Publié le 14 décembre 2019 par : M. Gosselin, M. Vialay, Mme Poletti, Mme Corneloup, M. Kamardine, M. Straumann, M. Masson.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Cet amendement vise à allouer 1,63 milliard de recettes de la taxe sur les transactions financières (TTF) à l’aide publique au développement (APD), pour que l’engagement du Président de la République d’allouer 0,55 % du RNB à la solidarité internationale et au climat d’ici 2022 (c’est-à-dire d’augmenter l’aide publique au développement d’environ 6 milliards d’euros en 5 ans) soit tenu. Sur cette somme, à peine 500 millions ont été dégagés en crédits de paiements sur les trois premiers exercices budgétaires, une trajectoire ne permettant donc pas d’honorer nos engagements.
La TTF permettrait de dégager des recettes considérables pour l’APD. Jusqu’en 2018, 50 % de la TTF étaient affectés à l’APD et depuis 2019 cette part a été réduite à 30 %, soit 528 million d’euros. Allouer 1,63 milliard de la TTF à l’APD, soit environ 60 % d’une TTF à un taux relevé à 0,5 % ou 100 % d’une TTF à un taux maintenu à 0,3 %, permettrait de dégager 1 milliard d’euros supplémentaire pour l’APD.
Les financements innovants tels que la TTF permettent de financer la lutte contre l’extrême pauvreté et le changement climatique. Dès leur création, ils ont été affectés à la santé mondiale comme le Fonds mondial pour le sida, la tuberculose et le paludisme, pour lequel la France doit renouveler sa contribution durant la conférence de reconstitution des ressources du Fonds qu’elle accueille le 10 octobre à Lyon, mais aussi à Gavi l’Alliance du vaccin, Unitaid ou l’OMS. Depuis quelques années, ils ont aussi permis de financer le Partenariat mondial pour l’éducation ou le Fonds vert pour le climat. Il s’agit des priorités définies en CICID et en grande majorité des dons.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.