Interventions sur "viande"

90 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

... dissocie un peu de mon camarade André Chassaigne : je pense que la liberté s'exerce toujours de manière conditionnée. L'alimentation de demain dépend de ce que nous décidons aujourd'hui. Notre alimentation est soumise à un cadre, à un certain nombre de règles qui pèsent notamment sur les cantines, puisque c'est un lieu où nous avons davantage de possibilités d'agir. Pour ma part, je bouffe de la viande, mes gamins aussi, mais je serais bien heureux qu'ils puissent découvrir, à la cantine, le goût des potimarrons et d'un tas d'aliments que je ne serais pas foutu de leur faire avaler. Je ne vois pas cela comme l'imposition d'un choix. Je ne pense pas non plus que cette question se pose en termes individuels ou éthiques, comme nous l'a décrit André Chassaigne : elle se pose en termes de choix col...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Je n'ai pas pris la parole jusqu'à présent, mais sur ce sujet, je voudrais vous faire part de ma petite expérience. J'ai passé la moitié de ma vie chez un éleveur – éleveur de tous poils mais aussi éleveur bovin. Mon père aimait ses bêtes et son métier ; il produisait une viande de qualité reconnue par tous les bouchers des environs ; il travaillait bien. J'ai également vécu très longtemps chez un agriculteur qui était céréalier. Je vais vous apprendre une vérité, qui est pour moi absolue : un boeuf, ce n'est pas du soja ; la viande, ce n'est pas des légumineuses. Pendant une autre partie de ma vie, j'ai été professeur de français. Et je peux vous dire que ce débat con...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je réfute en même temps – c'est le second point – les arguments en faveur de la mondialisation qu'ont avancés le président de la commission et Mme Lebec, et qui sont fondés sur un optimisme béat. Je rappelle que nous vivons dans un monde fini. La question du changement climatique est capitale. Nous ne pouvons pas faire comme avant : échanger de la viande avec Singapour ou n'importe quels produits avec la terre entière n'a plus aucun sens, car ce modèle insensé est mortifère pour la planète. Il faudra, demain, déterminer la juste part de ce que nous voudrons échanger. Il faudra ensuite organiser ces échanges dans un esprit de justice, en bâtissant des traités de nouvelle génération. Le CETA, le prochain traité avec le Mercosur ou ceux qui sont en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Je voudrais répondre sereinement à notre collègue présidente de la commission du développement durable. Bien évidemment, tous les choix sont respectables, mais nous refusons la contrainte. Ce que j'ai qualifié d'excessif, c'est l'argumentation qui consiste à faire un lien entre la consommation de viande, les risques sanitaires, l'apparition de maladies chroniques et, comme cela a été dit il y a quelques instants, l'augmentation du nombre de cancers.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

ce qui n'est pas le cas entre le lait et le lait de coco, par exemple, qui ont la couleur en commun. Je souhaiterais que nous sortions du débat « pour ou contre la viande ? » – le problème n'est pas là, on peut manger du soja, on peut manger du boeuf. C'est un problème de français. N'appelons pas par le même nom des choses qui sont différentes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Je continue de penser que cette argumentation fait injure à la filière de la viande. Je vous invite, mes chers collègues, à faire preuve de beaucoup plus de modération lorsque vous vous exprimez sur ce sujet – je ne parle pas de vous en particulier, madame Pompili.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

En outre, le vote de cet article serait un beau signal adressé aux éleveurs bovins qui souffrent et qui vont subir la concurrence de viandes importées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Avec les accords de libre-échange, nous sommes vraiment au coeur du débat, parce que nous voulons un texte qui permette de relever le revenu des agricultures et favorise une alimentation plus saine. Or, comme je l'ai déjà souligné, 20 000 tonnes de viande vont arriver en Europe en provenance du Mexique. Je suis, certes, favorable aux échanges, mais, tout de même, 20 000 tonnes de viande arrivant en Europe en provenance du Mexique sans aucune garantie sanitaire !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

... », n'en fassent pas partie. Cet amendement ne vise pas les produits vegans – je suis étonné d'entendre M. Ramos défendre l'industrie agroalimentaire – , mais les produits qui contiennent une part significative de matières d'origine végétale. Je vais vous apprendre une chose que vous semblez ignorer : aujourd'hui, sont vendus sous l'appellation « steak haché »des steaks hachés comportant 65 % de viande plus des pousses de bambou, de la betterave et encore d'autres trucs divers et variés, et ceux-là tirent le prix du steak haché vers le bas puisqu'ils sont bien moins chers à produire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

C'est fait. Allez voir les professionnels pour leur demander où cela en est. L'Europe n'a posé aucune condition sanitaire. Ce sont bien, en provenance du Mexique, 20 000 tonnes de viande issue de bêtes nourries avec des farines animales et des activateurs de croissance qui arriveront sur le marché européen. Il en sera de même avec la viande en provenance du Brésil. Face à des feedlots à 26 000 têtes de bétail, comment voulez-vous que je lutte avec mon exploitation de soixante-dix vaches ? Et vous me dites que l'on va relever le revenu des agriculteurs ? Vous êtes en plein rêve !...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Aujourd'hui, le marché est terrible pour l'agriculture. Nous ne disposons pas des chiffres relatifs au CETA : je ne sais donc pas ce qui a été négocié pour la viande. En revanche, je sais pourquoi les Canadiens ont réclamé avec véhémence ce fameux droit à exporter sans droit de douane 15 000 tonnes de viande. Contrairement à ce qui a été dit, ils ne se contentent pas de 450 tonnes… Expliquez-moi ! Vous dites qu'ils ne seront pas capables de produire davantage, mais rassurez-vous : ils produiront la quantité qu'ils auront négociée ! Demain, il n'y aura pratiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

