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...iliser la croissance économique, et que l'indicateur du produit intérieur brut conduit à la catastrophe : les États sont tellement obsédés par la croissance de cet indicateur qu'ils en oublient pourquoi, initialement, nous voulions qu'il croisse. Finalement, l'aide publique au développement, c'est un peu la blague du sage qui montre la lune et de l'imbécile qui regarde le doigt… Pour éviter que l'APD ne pousse les pays les moins avancés vers un tel écueil, je propose, à l'alinéa 3, de substituer au terme « croissance » la formulation suivante de l'économiste Joseph Stiglitz : « processus de développement et d'expansion des libertés réelles dont jouissent les individus ». Elle est plus précise, notamment quand elle se rapporte à l'indice de développement humain. La croissance telle que nous l...
Comment voulez-vous, monsieur le ministre, mes chers collègues, faire dès lors des projets et des accords pour une certaine durée, ce qui est pourtant le propre de l'aide publique au développement ? Le second, c'est la nature de cette aide, car on voit bien que ce qui devrait relever du coeur de l'APD n'est en réalité pas en hausse, et qu'il y a un vrai déséquilibre interne à cette aide entre ses objectifs – j'y reviendrai sur d'autres amendements.
... loi dite de programmation en soit vraiment une, y compris sur le plan financier. J'entends bien, chers collègues de la majorité, vos applaudissements le montrent aussi, que vous souhaitiez que l'on dise : « Gloire à Jean-Yves pour avoir augmenté les crédits de la mission ! » Monsieur le ministre, de 2012 à 2017, les gouvernements auxquels vous avez appartenu ont baissé les crédits de la mission APD.
...résidente… Il me semble tout à fait inapproprié de mettre en exergue, dans le cadre du partenariat global, l'idée que l'aide publique au développement de la France lui permet de projeter à l'international « ses priorités et ses intérêts ainsi que ceux de l'Europe ». C'est un point sur lequel nous sommes fermement en désaccord avec vous, monsieur le secrétaire d'État, qui nous avez rappelé que l'APD était un instrument de la puissance de la France : l'APD ne doit pas servir nos intérêts, elle sert à réparer les inégalités mondiales. Et ce n'est pas parce que d'autres pays le font, comme vous me le rétorquerez sûrement, que cela en fait une bonne idée. L'image de la France sera d'autant plus forte qu'elle saura garder une voix singulière dans le monde. Il est donc préférable de parler de pri...
Par ailleurs, nous ne sommes pas d'accord, cher collègue. Le Gouvernement a annoncé clairement sa volonté : 0,55 % du RNB sera consacré à l'APD l'année prochaine. Tout à l'heure, nous examinerons des amendements, défendus par les trois groupes de la majorité, qui visent à fixer un objectif de 0,7 % du RNB consacré à l'APD en 2025. La volonté de la majorité s'exprime ainsi clairement, comme cela a été le cas à maintes reprises. Plutôt que d'être sourcilleux sur des virgules et de se demander s'il s'agit vraiment d'une loi de programmation...
Merci pour la richesse et la qualité du débat. J'aimerais vous dire que nous devons être collectivement patients. Le caractère programmatique de la loi apparaîtra clairement une fois que l'objectif des 0,7 % sera précisé dans une perspective pluriannuelle. On pourra ensuite discuter de l'opportunité d'inclure, tout de suite, les différents crédits dans la mission APD, mais dès lors que l'objectif sera fixé, la programmation sera réelle. Madame Autain, puisque vous m'avez interpellé, je souhaitais vous répondre. Comme vos collègues des autres groupes, faites preuve d'un peu d'humilité. Vous n'étiez pas présente quand j'ai répondu, vous étiez partie, comme ce fut le cas en commission. Je veux bien répondre, mais si vous n'écoutez pas et que vous partez, cela d...
...n peu d'humilité : vous pouvez juger que nous sommes mauvais et que nous n'en faisons pas assez, mais vous n'en disiez rien. Depuis lors, vous vous intéressez au sujet, sans apporter de précisions sur le montant des dépenses ou les priorités. Je terminerai pour corriger un point qui est factuellement faux. Vous confondez la comptabilisation et la réalité des dépenses dans le dur. Dans la mission APD, les dons et les subventions passent de 2,6 milliards à 5,6 milliards : c'est très concret. Vous ne pouvez pas dire que les financements n'augmentent pas concernant des secteurs comme l'éducation ou la santé. Tous les pays partenaires le reconnaissent, de même que l'Union européenne, la Banque mondiale et les Nations unies. À un moment donné, ce que vous vous voulez laisser croire se heurte à la ...
Monsieur le ministre, permettez-moi de vous le rappeler, parce que vous avez eu tendance à l'oublier : je n'aurais pas l'impudence de me citer, mais au cours de la discussion générale, j'ai souligné, au nom du groupe Les Républicains, l'effort important, avec plus de 14 milliards d'euros mobilisés en 2022, du Gouvernement en matière d'APD. Il s'agit d'un élément important de la politique étrangère de la France et de son influence.
Mais oui, cher collègue, c'est une réalité : à l'instar de la fumée, nos discussions arrivent à la fin de la législature. C'est un peu triste. Je le dis devant nos collègues socialistes : avant 2017, nous avons connu la période la plus défavorable à l'APD.
