Interventions sur "vente"

61 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Je vais m'efforcer d'exposer de manière synthétique la position de La France insoumise. Oui, la séparation de la vente et du conseil est un enjeu majeur pour sortir de l'agriculture chimique d'aujourd'hui. Le fait que les conseilleurs soient rémunérés au volume des produits qu'ils vendent est un problème ; il y a un réel enjeu à séparer ces deux activités. Mais je partage vos craintes à l'égard de ce qui pourrait s'apparenter à une séparation de façade.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...onseillers auprès des agriculteurs, en attendant que les dispositifs de formation produisent leurs effets. À qui confier ce travail de conseil ou de suivi ? Certains prétendent que le libéralisme réglerait ça par je ne sais quelle forme d'entreprise et de conseil. Il nous semble, pour notre part, que la puissance publique a un rôle à jouer pour assurer une vraie séparation entre le conseil et la vente. Cela pourrait par exemple relever du travail des chambres d'agriculture, si on parvenait à rendre leur gouvernance plurielle, ouverte à tous les courants de pensée agronomique existant dans le pays. Peut-être, monsieur le ministre, faudrait-il créer un organisme dépendant du ministère de l'agriculture ? Je ne sais pas si les ordonnances permettront de régler cela. Je suis député de l'une des plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Cet article suscite doutes et questionnements. Je peux comprendre la philosophie qui l'inspire. La séparation du conseil et de la vente est justifiée par le fait que le conseil pourrait influencer la vente, ce qui engendrerait une forme de conflit d'intérêts. Cela étant, si la comparaison de notre collègue Didier Martin a du sens, elle a aussi ses limites.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...à la démarche de formation des agriculteurs. On a cité le CEPP, mais il existe aussi le Certiphyto – certificat individuel de produits phytopharmaceutiques – qui aurait, me semble-t-il, vocation à être renforcé pour mieux former les agriculteurs à prendre des décisions. La démarche des CEPP, comme l'a dit Dominique Potier, est un peu contradictoire avec celle conduisant à séparer le conseil de la vente. Un certain nombre de coopératives et de négoces se sont engagés dans cette voie ; je ne vois pas comment ils peuvent amorcer un processus de réalisation d'économies s'ils n'ont plus de conseil à fournir. M. Potier a cité l'exemple du colza, avec des démarches très innovantes concernant les plantes compagnes, engagées par une coopérative dans le cadre d'une initiative privée. Je m'inscris dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Cet article sur la séparation de la vente et du conseil des produits phytopharmaceutiques est symptomatique des failles du texte que l'on examine. Je vous rappelle que l'on attendait un texte fondateur d'une politique agricole française de long terme, qui permette surtout d'augmenter les revenus de nos agriculteurs. Au-delà des aspects portant exclusivement sur le rééquilibrage des relations commerciales, on assiste à une inflation norma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

La proposition de séparation de la vente et du conseil en produits phytopharmaceutiques trouve son origine dans un engagement présidentiel, inscrit noir sur blanc dans un programme sur lequel le Président de la République et la majorité ont été élus. Il y a un argument derrière cette proposition : dans tous les secteurs de l'économie, un vendeur a intérêt à vendre à son client un maximum de produits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

...t de faire des économies, optimiser l'utilisation de ses ressources et améliorer la performance. Là encore, cette fonction repose sur le même principe dans toutes les entreprises et dans tous les secteurs du monde. Vous voyez donc que les intérêts du vendeur et ceux du conseiller sont divergents, antagonistes et, parfois, en conflit. Quand la même personne ou la même entreprise fait à la fois la vente et le conseil, il y a un risque de conflit dans les objectifs et dans les intérêts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian :

...rdons ce qui s'est passé dans les pays qui ont séparé ces deux activités, à savoir l'Espagne, l'Allemagne, le Danemark et le Royaume-Uni. Ceux-ci ne sont pas tombés dans un « trotskisme juridique irrationnel », comme je l'ai entendu. Pensez-vous qu'un conseil soit gratuit ? Rien n'est gratuit, mes chers collègues, même aujourd'hui. La réalité est que le prix du conseil est inclus dans le prix de vente et dans le modèle des vendeurs conseillers actuels. Demain, avec un conseil indépendant de la vente, on payera le prix juste pour les produits phytopharmaceutiques et on bénéficiera d'un conseil indépendant, qui visera à optimiser réellement l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. Regardez certains agriculteurs, qui, chez nous, ont déjà franchi le pas ! Voici le témoignage d'un céréali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Je sais que, comme nous, vous écoutez les agriculteurs, monsieur le ministre. Ils vous disent d'arrêter de changer les règles en permanence, car ils ont besoin d'un cap. Vous savez également que ce sont les coopératives, détenues par les agriculteurs, qui font aujourd'hui le conseil et la vente auprès d'eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Il ne pouvait pas non plus reprendre le discours de la droite mettant l'accent sur la compétitivité de l'agriculture. Il devait donc trouver autre chose. Qu'a-t-il trouvé ? La seule mesure qui n'avait été retenue dans aucune réflexion, par aucun think tank ni dans aucun colloque, la séparation du conseil et de la vente. Vous êtes en train de nous refourguer un invendu, monsieur le ministre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

