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Oui, c'est du chantage, je vous l'accorde, mais c'est pour le bien des résidences universitaires, pour éviter que les étudiants ne vivent dans une sorte de misère et dans une insalubrité qui ne sont pas acceptables dans la cinquième puissance mondiale.
Madame la ministre, vous parlez de chantage. Je parle moi d'insensibilité à une situation grave et avérée, vécue par plus d'un millier d'étudiants qui résident dans des chambres universitaires à rénover. Si vous ne voulez pas venir constater cette situation, …
...ui de Lille, de l'éradiquer, elle est intolérable ! Il n'y a pas d'aération dans les chambres, il y a des moisissures dans les douches, il y a des cafards – leur présence depuis plusieurs années n'est pas totalement de la faute du CROUS, mais est due également à l'emplacement géographique – et d'autres nuisibles. Des étudiants vivent dans cette situation ! Comment peut-on leur parler de réussite universitaire quand ils se bagarrent contre les cafards le soir dans leur chambre, qu'ils se protègent des différents nuisibles et qu'ils calfeutrent leur porte pour éviter le courant d'air froid du couloir, et tant pis pour la condensation sur leur fenêtre ? Vous appelez cela des conditions de vie étudiante dignes ? Elles sont indignes, indécentes et insalubres.
...opre au caractère normatif de la loi, qui va beaucoup plus loin qu'une étude d'impact ou que des échanges à l'intérieur d'un hémicycle. Nous souhaitons donc ajouter à l'alinéa la publication des taux de réussite en fonction des séries et des mentions au baccalauréat, car elle reste la façon la plus objective et transparente pour les bacheliers de mesurer leur capacité à réussir dans les filières universitaires qu'ils visent.
...plémentaires – en parallèle du semestre, ou avant, ou après, on n'en sait toujours rien à cette étape de la réforme… Pourtant, c'est un élément essentiel pour les lycéens qui entreront à l'université l'année prochaine ! Visiblement, ce n'est pas la préoccupation de la majorité de cet hémicycle, et c'est fort regrettable. Ça l'est d'autant plus que beaucoup d'étudiants finiront dans une résidence universitaire insalubre ! C'est quand même dommage, dans la cinquième puissance du monde, en 2017 ! Certaines résidences sont dans le même état…
Je pensais que le bac suffisait à permettre l'accès à l'enseignement supérieur... Il faudrait donc revoir tout le baccalauréat ? Je rappelle ce que j'ai dit tout à l'heure : la non-réussite, l'échec est un critère qui existe depuis 1968. Il y en a sans doute parmi vous qui ont réussi leur parcours universitaire sans avoir à participer à des remises à niveau ? Et bien maintenant elles deviennent obligatoires. Il y a donc bien une forme de sélection, pardon d'employer ce mot, ou un tri si vous préférez.
...sant des taux d'insertion professionnelle qui ont été évoqués tout à l'heure, je profite de cette intervention pour indiquer que tous les établissements d'enseignement supérieur, notamment les universités, publient en ligne leur taux de réussite et leur taux d'insertion professionnelle. Tout cela existe depuis longtemps. Certains d'entre nous ont même auditionné des représentants de la conférence universitaire des spécialistes de l'orientation et de l'insertion professionnelle des étudiants. Peut-être faudrait-il s'en souvenir, ou penser à assister aux auditions de la commission !
Il s'agit de cours de renforcement. Et le renforcement aura aussi lieu dans le cadre des dispositifs d'accompagnement pédagogique. Peut-être n'est-il pas utile d'en rajouter ! Lorsque ces derniers dispositifs ci seront définis, en fonction des profils des étudiants, nous serons capables, au sein du dispositif universitaire – je fais confiance à mes collègues – de détecter les besoins et d'organiser l'accompagnement pédagogique. Si je prends la parole maintenant, c'est qu'après tout ce que j'ai entendu ce soir, je pense que mes collègues universitaires doivent s'inquiéter un peu de ce que vous pensez d'eux. Ils savent s'adapter, ils savent faire ; ils connaissent très bien les étudiants. Ce projet de loi vise à le...
Et le « oui si » implique-t-il un accès à une résidence universitaire de bonne qualité, à un prix raisonnable ?
Il pourrait être intéressant de permettre à un étudiant de dire « j'accepte cette formation si on me fournit une chambre dans une résidence universitaire de bonne qualité, à proximité de mon lieu d'étude, de sorte que je puisse étudier dans de bonnes conditions, ce sera un critère de ma réussite » ! Je trouve dommage, madame la ministre, que vous n'apportiez aucun élément de réponse à cette demande ce soir, et sans doute jamais, en anticipant sur les prochains jours. Cela sera communiqué aux étudiants en bonne et due forme.
