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Nous demandons que, dans les douze mois suivant la promulgation de la loi, le Gouvernement remette au Parlement un rapport évaluant les moyens de faciliter l'attribution de l'aide juridictionnelle aux femmes victimes de violences conjugales. Nous sommes assez régulièrement amenés à débattre de cette question, également mise en avant par Mme Moutchou et M. Gosselin dans leur rapport d'information relatif à l'aide juridictionnelle – ils ont considéré que le sujet était un peu particulier. Vous avez vous-même indiqué, monsieur le garde des sceaux, qu'il s'agissait d'un volet prioritaire de votre politique. Il serait intéressant que nous disposions d'un bilan de situation ...
...00 000 emplois seront détruits d'ici à la fin de l'année. Le pouvoir d'achat des plus démunis est en chute libre ; le nombre de bénéficiaires de l'aide alimentaire a augmenté de 30 %, celui des bénéficiaires du RSA de plus de 10 % ; 1 million de pauvres supplémentaires s'ajoutent aux 9,3 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, dont font partie les bénéficiaires du RSA. Le présent amendement vise à relever le montant du RSA pour l'aligner sur celui du seuil de pauvreté, soit une augmentation de 285,22 euros par mois à compter du 1er décembre 2021.
...e considère unanimement qu'elle doit être traitée de manière satisfaisante. Nous devons mener cette lutte collectivement. Il importe que vos services fassent le nécessaire pour nous fournir les informations pertinentes et, surtout, pour améliorer les choses sur le terrain. Néanmoins, j'entends vos arguments. L'objectif n'étant pas, là non plus, d'alourdir la tâche de l'administration, je retire l'amendement.
Cet amendement vise à instaurer un minimum jeunesse en ouvrant le RSA aux jeunes dès l'âge de 18 ans, qu'ils soient jeunes diplômés sans emploi, étudiants à la recherche d'un job alimentaire ou dans une situation de grande exclusion. Le nombre de jeunes sans ressources connaît une explosion sans précédent. La crise actuelle a fait exploser le chômage des jeunes et, au mois d'août, la France, hors Mayott...
...t effectivement parmi les jeunes qu'on trouve le plus fort taux de pauvreté et ce sont eux qui souffrent le plus de la conjoncture économique actuelle car ce sont eux qui pâtissent le plus lourdement du déficit d'embauches. Avant de connaître les conclusions de la commission d'enquête sur les effets du covid sur la jeunesse, dont je présume qu'elles seront catastrophiques, nous proposons par cet amendement de financer la suppression de la condition d'âge de 25 ans pour les 800 000 jeunes ayant bénéficié de l'aide de 200 euros en juin dernier. Calculé à partir du montant du RSA pour une personne seule, le coût de cette mesure est estimé à plus de 5 milliards d'euros en année pleine. Cet amendement propose une première étape en affectant 451 824 000 euros à un nouveau programme « Revenu de so...
Cet amendement a pour objet l'ouverture du revenu de solidarité active aux jeunes de 18 à 25 ans. Avec l'épidémie de covid-19 et ses conséquences économiques et sociales, la crainte d'une explosion du chômage est réelle et, avec elle, celle d'une explosion de la pauvreté, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans, qui figurent parmi les catégories les plus touchées. En effet, plus que jamais, cette c...
Monsieur le président, monsieur le ministre des solidarités et de la santé, madame la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, mes chers collègues, j'ai la charge de vous présenter les crédits de la mission « Santé », mais avant d'évoquer ces questions financières, je souhaite exprimer ma sympathie et ma reconnaissance envers celles et ceux qui, au quotidien, se mobilisent et luttent contre l'épidémie de covid-19. Cela a déjà été beaucoup dit, mais ne le sera jamais...
Si un certain nombre de ces amendements ont été rejetés par la commission, je vous rejoins sur la nécessité de mieux soutenir les jeunes, qui sont particulièrement frappés par la crise. Or les crédits du programme 304 consacrés au RSA jeune sont en baisse : au vu du contexte, cela peut sembler paradoxal. Cela montre en réalité que le dispositif actuel est inadapté, car trop restrictif. J'ai par conséquent moi-même réfléchi à l...
