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Aussi notre opposition à ce sous-amendement vise-t-elle deux objectifs : premièrement, veiller à ce que les propriétaires de monument classé ne se retrouvent pas pénalisés par l'instauration du prélèvement à la source – que notre groupe soutient évidemment – , en rendant le dispositif plus lisible ; deuxièmement, éviter, en cette période de chômage, que le secteur du bâtiment ne souffre des difficultés liées à l'année blanche.
Le groupe La France insoumise est favorable à la position du rapporteur général, qui lui semble opportune, et votera contre le sous-amendement du Gouvernement. Je relève tout de même que le contre-argument du coût, estimé par le Gouvernement à 80 millions, outre ce que vient de faire remarquer Charles de Courson, n'est pas un problème quand il s'agit du prélèvement à la source alors qu'on vous donne beaucoup d'éléments montrant que celui-ci va coûter 140 millions à l'État. Pour le coup, on n'a pas beaucoup de réponses. Dans un cas, cela coûterait trop cher, et dans l'autre, ce ne serait pas très grave. Ces sous-amendements des Républicains, qui permettent d'aborder différentes situations, secteur par secteur, sont certes répétitifs mais finalement éclairants sur telle...
...très bien les effets d'aubaine et la continuité en encourageant lesdits ménages à adopter un comportement constant dans leurs versements au titre de l'épargne retraite comme dans les travaux sur des monuments historiques. Le débat se crispe sur l'idée que nous pourrions, pour les monuments historiques, faire totalement différemment de tout ce qui a été décidé par ailleurs sur le prélèvement à la source et sur la gestion de l'année blanche quand nous avons prévu des exceptions.
Ce sous-amendement a pour objet d'organiser une expérimentation de conventionnement entre l'administration fiscale et les maisons de services au public de façon à permettre aux contribuables qui auraient des difficultés avec la mise en place du prélèvement à la source – ce qui ne va pas manquer – d'obtenir auprès d'elles les renseignements nécessaires. Il y aurait des permanences organisées en leur sein par les services fiscaux pour aider les contribuables en difficulté. On parle beaucoup des maisons de services au public, notamment dans les territoires ruraux. Je pense qu'il faut leur donner du sens en leur permettant, face à des situations particulières, de ...
...e de la première lecture de ce texte devant les deux chambres, nous nous sommes réunis en commission mixte paritaire, hier matin au Sénat. Nous avons discuté de nos points de convergence, relativement nombreux, mais aussi de nos points de divergence. Ces derniers sont apparus trop prégnants pour nous permettre de trouver un accord sur un texte commun, en particulier s'agissant du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Nous avons donc conclu à l'échec de cette CMP. Toutefois, ce résultat ne doit pas donner l'impression d'un travail inutile de part et d'autre. En effet, sur les quarante-sept articles encore en discussion, nous avons adopté hier en commission des finances dix-sept articles selon la rédaction du Sénat et huit rédactions nouvelles qui pour certaines d'entre elles intègre...
...e fond. Certains amendements adoptés au Sénat nous semblent intéressants, mais ce ne sont malheureusement pas ceux dont vous pensez qu'ils pourraient recueillir l'approbation du Gouvernement. Je tenterai néanmoins de les défendre au cours de cette motion, pour tenter – après tout, c'est Noël ! – de faire évoluer la position de la majorité. Notre opposition à ce texte commence au prélèvement à la source, qui n'est pas un système viable ni souhaitable, pour plusieurs raisons. D'ailleurs, au fur et à mesure de l'avancée des débats, en particulier après ceux du Sénat, les arguments que le Gouvernement nous a opposés se sont affaiblis, manquant de plus en plus de conviction. Peut-être parce que le prélèvement à la source n'est pas un mode de recouvrement moderne ? En tout cas, l'erreur est humaine, ...
Le prélèvement à la source s'avère dangereux pour la confidentialité des données personnelles, d'autant plus que vous avez refusé ceux de nos amendements qui avaient pour but de garantir, par un alourdissement des peines encourues, que ces données ne seraient pas exploitées par l'employeur. Le prélèvement à la source représente une rupture dans la logique française de confidentialité des revenus privés. Peu de contribuabl...