...e qu'à une heure tardive, les débats peuvent être de bonne tenue ? Est-ce qu'à une heure tardive, on peut éviter de faire du chantage à la ministre ? Est-ce qu'à une heure tardive, on peut, lorsqu'on a la parole, s'exprimer sur l'amendement en discussion ? Est-ce qu'à une heure tardive, on peut se permettre des débats dignes ? Vous parlez sans cesse de dignité lorsque vous évoquez les résidences universitaires, mon cher collègue. Vous n'êtes pas digne dans la manière avec laquelle vous défendez vos positions
Monsieur le président, madame la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, mes chers collègues, je ne ferai qu'une courte introduction : ce projet de loi est maintenant bien connu de la commission et la ministre nous en redira toute l'ambition. Dans le cadre du groupe de travail, nous avons entendu un très grand nombre d'acteurs du monde universitaire et du second degré prolongeant ainsi l'intense travail de concertation mené par le Gouvernement durant trois mois et cinquante-cinq réunions. Nos trente auditions nous ont permis de réfléchir à la façon dont les pouvoirs publics pouvaient aider les jeunes à s'accomplir, à réussir et à s'émanciper. Chacun a ainsi pu exprimer ses attentes, ses propositions, mais aussi ses inquiétudes. À l'issue de...
...on et à la réussite des étudiants, qui proposent notamment de supprimer le régime de sécurité sociale dérogatoire des étudiants et d'instaurer une nouvelle contribution destinée à favoriser leur accompagnement social, sanitaire, culturel et sportif. Mieux se soigner, telle est l'ambition affichée par l'un des volets du Plan Étudiants. Outre le financement et le renforcement des services de santé universitaires, la constitution de dix centres de santé supplémentaires et la création d'une conférence de prévention étudiante, il est ainsi proposé le rattachement des étudiants au régime général de la sécurité sociale. Le régime de sécurité sociale étudiante a en effet montré ses limites au cours des dernières années. Les étudiants cotisaient 217 euros chaque année pour être affiliés au régime général obli...
...ose entre les différents baccalauréats, les chiffres sont encore plus criants : seulement 34,7 % de bacheliers généraux ont réussi leur licence en trois ans, contre 9,2 % de bacheliers technologiques et 3,7 % de bacheliers professionnels. Il y a urgence à agir pour réformer, à mieux orienter les lycéens avant leur entrée à l'université et à les accompagner davantage tout au long de leur parcours universitaire afin de favoriser leur insertion professionnelle. Notre groupe aborde donc avec bienveillance l'examen de ce projet de loi et examinera favorablement les mesures qui contribuent à replacer l'accompagnement et la réussite de tous au coeur de l'université.
...formance à l'échelle mondiale. Par ailleurs, un taux de 60 % d'échec en première année ne signifie pas que tous les étudiants concernés abandonnent leurs études : ce n'est le cas que pour 25 % d'entre eux. Vos diagnostics sont également très partiaux, car vous faites reposer la réussite des étudiants sur eux-mêmes et sur le personnel enseignant – ce qui est justifié –, mais jamais sur le système universitaire. Or, depuis les années soixante, à chaque nouvelle augmentation du nombre d'étudiants, l'université s'est trouvée en crise. Mais à chaque fois, on a répondu non pas en ouvrant de nouvelles places, mais en chamboulant toute l'organisation, ce qui aboutit à compromettre l'efficacité de l'université sans apporter de solution au problème – de fait, le taux d'échec est resté pratiquement inchangé en c...
...lairage sur la définition des étudiants qui pourront bénéficier de cet accompagnement. L'article 4 prévoit que cette contribution « est instituée au profit des lycées publics ou privés sous contrat dispensant des formations d'enseignement supérieur, des établissements publics d'enseignement supérieur, des établissements d'enseignement privés d'intérêt général et des centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires ». Les écoles consulaires et les établissements d'enseignement supérieur consulaire s'inquiètent, à défaut de voir leur statut cité dans l'article, à l'idée que leurs étudiants ne puissent pas bénéficier de ces accompagnements. Pourriez-vous nous éclairer sur la prise en compte des 78 000 étudiants de ces établissements, rattachés aux chambres de commerce et d'industrie ? Si ces étu...
...ses compétences, être subordonnée à l'acceptation, par ce dernier, du bénéfice des dispositifs d'accompagnement pédagogique ou du parcours de formation personnalisé proposés par l'établissement pour favoriser sa réussite ». S'agit-il du « oui si » pour l'acceptation ? Et si la réponse est « oui », comment doit se traduire cet accompagnement ? Est-ce un parcours parallèle pendant la première année universitaire ou demande-t-on aux candidats de suivre une année supplémentaire post-bac avant l'accès à l'université ?
Avis défavorable. L'adoption de cet amendement reviendrait par ailleurs à empêcher la sélection pratiquée dans certaines filières, notamment les Brevets de technicien supérieur (BTS), les Instituts universitaires et technologiques (IUT) et les classes préparatoires aux grandes écoles. Or la philosophie de la réforme n'est pas de revenir sur la diversité des filières qui fait l'originalité de notre enseignement supérieur.
Cet amendement vise à inclure dans les filières tendues les stages effectués par le lycéen avant le baccalauréat parmi les critères d'accès à la filière universitaire de son choix. Ces stages développent en effet une connaissance du monde du travail, une autonomie, une curiosité qu'il convient de valoriser. Il s'agit là d'un facteur décisif pour l'insertion dans le monde du travail.
Cet amendement a pour objet d'ouvrir la possibilité de fixer un pourcentage minimal ou maximal d'étudiants internationaux dans les formations universitaires. Le pourcentage minimal permettra à l'autorité académique et aux présidents d'établissement de diversifier les profils des candidats dans certaines formations et in fine de favoriser les échanges internationaux là où il est nécessaire de les stimuler. A contrario, le pourcentage maximal leur permettra de maîtriser le nombre d'étudiants internationaux dans certaines formations que ceux-ci recherc...