J'approuve ce qui vient d'être dit. Je rappelle que la loi actuelle ne prévoit pas d'écart d'âge maximum entre les parents adoptifs et l'enfant adopté. Votre proposition initiale, madame la rapporteure, prévoyait un écart maximum de 45 ans, puis la commission, à votre initiative, a porté cet écart à 50 ans.
Nous comprenons bien sûr votre intention : un écart d'âge trop important peut nuire aux relations entre l'enfant et ses parents, y compris sur le plan affectif. Toutefois, dans la vie réelle, il y a de nombreuses familles, recomposées ou non, dans lesquelles un écart d'âge supérieur à celui que vous entendez fixer existe entre un nouveau-né et son père, sans que cela n'affecte leur relation.
Comme l'a souligné notre collègue Jean-François Eliaou, c'est au service de l'aide sociale à l'enfance et au juge d'apprécier, en dernier ressort et au cas par cas, les situations. Tel est le sens de cet amendement de suppression.