51 interventions trouvées.
J'indique d'ores et déjà les positions que j'adopterai sur l'ensemble de l'article, de sorte que je me contenterai par la suite d'indiquer pour chaque amendement si l'avis est favorable ou défavorable. Sans surprise, je m'opposerai à tous les amendements tendant à supprimer ou à reporter le prélèvement à la source, ainsi qu'à tous ceux qui visent à l'aménager, qui ont été défendus et rejetés en première lecture.
Je l'ai dit tout à l'heure : 45,6 % des Français paient l'impôt sur le revenu, et 58 % d'entre eux sont déjà mensualisés. Le prélèvement à la source, légèrement différent du prélèvement mensuel, permettra à chacun de payer immédiatement son dû, en fonction de son revenu immédiat. En effet, acquitter l'impôt sur un revenu sensiblement différent de celui qu'on perçoit actuellement, ce qui arrive dans certaines professions, peut créer des difficultés budgétaires, voire humaines. Mais voilà que vous en remettez une couche, en répétant sans cesse...
Soit nous sommes trop politiques, trop généraux, auquel cas personne ne nous écoute et on nous reproche d'être démagogues ; soit nous arrivons avec des arguments techniques, et vous vous dispensez de nous écouter comme de nous répondre. J'ai indiqué pourquoi, techniquement et culturellement, le prélèvement à la source n'était pas valable. Le rapporteur général et le secrétaire d'État ne répondent pas – en prétendant qu'ils l'ont déjà fait. Pour notre part, nous faisons une proposition argumentée. J'aimerais savoir en quoi elle pose problème, d'autant qu'elle est plus simple que le dispositif proposé. J'aimerais à ce sujet une réponse précise.
Je voudrais apporter un témoignage. J'ai travaillé dix-huit ans au Luxembourg, qui pratique le prélèvement à la source. Il est toujours bon de faire état d'une expérience personnelle. Les uns misent sur l'incompréhension des Français. Cela me paraît quelque peu déplacé. D'autres, comme Mme Rubin, proposent un autre système, mais j'ai peine à croire qu'ils y adhèrent eux-mêmes car quand ils nous l'expliquent, on n'y comprend rien ! Dans d'autres pays européens, sur lesquels je vous invite à vous renseigner, le p...
...t resserré, mais cela s'expliquait par des raisons historiques sur lesquelles je ne reviendrai pas. Nous proposons de créer une tranche à 49 % pour les revenus supérieurs à 150 000 euros. Mon amendement no 786, quant à lui, vise à instituer, beaucoup plus simplement, une tranche imposée à 48 % pour les revenus excédant 200 000 euros, ce qui me semblerait une mesure solidaire et pourvoyeuse de ressources rapides. Cela semble nécessaire au regard des mesures que notre assemblée pourrait être amenée à prendre cette semaine. Pour en limiter le coût pour le budget de l'État, nous avons décidé de gager cet amendement no 783 sur une taxe sur les GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft. C'est une particularité de cet amendement. Si nous l'adoptions, nous pourrions sanctuariser le principe de...
Cet amendement, déposé par les députés du groupe Les Républicains, vous propose de relever le plafond de chaque tranche de l'impôt sur le revenu pour tenir compte de l'effet mécanique du prélèvement à la source. Par l'effet de ce dernier, les impôts qui seront payés en 2019 porteront sur les revenus de 2019, et non sur ceux de 2018, ce qui aura une incidence mécanique. Les tranches de l'impôt sur le revenu seront indexées sur l'indice des prix à la consommation hors tabac, et seront en conséquence revalorisées de 1,6 %. Les Français vont donc payer mécaniquement 2 milliards d'impôt sur le revenu de plus...
Les revenus de 2018 sont donc neutralisés. En 2019, le prélèvement à la source sera fondé sur les revenus de 2019. Même si la progression des salaires est limitée, vous pensez bien que les revenus de 2019 seront plus élevés que ceux de 2017, compte tenu notamment de la croissance. Cette revalorisation des revenus procurera 2 milliards de recettes fiscales supplémentaires. Vous ne pouvez pas balayer cet effet d'un revers de la main dans le contexte de colère que connaît la F...
