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« Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n'est jamais bon, et c'est même inacceptable. Le respect fait partie de la vie politique […] », voilà ce que déclarait le Président de la République il y a encore vingt jours. Pourtant, hier, dans un entretien accordé à un grand journal, il a dit : « Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder », ajoutant qu'« un irresponsable n'est plus un citoyen ». Qui faut-il croire : le Président s'exprimant à la télévision ou le candidat s'exprimant dans un quotidien ? Il va falloir que les deux se parlent et s'accordent car quelle est la réalité ? La réalité, c'est que nous sommes face à des propos indignes, qui n'entrent pas dans le champ de la responsabilité,...
...ue du sport afin de favoriser un corps sain, de faire diminuer le taux de comorbidités en France, et de réduire ainsi le nombre de personnes susceptibles d'entrer dans un service de réanimation. Nous savons très bien que la pratique sportive sera une réponse face à ce facteur de risque aggravant qu'est l'obésité. C'est pourquoi nous proposons d'autoriser toute pratique sportive aux personnes non vaccinées, afin de désengorger les hôpitaux – c'est votre maître mot dans cet hémicycle monsieur le ministre, même si ce n'est pas celui du président Macron.
La loi est l'expression de la volonté générale, elle n'a pas pour objectif de stigmatiser une partie de nos concitoyens, qu'ils soient vaccinés ou non. La loi, soit elle protège, soit elle punit. Dans le cas d'une crise sanitaire, elle doit protéger nos concitoyens. Or, dans une nation comme dans une famille, il faut parfois protéger les gens alors même qu'ils ne le souhaitent pas. C'est une réalité que nous retrouvons en matière de sécurité sanitaire comme en matière de sécurité routière : il faut parfois protéger les gens contre leur ...
Notre première responsabilité est de faire la loi. Face à une situation sanitaire exceptionnelle, nous sommes saisis d'un projet de loi, et nous devons l'examiner. La deuxième responsabilité est celle des personnes qui ne sont pas vaccinées. Nous ne cessons d'entendre, depuis des jours et des semaines – cela a été rappelé lors des débats relatifs au passe sanitaire, en novembre et en juillet, puis au passe vaccinal – que le vaccin est notre seule arme, car il limite les formes graves de la maladie et la propagation du virus. De fait, ce sont bien les personnes non vaccinées qui garnissent les services de réanimation, et qui condui...
Qu'en sera-t-il si, demain, des personnes qui en auront besoin ne peuvent pas être admises à l'hôpital, parce que des non-vaccinés occupent des lits – alors que l'hospitalisation de ceux-ci aurait pu être évitée ?
... selon le registre qu'on choisit, est un impératif que nous devons assumer. Force est de constater que l'incitation ne suffit pas, et que la contrainte a prouvé son efficacité : depuis que nous prenons des mesures relatives au passe sanitaire, un grand nombre de Français ont choisi le chemin de la vaccination. Cependant, contraindre n'empêche pas de continuer à convaincre. Parmi les personnes non vaccinées, je fais la différence entre les antivax – qui peuvent se montrer violents ou menaçants, et mettre en cause les fondements communs de notre société –, et ceux qui hésitent encore à se faire vacciner. Notre responsabilité, dans notre travail collectif de ces prochaines heures, sera de leur tendre la main, tout en assumant la contrainte que nous faisons peser sur eux, pour les convaincre de franc...
...omique. L'amendement n° 331 vise à récompenser l'exemplarité dont ont fait preuve les employeurs et les salariés en leur donnant la main sur le protocole sanitaire via des accords d'entreprise. L'idée serait de mettre autour de la table les employeurs, les représentants des salariés et la médecine du travail pour convenir d'une incitation à la vaccination, en s'accordant sur un seuil de personnes vaccinées au-delà duquel le protocole sanitaire serait allégé. C'est une demande qui vient du terrain.
En démocratie, la sérénité implique le respect de tous les citoyens, y compris des 5 millions de personnes qui ne sont pas vaccinées – parmi lesquelles toutes ne rejettent pas le vaccin, leur décision pouvant être liée à d'autres raisons. En toute sincérité, monsieur le Premier ministre, regrettez-vous la teneur des propos du Président de la République ?
Enfin, en lisant son interview, j'ai eu l'impression que le Président de la République avait renoncé à convaincre les 5 millions de Français qui ne sont pas vaccinés.
Nous nous trouvons cependant dans une situation particulière : alors que, le 31 décembre, le Président de la République en appelait à la responsabilité, au sens civique et au bon sens, afin que ceux qui ne sont pas encore vaccinés prennent le chemin des centres de vaccination, alors que votre Gouvernement communique sur l'urgence d'adopter un projet de loi qui visait officiellement, jusqu'à hier, à accélérer la volonté d'être vacciné – puisqu'il limite les activités sociales des non-vaccinés –, à deux reprises, des événements qui ralentissent la discussion sont provenus de l'exécutif et de sa majorité. Ce fut le cas lundi...
–, et ce fut le cas hier soir, quand le Président de la République a tenu un discours exactement inverse au respect qu'il prétend accorder à tous les Français et à l'objectif affiché du projet de loi : quand vous prétendez répondre à une urgence sanitaire, il prétend emmerder les Français qui ne sont pas vaccinés. Votre porte-parole a accusé les oppositions de ne pas avoir voté la poursuite des débats lundi soir – autant dire qu'il demande à l'opposition de faire le travail de la majorité quand celle-ci est absente. J'ai du mal à l'entendre.