...se de 200 millions d'euros des crédits de la mission « Santé » en 2021 ne s'explique donc pas par les conséquences de la crise, mais tient à deux autres éléments. Le premier est un effort financier – très positif – de 45 millions d'euros en faveur de l'agence de santé de la collectivité de Wallis-et-Futuna. Le second, selon moi plus problématique, est l'augmentation substantielle des crédits de l'AME, l'aide médicale d'État, à hauteur de 140 millions d'euros. Les dépenses liées à l'AME augmentent donc une nouvelle fois. Il y a un an, dans ce même hémicycle, nous avions longuement discuté de cette aide, et une réforme avait été engagée. Celle-ci a été menée à bien, ce qui, dans le contexte actuel, doit être souligné. Toutefois, comme le groupe Les Républicains le craignait et l'avait annoncé ...
...nveloppe supplémentaire de 49,5 millions d'euros, ouverte dans le cadre du plan de relance et allouée aux associations oeuvrant dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Comme chaque année, les dépenses consacrées à l'allocation aux adultes handicapés – AAH – constitueront une partie importante des crédits de la mission – plus de 40 %, soit 11,1 milliards d'euros. Je salue à cet égard, madame la secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, les nombreux efforts réalisés pour favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap. La revalorisation de l'AAH, la simplification des démarches administratives incombant aux allocataires et l'effort budgétaire consacré spécifiquement aux dispositifs d'accompagnement vers l'emploi des personnes en situation de handicap sont néces...
...oncernés jusqu'à présent par les mesures d'aide ou l'ont peu été. En effet, les principales dispositions adoptées depuis le début de la crise et dans le cadre du plan de relance sont tournées vers l'insertion et l'emploi. Ces mesures sont bien sûr nécessaires, mais elles ne doivent pas conduire à oublier les plus précaires, notamment ceux qui sont durablement éloignés du marché du travail. ,Madame la secrétaire d'État, monsieur le ministre, pourquoi ne pas envisager une revalorisation des prestations et minima sociaux ? Pourquoi ne pas ouvrir le RSA aux jeunes de 18 à 25 ans, comme il vous est demandé de le faire ? Si l'aide de 150 euros pour les bénéficiaires du RSA et de l'ASS – allocation de solidarité spécifique – ainsi que pour les étudiants boursiers et les non-étudiants touchant les...
... cela nécessite de planifier, de prendre en compte des risques, de faire en sorte que tout ne tienne pas en permanence à un fil. Or dans la mission « Santé » de ce budget, vous faites, là encore, comme si de rien n'était. Elle s'adosse à un PLFSS qui propose un ONDAM équivalent à 1 milliard d'euros d'économies pour l'hôpital public. Certes, vous augmentez significativement le budget consacré à l'AME, ce qui est indispensable – on peut en convenir – , puisque les maladies ne connaissent ni nationalité ni titre de séjour, mais cela ne règle pas le problème du recours massif à cette aide. Globalement, avec cette mission « Santé », vous vous contentez surtout d'augmentations de façade, qui ne compensent pas les 58 % de baisse de l'an dernier. Résultat : en pleine crise sanitaire, la mission « S...
...l réseau d'information, ou dans le cadre des espaces de vie affective, relationnelle et sexuelle. Au sein de cette même action, un montant de 1,2 million d'euros sera alloué à l'aide financière à l'insertion sociale et professionnelle destinée aux personnes sortant de la prostitution, une cause à laquelle concourent également au quotidien les maraudes que j'évoquais précédemment. Il me semble fondamental de rappeler que les actions en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes dépassent le strict cadre de ce programme. L'enveloppe interministérielle dédiée à cette grande cause du quinquennat atteignait en effet 1,1 milliard d'euros en 2020, un montant deux fois plus élevé que celui que nous avions voté en 2019. Le groupe La République en marche votera bien sûr en faveur de l'ensemble...
Vous nous parlez du RUA, madame la rapporteure spéciale, mais la société française est en feu ! La jeunesse est en feu !
