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...lire un petit passage qui dit beaucoup de choses sur le caractère multiple qui peut accompagner les combats. Il écrivait ceci en 1910, dans un texte présenté à l'Assemblée nationale : « Le succès ou l'insuccès d'une campagne dépend à la fois d'innombrables forces intellectuelles et morales, et d'innombrables forces matérielles. Le terrain, le climat, les approvisionnements, l'état physique des soldats, l'état des âmes, l'élan ou la paresse des cœurs, l'accident heureux ou funeste : quel mélange énorme et trouble. Et comment reconnaitre ce qui doit revenir à la volonté réfléchie et à la pensée directrice d'un homme. De là l'incertitude des jugements portés même sur une seule bataille ; mais de là aussi, pour les esprits sincères qui cherchent dans l'étude de l'histoire militaire, non pas des f...
Monsieur de la Verpillière, un soldat reste un soldat, que ce soit à Sentinelle ou à Barkhane. À même homme même fusil, même pistolet et même gilet pare-balles. Sinon il faudrait confier Sentinelle à des forces spécialisées dans la sécurité intérieure et ce n'est pas le choix qui a été fait. On ne peut pas donner à nos soldats un double équipement, l'un adapté aux OPEX et l'autre, aux opérations menées sur notre territoire. Dès lors,...
Les investissements français au niveau de l'Union européenne et de l'OTAN permettent des gains, grâce à la mutualisation européenne des coûts en recherche-développement, et une certaine interopérabilité des équipements des soldats embarqués. Tout cela semble vertueux et complémentaire pour notre défense et celle des autres pays. La France s'est intéressée récemment à l'acquisition d'équipements pour le soldat embarqué. La NATO Support and Procurement Agency (NSPA), agence OTAN de soutien et d'acquisition, a sélectionné comme fournisseur une entreprise britannique pour les uniformes de combat. Or, le Royaume-Uni se dirige...
...s pour ce rapport essentiel à nos troupes, à leurs missions et à leurs familles. Nous sommes tous conscients de l'importance de ces équipements dans les missions de nos hommes. Ce sont certes de petits équipements que nous considérons comme normaux mais ils ne sont pas forcément toujours disponibles. Petits équipements mais grande utilité et grande quantité ! Il revient aux armées d'équiper leurs soldats mais face au manque de disponibilité de certains équipements, il n'est pas rare que certains militaires n'hésitent pas à les acheter eux-mêmes. Même si la loi de programmation militaire prévoit un effort conséquent pour le remplacement de ces matériels, ce remplacement a parfois posé des problèmes importants, notamment de pointure de chaussures et de solidité des fermetures de celles-ci. Comment...
Je voudrais évoquer l'intime du soldat qui concourt non seulement à sa sécurité mais aussi à sa performance et à son endurance. Les gilets pare-balles sont en perception et en réintégration à l'issue d'une mission, et non en dotation alors qu'ils font vraiment partie de l'intime : le soldat forge son gilet pare-balles comme on fait une paire de chaussures. Je reprendrai la métaphore balzacienne qu'a citée le président Chassaigne. Dans...
...ntassins qui nous ont présenté leur matériel à Clermont-Ferrand ont confirmé que l'on relève encore des achats de matériels personnels, tout en notant une différence nette dans les pratiques entre les anciens et les nouveaux. Tout l'objet de notre rapport est donc de prendre en compte les spécificités des petits équipements, en rapprochant nos PME et nos forces armées au plus près des besoins des soldats.
Monsieur Michel-Kleisbauer, l'intime du citoyen-soldat est bien l'objet de notre préoccupation. Jean Jaurès était lui-même gorgé de lectures classiques qui nous ramènent jusqu'au citoyen-soldat d'Athènes. Pour ce qui est du choix très technico-technique, nous ne sommes pas des ingénieurs.
Je souhaite vous interroger sur l'origine européenne des petits équipements. Depuis peu, les soldats français sont équipés du fusil allemand HK 416 F. Pensez-vous qu'il soit pertinent de renforcer l'intégration européenne dans ce domaine, aujourd'hui peu pris en compte dans les projets européens ? La coopération structurée permanente (CSP) dans le domaine de la défense n'inclut par exemple aucun projet concernant ces petits armements.
Vous avez cité Jaurès et Blum. Autorisez-moi sur ces bancs à citer le Barrès de 14-18 qui s'est battu ici à l'Assemblée nationale en tant que député pour que ce soit adopté le casque Adrian mais surtout le réchaud à alcool du soldat. Je ne parviens pas à retrouver le passage exact que je voulais citer mais c'est un sujet suffisamment important pour que notre assemblée s'en saisisse. C'est le quotidien du soldat ! Sur tous les bancs de l'Assemblée, ce message a été repris. Vous proposez la recréation d'une filière de munitions de petit calibre. Je crois que nous en sommes tous convaincus. Ma question est simple : avez-vous id...
À Laurence Trastour-Isnart, j'assure qu'il y a énormément de contrôles et de certifications, quels que soient les matériels. À tel point que les délais de qualification – environ dix-huit mois – sont parfois considérés comme trop longs par les soldats, de telle sorte que certains matériels, lorsqu'ils arrivent dans les forces, pourraient déjà être remplacés par des matériels de nouvelle génération. Ce qui peut manquer, en revanche, c'est le retour sur expérience. Lors de nos échanges avec les membres du 92e régiment d'infanterie à Clermont-Ferrand, un des soldats nous a dit qu'ils étaient insuffisamment consultés après livraison. Les officier...
