Interventions sur "stratégique"

68 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...illeurs de conserver la propriété du foncier, pour conclure des baux emphytéotiques, etc. Ce sont ces deux secteurs qui financent le troisième. Selon certains – c'est notamment le point de vue des compagnies aériennes – il faudrait utiliser les bénéfices de ces deux secteurs pour abaisser les redevances aéroportuaires. Mais si vous faites ça, il ne restera plus un sou ! C'est une vraie réflexion stratégique. Troisième raison : contrairement à ce qui a été dit, l'État rachète les ouvrages d'ADP, c'est-à-dire le foncier et les infrastructures, lesquels ont été transférés en 2005 à mon initiative. Il se livre en fait à une expropriation – c'est incontestable même si on peut discuter sur les modalités d'indemnisation. Il les rachète en versant un premier acompte dès la privatisation et le solde au bout...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...omptabilité superficielle et court-termiste ! Enfin, l'absence de cahier des charges est un problème : c'est délivrer un blanc-seing alors que le sujet est d'importance. Nous avions été nombreux sur plusieurs bancs à protester contre le fait que la réforme de la coopération agricole, qui représente près de 40 % du commerce agricole, relève d'une ordonnance. De la même manière, sur un volet aussi stratégique, il est impensable qu'un cahier des charges ne vienne pas tempérer votre ardeur à libéraliser. Au-delà de ces arguments techniques, il y a deux arguments d'ordre philosophique. Le premier est la question du temps long. Il n'existe pas, ni sur les terres agricoles, ni sur les infrastructures aéroportuaires et autres infrastructures majeures de notre pays de garantie que l'absence de propriété sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

… mais ce n'est pas totalement par hasard si une telle coalition se reforme ce soir. Et ce n'est pas par un dogmatisme qui nous interdirait toute privatisation – nous avons nous-mêmes à d'autres époques privatisé des outils considérés comme moins stratégiques – mais parce que nous avons le sentiment qu'on nous demande de brader des biens communs qui sont des fleurons de la nation. On ne brade pas de tels bijoux de famille, surtout au travers d'un article aussi imprécis, ne comportant aucun cahier des charges et ne fixant aucun montant. Tout a été dit à ce sujet. Si des pays parmi les plus libéraux n'ont pas privatisé leurs aéroports, ce n'est pas pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Lebec, rapporteure de la commission spéciale :

Je conclurai en rebondissant sur l'excellente conclusion de Charles de Courson : la privatisation d'Aéroports de Paris est nécessaire. Oui, il s'agit d'un actif stratégique, oui, nous mettons en oeuvre tous les moyens pour le protéger et le défendre par le biais de la régulation ! Non, l'avenir d'Aéoports de Paris n'est pas dans la détention de son capital !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Monsieur le ministre, nous vous avons écouté avec attention. Le fétichisme des privatisations pèse sur ce projet de loi PACTE d'une façon générale, et plus particulièrement en ce qui concerne ADP. Votre idéologie n'est pas celle d'un gaullisme du XXIe siècle, mais tout simplement une idéologie libérale, dogmatique, qui vous pousse non pas à faire des choix mais à commettre des erreurs stratégiques. Vous souhaitez privatiser Aéroports de Paris, alors qu'il s'agit d'un service public national. Valérie Rabault a exposé des chiffres assez explicites. Vous avez, quant à vous, cité l'aéroport d'Heathrow, mais il n'existe pratiquement pas de grand aéroport international qui ne soit propriété d'une collectivité publique, excepté Heathrow. Vous devriez vous demander pourquoi. Par ailleurs, nous p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

... 250 millions d'euros par an. Ces sommes ne sont pas à la hauteur de l'enjeu. Oui, nous devons investir dans l'innovation mais pas avec si peu ! Vous n'êtes pas sérieux quand vous expliquez que vous comptez créer une rupture et projeter ainsi l'économie française dans le nouveau siècle avec des sommes aussi faibles. C'est ridicule. Pour notre groupe, les choses sont claires. Y a-t-il des raisons stratégiques de conserver ADP ? Oui. Y a-t-il des raisons financières de se débarrasser de cet actif ? Non. Y a-t-il des raisons économiques de se débarrasser de cet actif ? Non. Finalement, la seule vraie raison, que vous avez avouée, monsieur le ministre, car vous êtes honnête, est ailleurs. La dette publique flirte avec la barre des 100 % du PIB. Il faut donc, à tout prix, faire rentrer 10 milliards d'eu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

Le secteur aérien fait partie des secteurs à enjeu stratégique. Il convient donc que l'État y conserve un pouvoir décisionnaire. Un certain nombre d'opérateurs privés sont montés en puissance. L'attributaire de l'opération qui nous est présentée est, compte tenu de la loi, difficile à prédire. Néanmoins, selon l'entreprise retenue, certaines d'entre elles pourraient détenir, sinon une forme de monopole, du moins un poids substantiel en matière de logistique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

...e. Daniel Fasquelle l'a rappelé, les programmes d'investissements d'avenir couvrent une cinquantaine de milliards – peut-être un peu plus, mais il devient difficile de s'y retrouver entre le PIA 1, le PIA 2, le PIA 3 et, maintenant, le Grand plan d'investissement. En tout cas, entre 50 et 60 milliards d'euros peuvent être investis: c'est la mission de Bpifrance, qui a pris la suite du FSI – Fonds stratégique d'investissement – créé par Nicolas Sarkozy. Pourquoi un fonds de 250 millions d'euros fonctionnerait-il tout seul, en dehors de ces PIA qui sont eux-mêmes des initiatives de l'Etat ? Je ne comprends pas l'intérêt d'une telle complexité. Je le répète, ce fonds n'est pas un argument suffisant, c'est le moins qu'on puisse dire, pour justifier cette privatisation.