Interventions sur "universitaire"

81 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Les doctorants devraient être la fierté de notre pays, car ils consacrent leur intelligence, leur temps et leur énergie à penser, à créer, à conceptualiser. Ils sont pourtant les grands oubliés du système universitaire : entre les difficultés pour trouver un financement, la mauvaise image véhiculée par la recherche et leur entrée sur le marché du travail, il semble qu'en France, beaucoup soit fait pour les décourager, au point d'ailleurs que les volontaires sont de moins en moins nombreux à répondre à l'appel. L'année 2015-2016 marquait déjà une diminution de 10 % sur cinq ans du nombre de doctorants – ce qui s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...i a disparu à la suite de l'adoption de l'article 3 du projet de loi que nous examinons, et sont donc tout à fait inopérants juridiquement. La seconde raison est que le choix qui a été fait consiste à créer une contribution universelle qui finance des services universels pour l'ensemble des étudiants, notamment – ce que vous avez oublié de citer – des services de santé, avec des centres de santé universitaire. Je suis certain que l'ensemble des étudiants, y compris ceux qui travaillent, seront ravis de pouvoir accéder gratuitement à des soins sur leur campus, grâce au produit de cette contribution. Un critère de revenus a été instauré pour exonérer les étudiants modestes. Ce critère est celui de la bourse : les étudiants boursiers n'auront pas à payer cette contribution. Pour le reste, je rappelle q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...gé entre 2007 et 2012 à l'initiative de Nicolas Sarkozy et de Valérie Pécresse demande à être poursuivi et approfondi, alors qu'il a pour partie été interrompu et même, à certains égards, remis en cause, au moment même où à l'étranger, du moins dans de nombreux pays, les événements s'accéléraient. Ce qui se joue en réalité, nous le savons tous, c'est le maintien de la France en première division universitaire. Selon nous, plusieurs principes devraient guider toute réforme de l'enseignement supérieur, au premier rang desquels la confiance. Je veux parler de la confiance faite aux universitaires, indispensable pour passer à l'acte II de l'autonomie des universités, que nous appelons de nos voeux. Au nom de ce principe, nous estimons que les universités, véritablement autonomes, doivent avoir le droit e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

... l'analyse des connaissances et compétences des lycéens avec un projet personnel et professionnel. Il permettra aux étudiants de suivre un parcours personnalisé dans lequel l'acquisition de connaissances devra s'accompagner de celle de compétences, tout en améliorant leurs conditions de vie, notamment leur accès aux soins. Il garantit bien à tous ceux qui le désirent de pouvoir suivre des études universitaires, mais transforme aussi nos étudiants en acteurs de leurs études : des étudiants informés aussi bien sur le contenu de la formation qu'ils choisissent que sur ses débouchés. Le groupe MODEM partage ces objectifs et se réjouit de la volonté de notre ministre de mener cette réforme courageuse, dont le professeur d'université que je suis mesure quotidiennement la nécessité. Nous serons attentifs à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...uverts sur le monde. Cela étant, nous en avons bien conscience, nos universités ont grandement besoin d'être réformées. En raison de la courbe démographique ascendante depuis plusieurs décennies et de l'augmentation globale du niveau d'éducation, le nombre d'étudiants désireux de poursuivre des études dans l'enseignement supérieur a augmenté massivement ces dernières années et notre vieux modèle universitaire n'a pas su s'y adapter. Pour l'année 2016-2017, on a dénombré dans la France entière 2,6 millions d'inscriptions. Si les tendances actuelles en matière d'orientation et de poursuite d'études persistent, on pourrait compter quelque 2,9 millions d'étudiants dans l'enseignement supérieur à l'horizon 2025. Il est donc urgent d'anticiper cette affluence massive tout en conservant nos exigences de qua...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...ns l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, la sélection à l'université se fait par l'échec. Pour une promotion de bacheliers entrés dans l'enseignement supérieur en 2009, le taux de réussite en licence en trois ans est seulement de 28 %. Il y a donc urgence à agir pour réformer et mieux orienter les lycéens avant leur entrée à l'université et les accompagner davantage tout au long de leur parcours universitaire, afin de favoriser leur insertion professionnelle. Je suis personnellement opposée à l'instauration d'une sélection généralisée à l'issue du lycée. Cela ne laisserait pas de seconde chance au candidat, à un âge où l'on se cherche et où l'on a parfois besoin de temps pour mûrir son projet professionnel. La solution que vous proposez présente l'avantage du pragmatisme. En maintenant le principe d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

