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J'ai rappelé la complexité du prélèvement à la source et souligné à quel point l'intervention des entreprises en matière fiscale nous semblait non seulement inutile, mais néfaste. Nous formulons par conséquent une proposition alternative : le prélèvement contemporain. Si l'on adopte ce système, l'administration prélèvera directement l'impôt sur le compte bancaire des assujettis, ce qui évitera à l'entreprise de jouer le rôle de tiers entre le contr...
J'indique d'ores et déjà les positions que j'adopterai sur l'ensemble de l'article, de sorte que je me contenterai par la suite d'indiquer pour chaque amendement si l'avis est favorable ou défavorable. Sans surprise, je m'opposerai à tous les amendements tendant à supprimer ou à reporter le prélèvement à la source, ainsi qu'à tous ceux qui visent à l'aménager, qui ont été défendus et rejetés en première lecture.
Je l'ai dit tout à l'heure : 45,6 % des Français paient l'impôt sur le revenu, et 58 % d'entre eux sont déjà mensualisés. Le prélèvement à la source, légèrement différent du prélèvement mensuel, permettra à chacun de payer immédiatement son dû, en fonction de son revenu immédiat. En effet, acquitter l'impôt sur un revenu sensiblement différent de celui qu'on perçoit actuellement, ce qui arrive dans certaines professions, peut créer des difficultés budgétaires, voire humaines. Mais voilà que vous en remettez une couche, en répétant sans cesse...
Soit nous sommes trop politiques, trop généraux, auquel cas personne ne nous écoute et on nous reproche d'être démagogues ; soit nous arrivons avec des arguments techniques, et vous vous dispensez de nous écouter comme de nous répondre. J'ai indiqué pourquoi, techniquement et culturellement, le prélèvement à la source n'était pas valable. Le rapporteur général et le secrétaire d'État ne répondent pas – en prétendant qu'ils l'ont déjà fait. Pour notre part, nous faisons une proposition argumentée. J'aimerais savoir en quoi elle pose problème, d'autant qu'elle est plus simple que le dispositif proposé. J'aimerais à ce sujet une réponse précise.
Je voudrais apporter un témoignage. J'ai travaillé dix-huit ans au Luxembourg, qui pratique le prélèvement à la source. Il est toujours bon de faire état d'une expérience personnelle. Les uns misent sur l'incompréhension des Français. Cela me paraît quelque peu déplacé. D'autres, comme Mme Rubin, proposent un autre système, mais j'ai peine à croire qu'ils y adhèrent eux-mêmes car quand ils nous l'expliquent, on n'y comprend rien ! Dans d'autres pays européens, sur lesquels je vous invite à vous renseigner, le p...
...t resserré, mais cela s'expliquait par des raisons historiques sur lesquelles je ne reviendrai pas. Nous proposons de créer une tranche à 49 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros. Mon amendement no 786, quant à lui, vise à instituer, beaucoup plus simplement, une tranche imposée à 48 % pour les revenus excédant 200 000 euros, ce qui me semblerait une mesure solidaire et pourvoyeuse de ressources rapides. Cela semble nécessaire au regard des mesures que notre assemblée pourrait être amenée à prendre cette semaine. Pour en limiter le coût pour le budget de l'État, nous avons décidé de gager cet amendement no 783 sur une taxe sur les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft. C'est une particularité de cet amendement. Si nous l'adoptions, nous pourrions sanctuariser le principe de...
Cet amendement, déposé par les députés du groupe Les Républicains, vous propose de relever le plafond de chaque tranche de l'impôt sur le revenu pour tenir compte de l'effet mécanique du prélèvement à la source. Par l'effet de ce dernier, les impôts qui seront payés en 2019 porteront sur les revenus de 2019, et non sur ceux de 2018, ce qui aura une incidence mécanique. Les tranches de l'impôt sur le revenu seront indexées sur l'indice des prix à la consommation hors tabac, et seront en conséquence revalorisées de 1,6 %. Les Français vont donc payer mécaniquement 2 milliards d'impôt sur le revenu de plus...
Les revenus de 2018 sont donc neutralisés. En 2019, le prélèvement à la source sera fondé sur les revenus de 2019. Même si la progression des salaires est limitée, vous pensez bien que les revenus de 2019 seront plus élevés que ceux de 2017, compte tenu notamment de la croissance. Cette revalorisation des revenus procurera 2 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Vous ne pouvez pas balayer cet effet d'un revers de la main dans le contexte de colère que connaît la F...
...ste puisque les enfants d'aujourd'hui contribueront demain à payer les retraites de ceux qui n'ont pas d'enfant. La ministre des solidarités et de la santé m'a répondu, au cours de la discussion du PLFSS, qu'elle préférait donner l'argent aux plus pauvres. Mais qui croyez-vous toucher en adoptant les mesures prévues dans l'amendement no768 ? Vous touchez toutes les familles qui ont de petites ressources, des ressources, certes, souvent supérieures au SMIC, mais ces familles, tout en ayant des enfants à élever, paient toutes les taxes et tous les impôts. C'est pourquoi je vous invite, chers collègues, à ne pas adopter l'amendement no 768 et à voter les amendements nos 12 et 784 qui servent vraiment une politique familiale.
