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Il nous faudra retrouver ensemble la valeur ajoutée du travail parlementaire : ceci vaut tout autant pour la majorité que pour les oppositions. Les Français n'attendent pas de nous un panurgisme majoritaire, pas plus qu'ils n'attendent de l'obstruction surjouée. Par leur vote, les Français ont aussi témoigné qu'ils ne veulent plus de demi-mesures, d'ajustements à la marge, de rafistolages, mais qu'ils souhaitent une transformation réelle et profonde de notr...
...dent de la République et conduire la politique de la nation. Agir concrètement, donner des inspirations nouvelles aux projets de nos concitoyens est le seul antidote au « dégagisme » comme aux conservatismes frileux. Ni l'un ni l'autre n'offrent de perspective. Si j'en comprends les ressorts – tantôt l'exaspération, tantôt la peur de l'avenir – c'est seulement la pertinence et les effets de notre travail qui, demain, pourront être l'alternative à toutes les impasses. C'est pourquoi nous avons voulu en premier lieu, au sein même de notre Assemblée, un renouvellement sans précédent des visages. Vous l'avez remarqué, monsieur le Premier ministre, et je vous en remercie : notre groupe donne enfin une juste place aux femmes, qui représentent 49 % de nos députés !
Garder le lien avec le « terrain », comme on dit, est au centre du projet de La République en marche et restera toujours au coeur de notre action. Les députés de la majorité s'inscrivent dans cette démarche de proximité en gardant un lien privilégié avec celles et ceux qui leur ont confié leur mandat. C'est pourquoi nos députés, au-delà du travail législatif au sein de cette Assemblée, animeront et feront vivre régulièrement des ateliers citoyens sur leur territoire, en lien avec l'activité législative.
Dans notre travail quotidien, cessons les postures et les querelles de chapelle et mettons nos idées à l'épreuve de la réalité pour s'assurer qu'elles produiront les résultats escomptés. Reprenons à notre compte un certain nombre des principes qui ont été énoncés hier. L'efficacité, tout d'abord : légiférons moins, pour légiférer mieux et pouvoir ainsi consacrer davantage de temps aux textes fondamentaux. Répartis...
...s représentants des salariés comme avec ceux du monde de l'entreprise. Agir vite : c'est ce qu'attendent de nous les Françaises et les Français. Nous examinerons donc ce texte pour permettre à votre gouvernement, monsieur le Premier ministre, de prendre des ordonnances visant à renforcer et simplifier le dialogue social, tant dans l'entreprise que dans la branche, et à sécuriser les relations de travail, tant pour les employeurs que pour les salariés.
…mais toujours en protégeant les salariés, en améliorant le fonctionnement du dialogue social et leurs conditions de travail, ainsi qu'en renforçant leurs droits. Nous devons construire de nouvelles solidarités collectives, ainsi que de nouvelles sécurités individuelles, qui soient attachées aux parcours, et non aux statuts.
Comme vous, nous pensons qu'il faut dynamiser les entreprises et créer des richesses, de la valeur ajoutée et de l'emploi. Pour que la France reste une grande puissance industrielle, il faut remettre le travail au coeur de notre modèle social et économique. Cela passe par la fin des 35 heures. Pour le reste, le retour de la loi El Khomri-Valls sous forme d'ordonnances est un fait important. Les grandes questions qui y sont évoquées nous préoccupent depuis toujours. Rassurez-vous, nous n'allons pas cesser de défendre et de promouvoir ces grands sujets alors que vous semblez déterminé à agir. En revanch...
...certains de nos collègues parlementaires douter de son efficacité ou de sa lisibilité. Dépasser les clivages anciens – ce ne sont pas là des mots creux –, ce n'est pas renoncer aux différences ni affadir les débats. C'est rassembler ceux qui, sur les grands enjeux essentiels, pensent, depuis bien longtemps, la même chose et qu'une bipolarisation artificielle avait jusque-là séparés et empêchés de travailler ensemble.
Cette liberté de penser et de dire nous fera porter un regard critique sur votre souhait de réformer le droit du travail par ordonnances. Si nous pensons, nous aussi, que le droit du travail doit être simplifié rapidement et que les accords d'entreprise devraient être renforcés et la place des branches redéfinie, il nous semble néanmoins difficilement acceptable que cela se fasse sans que la représentation nationale puisse en débattre sereinement. C'est pourquoi nous vous demandons d'associer les différents groupes...
Quand on demandait à Kant si l'on vivait déjà dans l'époque des lumières, une époque vraiment éclairée, il répondait : « Non, mais dans une époque en voie d'éclairement. ». Telle doit être notre vocation, à nous les parlementaires : recommencer tous les jours le travail de construction d'une société meilleure, en préservant l'héritage du passé, en faisant preuve d'innovation, de réalisme, d'écoute, de sens critique et de discernement. Le discernement : nous aimons ce mot en politique ! Et c'est ce que nous appliquerons, avec notre groupe, dans notre groupe ; ce sera un groupe d'opposition éclairée, à la plus-value constructive, un groupe libre, attaché à la vér...
Ce qui compte, pour nos concitoyens, c'est le travail, qui donne à chacun une dignité, c'est la reconnaissance de leur contribution à la création de richesse, c'est ce qui les libère des charges de la vie courante, c'est la protection de la qualité de vie, la préservation de leur santé, la garantie de leur sécurité, la possibilité de s'émanciper de leur condition, un véritable droit à l'avenir pour leurs enfants. En ces matières, il y a un bilan, au...