...tte année a accéléré une réforme depuis longtemps nécessaire. De manière opportune, ce texte porte surtout sur le premier cycle de l'enseignement supérieur, souvent présenté comme le parent pauvre du parcours licence-master-doctorat. Les trop nombreux échecs et les inquiétants décrochages que nous ne cessons de déplorer sont surtout ceux que subissent les étudiants inscrits dans le premier cycle universitaire. Loi après loi, plan après plan, année après année, les statistiques ne bougent pas : en 2014, à peine trois étudiants sur dix obtiennent leur licence en trois ans et guère plus de quatre sur dix en quatre ans. Par leur récurrence, ces chiffres suffisent à démontrer l'ampleur mais aussi l'urgence du défi à relever. De même, il est temps que la divergence constante des résultats entre les filière...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

... est en réalité inéquitable au contraire de ce qu'il prétend être. Votre réforme, bien qu'accusée d'imposer la sélection comme le prétendent certains syndicats qui en accréditent ainsi l'idée, est en réalité tout sauf sélective puisque le principe résumé par le « oui » ou le « oui si » permet à l'étudiant d'avoir le dernier mot. Au passage, vous continuez de rogner l'autonomie des établissements universitaires en confiant in fine aux recteurs l'affectation de certains candidats. Nous préconisons au contraire le renforcement de ce qu'avait initié Valérie Pécresse et plaidons pour un acte II de l'autonomie des universités. L'un des points clé de votre réforme réside dans l'orientation, maillon faible du secondaire. Une bonne orientation passe d'abord par une bonne information. L'information ne manque p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, la tradition universitaire française est en souffrance. Partout les plaintes s'accumulent. Ici, les professeurs sont écrasés par les tâches administratives ; là, les chercheurs n'ont plus ni la liberté ni le temps de s'intéresser à leurs sujets ; là-bas, des étudiants sont livrés à la vie adulte dans un capharnaüm administratif. Les classements internationaux et les listes de publications continuent d'illustrer la perform...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

...ancière des établissements afin qu'ils puissent gérer contrats, assistance administrative et activités avec une entière liberté. Il eût fallu arrêter avec la marotte du pourcentage maximal de bacheliers étrangers à l'académie d'affectation. C'est au contraire en laissant les universités décider par elles-mêmes de ce genre de choses que l'ensemble de notre territoire pourra bénéficier d'une offre universitaire diversifiée, avec des singularités, des enracinements, voire même des affirmations identitaires. Il est tellement vrai que le bon sens préfère entendre parler le corse à l'université de Corte plutôt que la langue inclusive dans un amphi post-situationniste parisien.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-France Lorho :

Il est urgent qu'en France un oral d'école de commerce ne soit plus une récitation du catéchisme néolibéral et les sujets de maîtrise de philosophie des odes obligatoires à l'universalisme kantien. Tant que nous ne sortons pas notre système universitaire de cette véritable sclérose, qui sape les idées, la créativité et les parcours, nous serons condamnés à régresser. Ce tabou de la politisation des parcours universitaires doit être levé avec force. À ce titre, je m'étonne que le Premier ministre n'ait pas daigné recevoir l'UNI – Union nationale inter-universitaire – , syndicat influent dans le monde universitaire. Peut-être ne veut-il pas répond...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Le Bohec :

... l'initiative de supprimer le régime de Sécurité sociale des étudiants. La cotisation de 217 euros qui leur était demandée sera donc supprimée dès la rentrée 2018 et les étudiants pourront être inscrits au régime général de protection sociale. Cette évolution législative s'inscrit dans le cadre des orientations du plan Étudiants présenté par Mme la ministre. Le renforcement des services de santé universitaires, la constitution de dix centres de santé supplémentaires – dont le nombre passera de 24 à 34 d'ici à 2019 – et la création d'une conférence de prévention étudiante qui sera chargée de recenser les actions prioritaires et de suivre l'état de santé des étudiants sont autant de points importants. J'ajoute que cette conférence de prévention étudiante associera des représentants de l'université, des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Adam :

