Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier
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Enfin, je dis bien enfin, nous arrivons au terme d'un processus législatif qui aurait dû être entamé dès 2018… C'est peu dire que ce texte était très attendu puisqu'il devait résoudre les contradictions de notre aide publique au développement en l'adossant à des principes forts et à une progression chiffrée. On aurait pu croire que le retard pr...
Par son manque d'ambition, cette loi trébuche sur la grande marche de la lutte contre les inégalités. Comme je l'ai dit en commission puis lors de la discussion générale, il y a d'abord une faute originelle dans son titre même, puisqu'il ne s'agit en aucun cas d'une loi de programmation. Elle n'offre en effet aucune garantie au-delà de 2022, a...
Nous attendions de cette loi qu'elle vienne clarifier ces règles de calcul pour éviter que le seuil de 0,7 % du revenu national brut soit toujours aussi facilement atteint par des jeux comptables. Je redis ici que nous ne nous satisfaisons pas des termes que vous utilisez pour vous engager sur l'objectif des 0,7 % : « s'efforcer d'atteindre »....
Cet enjeu pourtant tout à fait décisif constitue un angle mort du texte. L'opacité de certains financements publics est bien réelle. Nous savons qu'une part substantielle des financements de PROPARCO transite par des paradis fiscaux. La massification du recours au secteur privé doit nous alerter, parce qu'elle dénature l'objet même de l'aide pu...
Enfin, l'écart entre les objectifs inscrits dans ce texte et la politique menée par le Gouvernement doit nous alerter. D'un côté, le Gouvernement nous invite à voter un texte dont les grandes ambitions peuvent être louables ; de l'autre, il négocie des traités de libre-échange et mène des politiques qui, au fond, contredisent totalement les pri...
Prenons un exemple, celui des vaccins, enjeu crucial à l'heure de la pandémie. Comment se fait-il, monsieur le ministre, que nous soyons aujourd'hui appelés à voter un texte qui se donne pour objectif « l'accès de tous à des produits et des services essentiels de santé abordables, en particulier aux vaccins », alors que dans les faits, la Franc...
Est-ce parce que nous nous soumettons aux États-Unis que nous refusons de soutenir l'Inde et l'Afrique du Sud lorsque ces pays demandent de suspendre les droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et les médicaments durant la pandémie ? La cohérence, mes chers collègues, elle est là, elle devrait être là : dans la lutte contre le réchau...
Notre amendement vise également à porter à 85 % d'ici à 2025 la part des dons par rapport aux prêts dans notre APD. Graver cela dans le marbre de la loi serait très important : nous n'avons cessé de dénoncer la pente savonneuse dans laquelle s'est engagée la France au point de se retrouver, avec le Japon, en tête des principaux pays qui prêtent...
J'apporte mon soutien à ces amendements que vous refusez pour la même raison que celle pour laquelle je soutiendrai d'autres amendements à venir : je désapprouve votre position sur les mesures fondamentales qui définissent l'aide publique au développement. Le rapport d'information de Laurence Dumont sur les enfants sans identité, …
Ce rapport, présenté en commission des affaires étrangères, a mis en lumière le problème de l'enregistrement à l'état civil des enfants et nous a permis de saisir toute la dimension du sujet. Il est important que l'Assemblée obtienne davantage d'assurances quant à la valeur normative des dispositions prévues par le projet de loi de programmati...
Je voudrais faire remarquer à notre assemblée que ni le ministre ni le rapporteur n'ont répondu aux orateurs à la fin de la discussion générale. J'entends bien que nombre d'entre vous soient obsédés par l'idée d'accélérer le débat mais, pour ma part et celle de mes collègues, le sujet est suffisamment important pour justifier des discussions de...
Il s'agit déjà de reconnaître que ce texte aurait dû être débattu en 2019 et non aujourd'hui, en 2021. Quant à l'objectif de 0,55 %, je n'ai aucun problème à dire que c'est mieux en effet que sous les gouvernements qui n'avaient pas lancé cette trajectoire.
Mais il y a tout de même deux petits problèmes. Le premier, c'est l'absence de trajectoire réelle dans le texte : on s'arrête à 2022, c'est à proprement parler délirant.
Comment voulez-vous, monsieur le ministre, mes chers collègues, faire dès lors des projets et des accords pour une certaine durée, ce qui est pourtant le propre de l'aide publique au développement ? Le second, c'est la nature de cette aide, car on voit bien que ce qui devrait relever du coeur de l'APD n'est en réalité pas en hausse, et qu'il y ...
D'un mot, je veux répondre à M. Berville qui me donne des leçons d'humilité. Je l'invite à regarder de près le programme « L'avenir en commun » : l'objectif de 0,7 % y figure très clairement. De plus, il était en 2017 le programme le mieux noté par les ONG Action contre la faim, Action santé mondiale, Care France et ONE. Je ne sais pas comment ...
… c'est un vrai sujet. Arrêtez, monsieur Berville, de m'interrompre pour m'expliquer que c'est faux. Quand j'étais à la tribune, lors de la discussion générale, vous m'avez coupée pour dire, à la volée, que l'Arménie n'était pas concernée par l'APD. J'espère que cela figure au compte rendu. Expliquez-moi pourquoi, dans ce cas, c'est Proparco –...
Cet amendement traduit concrètement les défauts structurels du projet de loi. Il propose un tableau pour une programmation financière sur les années 2023, 2024 et 2025, afin que cette loi soit véritablement une loi de programmation et pour inscrire budgétairement l'objectif de 0,7 % du revenu national brut consacrés à l'aide publique au dévelop...
Plusieurs d'entre nous défendent l'idée qu'il faut sanctuariser le budget de l'APD. À cette fin, le présent amendement vise à allouer 1 milliard d'euros supplémentaire – le fameux milliard – à la mission « Aide publique au développement » en 2022. En outre, il conviendrait d'exprimer les montants en valeur absolue plutôt qu'en pourcentage du RN...
Admettez, tout simplement, le débat démocratique ! Si je dis qu'il y a eu un gonflement artificiel du budget de l'aide publique au développement, c'est aussi parce que nous avons un désaccord sur la nature même de ce qui devrait relever de celle-ci. S'agissant de la dette, ne faites pas semblant de découvrir qu'il y a un débat entre nous ! Il ...
Pour notre part, nous estimons que c'est une argutie comptable. Le c? ur de l'APD devrait être constitué par une aide à la construction, à l'investissement, à l'équipement, par des projets utiles du point de vue éducatif, sanitaire, social ou écologique. Nous perdons de la sorte beaucoup d'argent qui pourrait les financer.