...ous n'avons pas toujours été assez loin. Nous n'avons pas toujours su expliquer ce que nous faisions, ni pourquoi nous le faisions. Nous nous sommes beaucoup divisés ; comme toujours, nous avons d'abord regardé ce qui n'avait pas été fait avant de nous féliciter de ce qui l'avait été. Pourtant, des nouvelles règles européennes de supervision bancaire à la taxation du capital au même niveau que le travail, en passant par la loi de séparation bancaire, nous n'avons jamais cessé d'avancer. En rappelant ces décisions méconnues ou déjà oubliées, j'espère m'être fait mieux comprendre sur le sens que nous donnons au mot « progrès ». Hier, le Président de la République a prononcé la phrase suivante : « Il sommeille en chacun de nous un cynique. » En la matière, mes chers collègues, le cynisme consistera...
Vous souhaitez faire évoluer l'organisation du travail, nous aussi ! Pour ce faire, vous voulez renforcer l'indemnisation du chômage pour tous et ouvrir de nouveaux droits à la formation professionnelle : nous aussi ! Le monde du travail est prêt au dialogue. Vous avez engagé une concertation, très bien ! Mais pourquoi diable devrait-elle s'arrêter aux portes du Parlement ?
..., pourtant aussi divers que les entreprises ? Le peuple des métiers, celui qui crée seul toute la richesse de la patrie, aspire à autre chose : de la visibilité dans la vie professionnelle, de la sécurité, des bonnes payes, des retraites décentes. Il demande la fin du scandale des 9 millions de personnes réduites à la pauvreté dans la cinquième puissance du monde, des 565 morts par an au poste de travail, des 1 200 personnes qui décèdent chaque année de maladies professionnelles, …
...s urgences qui pourtant imposent des décisions immédiates. Je vous le dis avec toute la solennité possible, qui ne vous vise pas seulement vous, monsieur le Premier ministre, mais qui appelle les collègues sur tous les bancs à réfléchir : le nucléaire est dangereux. Nos centrales, qui ont fonctionné magnifiquement – et nous en remercions ceux qui les ont fait vivre jusqu'à présent et saluons leur travail – arrivent en fin de vie et vont devenir dangereuses. Statistiquement, elles le deviennent. Dès lors, monsieur le Premier ministre, c'est maintenant qu'il faut décider la fermeture des dix-neuf réacteurs qui arriveront en fin de vie dans le quinquennat.
...ures à la fin du mois – ce qui, avec l'augmentation de la CSG, sera de plus en plus difficile pour les retraités –, trouver un médecin, scolariser ses enfants dans une classe de moins de trente élèves, se former près de chez soi, y compris hors des métropoles, se déplacer par le train sans aléas quotidiens, échapper aux licenciements boursiers, vivre de sa production agricole, de sa pêche, de son travail d'artisan ou de commerçant sans être pénalisé par la concurrence déloyale ou le travail dérégulé, ne pas être assigné à sa caisse de grande surface le dimanche, ne pas être traitée d'illettrée quand on est ouvrière, être tout simplement respecté, y compris dans ses difficultés de vie.
Monsieur le Premier ministre, chers collègues, on n'est pas rien quand on ne réussit pas, sauf à confondre l'être et l'avoir. Votre projet signe le renoncement à notre modèle de protection sociale. Il signe l'avènement de la précarisation et de l'ubérisation du travail. Plus dure sera la vie, et il faudrait s'y faire. Quant aux élites, il semble qu'elles se frottent les mains.Ce projet renonce au rêve républicain et à sa part centrale, celle de la république sociale. Il estompera peu à peu l'égalité et la fraternité des frontons de nos hôtels de ville. Jamais, dans notre histoire récente, les ailes de l'exécutif n'avaient fait autant d'ombre au pouvoir législa...
...te des contradictions dans la société qui imposent que l'on prenne parti. Le nôtre est sans ambiguïté : le parti pris des gens contre le parti pris de l'argent. Le nôtre est sans ambiguïté : l'engagement absolu contre l'évasion fiscale, qui coûte 80 milliards d'euros par an à la France. Monsieur le Premier ministre, vous voulez libérer les entreprises. Nous, nous voulons libérer les hommes et le travail de l'emprise de la finance. Voilà pourquoi les députés communistes ne voteront pas la confiance au Gouvernement. Quant aux députés d'outre-mer, conformément à l'état d'esprit qui nous anime dans notre groupe, ils conserveront leur pleine liberté de vote.
...sence ou leurs racines. L'homme d'abord, donc l'anthropologie, est en crise. Le respect intégral de sa dignité n'est pas assuré : dignité symbolique, mise à mal avec la marchandisation des corps et des naissances ; dignité identitaire avec les victimes du grand déménagement du monde maquillé en jours heureux des migrations massives ; dignité économique avec le refus du rétablissement du droit au travail pour tous et donc de la fin de la société du chômage ; dignité dans la douleur, enfin, quand on sait que les promesses d'un grand plan d'investissement pour les soins palliatifs ne seront pas tenues. Cette aporie dans la définition de l'homme dans ses devoirs et dans ses droits ne peut que renforcer les aléas pour les familles. Avec la loi Taubira et la modulation des allocations familiales, le ...