Cette proposition de loi se fonde sur un élément factuel, qui suscite un sentiment d'injustice chez certains de nos concitoyens : ceux-ci constatent chaque jour dans les transports parisiens, mais pas seulement, que certaines personnes bénéficient d'avantages sociaux dont eux-mêmes sont privés, alors même qu'ils contribuent plus qu'elles, par leur travail et par leurs impôts, à la solidarité nationale.
Mesdames et messieurs les députés de la majorité, madame la secrétaire d'État, en caricaturant le débat et en dénonçant ceux qui seraient tentés, par calcul politique, de cibler l'immigration en général, et pas seulement l'immigration clandestine, vous faites en réalité un calcul assez cynique. Vous espérez que ce débat, en servant les populistes et les extrêmes, permettra, du même coup, au Président de la République, d'être réélu en 2022, mais, ce faisant, vous prenez un risque majeur. Peut-être, en effet, est-ce le meilleur moyen de permettre à Emmanuel Macron d'accéder au second tour de l'élection présidentielle, mais c'est aussi prendre le risque de voir élue Marine Le Pen à la présidence de la République.
Alors, je vous en conjure, ne nous privez pas d'un débat approfondi sur un sujet aussi sensible ; ne le caricaturez pas ! Nos discussions doivent refléter la réalité vécue par nos concitoyens, une réalité en vérité toute simple : les étrangers en situation irrégulière sont des personnes qui enfreignent la loi ; à ce titre, ils ne devraient pas pouvoir bénéficier de certaines aides sociales, …