...ste puisque les enfants d'aujourd'hui contribueront demain à payer les retraites de ceux qui n'ont pas d'enfant. La ministre des solidarités et de la santé m'a répondu, au cours de la discussion du PLFSS, qu'elle préférait donner l'argent aux plus pauvres. Mais qui croyez-vous toucher en adoptant les mesures prévues dans l'amendement no768 ? Vous touchez toutes les familles qui ont de petites ressources, des ressources, certes, souvent supérieures au SMIC, mais ces familles, tout en ayant des enfants à élever, paient toutes les taxes et tous les impôts. C'est pourquoi je vous invite, chers collègues, à ne pas adopter l'amendement no 768 et à voter les amendements nos 12 et 784 qui servent vraiment une politique familiale.
...ra le présent amendement, la preuve sera faite, monsieur le ministre, soit que vous faites les poches des Français, soit au contraire que vous les épargnez.. Chaque année, nous revalorisons les seuils des tranches du barème de l'impôt sur le revenu : en 2018 par rapport aux seuils de 2017, et en 2019 par rapport à ceux de 2018. Toutefois, dès lors que nous adoptons le prélèvement de l'impôt à la source, nous devons les revaloriser d'un pourcentage équivalent à celui de deux années. Par conséquent, l'augmentation des seuils de 1,6 % que vous proposez, monsieur le ministre, ne nous semble pas satisfaisante. Nous proposons de procéder à une augmentation indexée sur la prévision de croissance de la masse salariale, soit 3,5 %. En 2019, nous serons imposés non sur les revenus de 2018 – puisque vous...
...venu. Ce n'est pas le cas. Ces amendements visent non pas à augmenter les taux de 3,5 %, mais à réévaluer les seuils, c'est-à-dire à diminuer la pression fiscale sur nos concitoyens. Cette augmentation des seuils, tout à fait justifiée, me conduit à mon deuxième point. Monsieur le ministre, vous avez dit hier soir que vous ne souhaitiez pas modifier le mode de prélèvement lié au prélèvement à la source. Il vous faudrait donc réévaluer les seuils en prenant en compte une inflation de deux années. Or vous introduisez un changement en prenant en compte une assiette d'impôt sur le revenu calculée sur l'année n, non sur l'année n-1. Si vous voulez aller dans le sens que vous évoquez, c'est-à-dire ne rien changer, il faut réévaluer les seuils, comme nous vous le proposons. Enfin, M. Saint-Martin no...
C'est vraiment une entorse aux principes de base du fonctionnement de l'impôt sur le revenu, qui comportent une indexation annuelle des seuils. Lorsque l'on payait l'impôt avec un an de décalage, l'indexation se faisait sur l'inflation de l'année précédente. Dès lors que l'impôt est prélevé à la source, il doit y avoir une indexation, au moins partiellement, sur l'inflation prévue en 2019. Par ailleurs, monsieur le ministre, vous n'avez pas donné les raisons pour lesquelles vous aviez basculé sur janvier la ressource du mois de décembre. Vous avez expliqué il y a un instant que les collecteurs ne reverseraient celle-ci qu'en janvier, mais nous avons la journée complémentaire. Ainsi, le cinquiè...
Au contraire, une indexation de 1,6 % plus 1,3 %, ce qui serait normal, nous donnerait, avec une élasticité de l'ordre de 1,3 d'après le rapporteur général, grosso modo 1,7 %, soit environ 1,2 ou 1,3 milliard. J'en viens à ma seconde question, qui porte sur une anomalie : en page 21 de l'évaluation des voies et moyens, le prélèvement à la source fait en décembre – 5,9 milliards – est reporté sur janvier. Je ne comprends pas cette décision quand de nombreuses recettes, y compris le cinquième acompte, sont versées dans les mêmes conditions. Là, vous l'imputez sur l'exercice 2019. Cela n'est pas cohérent.
Pire, dès votre premier budget, vous avez baissé l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant – le montant comme le plafond de ressources.
