Publié le 16 décembre 2019 par : M. Descoeur, M. Cordier, M. Cinieri, M. Bony, M. Leclerc, M. Masson, M. Bouchet, Mme Louwagie, M. Lurton, Mme Corneloup, M. Brun, M. Rolland, Mme Anthoine, Mme Bazin-Malgras, Mme Poletti, M. Reiss, M. Viala.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
La chaleur représente près de 50 % des besoins énergétiques de la France. Elle est pourtant aujourd’hui massivement produite par des énergies fossiles importées et émettrices de gaz à effet de serre. Les objectifs énergétiques de la France sont d’atteindre 23 % en 2020 puis 32 % en 2030 d’énergies renouvelables dans notre consommation et de multiplier par 5 la quantité d’énergies renouvelables et de récupération livrée par les réseaux de chaleur et de froid entre 2012 et 2030.
Le Fonds chaleur doit désormais apporter le soutien nécessaire à la chaleur renouvelable et de récupération pour permettre d’atteindre ces objectifs. Il a été démontré que le Fonds chaleur, géré par l’ADEME, est un des dispositifs de soutien à la chaleur renouvelable les plus efficaces. Il a permis entre 2009 et 2016 de financer 4000 installations et 1880 km de réseaux de chaleur en déclenchant 5,15 milliards d’euros d’investissements pour 1,57Mds€ apportés (220M€/an en 2014, 2015 et 2016). Pour autant, la dynamique de développement de la chaleur renouvelable doit être accélérée pour atteindre nos objectifs.
Le Président de la République, Emmanuel MACRON, s’est engagé à doubler l’enveloppe du Fonds chaleur lors de la campagne présidentielle. Cet engagement a été partiellement confirmé par la programmation pluriannuelle de l’énergie, qui prévoit une hausse à 350 millions du Fonds chaleur en 2020. Toutefois, malgré les annonces, ce projet de loi de finances ne prévoit pas d’augmentation du budget de l’ADEME (prévu dans le programme 181 prévention des risques). Si l’augmentation du Fonds chaleur annoncée est confirmée, elle se fera donc au détriment des autres politiques soutenues par l’ADEME, notamment les politiques de développement de l’économie circulaire qui sont aujourd’hui soutenues par le Fonds économie circulaire ou l’accompagnement du déploiement du service public de la performance énergétique de l’habitat. Cet amendement vise donc à doter l’ADEME de moyens supplémentaires pour augmenter le Fonds chaleur et renforcer le fonds économie circulaire.
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