Les amendements de Philippe Gosselin pour ce dossier
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Nous allons donc débattre une ultime fois, en lecture définitive, de la prorogation de l'état d'urgence sanitaire. En réalité, même si certains de nos concitoyens n'y prêtent pas l'attention nécessaire – et on peut les comprendre, au vu de la gravité de la situation – , le débat n'est pas que sanitaire ou économique ; il est, pour une part, de ...
Nous n'avons pas abdiqué nos responsabilités et nos pouvoirs, et il n'est pas question que le Parlement le fasse. Au moins, je vois à vos réactions que vous êtes présents et majoritaires cet après-midi, ce qui n'était pas le cas mardi soir.
Nous vous aurions fait le « coup du rideau », tapis quelque part à attendre le signal pour nous montrer ? Mais non, il n'y a pas de problème, nous étions bien présents. Nous aurions aussi dépassé la jauge ? Hélas pour vous, les vidéos ont bien montré que ce n'était pas le cas…
… , et cette jauge ne repose d'ailleurs sur aucun fondement constitutionnel. Mais l'argument le plus drôle, si j'ose dire, consiste à dire que nous aurions piqué les places pour le dîner ! Si vous en êtes là, mes pauvres amis… C'est de la bouffonnerie, et cela montre surtout le malaise qu'il y a dans vos rangs.
Non, mes chers collègues, le Parlement ne se contente pas de se réunir, contrairement à ce qu'a dit, avec satisfaction, le Président de la République, le 14 juillet. Le Parlement débat, contrôle, enquête, évalue et, enfin, il vote. Vous prétendez que le Parlement est bien associé au contrôle. Mais non, il n'est pas suffisamment associé au cont...
Votre droit, monsieur le ministre, est légitime. Vous avez évidemment le devoir d'agir. Nul ne le conteste. Nous sommes sensibles au caractère dramatique de la situation. Il faut agir pour nos concitoyens et pour les soignants qui travaillent de façon intense.
Cependant, dans un État de droit – ce qui n'est pas anecdotique – , à un moment où nous subissons des restrictions de liberté, dans un état d'urgence sanitaire qui porte atteinte à de nombreuses libertés publiques et individuelles, il y va de l'honneur de la démocratie d'accorder toute sa place au Parlement.
Au 1er avril prochain, que nous aurez-vous proposé ? Un état d'urgence qui dure depuis le mois de mars 2020, c'est-à-dire depuis quasiment un an. Alors je vous en prie, soyons humbles, modestes…
Vous n'avez pas la science infuse. Êtes-vous à ce point dans une bulle d'infaillibilité pour que vous renonciez à écouter les oppositions ? Avez-vous peur à ce point de voix discordantes ? Êtes-vous sûrs d'avoir toutes les bonnes raisons ? Vous êtes isolés dans votre tour d'ivoire. Écoutez un peu cette colère qui monte, cette voix qui gronde. ...
… en effet, car le risque n'est pas d'avoir la majorité d'un côté et l'opposition de l'autre, mais d'être envahis, emportés par un même tourbillon d'inconséquence ! Voilà, mes chers collègues, ce que nous risquons. Alors tendez la main, écoutez ce que vous dit l'opposition, écoutez ce Parlement que vous cherchez à museler. Écoutez-nous !
Il n'est pas indigne de réclamer que le Parlement soit écouté. Il n'est pas indigne d'avoir une écoute. Oui, il s'agit bien de donner les pouvoirs nécessaires au Gouvernement. Oui, la situation l'exige. Mais il y va de notre honneur, de celui de la démocratie et de la République de ne pas les donner tous et sans contrôle.
C'est le coeur du désaccord entre la majorité et une partie de l'opposition, la difficulté est vraiment là. Il faudra, je le vois bien, le répéter des dizaines de fois pour tenter d'être compris, à défaut de voir nos propos travestis : nous ne refusons pas les pouvoirs nécessaires au Gouvernement, le Gouvernement a évidemment une ardente obliga...
Je le répète : aucun amendement visant à supprimer l'état d'urgence n'a été déposé par notre groupe. En revanche, nous différons sur sa durée.
Vous nous proposez le 16 février et vous nous emmenez, à l'article 2, jusqu'au 1er avril. Nous récusons ce tunnel, qui, pour nous, est antidémocratique. Le Gouvernement doit avoir tous les pouvoirs nécessaires, oui, mais pas sans contrôle. Il nous paraît indispensable que le Parlement soit associé au diagnostic et au bilan et qu'il puisse se tr...
En effet, monsieur le ministre, pas plus que vous nous ne connaissons la bonne date de sortie de l'état d'urgence sanitaire ! Personne ne la connaît, nous ne vous reprochons rien en la matière, et nous ne prétendons pas être plus avancés que les autres. Nous avons tous conscience que cette pandémie est évolutive et que la seconde vague sera pir...
Notre motion de rejet préalable s'explique parfaitement dans ce contexte : nous voulons l'état d'urgence mais pas tel que vous nous le présentez. En bref : oui à l'état d'urgence sanitaire pour donner au Gouvernement les moyens d'agir, non à l'état d'urgence sanitaire sans contrôle parlementaire jusqu'au 16 février, puis jusqu'au 1er avril ! N...
Je ferai d'abord remarquer à notre collègue Turquois que la situation économique des commerçants qui, par le stress et les drames familiaux qui peuvent en découler, a une incidence directe sur leur propre vie, n'est pas un simple détail.
Les centaines de milliers de familles de commerçants des centres-villes et d'ailleurs apprécieront certainement vos propos ! Sur ce sujet, il faut être modéré. Ici réside d'ailleurs la faille de l'exercice : par ces décisions incohérentes, on en arrive à opposer différentes catégories de commerçants – comme les « grands » et les « petits » – ,...
Il y a de longs débats, dans la littérature, sur le sexe des anges. Nous les avons ici un peu modernisés en distinguant l'essentiel de l'inessentiel. Mais la question n'est pas si simple ! On perçoit ainsi beaucoup d'hésitation dans les décrets publiés ces derniers jours : les assiettes en carton ont été placées dans une catégorie mais les cout...
Nous devons être cohérents dans les dates, et vous savez que nous le sommes depuis le début. Nous sommes les seuls à mener ce combat, avec quelques autres sans doute, mais nous sommes hélas loin d'être majoritaires. Il faut développer des systèmes d'information, car nous ne pouvons probablement pas nous priver de la technologie disponible, mai...