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Quelqu'un a dit tout à l'heure que nous, Français, étions très forts. Ça, je le sais : nous produisions le meilleur train du monde, que nous avons bradé à Siemens. Notre collègue a donc raison de dire que les techniciens de la SNCF sont très forts, …
Je m'associe aux demandes de précision sur l'article, dont chacun ici peut convenir qu'il a une certaine importance. Il s'agit d'autoriser le Gouvernement à légiférer par voie d'ordonnance sur plusieurs sujets majeurs : définir et harmoniser les contraintes d'exploitation des services de transport ferroviaire, préciser les règles en matière de vente de titres de transport, déterminer le cadre d'exécution des prestations de services ferroviaires, compléter et renforcer les modalités de régulation, de gestion et d'exploitation des installations de service, modifier les modalités de gestion et d'exploitation des gares de voyageurs et définir les con...
… mais expliquez-moi l'intérêt d'aller faire rouler des trains dans les autres pays. Que les autres pays fassent rouler leurs trains, et nous ferons rouler les nôtres.
L'article 4 nous permet de prendre la mesure de ce que vous êtes en train de mettre en place. Vous demandez une habilitation pour définir et harmoniser les contraintes d'exploitation, mais aussi pour fixer les règles générales applicables à toutes les entreprises de transport ferroviaire et leurs obligations de service public en matière de tarifs maximaux ; ces ordonnances pourront préciser les règles applicables en matière de ventes de titres de transport, d'informati...
Cet article offre la possibilité aux régions qui feraient le constat d'un niveau de service insuffisant – soit pour les services de transport ferroviaire de voyageurs librement organisés existants, soit pour les trains d'équilibre du territoire – de passer d'elles-mêmes des contrats de service public. Nous sommes favorables à cette liberté supplémentaire accordée aux régions, qui correspond à notre sens à une attente de leur part. L'article 2 ter va donc dans le bon sens.
...on n'a en réalité pour effet qu'un désordre général. La majorité des usagers n'ont pas accès à ces tarifs tant vantés. C'est un non-sens qui dure depuis des années : les tarifs sont tout simplement incohérents. Pour un même trajet, on peut payer du simple au quadruple sans qu'il y ait à cela la moindre explication rationnelle – sauf bien sûr que les opérateurs en tirent profit. Or, pour nous, le train n'a pas vocation à procurer des profits ; il doit être un service public. Il y a des produits d'appel, qui font croire régulièrement à nos concitoyens qu'ils peuvent acheter un Paris-Marseille à 25 euros. Bien sûr, c'est possible, pour les quelques heureux élus qui auront réussi, à minuit pile, trois mois avant la date du voyage et pendant les cinq minutes fatidiques, à cliquer au bon endroit – ...
Dans ces communes, un tel mode de gestion bénéficie aux habitants. Si l'on considère ensuite que les intérêts privés sont ce qu'ils sont, et que le comportement sera le même qu'il s'agisse de faire circuler de l'eau dans des tuyaux ou un train sur des rails, puisque leur objectif reste en définitive le même, c'est-à-dire faire de l'argent, il n'y aura pas de trains dans les territoires où l'exploitation des lignes n'est pas rentable pour les entreprises répondant aux appels d'offres. Par conséquent, il ne fallait pas nous donner, monsieur Marilossian, l'exemple de l'eau : celui-ci constitue en effet l'archétype de l'échec absolu de la...
...ne petite minorité réussit à jongler sur les différents sites et à trouver ici ou là un tarif un tantinet moins cher, pour la grande majorité, c'est le casse-tête pour obtenir des tarifs avantageux, faute de places à ces tarifs en nombre suffisant. À cela s'ajoute la moindre flexibilité des billets. Il y a quelques années, avec le tarif normal, il était possible de changer facilement un billet de train. Le système profite peut-être aux plus ingénieux, ou aux plus chanceux, mais certainement pas à la majorité. Un retour au tarif normal pour tous serait bénéfique, y compris pour remplir les trains et permettre le développement d'un service public écologique.
...ns par l'article 2 septies de fournir des services publics de transport ferroviaire entre le 3 décembre 2019 et le 24 décembre 2023 pose également la question des moyens. Ces collectivités pourront-elles négocier avec des opérateurs du secteur ferroviaire ? Nous devons tous, aujourd'hui, nous poser la question. En tant qu'élu d'un territoire rural, je sais, pour nos compatriotes, l'importance du train – je ne vais pas reprendre le débat sur les lignes secondaires – ainsi que pour le développement durable, économique, social et environnemental des territoires concernés. Il faut avoir à l'esprit cette appréciation globale : au-delà de la question du statut des cheminots ou de l'opérateur historique, la vraie question demeure celle des moyens que nous consacrons au rail pour maintenir des lignes...
