Interventions sur "éleveur"

121 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Il vise à rétablir le texte dans sa version initiale, avant son détricotage par les députés du groupe de La République en marche, en commission des affaires économiques : il prévoit la création d'un fonds de soutien à la transition pour le bien-être animal, en vue d'accompagner tant les professionnels du cirque amenés à abandonner les spectacles d'animaux sauvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec l'élevage intensif et le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Si nous ne sommes pas capables, à l'Assemblée nationale, de débloquer des fonds pour aider les éleveurs à revenir à des pratiques beaucoup plus humaines, nous n'aurons aucune crédibilité. Si nous voulons que ce texte ait une chance de produire des effets, nous devons donc rétablir un fonds, doté de moyens suffisants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

Je ne peux pas laisser dire dans l'hémicycle, comme je l'ai entendu, qu'il n'y aurait plus de relation entre l'éleveur et ses animaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

C'est céder à la facilité de la caricature. J'invite notre collègue à venir dans le Cantal, où mon collègue Jean-Yves Bony est éleveur : vous y verrez des manifestations agricoles où les éleveurs présentent leurs animaux, des animaux heureux. Ils ont les yeux qui brillent, ils sont fiers de les présenter, même si l'élevage a pour vocation de fournir, in fine, de la viande. Ne cédez pas à la caricature. Les éleveurs aiment leurs animaux ; les chasseurs aiment eux aussi leurs animaux, ils aiment leurs chiens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Bony :

Lorsqu'on est éleveur, monsieur Lachaud, on aime ses animaux et on aime sa terre. L'agriculteur et l'éleveur vivent avec la nature, la façonnent ; s'il reste encore un peu de biodiversité dans ce pays, c'est grâce à eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Peut-on vraiment parler de lien entre ces trois salariés et leurs 6 000 cochons ? Peut-on réellement parler d'élevage ? Non. Il s'agit d'une industrie qui dénature le lien de l'homme avec la nature. Mes chers collègues, si vous êtes intellectuellement honnêtes, vous ne pouvez pas dire que ces personnes sont des éleveurs. Quand nous dénonçons l'élevage intensif, nous visons ces fermes-usines qui font baisser les prix des productions agricoles et qui mènent à un suicide d'agriculteur tous les deux jours. Est-ce une situation acceptable pour les agriculteurs et les éleveurs ? Non. Il faut en finir avec l'exploitation de la nature par l'homme qui détruit tout, y compris la vie des éleveurs et des agriculteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur de la commission des affaires économiques :

La séance se termine, autant dire les choses. Jamais je n'aurai un mot contre les éleveurs, bien au contraire. Qu'il soit dit à cette tribune qu'ils ne sont pas assez payés, pas assez valorisés et pas assez accompagnés. Qu'il soit dit à cette tribune que sur 100 euros dépensés dans l'industrie agroalimentaire, seuls 6 ou 7 reviennent aux éleveurs ou aux agriculteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Comment expliquer que cela ne s'est pas fait il y a deux, trois ou quatre ans lorsque les agriculteurs, en 2015 et 2016, avaient de graves difficultés, notamment des éleveurs laitiers, et de gros problèmes de revenus ? Cette année, cela s'est moins mal passé mais on part de très bas. Comment expliquez-vous que le lait et les produits laitiers étaient un produit de négociation dont les négociations étaient si âpres et surtout tirées vers le bas sur une période aussi longue ? Les éleveurs laitiers se sont régulièrement tournés vers les gouvernements successifs pour cri...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin, présidente :

Je voulais justement rebondir sur ce sujet. Il se trouve que je connais plutôt bien un éleveur de vaches laitières installé en Alsace, qui vend son lait à Alsace Lait. Or je vois les produits d'Alsace Lait partout, y compris dans ma région, qui est pourtant assez éloignée de l'Alsace. Je vois des agriculteurs qui vendent bien leur lait, dont la coopérative fonctionne bien, avec des produits qui sont vendus directement dans tous les réseaux de distribution, y compris la grande distribution....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

Il y a 60 000 fermes pour environ 1 700 industriels. Et vous dites être pieds et poings liés, alors que les éleveurs producteurs de lait gagnent très mal leur vie, et on leur dit : « Tu peux partir de chez moi, mais à condition de me donner un an de salaire » !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

La coopérative demeure l'émanation des agriculteurs ; pour être moi-même membre de l'une d'entre elles, je perçois la difficulté qu'il peut y avoir à les quitter. Je conçois par ailleurs la difficulté qu'il y a à faire bouger les choses. En facilitant la démarche de séparation des producteurs, ne rétablirions-nous pas le rapport de force ? En effet, pourquoi donner plus d'argent aux éleveurs, si quitter l'établissement avec lequel ils sont sous contrat leur coûte l'équivalent d'un an de salaire ? À certaines exceptions près, comme c'est le cas pour vous, madame Bonneau, c'est presque prohibitif  n'est-ce donc pas le premier élément du rapport de force à mettre en oeuvre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