...on pas le revenu brut avant réductions d'impôt, mais le revenu net après réductions d'impôt, pour déterminer le taux d'impôt sur le revenu applicable. Cela clarifierait et simplifierait considérablement le mécanisme pour le contribuable, puisqu'il intégrerait directement dans son impôt la ou les réductions auxquelles il a droit. Ce dispositif remédierait en partie aux failles du prélèvement à la source. Il serait plus juste, puisque l'on prendrait en compte tous les crédits et réductions d'impôt, et non seulement ceux dont vous avez dressé la liste dans le PLF. Il serait aussi beaucoup plus simple et efficient pour l'État, puisque cela réduirait les flux de trésorerie, notamment les versements d'acomptes et de remboursements. Enfin, il corrigerait le déséquilibre induit par le prélèvement à la ...
...e ce point l'an dernier. En outre, comme vous l'avez relevé vous-même, nous répondons au problème avec l'acompte de 60 % sur les réductions et crédits d'impôt, prévu à l'article 3. Nous discuterons de cette mesure le moment venu. Pour le reste, il ne serait pas raisonnable de modifier les modalités de calcul du taux de l'impôt sur le revenu trois mois avant l'entrée en vigueur du prélèvement à la source. J'émets donc un avis défavorable.
Nous apprécions le prélèvement à la source parce qu'il permet justement de passer d'un impôt décalé à un impôt contemporain, ce qui évitera à certaines familles de se trouver en difficulté au moment du paiement. Reste un écueil : le décalage pour la prise en compte du crédit d'impôt. Une première difficulté tient au caractère récurrent ou occasionnel du crédit d'impôt. Une autre concerne plus spécifiquement ceux qui bénéficient en année n...
Je vais réagir sur certains points qui viennent d'être évoqués. Monsieur le rapporteur, vous avez indiqué qu'il n'était pas possible de modifier le prélèvement à la source trois mois avant sa mise en place. Je constate cependant que le Gouvernement lui-même modifie le dispositif dans l'article 3 du projet de loi de finances. Monsieur le ministre, vous avez ajouté que l'amendement no 74 coûterait 10 milliards. Je ne comprends pas votre calcul. Faut-il comprendre que les Français paieront 10 milliards de prélèvements de plus que ce qu'ils auraient versé au titre du ...
L'article 204 J du code général des impôts, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019, prévoit que le montant du prélèvement à la source peut être modulé à la hausse ou à la baisse sur demande du contribuable. Or, nous le savons, l'administration fiscale n'autorise pas cette demande de modulation avant le 31 décembre de l'année du fait générateur. Afin de pallier cette situation préjudiciable pour le contribuable, il convient de lui permettre de présenter sa demande de modulation à tout moment. C'est ce à quoi tendent ces amende...
...t bien une recette, même si elle est peut-être difficile à quantifier. Dans vos calculs, à combien l'évaluez-vous ? C'est une question précise et simple. Je suis convaincu que vous nous dissimulez des recettes d'impôt sur le revenu qui seront perçues au titre des revenus exceptionnels – comme d'ailleurs concernant ceux qui seront perçus au titre de décembre 2019. Je poursuis. Le prélèvement à la source pose des problèmes de trésorerie et fait les poches des Français. Après avoir donné l'exemple de ce couple avec trois enfants, je voudrais maintenant donner celui de ces retraités qui, pour atténuer leur facture de chauffage, investissent dans des appareils plus modernes. Dépensant 3 000 euros, ils ont droit à un crédit d'impôt de 30 %, en l'espèce 900 euros. Jusqu'à présent, si leur impôt s'élev...
On nous propose d'indexer le barème sur un indice ou un autre – plus élevés pour faire bonne mesure – , ce qui serait si inhabituel que je me demande comment des élus aussi chevronnés peuvent nous le suggérer ! On nous parle d'une prétendue injustice créée par le prélèvement à la source, là où au contraire nos concitoyens qui contribuent à l'impôt sur le revenu trouveront une avancée, la perception s'adaptant enfin à leurs revenus perçus au moment t. Finis les décalages d'impôt quand on est en CDD ou quand on entre dans la vie active : on paie l'impôt quand on a l'argent pour le payer, suivant les bas et les hauts de la vie, et jusqu'à ses joies, comme une naissance ou un mariag...