Il est à noter qu'en Allemagne, le surcoût lié à la retenue à la source de l'impôt sur le revenu est évalué à près de 10 euros par déclaration par an, soit un surcoût total de 230 millions par an pour les entreprises. Pour la France, le rapport de la mission d'audit de l'IGF précité estime que cette charge pourrait être comprise pour les entreprises entre 310 et 420 millions d'euros. Nous avons beau chercher, nous ne trouvons donc aucun avantage à ce système. En fai...
...arlementaire bénéficie d'une plus grande considération, on ne le répétera jamais assez. Sur le fond, nous pourrions revenir longuement sur les innombrables erreurs et incohérences contenues dans ce projet de loi de finances rectificative, mais je m'attacherai ici à développer deux points qui me semblent être les plus importants à ce stade de notre discussion. Premier point : le prélèvement à la source – et notre regard est assez similaire à celui que porte M. Coquerel. Quelle est exactement cette aberration fiscale flanquée du sceau de la nouveauté que constitue la mise en place hasardeuse du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu que vous vous obstinez à vouloir nous faire appliquer ? Ne souriez pas, mes chers collègues : il nous a été présenté par le Gouvernement comme le fer de la...
...s rythmes scolaires, en modifiant les aides versées par le fonds de soutien au développement des activités périscolaires. Nous avons instauré un fonds de soutien exceptionnel de 100 millions d'euros pour les départements en difficulté, financé par le prélèvement sur la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie – CNSA. Nous avons encore sécurisé la mise en place, en 2019, du prélèvement à la source pour les impôts sur le revenu. Et enfin, mesure qui me tient à coeur, nous avons relevé à hauteur de 27 millions d'euros l'une des taxes affectées au CNDS afin d'assurer la couverture de ses restes à payer – mesure qui a été adoptée par voie d'amendement, après discussion. Cette motion de renvoi en commission est donc doublement injustifiée, d'abord pour les raisons que je viens d'exposer, mais ...
...seuil des 3 % n'est qu'une étape. Une étape ô combien importante, certes, car elle vient concrétiser les engagements que nous avons choisi de prendre vis-à-vis de nos partenaires européens, mais seulement une étape vers le vrai objectif, qui est le retour vers l'équilibre de nos finances publiques et, partant, le désendettement de notre pays. Je souhaiterais également évoquer le prélèvement à la source, mesure phare de ce texte. Le groupe MODEM, dans sa grande majorité, soutient le Gouvernement sur ce point et est favorable à cette réforme qui, par la simultanéité des prélèvements obligatoires, rendrait la fiscalité plus lisible pour nos concitoyens. Il n'en demeure pas moins que le mode opératoire retenu soulève plusieurs interrogations, qui ont d'ailleurs conduit à reporter d'un an son entrée...
...e pas que des bonnes mesures ! Nous n'avons d'ailleurs pas évoqué cette question en commission des finances. En tout cas, monsieur le ministre, je pense qu'il faut conduire une réflexion sur la suppression ou le maintien d'un tel dispositif. Je termine par les mesures moins bonnes de ce PLFR. À la différence de Marie-Christine Dalloz, nous n'avons pas d'hostilité de principe au prélèvement à la source – j'avais d'ailleurs été presque le seul dans l'opposition à le dire sous l'ancienne majorité. Simplement, il faut continuer à aménager le dispositif, car on ne peut pas dire que la mise en oeuvre du prélèvement à la source sera très facile dès la première année : il y aura des difficultés et des bugs. En outre, nous comprenons que le Gouvernement souhaite soutenir, par le biais des dispositions...
...la nuit de vendredi à samedi dernier. Il s'agissait de revenir sur la ponction opérée sur les dotations de compensation de la réforme de la taxe professionnelle – DCRTP – versées au bloc communal, celle-ci ayant du mal à passer auprès des collectivités, à juste titre. Or l'amendement, voté sans qu'aucune simulation ait été réalisée, ne résout absolument pas le problème de l'importante perte de ressources subie par les territoires industriels. La minoration de la DCRTP entraînera, pour certains EPCI, une diminution de recettes équivalente à la baisse des dotations en 2017.