Cet article, qui étend à l'ensemble du territoire l'exonération fiscale de la rémunération perçue au titre de la permanence des soins libéraux, ne nous convient pas, bien au contraire : nous considérons qu'il serait contre-productif de généraliser ce dispositif alors que l'objectif premier est de lutter contre les déserts médicaux. C'est le manque d'attractivité des territoires qui est à la source du problème des déserts médicaux plutôt que des problèmes fiscaux ou de rémunération.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises, le prélèvement à la source inquiète énormément les Français, surtout ceux qui ont déjà vu sur leur fiche de salaire la projection de ce qui leur restera à la fin de chaque mois à partir de janvier prochain. Pour nous rassurer, vous nous avez dit que le prélèvement à la source était une bonne chose parce qu'il permettrait un véritable gain de trésorerie mais les Français en doutent. Les retraités, comme d'habitude depuis q...
Monsieur le secrétaire d'État, le Gouvernement s'entête dans cette fausse bonne idée du prélèvement à la source, comme il s'est entêté à maintenir la hausse de la taxe sur les carburants alors que l'opposition vous avait alertés des conséquences dès la première semaine d'examen du projet de loi de finances, un mois avant le début du mouvement des gilets jaunes, et vous voilà depuis obligés d'y renoncer. Aujourd'hui, l'opposition vous prévient des conséquences du prélèvement à la source, un mois avant la di...
Le sujet est extrêmement délicat. Je pense très sincèrement que nous sommes à la veille d'une catastrophe industrielle. « Vous avez aimé les taxes sur les carburants, vous aimerez sans doute encore davantage le prélèvement à la source », semble-t-on dire aux Français. C'est le double effet Kiss Cool, pourrait-on dire en plaisantant. Et on va le voir parce qu'un certain nombre de questions majeures ne sont aujourd'hui pas totalement réglées, quand elles ne demeurent tout simplement pas sans réponse ou que leur traitement a été reporté. Ainsi, la question des dons demeure en partie en suspens, tandis que celle des emplois à domi...
… tout en étant convoqués jeudi pour débattre des traductions législatives, financières et budgétaires des mesures qu'a annoncées le Président de la République. Je crains que cet entêtement à maintenir le prélèvement à la source ne nous contraigne à tenir de nouvelles séances au début du mois de janvier puisque la question du pouvoir d'achat comporte un aspect psychologique majeur et que nos concitoyens, notamment ceux qui paient l'impôt sur le revenu, y compris s'ils sont mensualisés, vont réagir. Certes, on nous dit que les contribuables à l'impôt sur le revenu sont une minorité, et ceux qui sont mensualisés une minori...
...onsieur Woerth, mais comme, pour notre part, nous n'abusons pas en ce domaine et que notre groupe n'a pas déposé un seul amendement sur l'article 3, j'interviendrai tout de même sur cet article car celui-ci pose un vrai problème : il reconnaît d'avance que le Gouvernement n'est pas prêt puisqu'il prévoit que certaines catégories de Français ne seront pas assujetties au prélèvement de l'impôt à la source. Cela pose d'ailleurs un problème d'égalité puisqu'il y aura un traitement à deux vitesses. On aura ainsi certains employeurs à domicile qui, eux, pourront retarder le passage au nouveau dispositif, pendant que ceux-là mêmes qu'ils emploient devront s'y soumettre automatiquement. Je me pose une question : depuis une quinzaine de mois qu'a débuté cette législature, avez-vous remarqué qu'il arrive...
Cet amendement de suppression était en cohérence avec notre proposition de suppression de l'article 2 portant lui aussi sur le prélèvement à la source. En conséquence, comme ledit article n'a pas été supprimé, je retire l'amendement.
Il s'agit de rétablir le texte adopté par l'Assemblée en conservant la mesure adoptée par le Sénat et instaurant le prélèvement à la source pour les salariés et les employeurs occasionnels du spectacle.
... doublé en le portant de 30 à 60 %, ce qui est très bien. De même qu'il nous semble important d'inclure le susmentionné crédit d'impôt, il faudrait aussi conserver ce qu'a introduit le Sénat, à savoir la possibilité en 2019 et 2020, pour les chefs d'entreprise employant vingt salariés au plus, de ne pas avoir à acquitter de pénalités en cas d'erreur commise de bonne foi en matière de retenue à la source.
Au vu des événements passés et pour certains toujours en cours, le prélèvement à la source nécessite d'être reporté. Tel est l'objet de cet amendement comme des suivants.
Cet amendement vise à accorder un sursis à nos concitoyens en reportant au 1er janvier 2020 l'entrée en vigueur du prélèvement à la source, le temps de mener un débat apaisé sur les priorités pour le pouvoir d'achat des Français.