Interventions sur "université"

236 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

L'enjeu majeur, le défi auquel nous sommes confrontés, est bien l'accueil de 40 000 étudiants dès la rentrée prochaine et de 30 000 étudiants chaque année jusqu'en 2025. Il ne s'agit certes pas d'ouvrir trois universités en six mois, ce qui est évidemment impossible, mais de créer un nombre de places d'accueil suffisant. Vous prévoyez d'en créer 20 000, madame la ministre : c'est insuffisant ! Il faut par ailleurs assurer un taux d'encadrement par les enseignants à la hauteur, afin que les étudiants soient accueillis dans de bonnes conditions. Vous prévoyez d'investir 1 milliard d'euros en cinq ans, mais il fau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Je n'ai pas bien compris à qui s'adressait l'intervention de notre collègue Fugit ; j'ai compris, en revanche, ce qu'il a dit au sujet des enseignants d'université. Personne ne remet en cause leur implication ni l'accompagnement quotidien des étudiants auxquels ils procèdent, au contraire ! Puisque nous en parlons, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Nous voici au coeur de votre projet pour l'université, madame la ministre ! Sous prétexte d'en finir avec un tirage au sort injuste appliqué aux quelques filières les plus demandées, il instaure clairement une sélection injuste à l'entrée dans toutes les filières de l'enseignement supérieur. Comme l'a rappelé notre collègue Sabine Rubin, il supprime le droit fondamental de chaque étudiant – dès lors qu'il a obtenu son bac, qui est déjà un filtre – d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...ès ancien, allant de Peyrefitte en 1968 à Devaquet en 1986, qui ont échoué à faire adopter ce genre de mesures face au rejet unanime de la population et de la jeunesse d'alors, que vous avez aujourd'hui devant vous, madame la ministre. Vous mettez en oeuvre une politique de l'entonnoir et de la ségrégation sociale. Sachez que pour nos enfants comme pour les vôtres, nous exigerons sans relâche une université accueillante, entièrement vouée à l'émancipation ! Nous invitons nos collègues à voter la motion de renvoi en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

J'invite notre collègue Attal à voter la motion de renvoi en commission avec les membres de mon groupe, car il reste sur sa faim en matière de propositions que nous pourrions formuler en faveur d'une université pour toutes et tous ! S'il a encore de nombreuses heures à consacrer à ce sujet, nous lui proposons de revenir en commission où nous formulerons nos nombreuses propositions !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Nous aurons alors assuré de notre confiance les personnels de l'université. Vous, madame la ministre, au contraire, vous leur attribuez une charge de travail supplémentaire sans les moyens qui vont avec. Cela aggravera le manque de vocation des personnels de l'enseignement supérieur comme leur précarité. Vous aboutirez au contraire de ce que vous prétendez viser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Plus sérieusement, la raison qui nous amène à voter le renvoi du texte en commission est la nécessité de travailler à un projet de loi ambitieux permettant la réussite de toutes et tous et l'émancipation de chacune et de chacun. Dans vos interventions, madame la ministre, monsieur le rapporteur, j'entends un aveu d'échec : nous ne pouvons pas construire trois universités tout de suite, dites-vous ! Certes, il fallait mettre fin au dispositif APB. Sur ce point, nous sommes d'accord. Néanmoins, tout en affirmant que le projet de loi n'introduit aucune sélection à l'entrée à l'université, vous y limitez le nombre de places. Nous attendons donc que vous assumiez qu'il s'agit bien d'un projet de loi de sélection !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

Nous demandons la suppression de l'alinéa 6, qui fait référence au fameux « oui si ». En raison de l'antériorité de sa formation ou de ses compétences, un bachelier pourrait se voir refuser l'accès direct à l'université. D'abord, les conditions dans lesquelles seront appréciés ces critères ne nous semblent pas acceptables. Ensuite, les organisations syndicales ont largement fait part de leur inquiétude quant à ce « oui si », en ce qu'il instaure la sélection à l'université. Peu importe les adjectifs que vous semblez vouloir trouver pour qualifier cette sélection – attendus, caractéristiques… – les bacheliers ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

