Publié le 12 octobre 2020 par : M. Lagarde, Mme Auconie, M. Benoit, M. Guy Bricout, M. Brindeau, Mme Descamps, M. Dunoyer, M. Gomès, M. Meyer Habib, M. Morel-À-L'Huissier, M. Naegelen, Mme Sanquer, Mme Six, Mme Thill, M. Villiers, M. Warsmann, M. Zumkeller.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Amendement de repli : Emballages plastiques destinés à l'alimentation
S’inscrivant dans la suite logique du système de bonus-malus voulut par le Gouvernement afin d’inciter les fabricants de plastique à intégrer plus de matière recyclée dans les emballages plastiques destinés à l’alimentation qui par essence ont vocation à être à usage unique, cet amendement vise à mettre en place une taxe s’imputant sur le prix des produits ayant un emballage plastique afin d’encourager une plus grande incorporation du plastique recyclé. C’est donc bien un malus qui pèsera à partir de 2022 sur les mauvais élèves qui seront en dessous d’un seuil de 25% de matière plastique recyclée dans les emballages alimentaires.
Actuellement le plastique recyclé coûte plus cher que le plastique vierge. Et comme le disait le président de la Fédération des entreprises du recyclage, Jean-Philippe Carpentier : « Moins la matière première a de valeur, plus elle va être recyclée loin, où la main-d'œuvre est moins chère. ». L’on pourrait rajouter : Moins la matière première a de valeur, moins elle va être recyclée.
Malgré notre industrie de recyclage développée et très active selon les dires de chacun.
· Le taux de recyclage des emballages plastique en France était de 26,2 % en 2016 contre 40,8 % en moyenne dans l’Union européenne (rapport de l’organisation Plastics Europe).
· La France se classe 29ème (avant dernière) sur les 30 pays incluant ceux de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse, restant ainsi très loin de l’Allemagne (50,1 %) et de la République tchèque (51,2 %).
Sachant par ailleurs, qu’une idée pour compenser le Brexit pour le budget européen semble circuler dans les couloirs de Bruxelles, elle consisterait à taxer lourdement les Etats pour leurs déchets plastiques non recyclés. En l’état, pour la France, l'addition serait d’environ 1,3 milliard d'euros dès 2021, nous serions le premier contributeur d'Europe devant l'Allemagne. C’est pourquoi cet amendement a pour objectif d’éviter ce coût financier à la France en prenant les devants.
Détails de l’amendement :
- Cette taxe a un taux de 50 %, basé sur le prix de vente du produit emballé, lorsque l’emballage plastique alimentaire contient 5 % ou moins de matière recyclée, et elle est dégressive en fonction du pourcentage d’incorporation de matière plastique recyclée dans ce même emballage.
- Plus le pourcentage d’incorporation de matière plastique recyclée dans l’emballage est faible, plus le taux de la taxe est élevé.
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