...ès à présent certaines dépenses, notamment en prévision d'éventuelles procédures judiciaires mettant en cause la responsabilité de l'État ou de ses opérateurs dans la crise sanitaire. Quant aux crédits du programme 183 « Protection maladie », ils s'établissent à 1,07 milliard d'euros, en hausse d'environ 140 millions par rapport à 2020. Ils financent presque exclusivement – à hauteur de 85 % – l'AME, dédiée à l'accès aux soins des étrangers en situation irrégulière. Les hausses successives de 5 % en 2019 puis de 4,5 % en 2020, ainsi que le dynamisme du coût moyen par bénéficiaire, doivent nous alerter. L'évolution de la dépense, en hausse de 46 % entre 2011 et 2020, conduit à s'interroger sur la soutenabilité du dispositif. Le groupe Les Républicains considère que le débat de fond concerne s...
Sur le plan philosophique, madame la ministre déléguée, je peux vous rejoindre : les minima sociaux, ne sont pas un idéal et, au-delà de l'urgence, il faut des propositions pour l'avenir. Mais pour l'heure, il faut éteindre le feu. Ça ne sera jamais l'idéal de personne de vivre avec 563 euros, mais si certains peuvent compter sur la solidarité familiale, d'autres non. Certains parents n'ont pas les moyens d'aider leurs enfants. ...
L'examen des missions sur lesquelles nous nous penchons aujourd'hui est intrinsèquement lié à la construction même du budget de l'État : il y a d'une part ce qui relève du budget de la sécurité sociale, que nous avons étudié au cours des semaines précédentes, et d'autre part les crédits des missions « Santé » et « Solidarité, insertion et égalité des chances ». Si une telle distinction peut s'entendre, e...
...et organismes privés sanitaires et sociaux – UNIOPSS. Le groupe Socialistes et apparentés plaide depuis longtemps, d'une part, pour la mise en place d'un revenu de base, sur lequel nous avons travaillé avec certains départements, d'autre part, pour un minimum jeunesse conçu à l'image du minimum vieillesse existant – à défaut d'ouverture du RSA aux jeunes entre 18 et 25 ans. Vous avez annoncé l'examen d'un quatrième projet de loi de finances rectificative contenant des propositions destinées à la jeunesse. Nous y serons attentifs, en espérant que vous aurez pris la mesure de la gravité de la montée de la pauvreté et que vous irez au-delà d'un nouveau saupoudrage, car il y a urgence. En attendant, le groupe Socialistes et apparentés ne pourra pas voter les crédits présentés aujourd'hui.
...iculier en faveur de la lutte contre la pauvreté, de la réduction des inégalités et du soutien aux plus vulnérables. L'engagement de l'État en faveur de ces publics spécifiques traduit la solidarité toute particulière que notre société doit aux plus démunis, car si la fraternité n'est qu'une idée humaine, la solidarité est une idée universelle, comme l'écrivait Victor Hugo. Aujourd'hui, avec l'examen de ces crédits, nous devons nous prononcer sur les modalités de mise en oeuvre de cette solidarité. La période que nous vivons se distingue par l'arrivée de nouveaux visages de la pauvreté. Les associations d'aide aux plus démunis ont confirmé que, outre l'augmentation des volumes distribués, elles constatent également l'arrivée de nouveaux bénéficiaires de leur accompagnement. L'État a mis en p...
...formations quant à la répartition territoriale des mesures mises en place ou d'indicateurs locaux de leur efficience. Dans ces conditions, comment pouvons-nous être éclairés sur la réalité de la lutte contre les inégalités territoriales en matière de santé et sur les moyens qui pourraient être mis en oeuvre pour donner la priorité aux départements qui en ont le plus besoin ? Pour ce qui est de l'AME, qui représente 80 % des crédits de la mission, le coût pour les finances publiques passe symboliquement la barre du milliard d'euros. Il est toujours bon de rappeler qu'interroger ce dispositif ne revient évidemment pas le remettre en cause. Que toute personne, quelle que soit son identité, puisse bénéficier de soins, est un devoir pour la Nation ; c'est le témoignage de notre humanité. Cependan...