...n que l'on vous a confiée. J'en ai eu la preuve lors de mon audition par la mission conjointe des inspections générales des affaires sociales et de l'agriculture, qui m'a demandé ce que je pourrais proposer. Je leur ai répondu de poursuivre, accélérer et renforcer Écophyto 2, car cela me paraît la seule solution raisonnable. Ils m'ont demandé ce que je pensais de la séparation du conseil et de la vente, si bien que j'ai compris qu'ils étaient là pour tester cette mesure auprès des différentes formations politiques. Je leur ai dit ce que je redis ici : cette séparation n'est pas une bonne idée. D'ailleurs, les rédacteurs du texte n'y croient pas non plus, parce qu'ils se sont sentis obligés de parler dans le même article du conseil des produits phytosanitaires et de la réduction du gaspillage a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Franchement, depuis 2002, date à laquelle je suis devenu député, j'ai présenté l'amendement de séparation du conseil et de la vente à chaque loi agricole. Ce n'est pas nouveau, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

... sont prodigués par le pharmacien. Cet exemple montre bien que la délivrance de certains produits doit nécessairement être assortie de conseils. Monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, vous prenez un risque considérable avec cette monnaie de singe à laquelle j'assimilais tout à l'heure l'article 15. En séparant complètement la mission de conseil d'une part et la mission de délivrance et de vente d'autre part, vous risquez d'évacuer totalement la mission de conseil. En vérité, dans les mois et les années à venir, les agriculteurs achèteront directement des produits et les utiliseront, selon leurs compétences et leur niveau de connaissances. Parfois même, ils chercheront à se procurer des produits peu chers et certainement plus dangereux encore, éventuellement par le biais de filières de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

Je n'avais pas prévu de prendre la parole en tant qu'inscrit sur l'article, mais je souhaite réagir sans attendre aux propos que vient de tenir M. Pradié. La vente directe, cela existe déjà : la voici, sur ce tract ! Je lis : « Agroconomie… »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

Je le range donc, monsieur le président. On lit sur ce tract : « Vente privée de produits phytosanitaires ». Le grand défi auquel nous sommes confrontés dans ce débat, c'est la prise en compte du fait qu'il est permis, depuis quatre ou cinq ans déjà, d'acheter des produits phytosanitaires sur internet. Il est même possible d'y acheter des engrais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Leclabart :

...970 – l'histoire se répète ! En réalité, le monde agricole s'est organisé afin de disposer de ses propres conseils. Une fois ceux-ci prodigués, les ingénieurs siégeant dans ces structures ont conseillé l'achat de produits phytosanitaires. Les coopératives et les négoces ont d'ailleurs commencé à en commercialiser et se sont organisés en vue de proposer à la fois des conseils et des produits à la vente. Il est néanmoins tout à fait possible de recourir à des instances de conseil indépendantes. En tout état de cause, les ventes privées continueront. Je pense même que la porte de sortie de tous les organismes stockeurs, si le projet de loi est voté, sera de procéder eux-mêmes à la vente des produits par internet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédérique Meunier :

...jet. Nous souhaitons nous aussi procéder à une véritable transition agricole, mais une concertation avec les agriculteurs est nécessaire, comme vous l'avez compris, monsieur le ministre. Nous devons les accompagner au moyen d'aides portant sur l'humain, le financier ou l'agronomique. Or l'article 15, comme l'article 14, interdit toute remise, tout rabais, toute différenciation des conditions de vente et toute remise d'unités gratuites s'agissant de la vente de produits phytosanitaires. Il prévoit même des amendes administratives importantes en cas de manquement aux interdictions, ce qui nous semble inadmissible pour les agriculteurs. C'est pourquoi l'amendement vise à supprimer l'article 15.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

Il s'agit d'un amendement de repli ; je reste convaincu de ce que j'ai dit tout à l'heure. Cet amendement vise à inciter fortement l'agriculteur, le client, à la prudence, en prévoyant l'obligation d'apposer une mention spécifique sur les devis et factures. Il s'agit donc d'insister sur la dissociation entre la mission de conseil et la mission de vente : le producteur, lorsqu'il recevra la note écrite mentionnée tout à l'heure, saura ainsi que cette mission de conseil ne vaut pas contrat de vente. Pour tout vous dire, je défends cet amendement avec une conviction modérée ; j'aurais préféré la suppression pure et simple de l'article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Cet amendement commence à rédiger l'ordonnance, tout en la vidant d'une partie de sa substance. J'ai bien compris vos intentions, monsieur Pradié ! La séparation de la vente et du conseil est un axe important de ce projet de loi : sa suppression n'est pas la bienvenue, et cet amendement non plus. Certes, cette séparation risque de poser des problèmes économiques aux structures, notamment coopératives, qui cumulaient les deux missions et en tiraient des revenus. Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire ! Il est indispensable de changer d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Le présent amendement vise à rendre obligatoire la remise d'un inventaire complet de l'état des sols et de la biodiversité lors de l'établissement d'un bail rural, de la transmission ou de la vente d'un terrain à usage ou vocation agricole.