...mettant ainsi en cause la cohésion territoriale, l'attractivité des territoires et la démocratisation de l'enseignement supérieur. Les formations qualifiantes et de haut niveau doivent être dispensées sur l'ensemble du territoire, dans toutes nos universités, et non concentrées uniquement en Île-de-France. Ainsi, mes chers collègues, je souhaite appeler votre attention sur le risque d'un système universitaire à deux vitesses entre les universités parisiennes et provinciales. Par exemple, dans ma circonscription, l'Université de Rouen-Normandie possède de véritables atouts et joue un rôle de grande importance sur le territoire. Je ne voudrais pas que ces universités provinciales ne puissent pas accueillir les meilleurs étudiants de leurs territoires, aspirés par les universités parisiennes. L'absence...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...n. Pour faire face à cette situation, vous introduisez une forme de sélection, et pas seulement dans les filières sélectives. En effet, dans les formations non sélectives, le lycéen pourra recevoir trois réponses : « oui », « en attente » et le fameux « oui, si ». Avec le « oui, si », le ver est introduit dans la pomme, madame la ministre, puisque des prérequis seront définis pour chaque filière universitaire. Ces prérequis ont été dévoilés aujourd'hui dans un document de quarante-huit pages, qui définit un cadre au niveau national. Or le mot qui revient le plus souvent dans ce document – cinquante et une fois, pour être précis – , c'est le mot « autonomie ». Voilà donc ce que vous attendez avant tout des bacheliers avec cette réforme : l'autonomie ! Nos craintes sont donc confirmées : certains étudi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

lorsqu'ils rappellent combien notre système d'enseignement supérieur illustre la force des déterminismes sociaux, que nous sommes nombreux ici à vouloir conjurer – c'est même parfois la source même de notre engagement. Nous faisons en effet le constat terrible que seuls 6 % des enfants d'ouvriers valident un deuxième cycle universitaire – contre 52 % pour les enfants de cadres ou d'enseignants. Mais ce sur quoi nous divergeons radicalement avec nos collègues de la France insoumise, c'est sur les moyens d'amener le plus grand nombre vers la réussite et l'insertion professionnelle durable, qui est aujourd'hui l'une des missions de nos universités, au même titre que la diffusion et la production du savoir. Les mesures contenues da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

Le système d'accès au premier cycle universitaire n'était plus en mesure d'absorber une augmentation massive du nombre de bacheliers souhaitant légitimement accéder à une licence. C'est cette situation qui avait conduit à retenir la plus mauvaise solution, celle qui consiste à départager les candidats par tirage au sort dans les filières les plus demandées. Cette situation était injuste et ne pouvait plus durer. Cette loi était donc très attendu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ans un environnement mondial, qui exerce une pression sur nous. Entre le classement de Shanghai et les politiques éducatives de la Commission européenne, tout pousse, sous couleur d'autonomie des établissements – dont nous nous réclamons tous – à une compétition entre eux. Et, en la matière, l'aval commande l'amont. Lorsque vous aurez défini des attendus ou des prérequis dans une université, les universitaires ayant naturellement tendance à élever le niveau, vous créerez, par la force des choses, un numerus clausus, parce que tout le monde ne satisfera pas ces attendus. Vous dites qu'il y aura une année préparatoire, mais c'est exactement ce qui existe déjà dans les facultés de médecine, où il existe des classes de préparation à la première année. Il n'en demeure pas moins que le taux de réussite en p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

...e reproduise le scandale que nous avons connu cet été, en mettant fin au tirage au sort des étudiants, qui avait été décidé sous le quinquennat précédent – un objectif sur lequel nous nous accordons tous. Au-delà du caractère ubuesque de l'application informatique Admission Post Bac, cette situation est la conséquence d'un sous-équipement de la France en matière d'universités. Les grands centres universitaires sont arrivés à saturation, madame la ministre, et je ne doute pas que, dans la grande tradition jacobine de notre pays, vous nous proposerez demain la création de nouvelles universités à Paris, suivie de l'augmentation des capacités des grands centres universitaires des métropoles, qui sont pourtant au bord de l'asphyxie ou de la thrombose. Voilà pourquoi il est urgent, dans une perspective d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Ces petites villes disposent du foncier et du parc immobilier qui pourraient permettre l'implantation de centres universitaires de proximité – ce que j'appelle les « universités des métiers » – , dans des domaines aussi variés que l'eau, l'environnement, l'agroalimentaire ou le tourisme durable, par exemple. Cette idée des universités des métiers, valorisant l'apprentissage et l'alternance – sujets également absents de votre projet de loi – mérite d'être débattue dans cet hémicycle. D'abord, ces établissements formeraie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoaquim Pueyo :

... accompagnement des étudiants et conditions d'études sont autant de points centraux de la réussite. Laisser les étudiants sur le bord de la route, c'est être sûr qu'ils n'auront jamais la chance de prouver de quoi ils sont capables. Enfin, à l'instar d'un collègue qui vient de s'exprimer, je tiens à appeler l'attention sur la nécessité de préserver et de renforcer, sur nos territoires, les sites universitaires délocalisés dans les villes moyennes. Alors que nous avons tendance, actuellement, à renforcer les grands pôles universitaires dans les métropoles, ces antennes permettent aux étudiants de suivre leur cursus au plus près de leur lieu de résidence, …