Publié le 26 octobre 2021 par : Mme Trastour-Isnart, M. Hetzel, M. Benassaya, M. Nury, M. Cattin, M. Kamardine, M. Vialay, M. Sermier, M. Brun, M. Descoeur, M. Ramadier, Mme Corneloup, Mme Boëlle, Mme Brenier, M. Reda, Mme Audibert, M. Door, M. Cordier, Mme Petex-Levet, Mme Valentin, M. Viry, Mme Poletti, Mme Louwagie, M. Jean-Claude Bouchet, M. Pauget.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Formations supérieures et recherche universitaire | 0 | 0 |
Vie étudiante | 0 | 0 |
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires | 13 000 000 | 0 |
Recherche spatiale | 0 | 0 |
Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables | 0 | 13 000 000 |
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle | 0 | 0 |
Recherche duale (civile et militaire) | 0 | 0 |
Enseignement supérieur et recherche agricoles | 0 | 0 |
TOTAUX | 13 000 000 | 13 000 000 |
SOLDE | 0 |
Chaque année en France, ce sont 500 enfants qui meurent d’un cancer qui n’a pas pu être guéri. Chaque année en France, ce sont 2500 nouveaux cas de cancers pédiatriques qui sont diagnostiqués. Le cancer représente ainsi la première cause de décès par maladie chez l’enfant.
Entre 1970 et le début des années 2000, les enfants et adolescents atteints de cancer ont bénéficié des traitements initialement développés pour les adultes. Si leur taux de survie est d’environ 70 % sur 10 ans, ce taux de guérison progresse peu malgré de nombreux essais cliniques internationaux. Sur les cancers les plus spécifiques à l’enfant, l’espérance de vie est parfois nulle et sans progrès depuis plus de 30 ans. En outre, les thérapies proposées actuellement ne sont pas toujours adaptées à des organismes si jeunes : on estime que 2/3 des enfants guéris présenteront ultérieurement des séquelles à cause de leur traitement. Il est donc nécessaire de développer de nouvelles thérapies plus efficaces et plus adaptées à l’âge des enfants et des adolescents.
Pourtant, la recherche onco-pédiatrique manque cruellement de moyens financiers. Actuellement, ce sont moins de 3 % de financements publics pour la recherche sur le cancer qui sont alloués aux cancers de l’enfant. Ce ratio est insuffisant. Insuffisant pour mener des travaux pérennes et efficaces sur la recherche de traitements véritablement adaptés aux enfants. Beaucoup de chercheurs regrettent ce manque de moyens financiers. Ils regrettent même de devoir consacrer une trop grande partie de leur temps à la recherche de financements au lieu et place de la recherche pure. Ils se tournent alors vers les associations qui sont les seules à répondre à leurs demandes.
Grâce à la mobilisation de nombreux parlementaires de l’opposition, des associations et même de quelques députés de la majorité, 5 millions d’euros par an en faveur de la recherche sur les cancers pédiatriques ont pu être débloqués lors de l'examen du PLF 2019.
Cette première évolution est un signal fort tant pour la communauté scientifique que pour les patients et leurs familles.
Pour autant, nous pouvons aller au-delà et faire mieux quant aux fonds publics consacrés à cette recherche.
Cette évolution est d’autant plus souhaitable que nos voisins sont confrontés à des difficultés de financement comparables à ceux de la France en matière de recherche sur les cancers pédiatriques. Notre pays pourrait ainsi devenir un pays moteur en matière de recherche sur les cancers pédiatriques.
Actuellement, les besoins réels de financement sont estimés à 18 millions d’euros par an. Aux 5 millions d’euros de fonds publics déjà consacrés par an, nous proposons d’y ajouter 13 millions d’euros supplémentaires afin d’atteindre les besoins estimés.
Aussi, il flèche 13 millions d’euros de crédits supplémentaires vers l’action 15 « recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé » au sein du programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires ». Dans le même temps, il réduit de 13 millions d’euros les crédits de l’action 14 « Recherche et développement dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables » au sein du programme 190 intitulé « Recherche dans es domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables ».
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.