J'aime la formule employée par Joaquim Pueyo, qui résume très bien l'esprit de cette loi : ce sont les universités qui choisiront leurs étudiants, et non les étudiants qui choisiront leur université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...nts, issus d'ailleurs de tous les groupes, ont été assez sèchement retoqués par le Gouvernement et le rapporteur en commission. Nous souhaiterions ne pas avoir à nous précipiter et prendre le temps, sans allonger les délais pour le plaisir de le faire, mais en responsabilité, d'approfondir la discussion et de revenir sur certains sujets, pour développer une vision alternative de l'excellence de l'université française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...sultats du baccalauréat. Cet amendement fait ainsi le lien avec la réforme préparée par le ministre de l'éducation nationale. Il suppose de modifier le calendrier actuel, dans lequel les résultats d'affectation tombent pendant les épreuves du baccalauréat, ce qui peut engendrer une anxiété importante. Il s'agit donc d'assurer plus de cohérence et d'instaurer une meilleure méritocratie au sein des universités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

...re sa vie, à trouver sa voie d'adulte indépendant. L'enseignement supérieur constitue un facteur important de croissance et de développement d'un pays. Si les jeunes font des efforts, c'est qu'ils ont l'espoir, grâce aux études, de grandir en tant que personnes et d'avoir de meilleures chances pour l'avenir. Il est vrai que notre système a montré ses limites, car les procédures d'affectation à l'université ou les méthodes d'enseignement n'étaient pas conçues pour l'afflux d'étudiants dans l'enseignement supérieur que nous connaissons depuis plusieurs années. Les inscriptions ont été multipliées par huit en cinquante ans, passant de 310 000 étudiants en 1960 à 2,6 millions en 2017. Ainsi, ce sont 50 000 bacheliers de plus qui entrent dans l'enseignement supérieur chaque année, et cette évolution per...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

... dans une famille ouvrière. Ils ne sont qu'un sur dix parmi les étudiants. Alors que 17,5 % des enfants ont des parents cadres supérieurs, ils représentent 30 % des étudiants. Les sociologues nous alertent depuis des décennies sur le constat de la reproduction sociale, pour citer Pierre Bourdieu. Pourtant, la première mesure que vous prenez à votre arrivée au ministère est de mettre en place à l'université une sélection qui ne dit pas son nom.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

...s sur les bancs de la faculté. Face à cette évolution, les pouvoirs publics ont le devoir de s'adapter à la situation. Les moyens et les infrastructures d'aujourd'hui ne permettront pas d'accueillir les quelque 30 000 étudiants supplémentaires chaque année, tout en assurant un enseignement supérieur de qualité. Il faudra bien qu'un jour votre ministère prenne conscience que les moyens alloués à l'université doivent être corrélés à l'augmentation du nombre d'étudiants. Vous ne semblez pas avoir pris la mesure de la situation. La politique d'austérité que vous menez participe pleinement à la réussite de la stratégie de Lisbonne. Cette logique entrepreneuriale, soumise aux injonctions libérales, répond au Livre blanc du Conseil européen de mars 2000. Votre « plan étudiants » se calque sur un modèle d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Pour être conforme à l'esprit du Conseil national de la Résistance et au bloc de constitutionnalité de notre hiérarchie des normes, l'université devrait être gratuite. Le Préambule de 1946 prévoit la gratuité de l'enseignement public à tous les niveaux. L'accès à l'enseignement supérieur doit être le plus large possible pour permettre l'émancipation par le savoir du plus grand nombre. La sélection existe aujourd'hui au sein des établissements d'enseignement supérieur. Elle est conditionnée à l'acquisition de compétences, validée par le c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, ce projet de loi, sous couvert de mettre fin à l'arbitraire du tirage au sort, ce dont nous pouvons nous féliciter, propose en réalité d'en finir avec un principe essentiel, celui de l'absence de sélection à l'entrée de l'université. Le Gouvernement, en affirmant qu'aucune autre solution n'est possible, baisse donc les bras, face à l'augmentation du nombre d'étudiants et à l'échec de beaucoup d'entre eux en première année. Nous aurions préféré que vous engagiez une bataille de longue haleine dès aujourd'hui, pour vous battre avec acharnement et permettre à chacun d'étudier les matières qu'il souhaite, de construire son pro...