Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, madame la rapporteure, mes chers collègues, nous, députés de la Nation, et particulièrement ceux de la commission des affaires étrangères, avons ce soir une responsabilité particulière. Les mots que nous prononçons ici, le sens que nous donnons à nos gestes, le poids que nous donnons à nos engagements, dépassent les murs de cet hémicycle. Alors que nous examinons ces conventions, ils trouvent une résonance particulière auprès de nos compatriotes, mais également au-delà de nos frontières. Ils sont écoutés, traduits, interprétés. Ils viennent s'ajouter à la voix du Président de la République pour former la voix de la France. Or comme le disait Romain Gary, « l'incompréhension va toujours plus loin que tout le savoir, plus loin que le génie, et [… ] c'est toujours elle qui a le dernier mot. » Les éclats de voix, les effets de manche, les rodomontades, s'ils peuvent servir des intérêts personnels, rendent nos messages moins audibles, nos volontés moins compréhensibles.