semble que nous devons avoir ce débat parallèlement à la nécessaire évaluation de la loi Claeys-Leonetti. Il existe une carence avérée de lits en soins palliatifs sur tous les territoires ; il faudra l'accompagner. Cela n'empêche en rien d'avoir ce débat : il faut démédicaliser le moment de la mort. Chacun doit garder la liberté de choisir sans être contraint d'aller à l'étranger comme aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...ité s'il s'agit d'un proche, et tout ce que l'on peut percevoir dans les attitudes, les regards, les attentes. Cette proposition de loi me semble arriver trop tôt parce que nous ne disposons pas encore du bilan de l'application de la loi Claeys-Leonetti, un texte fondateur mais, il est vrai, mal connu et sans doute mal appliqué. Il nous faut aussi un état des lieux suffisant du développement des soins palliatifs. La loi actuelle interdit toute obstination déraisonnable et tout acharnement thérapeutique, et fait obligation au médecin de se conformer à la volonté du patient de mettre fin à un traitement. Elle poursuit un double objectif de non-abandon et de non-souffrance, l'un et l'autre étant au coeur de la problématique de la demande de mort, et affirme qu'en fin de vie, la qualité de la vie prime sur s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...t de demander la mort à partir d'un cas spécifique d'incurabilité qui renverrait à tous ceux qui sont dans une situation identique l'idée que leur vie ne vaut pas le peine d'être vécue, ce qui constitue une sentence terrible et, à mon sens, bien éloignée de ce que l'on peut entendre par « dignité ». En revanche, il me semble opportun de communiquer sur l'accompagnement possible par les équipes de soins palliatifs et de renforcer ses équipes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

...ions relatives à l'accompagnement de la fin de vie. Cela relève d'une réflexion éthique et bioéthique, de notre vision des personnes vulnérables et des personnes en perte d'autonomie dans notre société. La perte de l'autonomie ne signifie pas la perte de la dignité. Plutôt que de légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, il faut veiller à la mise en oeuvre réelle du plan de développement des soins palliatifs annoncé pour la période 2015-2018. Cependant, le budget annoncé de 190 millions d'euros est bien insuffisant ; il est d'ailleurs inférieur au plan pour 2008-2012 qui s'élevait à 230 millions d'euros. Il faudrait adopter un plan rectificatif pour 2017-2021 d'au moins 300 millions d'euros. Plutôt que de légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, il faut assurer un suivi précis de la loi sur la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

...e choisir sa fin de vie, mais d'abord selon la possibilité d'accompagner avec dignité et qualité le temps qui reste à vivre. Ce reste à vivre ne peut être un reste à charge pour l'entourage de la personne. La recherche d'une qualité relationnelle passe avant tout par une présence, mais aussi par les conditions d'allégement des souffrances exprimées et des angoisses ressenties. Le déploiement des soins palliatifs doit certainement être accompagné sur tout le territoire, et en priorité au domicile. La quasi-totalité de nos concitoyens et nous-mêmes, ici, souhaitons sans doute tous mourir sur notre lieu de vie. Cependant, dans certaines situations, il arrive que les soins palliatifs ne répondent pas à la demande exprimée. Dans ces situations d'une difficulté particulière à vivre et à être, la question peut ...