Un chef de l'État ne peut affirmer que les non-vaccinés sont irresponsables et ne sont plus des citoyens. En tant que chef du Gouvernement, il aurait été utile que vous vous joigniez à nos débats plus tôt. Il est désormais utile que vous assuriez à la représentation nationale que dans votre esprit – à défaut de celui du chef de l'État –, le projet de loi n'a pas pour objet d'emmerder les Français, même si vous les jugez irresponsables, et qu'il faut...
... le président de tous les Français. Pour ma part, je ne fais pas une loi pour emmerder qui que ce soit, mais pour protéger, pour prendre soin de mes concitoyens et, si certains ne pensent pas comme moi, comme mon groupe ou comme cette assemblée, ils n'ont pas pour autant à recevoir des insultes ni à être traités d'irresponsables. D'abord, en effet, un certain nombre des personnes qui ne sont pas vaccinées ne peuvent pas l'être, pour des raisons médicales. Ensuite, certaines personnes qui ont fait le choix de ne pas l'être ont le droit de faire ce choix car, autant que je sache, il n'y a pas d'obligation et vous avez dit qu'il n'y en aurait pas. Ce choix ne fait pas d'eux des irresponsables qui n'ont plus de droits, qui ne sont plus des citoyens. C'est particulièrement choquant et je souhaiterais...
...ulisme, or c'est précisément le fait d'employer le terme d'« emmerdement » et de dire à des Français qu'ils ne sont plus des citoyens, mais des irresponsables, qui revient à verser dans le populisme, et c'est ce que j'essaie d'éviter la plupart du temps. Je demande donc au Premier ministre de nous dire, premièrement, que nous ne sommes pas là pour emmerder les Français ; deuxièmement, que les non-vaccinés sont bien des citoyens ; troisièmement, qu'il va les rassurer véritablement et aller les chercher. Il ne s'agit certainement pas de faire acte d'autorité. Nous nous adressons à des citoyens, pas à des enfants !
...lu relancer la machine économique, les dirigeants d'entreprises, quelle que soit leur taille, ont tout mis en œuvre pour la protection de leurs salariés. Dès avril 2020, on a vu l'économie repartir. Même avec des accords d'entreprise, qui seraient possibles, l'idée d'appliquer un passe vaccinal, c'est-à-dire de bloquer la production d'une entreprise parce que certains salariés ne sont pas encore vaccinés, n'est pas acceptable sur le plan des libertés et sur le plan de l'efficacité du système économique. Beaucoup de mesures prises par le Gouvernement dans le cadre de la crise sanitaire l'ont été pour maintenir l'outil économique. Il ne faudrait donc pas envoyer des messages contradictoires et incompréhensibles aux chefs d'entreprise et aux salariés.
...rte –, nous avons compris qu'il s'agissait en fait d'une envie du Président de la République d'emmerder une partie des Français. Nous avons compris qu'avec ce passe sanitaire ou vaccinal, vous étiez en train de créer non pas – ce que nous dénoncions, comme la Défenseure des droits – deux catégories de citoyens, une partie de la population en contrôlant une autre, mais une classe de citoyens : les vaccinés, tous les autres – les non-vaccinés, ceux qui n'ont pas de schéma vaccinal complet – étant en situation de déchéance de citoyenneté. Excusez-vous pour ces propos indignes tenus par le Président de la République.
...on ; ceux qui utiliseraient le passe d'un autre encourent six mois de prison ; ceux qui feraient usage d'un faux passe s'exposent à cinq années de prison. Non seulement nous sommes contre, mais le seul fait qu'on en discute est déjà une victoire pour vous, car le débat est déplacé du plan sanitaire au plan policier. Ce débat veut faire croire que la crise de l'hôpital est due au covid et aux non-vaccinés. En novembre dernier, les urgences de Draguignan ont fermé toutes les nuits durant plus de deux semaines. À Laval, toujours en novembre, les urgences de l'hôpital ont fermé leurs portes durant une semaine, et à Mamers, un mois. À Saint-Calais, sans personnel, les urgences ont été contraintes de fermer durant tout un week-end. J'ai ainsi une liste de soixante-seize noms, datant d'avant la crise d...
Vous avez dit à mon collègue Coquerel qu'il racontait n'importe quoi, mais vous nous disiez ici même, en novembre, qu'il n'y avait pas de fuite des soignants. Il y en a pourtant une, qui n'est pas due au virus, ni aux non-vaccinés, mais à la politique que vous menez depuis deux années : elle nous conduit aujourd'hui au désastre de l'hôpital public, que vous tentez de cacher derrière le virus.
…parce que les non-vaccinés sont devenus les fournisseurs officiels de contre-feux pour masquer votre propre amateurisme dans la gestion de la crise sanitaire. Ce ne sont pas seulement les non-vaccinés que vous emmerdez, mais le peuple français tout entier, lorsque vous supprimez des lits à l'hôpital public, lorsque vous supprimez 7 900 postes dans l'enseignement, lorsque vous supprimez les purificateurs d'air ou lorsque v...
…ainsi que celles et ceux qui veulent soigner les Français. Vous n'êtes pas le porte-parole des vaccinés ! Il est dangereux – et vous aggravez, en le faisant, la crise sanitaire – de faire croire que celles et ceux qui sont vaccinés adhèrent au macronisme : ce n'est pas comme ça que ça se passe ! Ce dont nous avons besoin dans une crise sanitaire, c'est l'unité du peuple français. Monsieur le Premier ministre, nous attendons de recevoir vos excuses et de connaître les objectifs de cette loi, qui n...