cosignée par Delphine Bagarry, Erwan Balanant, Émilie Cariou, Annie Chapelier, Guillaume Chiche, Jean-Michel Clément, Yolaine de Courson, Loïc Dombreval, Frédérique Dumas, M'jid El Guerrab, Paula Forteza, Albane Gaillot, Yannick Haury, Danièle Hérin, Sandrine Josso, Hubert Julien-Laferrière, Anissa Khedher, Bastien Lachaud, François-Michel Lambert, Sandrine Le Feur, Patrick Loiseau, David Lorion, Emmanuelle Ménard, Sébastien Nadot, Matthieu Orphelin, Jimmy Pahun, Sophie Panonacle, Maud Petit, Valérie Petit, Barbara Pompili, Loïc Prud'homme, Cécile Rilhac, Maina Sage, Nathalie Sarles, Aurélien Taché, Jennifer De Temmerman, Sabine Thillaye, Huguette Tiegna, Laurence Vanceunebrock, Cédric Villani & Martine Wonner
Mesdames, Messieurs, Les terres d’eau ont depuis près de deux millénaires une détestable réputation d’insalubrité et de maléfices. Cela s’inscrit dans une volonté plus générale de domestiquer le « sauvage ». Malgré leurs atouts et pour différentes raisons, notamment économiques ou hygiénistes, l’homme s’est consacré pendant des siècles à l’assèchement des zones humides et à en faire disparaître toute forme de vie sauvage[1] (drainage agricole subventionné, artificialisation pour grand projet ou lotissement…). D’après une étude reprise par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), les zones humides naturelles ont perdu dans le monde 35 % de leur surface entre 1970 et 2015 (un rythme trois fois supérieur à celui de la déforestation). Ce même rapport estime par ailleurs que 87 % des ressources issues des zones humides ont été perdues depuis le début du 18e siècle à l’échelle mondiale ([2]). Ce véritable eff...
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