.... Dans le second cas, la nouvelle rédaction de l'article L. 2121-3 du code des transports précise que l'organisation de services publics par la région doit respecter « l'équilibre économique des services de transport ferroviaire de voyageurs librement organisés ». Le Gouvernement opère ainsi une clarification des compétences des différentes autorités organisatrices : d'intérêt national pour les trains d'équilibre du territoire, et d'intérêt régional pour les TER. Ainsi, il modernise et organise, de manière responsable, le transport ferroviaire de demain et offre la possibilité aux régions, si elles font le constat d'une offre insuffisante, de conventionner des liaisons desservant une région limitrophe ainsi que des lignes à grande vitesse. Dans le cas d'un conventionnement interrégional, l'A...
...tion de l'air, bruit, consommation d'espaces naturels, dégradation des paysages et congestion des infrastructures. Qui plus est, l'usager fait les frais de ces atteintes à l'environnement. Face à l'urgence écologique, nous ne pouvons tolérer plus longtemps les impacts du transport routier et, à travers celui-ci, de notre dépendance aux hydrocarbures. La route ne doit en aucun cas se substituer au train : tel est le sens de cet amendement.
...rs. Je ne suis pas sûre qu'une telle évolution réponde aux besoins comme aux attentes des usagers, notamment en matière de sécurité, ni qu'elle soit très vertueuse sur le plan environnemental. Je me souviens en effet d'une époque où on recommandait aux mairies de ne pas envoyer les enfants en colonie de vacances en autocar mais plutôt, afin d'assurer leur pleine sécurité, de les faire voyager en train. Cette évolution constitue, en matière de sécurité, un retour en arrière extrêmement inquiétant. À travers cet amendement, nous vous demandons donc, madame la ministre, de nous éclairer sur les intentions du Gouvernement.
Tâchons de sortir des postures. Je ne comprends pas cet amendement car nous ramenons de l'État et de la régulation : vous êtes donc en contradiction avec ce que vous avez dit jusqu'à présent. Pour en venir à un autre sujet, je réagis aux propos de certains, selon lesquels faire circuler de l'eau ou faire circuler des trains serait pareil : je ne suis pas tout à fait d'accord avec cela. Tout d'abord, ce n'est pas très respectueux pour ceux qui exercent ce métier et l'aiment : un cheminot ne travaille pas sur les réseaux de chaleur ; il ne fait pas autre chose. Les compétences des gens sont différentes : c'est là que réside le génie – je dis bien le génie : un cheminot qui travaille bien est génial.
En revanche, ce qui est semblable, même si vous semblez ne pas le comprendre, c'est le rôle de l'élu : l'élu n'est pas un spécialiste cheminot. À Marseille, on a dit qu'il fallait faire comme à Lille pour le train ; or, autour de Marseille, ville que je connais bien, il y a sept collines : à chaque fois que l'on veut développer une ligne, il faut creuser un tunnel. Le rôle de l'élu reste identique, raison pour laquelle nous parlons de contrat de service public – vous semblez balayer ce point – , même s'il y a concurrence. Le rôle de l'élu est de définir le service public, qui ne sera pas tout à fait le mê...
...soient les compagnies et l'unification des conditions commerciales – je n'y crois guère. Cependant, puisque nous examinons l'ouverture à la concurrence du système ferroviaire, la décision que réclame cet amendement doit être prise dès maintenant. Vous faites référence à l'intermodalité. Vous souhaitez donc que figurent sur un même site toutes les informations, qu'elles concernent les avions, les trains, ou les bus. Mais ce serait fait plus tard. Or, il existe déjà des sites privés, pour les billets d'avion notamment, qui comparent les tarifs, et parfois vous aident à trouver le meilleur. Si cet amendement n'est pas adopté, des plates-formes privées verront le jour immédiatement pour proposer des billets aux tarifs les moins chers. Soit vous poursuivez dans cette voie-là, avec tous les risques...
… soit vous entérinez tout de suite la création d'une plate-forme unique, reconnue et homologuée – je n'irai pas jusqu'à dire publique – , pour le train car l'intermodalité n'a pas forcément de sens en la matière.
Pour développer le transport ferroviaire, il est nécessaire de penser la question des derniers kilomètres – la fameuse liaison entre le domicile et les modes de transport collectifs. Dans de nombreux endroits, il est compliqué d'atteindre les transports en commun depuis son domicile. Les difficultés d'accès aux gares peuvent constituer un frein à l'usage du train, moyen de transport écologique qu'il nous faut développer dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le vélo est un excellent moyen de transport individuel au service de la transition écologique, du désengorgement des grandes agglomérations et de la santé publique. Malheureusement, de nombreuses personnes renoncent à utiliser leur vélo le matin, faute de pouvoir le laisser en ...