… pour instiller dans l'esprit du consommateur – bien sûr, un végétarien sait ce qu'il en est quand il en achète – l'idée qu'un steak de soja aurait la même valeur nutritionnelle qu'un steak de viande. Or c'est faux. En outre, étymologiquement, un steak est une tranche. Je sais ce qu'est une tranche de viande, je ne sais pas ce qu'est une tranche de soja.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

Je veux juste soumettre à votre réflexion une demande que la filière viande nous a adressée récemment. Dans le contexte du Brexit, elle nous demande de maintenir les accords commerciaux, parce que nous recevons tous les ans des tonnes et des tonnes de viande ovine venant de Nouvelle-Zélande et que, à partir d'août ou de septembre, nous importerons aussi de la viande bovine, car nous n'en produisons plus assez. Certes, nous avons des ressources chez nous, mais nous ne pou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Nous avons tous raison. La vente sous cette appellation de steaks hachés contenant des produits d'origine végétale doit être sanctionnée. Mais l'article que vous proposez donnera lieu à des sanctions bien plus larges. Pour régler un problème que je reconnais et qui mérite d'être réglé – un steak haché doit contenir de la viande et pas les produits que vous avez cités – , vous ouvrez un autre débat, volontairement ou involontairement, je ne sais pas. Ce matin, nous avons dit qu'il fallait manier la loi avec précaution. Monsieur le rapporteur, vous avez écrit dans l'article : « les dénominations associées aux produits d'origine animale » – il est question de la viande et de tout ce qui peut être de la viande, le chateaub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

Non, je les maintiens. Il n'a jamais été dit que c'était la consommation de viande qui pouvait engendrer des maladies : elles sont un effet de la surconsommation, de la consommation excessive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrice Verchère :

Ces amendements visent à interdire les importations de produits ne respectant pas strictement les normes de production imposées au niveau national telles que l'interdiction des farines animales. Avec votre projet de loi, monsieur le ministre, sommes-nous sûrs que nous n'importerons pas de viande de bovins nourris aux farines animales ? Ce matin, nous avons débattu des menus végétariens. Bientôt, alors que la plupart d'entre nous mangerons des plats végétariens, les animaux que nous allons importer pour ceux qui mangeront encore de la viande auront été nourris avec leurs propres carcasses ! J'aimerais donc savoir si nous pouvons être sûrs que la viande que nous allons importer ne proviend...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

...rappelle aussi que 165 000 de nos concitoyens ont signé une pétition sur change. org pour nous le demander, à juste titre. Il ne s'agit pas, comme on a pu le dire tout à l'heure, de quelques personnes qui voudraient imposer leurs choix, mais c'est en réalité un mouvement de société très fort qui s'exprime. Les personnes qui font cette demande ne veulent pas imposer à quiconque de ne pas manger de viande, mais elles veulent pour leurs enfants, dans les cantines, une alternative qui leur propose des menus végétariens. Il s'agit donc bien d'une société de liberté et de choix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

..., qui fabrique ce qu'on appelle des steaks végétariens ou des steaks de légumineuses, travaille avec des producteurs de lentilles installés en France. N'oubliez pas que ceux qui produisent du végétal sont aussi des agriculteurs ; le végétal n'est pas produit par des usines de pétrole mais par le monde agricole. Un producteur de lentilles est aussi digne de notre reconnaissance qu'un producteur de viande ; il n'y a pas à opposer l'un à l'autre. Le Boucher vert, une start-up française, a reçu le grand prix de l'innovation au SIAL, le salon international de l'alimentation. Si on vote l'article, ils sont enfermés ; …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

J'ai dit textuellement que, dans les familles défavorisées, c'étaient parfois les quatre seuls repas où les enfants mangeaient de la viande. Je ne veux opposer personne à personne. Je respecte pleinement les végétariens et les végétaliens, qui ont la possibilité d'avoir des repas parfaitement équilibrés. Mon intention n'est absolument pas d'opposer les uns aux autres. Le végétarisme est un choix personnel. Je le respecte, je n'ai rien à en dire et je n'ai pas à le juger. J'assume parfaitement mes propos, mais je ne supporte pas qu'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Trompille :

Monsieur le rapporteur, je respecte et comprends vos propos. Cependant, dans la pratique, un steak de soja est un steak de soja – les gens savent très bien qu'il n'y a pas de viande dedans. Je comprends parfaitement le problème de sémantique que représente pour les agriculteurs l'usage des termes « steak de viande » et « steak végétal ». Malheureusement, je suis d'accord avec M. Jégo pour dire que c'est un faux débat, car les gens sont habitués à une saucisse végétale ou à un steak de soja. De telles interrogations n'ont pas lieu d'être. Je voulais vous faire part de cette ...