Les amendements de Sabine Rubin pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, il y a trois semaines, j'interrogeais votre ministre de l'éducation plus tout à fait nationale au sujet des graves dysfonctionnements liés à la mise en place des épreuves communes de contrôle continu – les fameux E3C. Avec un aplomb et un déni incroyables…

… celui-ci me répondait – je cite – qu'il s'agissait d'un « très bon galop d'essai ». Depuis, en absence de tout dialogue, la fronde ne cesse de s'amplifier : 40 % de lycées perturbés, 90 % des établissements bloqués en Martinique et Guadeloupe, 10 % d'épreuves annulées – sans doute l'effet des 0,1 % d'agitateurs radicalisés !

Mais, en matière de radicalisation, c'est la brutalité avec laquelle vous réprimez cette contestation qui stupéfie toute la communauté éducative.

Bien sûr, comme de juste, les professeurs sont sanctionnés. Mais – et c'est là un cas d'école – , les élèves eux-mêmes font désormais l'objet de votre répression : forces de l'ordre devant et dans les établissements ; lycéens gazés, molestés ou matraqués dans les cours de récréation ; menaces de zéro à l'examen en cas de refus d'obtempérer.

J'ai moi-même accompagné des parents du lycée Ravel, sidérés de voir leurs enfants en garde en vue. Ils sont restés sans nouvelles, plusieurs heures durant, devant le commissariat du XXe arrondissement. Monsieur le Premier ministre, je vous le dis : le premier agitateur, c'est votre gouvernement !

Cela fait deux années de suite que l'organisation du bac provoque un tel chaos, au détriment des élèves. Vous faites foi de républicanisme et d'ordre : est-ce une manière d'être à l'écoute de celles et ceux qui protestent légitimement contre votre réforme ? Votre réponse, monsieur le Premier ministre, est très attendue hors de ces murs.

Monsieur le ministre de l'éducation encore un peu nationale, je ne reviendrai pas sur le fond de vos réformes du lycée et du bac à la carte, qui ont provoqué contestations et mobilisations partout en France, chez les enseignants et les élèves. Ce qui me pousse à vous interroger aujourd'hui, c'est la précipitation absurde et autoritaire avec laq...

Monsieur le ministre, si vous aviez bien écouté ma question, vous auriez compris que je ne vous interrogeais pas sur le fond, pourtant longuement récrié. Maintenant, si tout va bien pour vous, dites-moi pourquoi les professeurs boycottent les E3C et déversent leurs livres devant le rectorat de Clermont-Ferrand.

 « Moi je n'adore pas le mot de pénibilité, parce que ça donne le sentiment que le travail serait pénible ». Tout un chacun aura reconnu le style inimitable de notre Président de la République. Pourtant, dans notre pays, la semaine dernière, on pouvait dresser ce triste bilan des morts au travail : un chauffeur routier, deux agriculteurs, un ouv...

toujours imposée par la pression d'un petit chef ou d'une structure. Aujourd'hui, au sein de l'éducation nationale, la violence rend particulièrement pénible le travail quotidien. C'est ainsi que, vendredi dernier, dans ma circonscription de Seine-Saint-Denis, un jeune du lycée des Lilas a été poignardé avant de mourir dans les bras de son pro...

Monsieur le ministre, je suis heureuse de voir que vous reconnaissez, à demi-mot, la pénibilité au travail. Mais alors, pourquoi, sur un plan plus global, ne pas avoir accepté notre proposition de loi reconnaissant le burn out ? Pourquoi…

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vos réformes, comme votre méthode, commencent à provoquer un sérieux remous, au lieu de la confiance attendue. Ce remous a débuté chez les enseignants « stylos rouges » et syndiqués, et il atteint désormais les parents. Son point culminant a été les manifestations qui ont eu lieu partout en France...

professeurs des écoles menacés d'un blâme, refus de mutation utilisés comme moyen de sanction déguisé –

et vous vous êtes renfermé dans un trop long silence quand un professeur s'est suicidé. Au bout du compte, la main du ministère s'avère prompte à frapper, mais plus lente à soutenir ! Votre intimidation est aussi médiatique, quand vous insinuez que les professeurs et les élus colportent des « bobards »…

… ou quand vous reprochez aux syndicats d'expliquer vos réformes. Monsieur le ministre, à moins que le dernier remaniement ne vous ait confié le ministère de la vérité, pourquoi n'écoutez-vous pas la détresse et l'expertise de celles et ceux qui sont les premiers de cordée de votre administration ? Permettez-moi de vous proposer quelques pist...

Votre gouvernement se vante de faire de l'égalité homme-femme une priorité. Soit. Il est vrai que la femme n'a eu longtemps que des devoirs : elle réclame maintenant, légitimement, des droits.

Lors d'un récent déplacement à Bordeaux, le Président de la République s'est trouvé confronté à certaines de ces femmes qui peinent, non plus à finir le mois, mais à le commencer.

Il a évoqué un mécanisme de garantie qui puisse sécuriser celles qui perçoivent souvent avec difficulté leur pension alimentaire. Pour rappel, cela concerne à peu près 35 % des intéressées. Mais plutôt qu'à vos palabres ou à vos effets d'annonce, oubliés sitôt les caméras éteintes, c'est à vos actes que nous jugerons votre politique. À cet eff...

Depuis quelque temps, une petite musique se fait entendre : le pouvoir d'achat des Français reprendrait des couleurs, et les sacrifices consentis par nos concitoyens seraient enfin sur le point de porter leurs fruits...

C'est à se demander pourquoi les Gilets jaunes continuent de se mobiliser chaque samedi ! Sans doute ne sont-ils pas dupes de cette communication qui fait l'impasse sur les profondes inégalités de cette hausse du pouvoir d'achat, du fait de votre politique économique et budgétaire. En effet, cette hausse « globale » ne résulte pas d'une hausse ...