Cela a été justifié intellectuellement, parce qu'il le fallait bien, notamment par le refus de la Centrafrique. L'APD a donc été massivement réduite. Monsieur le ministre, comme souvent, quand on succède à un prédécesseur médiocre,
… c'est un vrai sujet. Arrêtez, monsieur Berville, de m'interrompre pour m'expliquer que c'est faux. Quand j'étais à la tribune, lors de la discussion générale, vous m'avez coupée pour dire, à la volée, que l'Arménie n'était pas concernée par l'APD. J'espère que cela figure au compte rendu. Expliquez-moi pourquoi, dans ce cas, c'est Proparco – Promotion et participation pour la coopération économique – , filiale de l'Agence française de développement, qui a soutenu une entreprise arménienne de fruits et légumes qui est productiviste et dont la production est destinée à l'exportation vers l'Union européenne. Ce n'est pas moi qui l'invente, c...
Comme je l'ai dit lors de la discussion générale, le groupe Les Républicains, derrière Michel Herbillon qui en a défendu l'amendement, est satisfait de l'effort effectué par le Gouvernement de fixer l'objectif à 0,55 %, en particulier concernant la mission APD ; il y a en effet plusieurs manières de le faire.
...upprimer la fin de la seconde phrase de l'alinéa 26 : en vertu du principe de l'alignement de l'aide, seuls les besoins des pays doivent guider l'élaboration et la mise en ? uvre de la politique de développement de la France. Partant, une logique de réciprocité à l'égard des pays partenaires ne saurait être promue car, comme vient de l'indiquer M. Lecoq, cela reviendrait à soumettre l'octroi de l'APD à des conditions. L'amendement vise à écarter ce risque. En outre, l'utilisation de l'APD pour assouvir des objectifs politiques propres aux bailleurs a prouvé son caractère inefficace, voire contreproductif, en matière de développement. Cela va d'ailleurs à l'encontre de principes internationalement reconnus, en particulier par les déclarations de Paris en 2005 et de Busan en 2011.
...ue allant jusqu'à 225 milliards de dollars par an. En comparaison, l'aide publique au développement totale pour le continent africain représente environ 120 milliards de dollars ; 100 milliards de dollars, c'est aussi ce dont l'Afrique aurait besoin pour lutter contre la covid-19 et relancer l'économie à l'échelle du continent. La lutte contre l'évasion fiscale est un instrument fondamental de l'APD puisqu'elle permet aux États de collecter plus de ressources fiscales pour mener leur propre politique et être moins dépendants de notre aide, nous permettant de notre côté de concentrer cette même aide sur les espaces les plus en difficulté. Alors montrons l'exemple et commençons par nos entreprises en les obligeant à respecter les règles de l'équité fiscale, sociale et environnementale, car cha...
On ne peut que se réjouir d'avoir atteint le moment de fixer cet objectif dans la loi. Je ne reprendrai pas à mon compte les termes employés par M. Lecoq au début de son intervention ; en revanche, pour répondre à la deuxième partie, je pense qu'on peut apporter davantage de précision. Mercredi soir, lors de la présentation du texte, le rapporteur a parlé d'inscrire « l'objectif de consacrer à l'APD 0,7 % de notre RNB à l'horizon de 2025 ». J'estime que l'amendement que je propose est équilibré : la formulation en est précise, tout en laissant place à l'impondérable, ce qui est nécessaire.
...et de la morale et du respect de la loi et des dispositions fiscales. Il est très simple, il prévoit qu'à l'horizon 2025 « l'ensemble des flux financiers de l'aide publique au développement et de ses partenaires privés n'utilise aucun dispositif ayant trait directement ou indirectement avec les paradis fiscaux, au sens de la liste de l'Union européenne des pays et territoires non coopératifs ». L'APD utilise parfois le relais de banques privées qui, en la matière, ne sont pas très claires, les lois que nous avons votées sur les paradis fiscaux permettent de le révéler. Cet assainissement peut donc prendre un peu de temps : c'est pourquoi je parle de cinq ans. Je rêve d'une France en 2025 qui puisse dire 0,7 % d'APD par rapport au PIB et 0 % de paradis fiscaux.
...ux, environnementaux, notamment en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, de l'Organisation internationale du travail, du Conseil de l'Europe, ou encore à l'Union internationale pour la conservation de la nature. » Il est important d'améliorer cette partie du cadre de partenariat global en affirmant la nécessité pour la France d'agir en cohérence avec ses objectifs d'APD et sa position dans les organisations internationales. Il faut impérativement que la France soit plus visible et plus mobilisée, notamment à l'Organisation internationale du travail – OIT – ou au Conseil de l'Europe. L'OIT et ses recommandations devraient être au coeur de notre aide publique au développement car les Français se sont battus pour conquérir des droits et des protections au travail,...
Il s'agit d'insérer le mot « économique » à l'alinéa 34. L'Afrique est un continent très dynamique au sein duquel se posent cependant des défis d'ordre social, démographique, climatique, d'urbanisation accélérée, politique, sécuritaire, mais également économique. Le développement et la réponse aux défis économiques constituant l'un des aspects majeurs de l'APD, il paraît nécessaire de le mentionner à cet alinéa.
Il prévoit d'allouer, au plus tard en 2025, 25 % d'APD aux dix-neuf pays pauvres prioritaires, tout en supprimant l'objectif associé aux subventions de l'AFD, qui manque d'ambition.