...aucune simulation n'a été réalisée. Êtes-vous capable aujourd'hui, monsieur le ministre, de m'indiquer combien coûterait le regroupement des communes de Puteaux et Neuilly-sur-Seine si celles-ci fusionnaient en 2018 ? Quelle somme serait prise sur l'enveloppe normée, qui est limitative ? Venons-en au fond. Je veux d'abord saluer les points positifs, à commencer par la réforme du prélèvement à la source, engagée par le précédent gouvernement et poursuivie par l'actuel. Il me paraît plutôt intelligent que l'on paie son impôt sur le revenu en fonction de ce que l'on gagne sans décalage dans le temps. Les ajustements proposés vont dans le bon sens. Le PLFR contient d'autres bonnes mesures : celles qui ont été adoptées sur la taxe de séjour ou encore la création d'un fonds exceptionnel pour les dép...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, les deux motions que Marie-Christine Dalloz et moi-même avons présentées étaient axées sur la question du prélèvement à la source. J'ai entendu les explications de vote des différents groupes, et je trouve dommage que ceux qui le soutiennent n'aient pas saisi cette occasion pour le défendre, en opposant des arguments aux nôtres. Évoquant Churchill, l'une d'entre vous a déclaré que, dès lors que les objectifs étaient bons, il fallait les poursuivre. Soit, mais, dans ce cas, il faut être capable de les défendre ! Certes, M. l...
… mais, à ce stade, nous n'avons pas entendu de réponse. Donc, je rappelle rapidement nos arguments. Le prélèvement à la source est un dispositif coûteux : 140 millions d'euros, au bas mot, pour l'État ; 310 à 420 millions pour les entreprises. C'est un dispositif inutile, car je ne vois pas pourquoi on devrait changer une méthode qui marche : le taux de recouvrement de l'impôt sur le revenu atteint, je le rappelle, 99,4 % au bout d'un an. C'est un dispositif complexe – je crois que nous avons présenté de nombreux argumen...
...trophie s'illustre par d'autres exemples très concrets. D'abord, la question de la recevabilité financière des initiatives parlementaires est un corset dont il est difficile de s'extraire. Ainsi, en vertu de l'article 40 de la Constitution, il n'est pas possible, pour les représentants du peuple que nous sommes, de formuler des propositions qui auraient pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation d'une charge publique : en clair, notre capacité à définir les politiques publiques est limitée. Profitons-en pour rappeler cette phrase de Laurent Fabius qui, comparant le budget à une voiture, ironisait sur le fait que les députés pouvaient, au mieux, changer un enjoliveur !
...s chers collègues ! Veillons à garantir à notre Assemblée son rôle de législateur, sa capacité à élaborer la loi dans des conditions acceptables, à la hauteur des attentes de nos concitoyens. Faisons en sorte d'exercer nos droits légitimes à représenter le peuple. J'en viens au contenu de ce projet de loi de finances rectificative pour 2017. L'une des mesures phares porte sur le prélèvement à la source, auquel vous entendez apporter des modifications techniques. Une nouvelle fois, je tiens à rappeler notre opposition à l'instauration de ce mode de prélèvement. Lors de l'examen en première lecture, les débats ont très clairement montré que nous avions affaire à une vaste usine à gaz. Loin du fantasme d'un prélèvement de l'impôt en direct, en temps réel, force est de constater qu'il y aura toujou...
...omne. La commission mixte paritaire a échoué, lundi matin, car nous avons constaté d'une part des évolutions budgétaires dangereuses, qui conduiraient à un manque à gagner de plusieurs centaines de millions d'euros pour l'État, et d'autre part des dispositions qui ne bénéficient pas aux Français. Certes, les sénateurs, comme une partie de cet hémicycle, s'opposent au principe du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Toutefois, pourquoi annuler les dispositions visant à en faciliter la mise en oeuvre ? L'opposition de principe peut-elle conduire à souhaiter l'échec de l'application d'un dispositif que la majorité soutient ? De même, à l'heure où la France s'engage pleinement dans la transition énergétique et climatique, nous ne pouvons soutenir les sénateurs quand ils proposent d'exo...
Nous allons à nouveau examiner ce texte, et voter une grande partie des dispositions qui ont résulté de nos débats en première lecture. Nous tenons en effet au prélèvement à la source, qui est symbole de justice, d'efficacité et surtout de réactivité, les impôts des Français s'adaptant à leurs revenus. Nous tenons également à la division par deux des intérêts moratoires, qui passeront de 4,8 % à 2,4 %. Nous nous félicitons de la possibilité d'ajuster, dans trois ans, ce taux à la situation économique qui prévaudra alors, si le besoin s'en fait sentir. Nous veillerons d'ailleu...