Merci messieurs pour vos exposés. J'aurais souhaité revenir sur l'une des menaces qui multiplient les zones de conflictualité, mais qui, dans le même temps, modifie notre manière de faire la guerre, soit celle de la crise écologique qui modifie les conditions dans lesquelles nos soldats et nos matériels évoluent et qui multiplient les zones de conflictualité. J'aurais souhaité que vous nous éclairiez sur votre vision de ces évolutions à venir. Dans le même temps, vous avez dit que nous vivions une évolution, que nous n'étions plus aujourd'hui dans les modèles expéditionnaires, etc. J'ai une question assez simple : peut-on encore militairement gagner une guerre ? Enfin, peut-...
Merci messieurs pour vos propos très intéressants qui suscitent chez moi une réflexion. Nous sommes partis sur le technique, le quantitatif, mais il y a aussi le côté plus humain. Je voudrais revenir sur la cellule de base de nos armées que sont le soldat, le marin et l'aviateur. Nous évoquons tout ce qui est technique et matériel. Mais finalement, comme le disait ici-même le général Bosser lors des auditions, il y a l'esprit guerrier. L'amiral Prazuck nous parlait, lui, de l'esprit d'équipage, le général Lecointre de la singularité militaire et récemment encore le général Burkhard parlait des normes. Ces normes qui font que notre soldat, notre a...
... disposons, il apparaît difficile, voire impossible, d'assurer, même à l'échelle européenne, une défense couvrant l'ensemble des spectres de menaces de demain. Selon vous, la France doit-elle miser sur une remontée en puissance en moyens humains, que nous venons d'évoquer, aux dépens de l'excellence technologique ou doit-elle compter sur une supériorité technologique pour compenser son manque de soldats ? Répondre qu'elle doit miser sur les deux me semble un peu un vœu pieux qui ne passera pas l'épreuve du combat ou pire encore l'épreuve d'un projet de loi de finances.
...or de l'armée de Terre. Général, il s'agit pour vous de nous présenter votre vision stratégique pour l'armée de Terre, dont le titre, « Supériorité opérationnelle 2030 » souligne l'ambition de contenu et de durée. Ce document a été distribué à nos collègues. Vous étiez venu le 6 mai dernier afin d'exposer l'action de l'armée de Terre dans la crise sanitaire, en détaillant la contribution de nos soldats engagés dans l'opération Résilience en métropole et outre-mer. À cette occasion, vous avez rappelé le fort engagement de notre armée de Terre sur les théâtres d'opérations extérieurs, en particulier au Sahel, en évoquant un contexte stratégique toujours aussi incertain et un monde dangereux où un conflit majeur aux champs d'application multiples n'est pas improbable. Vous nous disiez également...
Les soldats de notre armée de Terre sont sa plus grande richesse. Vous entendez faire preuve à l'égard de nos soldats d'une considération à la hauteur de leur engagement et de leur sacrifice, ce qui passe par un bon traitement en termes de rémunération, de soutien aux blessés et d'infrastructures. J'y ajouterai l'équipement du soldat, en particulier l'équipement à hauteur d'homme, dont on sait l'importance ...
De plus en plus de matériels russes, chinois ou turcs, tels que des drones turcs en Libye, se retrouvent sur les théâtres d'opérations. Face à ce déploiement de technologies nouvelles, les États-Unis s'orientent vers la robotisation de leurs armées au moyen de systèmes autonomes ou d'arsenaux Terrestres automatisés qui risquent de laisser démunis les soldats des armées les moins équipées. Comment l'armée de Terre se prépare-t-elle à cette autonomisation en termes de doctrine d'emploi et de recherche ? Compte tenu des retards de livraison liés à la crise sanitaire, le déploiement d'un premier groupement tactique interarmes (GTIA) incluant la palette du programme SCORPION, annoncé pour 2021, est-il toujours prévu ?
À Marseille, j'ai constaté que l'exemplarité des simples soldats avait unanimement forcé le respect. L'accent a été mis sur la préparation opérationnelle finale. Qu'en est-il des camps de l'Est, touchés par le virus et impliqués dans Résilience, ainsi que des sous-groupements tactiques interarmes ? Pourriez-vous revenir sur les mutations, souvent évoquées par les familles ?
Vous avez cité la Libye. Existe-t-il d'autres risques encore plus près de nous ? Comme souvent après un tel désastre, des populations risquent de connaître la famine. Y a-t-il des risques de révoltes ? À la fin de la guerre de 1914-1918, la grippe espagnole a été amplifiée par le retour des troupes ; quelles garanties sont offertes à nos soldats, à nos familles et au pays ?
Je souhaite vous apporter, ainsi qu'aux familles et aux frères d'armes, tout notre soutien. Perdre un soldat, un homme, un mari, un fils, un frère, un ami est toujours inacceptable. Vous êtes passés de la défense de la patrie à la défense de la paix, de la liberté des peuples et de la dignité humaine à la lutte contre le terrorisme qui, malheureusement, ne s'arrête pas au Covid-19. Qu'en est-il du plan « Au Contact » et de la fidélisation des personnels au regard de la guerre sanitaire ?
Je souligne l'engagement de l'armée de Terre en opération extérieure comme sur le territoire national et adresse mes condoléances aux familles des soldats tombés ces derniers jours et ma solidarité à leurs frères d'armes. L'appui du 68e régiment d'artillerie a été apprécié par le personnel hospitalier et le SAMU de l'Ain et fut un bel exemple du lien armée-nation. J'adresse également un message de soutien au régiment médical qui a monté l'EMR en quelques jours.