… il serait plus intéressant de fournir un rapport relatif au rééquilibrage des aides entre les céréaliers et les éleveurs, ce qui était l'objectif de la dernière politique agricole commune. Cela étant, je suis d'accord avec vous : un traitement informatique de ces données serait le bienvenu, mais l'échéance du 30 septembre 2018, quelques semaines seulement après la promulgation de ce texte, est irréaliste. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...nts. Et ce serait une honte ? Non, c'est une fierté, cette sensibilité, ces sentiments. C'est leur humanité, à ces ouvriers. C'est notre humanité, notre part la plus précieuse. Ne la faites pas taire en vous, aujourd'hui, au nom des chiffres, au nom de l'économie, au nom de l'inertie, au nom des lobbies. Ne vous cuirassez pas le coeur. Après l'usine, dans le même coin, je me suis rendu chez un éleveur de poulets. Je n'en donnerai ni l'adresse ni le nom.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...posez, vous, de punir des individus déviants, des professionnels cruels, des agriculteurs, des camionneurs, des bouchers pervers. Il y en a, sans doute, comme partout, mais si peu. Le but, le mien en tout cas, n'est pas celui-là : non pas sanctionner des dysfonctionnements, mais bouleverser un fonctionnement ; non pas dénoncer des personnes mais transformer une industrie. C'est pourquoi, de mon éleveur qui a subi une panne informatique, je n'ai livré ni le nom ni l'adresse. Était-il cruel ? Bien sûr que non, malheureusement non, oserais-je dire : la cruauté, c'est encore un rapport personnel à l'autre. Ici, il n'y a rien de personnel, tout est impersonnel. Lui n'était qu'un rouage de cet immense système. C'est pourquoi, je le dis, je suis réservé quant à la vidéo dans les abattoirs : j'y vois ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...u'on tue pour manger. Je ne dénonce pas la mort de ces poules mais leur vie avant cette dernière minute – leur non-vie, plus exactement, car auront-elles vécu, même une minute, auront-elles vu la lumière du soleil, la couleur de la terre, alors que les poules de mon grand-oncle le suivaient, mieux qu'un toutou, dans sa cour de ferme ? On me répondra, on m'a déjà répondu : « Ça va coûter cher aux éleveurs. » Eh bien, payons ! Que l'État aide, oui, et massivement ! Il faudra bien en mettre des milliards, sur la table, pour transformer notre agriculture, pour l'orienter vers l'agro-écologie, pour la mener vers un mieux-être animal, pour qu'on ne confie pas l'avenir de nos terres, de notre alimentation, à la main invisible du marché, une main seulement soucieuse de mini-coûts et de maxi-profits. Ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Le Peih :

...e sont engagés à dépasser le niveau de 50 % la production d'oeufs en élevages alternatifs d'ici à 2022. Chers collègues, cela fonctionne. Plusieurs grandes surfaces se sont engagées à ne vendre que des oeufs « plein air » à cet horizon. L'interprofession des oeufs n'a pas attendu en proposant récemment un plan de transformation avec cinq axes alliant recherche, innovation, responsabilisation des éleveurs, évolution des pratiques et prévention de la maltraitance. Il faut faire confiance à la filière et ne pas attendre tout de la loi. Je peux en témoigner en tant qu'éleveuse de volailles en plein air en contact quotidien avec les animaux. Je n'ai pas attendu pour assurer le bien-être au sein de mon élevage et de mon atelier de transformation : il y a déjà deux ans, j'ai suivi la formation au bie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

qui, comme certaines autres régions de France, telle la Normandie, est une région d'élevage. Dans les années 1950 et 1960, dans les exploitations relativement petites de l'ouest de la France, les acteurs de la chaîne agroalimentaire ont convaincu les éleveurs de créer des bâtiments hors-sol, pour avoir un complément de revenus, dans les domaines du porc, du poulet ou du veau de boucherie. Ces élevages hors-sol, il faut le dire, étaient caractérisés par une concentration des animaux dans les bâtiments, souvent sur caillebotis, parfois sur paille. Au départ, la taille de ces élevages était relativement modeste, humaine. Au fil des années, à partir des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...s filières se sont modernisées et industrialisées. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui l'« élevage industriel ». Il y a eu, dans les années 1980 et 1990, une forme de dérive dans les techniques d'élevage comme dans la nutrition animale. Ce qui était apporté aux animaux n'était pas toujours vertueux. La France a ainsi connu le problème des farines animales. Depuis un peu plus de vingt ans, les éleveurs, les techniciens, les usines d'aliments du bétail, les usines de transformation des viandes issues des abattoirs se sont efforcés d'adopter des techniques et des pratiques plus vertueuses. Je voudrais aussi préciser à François Ruffin que ce que certains professionnels appellent ou appelaient le « minerai », ce sont non pas les animaux mais les viandes commercialisées, issues des abattoirs, qui ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...ureuse possible, non seulement pour les animaux, mais aussi pour les femmes et les hommes qui travaillent dans les abattoirs. Plusieurs voix l'ont souligné, à la tribune comme dans l'hémicycle : ce n'est pas de gaieté de coeur que celles et ceux qui exercent ces métiers le font. Monsieur le ministre, depuis de nombreux mois, vous avez travaillé à motiver, à mobiliser les acteurs de la filière – éleveurs, professionnels de l'abattage, professionnels de l'alimentation du bétail – pour que chacun prenne sa part, de façon à répondre à l'attente, justifiée et compréhensible, du citoyen, qui est notre volonté collective. Il faut que nous ayons des techniques d'élevage modernes, respectueuses du bien-être animal et des techniques d'abattage qui permettent d'expliquer aux consommateurs français, europé...