Publié le 9 octobre 2019 par : M. Woerth, M. Abad, M. Aubert, Mme Bonnivard, M. Brun, M. Carrez, M. Cornut-Gentille, Mme Dalloz, M. Forissier, M. Hetzel, Mme Louwagie, M. Parigi, M. Le Fur.
I. – Substituer aux alinéas 175 à 180 les trois alinéas suivants :
« a) Les deux premiers alinéas dua sont remplacés par les alinéas suivants :
« «a) Pour les véhicules mentionnés aua du II :
« «Émissions de dioxyde de carbone (en grammes par kilomètre)Tarif 2020 (en euros)
Inférieur à 1450
14535
14640
14745
14850
14955
15060
15165
15270
15375
15480
15585
15690
157113
158140
159173
160210
161253
162300
163353
164410
165473
166540
167613
168690
169773
170860
171953
1721 050
1731 101
1741 153
1751 260
1761 373
1771 490
1781 613
1791 740
1801 873
1812 010
1822 153
1832 300
1842 453
1852 610
1862 773
1872 940
1883 113
1893 290
1903 473
1913 660
1923 756
1933 853
1944 050
1954 253
1964 460
1974 673
1984 890
1995 113
2005 340
2015 573
2025 810
2036 053
2046 300
2056 553
2066 810
2077 073
2087 340
2097 613
2107 890
2118 173
2128 460
2138 753
2149 050
2159 353
2169 660
2179 973
21810 290
Supérieur à 21910 500
» »
II. – En conséquence :
1° À l’alinéa 182, substituer à la référence : «c) » la référence : «b) »
2° À l’alinéa 210, substituer aux références : « a et c » la référence : « b ».
L’article 18 procède à des hausses importantes, inefficaces et injustes du barème du malus automobile.
Alors que, selon la dénomination figurant au Code général des impôts, cette taxe est « applicable aux voitures particulières les plus polluantes », le malus frapperait désormais lourdement la totalité des véhicules de tourisme à essence, y compris les plus sobres en carburant !
Cet amendement vise donc à maintenir en 2020 le barème actuel du malus, sans prélèvement supplémentaire, tout en neutralisant les effets liés au changement des paramètres de l’homologation en cours d’année 2020 (passage de la norme NEDC corrélée à la norme WLTP).
Les hausses projetées par le Gouvernement sont injustes car le prélèvement supplémentaire de 140 millions d’euros est concentré sur les acheteurs de véhicules neufs en entrée de gamme, avec des mali multipliés par 5 à 7.
Quelques exemples sont édifiants :
- Peugeot 308, Citroën Berlingo ou Renault Megane : 35 euros à 210 euros (117g de CO² par km) ;
- Citroën C4, Peugeot 3008, Renault Captur ou Twingo Essence : 90 euros à 650 euros (128 g de CO² par km) ;
- Citroën DS7 ou Renault Kadjar : 210 euros à 983 euros (132g de CO² par km).
Les hausses envisagées sont inefficaces : elles ne permettront pas de répondre à nos objectifs de diminution des émissions de CO² des véhicules neufs puisque l’État ne donne pas aux acheteurs de nouveaux moyens pour accéder aux offres de véhicules électriques.
En effet, plus de 40 % des 680 millions d’euros de recettes du malus financeront la prime à la conversion, qui alimente principalement le marché de l’occasion. En outre le Gouvernement envisage de réduire les aides à l’acquisition de véhicules électriques, fragilisant l’objectif de 100 000 véhicules électriques vendus en 2020, soit un doublement des ventes par rapport à l’année en cours.
Ainsi l’augmentation de la pression fiscale constitue en réalité au mieux une mesure de rendement budgétaire, au pire elle stigmatise directement tous les acheteurs de véhicules à essence. Elle va qui plus est peser principalement sur les acheteurs de véhicules en entrée de gamme qui n’auront pas les moyens d’acheter des véhicules électriques ou hybrides rechargeables !
Le Gouvernement retombe dans les travers d’une fiscalité écologique mal conçue, fondée sur un « signal prix » qui pèse sur des consommateurs captifs sans financer de solutions alternatives !
En conséquence, pour éviter toute aggravation du malus en 2020, cet amendement maintient, au-delà du 1er janvier 2020, le barème actuellement applicable et présente un nouveau barème visant la neutralité fiscale qui sera applicable en cours d’année 2020 au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle norme d’homologation des véhicules.
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