Les arguments auxquels j'ai eu recours hier soir, lorsque dans un brouhaha considérable et une atmosphère un peu baroque j'ai défendu l'amendement n° 999 , valent également pour celui-ci, qui vise à garantir la neutralité religieuse des affiches et circulaires ayant un but ou un caractère électoral.
J'ai vraiment cru que pour la première fois depuis vingt ans, une majorité parlementaire se dresserait face à l'islamisme politique ; qu'elle aurait non seulement l'ambition, mais le courage d'armer efficacement la République contre les assauts du séparatisme islamiste. Et je veux encore y croire !
Mais depuis hier soir en particulier, le doute s'instille dans mon esprit, à force de voir raboter les angles, de voir rendre intemporelle une loi construite pour être appliquée, de voir certains jouer avec les limites du relativisme sur la question du séparatisme islamiste.
C'est tout de même le parfait bon sens que la loi puisse donner, à toutes celles et ceux qui organisent le suffrage universel, des outils clairs pour lutter contre le communautarisme électoral qui se développe ! Or non seulement c'est compliqué, mais l'idée même suscite des polémiques que je trouve insupportables, puisque celles et ceux qui défendent ce type d'amendements – y compris lorsqu'ils ne sont pas dans l'opposition – sont accusés d'être contaminés par l'extrême droite.