Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Merci, monsieur le président. Les AESH sont, de manière générale, insuffisamment formés à leur mission. Je vous en livre un témoignage : « Je suis entrée en contrat aidé. La formation initiale de 60 heures n'est intervenue que l'année suivante, car j'allais obtenir enfin un CDD. Pour savoir ce que c'était que la dyslexie, on m'a juste fait fai...

Madame la rapporteure spéciale, vous savez très bien – et cela m'évitera de le répéter ultérieurement – que, quand nos amendements prévoient de prendre les fonds quelque part, comme, ici, à l'enseignement privé, c'est parce que nous sommes bien obligés de gager l'article. Vous nous décrivez une formation initiale qui n'est pratiquement pas uti...

Ils portent sur l'autoformation, à propos de laquelle une AESH me dit : « Je suis allée sur internet pour me former et j'ai acheté des bouquins. J'ai ensuite décidé de me payer une formation sur l'autisme haut potentiel par une intervenante en libéral. Le coût de la formation était de 350 euros, car j'ai bénéficié d'une remise, la formation coû...

Tout à l'heure, à la buvette, ma collègue Sabine Rubin me disait que, pour un métier dans la banque, il faut un master bac+5, …

… tandis que, quand il s'agit d'accompagner de l'humain, un enfant en situation de handicap, d'appréhender les troubles de l'autisme, hyper-différents les uns des autres, ou d'accompagner des dyslexies ou des dysgraphies, ce ne sont que 60 heures de formation, soit moins de deux semaines. On voit bien le fossé à franchir entre ces 60 heures et ...

 « Nous nous battons tous les jours depuis dix ans mais cette année c'est vraiment la catastrophe : à la rentrée, nous avons eu la surprise d'apprendre que mon fils n'avait pas d'AESH », soupirait une maman. « À son lycée, ils sont quatre dans ce cas ». Les recrutements ont certes été plus nombreux cette année, je ne le conteste pas, mais il res...

 « On reste pauvre toute sa vie à faire de l'humain », confie une accompagnante d'enfant en situation de handicap. Les statistiques le montrent en effet : le salaire mensuel net moyen des AESH est de 750 euros et 96 % des personnes interrogées, le plus souvent des femmes, indiquent que leur salaire ne leur permet pas de vivre dignement. Leur em...

Regarder le film en étant ministre ou député, passe encore ; pour les femmes qui vivent à 750 euros par mois, inquiètes de ne pas savoir si leur contrat sera renouvelé, inquiètes de ne pas être à la hauteur des enfants du fait de l'absence de formation, le film est nettement moins joyeux ! Je le dis parce que les personnes qui viennent vers mo...

 « Savez-vous, monsieur le député, que le ministère a réduit de moitié les fonds sociaux destinés aux collèges ? » C'est par ces mots que l'assistante sociale du collège Arthur-Rimbaud d'Amiens-Nord, où mon fils est scolarisé, m'a interpellé. Elle m'a expliqué à quoi cet argent servait : il permet de remplir le cartable des élèves, de les vêtir ...

Le compte n'y est pas ! Il faudrait au contraire augmenter ce budget, pour s'assurer qu'aucun enfant ne souffrira, à la cantine ou ailleurs, de cette crise sociale qui risque de durer.

 « Aujourd'hui, on est obligé de faire des choix. Certains gamins sont laissés au bord de la route et ce sont les familles défavorisées qui trinquent en premier. Celles qui en ont les moyens placent leurs enfants dans le privé. Psychologiquement, c'est très dur pour nous de porter ça, à tel point que je pense de plus en plus à démissionner », di...

Non seulement ça dure depuis des années, mais ça s'aggrave ! Dans la Somme, pardon d'y revenir, une personne vient encore de m'annoncer qu'elle avait choisi de démissionner, tellement ça va mal ! Quand un phénomène s'inscrit de cette manière dans la durée, on a du mal à penser que ce n'est pas structurel et voulu. Si c'est involontaire, si le ...

 « Je suis auxiliaire : ça veut dire que, tous les deux ou trois mois, ils me renouvellent – ou pas. Et ça fait trois ans que ça dure, comme directrice adjointe remplaçante. Et avant ça, j'ai fait onze ans de vacation animatrice. Comment vous voulez que j'aie un enfant ? Ils vont mettre quelqu'un sur mon poste et je pourrai redémarrer à zéro. » ...

Madame la rapporteure spéciale, c'est faire preuve d'une certaine mauvaise foi que de justifier un avis défavorable par les montants alloués à l'action mentionnée dans l'amendement : n'ayant pas les moyens d'y consacrer davantage de crédits, on fait ce qu'on peut ; il n'est pas malin d'applaudir une telle remarque, qui est un artifice. Vous sav...

AESH et enseignants : collaborer dans une école inclusive, Autisme et scolarité : des outils pour comprendre et agir, La Famille Tout-Écran, ou encore Dis-nous, Latifa, c'est quoi la tolérance ? Ces livres aidaient les enseignants à traiter du handicap à l'école, de la radicalité religieuse ou de la laïcité ; ils participaient à leur formation ...

J'entends que la crise du covid-19 a changé la donne pour le réseau Canopé : à cette occasion, un outil qui était délaissé et sur lequel planaient de nombreuses inquiétudes, y compris au sommet, s'est vu confier un rôle plus central. Je souhaite que cette reconnaissance s'inscrive dans la durée. Par ailleurs, vous n'avez pas répondu sur l'aven...

 « Nous n'avons pas de politique à avoir pour la jeunesse », déclarait le Président de la République devant des étudiants, l'an dernier, dans ma ville, Amiens. Cette promesse, il faut le reconnaître, est tenue : vous n'avez pas de politique pour la jeunesse, et c'est encore plus criant par temps de confinement. Après le printemps, voici l'automn...

Le référendum d'initiative citoyenne était une demande forte ; c'est même devenu la première demande des gilets jaunes. Cette demande de démocratie n'a pas été traduite dans les faits. Pour redonner une envie de démocratie, l'outil du référendum pourrait être utile ; et la première question que nous pourrions poser, c'est celle de l'après-covid...

Madame la rapporteure spéciale, madame la ministre déléguée, vos réponses techniques ne me satisfont pas. L'amendement a été jugé recevable, premier cap qu'il n'est pas facile de franchir. Nous pouvons donc l'examiner en tant que tel. On s'apprête à dépenser des dizaines ou des centaines de milliards d'euros. Si nous n'agissons pas précisément...

Si jamais nous parvenons à montrer qu'il y a un appui populaire très puissant sur la question des auxiliaires de vie sociale – qui travaillent non pas auprès des élèves en situation de handicap, madame la ministre déléguée, mais auprès des personnes âgées – , cela constituera, croyez-le bien, un levier majeur pour dégager les fonds nécessaires ...