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... ce projet de loi de financement de la sécurité sociale. Mais la France n'a pas peur. Notre État et sa population, que nous représentons, ne doivent pas se replier sur des postures culpabilisantes. D'ailleurs, de quoi serions-nous coupables ? D'avoir valorisé le travail et favorisé l'intéressement ? D'avoir augmenté le pouvoir d'achat de plusieurs centaines d'euros par foyer ? D'avoir maintenu l'ONDAM à un taux historiquement élevé de 2,3 %, comme le Président de la République s'y était engagé ? D'avoir redistribué de l'argent aux Français, à tous les Français, et particulièrement aux plus modestes ? Le crime de l'État serait de spolier la sécurité sociale. Pourquoi financerait-il alors 14 des 17 milliards d'euros des mesures d'urgence ? Quel intérêt aurait-il, dans cette logique, à se priver...
...ion administrative et fiscale qu'il attendait. Ce procès à charge est aussi celui des solutions hâtives, prises sous le coup de l'émotion, qui ont conduit certains sous la lame vengeresse d'une guillotine populaire manipulée par la haine et la peur. Imaginer que nous pourrions nous affranchir des engagements budgétaires européens pris par la France en manipulant ce PLFSS, c'est tout simplement condamner notre pays à l'échafaud et notre économie à la peine capitale. Or nous souhaitons tous, au plus haut point, une économie florissante. C'est justement parce que notre politique budgétaire est bonne que nous sommes parvenus à conserver un fort taux de croissance par rapport à nos voisins européens. Que l'on soit un observateur de gauche ou de droite, ces considérations économiques sont toujours ...
Nos concitoyens souhaitent retrouver du pouvoir d'achat : ce PLFSS le permettra. Ils veulent un système de santé efficient : l'ONDAM leur importe moins que le maintien des soins locaux dans les hôpitaux de proximité. Dès lors, il incombe à tous d'agir, aujourd'hui plus que jamais, en pleine responsabilité mais en prenant le recul nécessaire à l'apaisement.
...discours, monsieur le ministre, loin de provoquer l'ictus amnésique, nous renvoie à vos promesses de l'an dernier, largement diffusées, d'un excédent du solde combiné du régime général de la sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse de 700 millions d'euros – « pour la première fois depuis 2001 », ajoutiez-vous. Afin de financer votre cascade de promesses, vous avez décidé de relever l'ONDAM pour 2019 à 2,5 % au lieu des 2,3 % programmés. Or, malheureusement, la sécurité sociale replonge actuellement dans le rouge puisque son déficit s'aggrave pour atteindre cette année 5,4 milliards d'euros. Pour 2020, vous nous présentez même un déficit de 5,1 milliards. Vous ne faites donc guère mieux qu'en 2017. Monsieur le ministre, vous avez soutenu en commission que la cause principale du déf...
... pour les employeurs, à travers une expérimentation. Il s'agit là d'un abondement bienvenu, même si cette enveloppe devra s'étoffer substantiellement à l'avenir. Nous sommes par ailleurs convaincus que la réussite de la prise en charge de la dépendance passera par un renforcement des synergies entre les soins à domicile et ceux en établissement. Les aidants familiaux jouent sur ce point un rôle fondamental puisqu'ils participent de manière essentielle au maintien à domicile des personnes dépendantes, malades et handicapées. Ils sont un maillon décisif de notre système de santé, sans lequel la prise en charge des personnes en perte d'autonomie deviendrait impossible. Ils méritent à ce titre notre reconnaissance et la mise en place de dispositifs adaptés. Cette législature a permis de réelles av...
...déficit : c'est le résultat d'un assèchement délibéré des recettes de la sécurité sociale qui scelle le renoncement à la compensation intégrale des exonérations de cotisations sociales instaurée par la loi Veil de 1994. Il fait l'unanimité contre lui puisque les partenaires sociaux, le monde associatif et les personnels soignants convergent de manière inédite pour réclamer une revalorisation de l'ONDAM permettant de répondre aux besoins immenses des hôpitaux, des urgences, des EHPAD et de l'aide à domicile. Les efforts considérables consentis par les Français et les établissements de santé pendant le dernier quinquennat ont porté leurs fruits, puisque le déficit annuel de la sécurité sociale est passé de plus de 20 milliards d'euros à moins de 2 milliards. Ce ne serait que justice qu'ils obtie...
...r l'ensemble du texte. Les établissements de santé publics et privés nous alertent sur leurs déficits, qui les placent souvent dans l'incapacité de couvrir leurs charges d'exploitation courantes. Ils nous appellent à repenser leur financement, à réinventer les parcours de soins, à réfléchir à l'augmentation de leurs ressources et à leur apporter des perspectives pluriannuelles. Vous avez fixé l'ONDAM à 2,3 % pour 2020, ce qui représente une baisse par rapport à l'an dernier ; l'ONDAM est même à 2,1 % pour les établissements de santé, en dessous de l'augmentation naturelle des charges en soins qui frise les 4 %. Par ailleurs, vous avez fait le choix de ne pas compenser à la sécurité sociale le montant des mesures d'urgence prises en réponse à la crise des gilets jaunes, qui ont coûté 2,7 mill...
...s ont été nécessaires pour réunir tous les médecins – des médecins venus pour la première fois – , ainsi que des usagers et de nombreuses autres professions – auxiliaires de puériculture, sages-femmes, psychologues, cadres de santé, infirmiers, personnels administratifs et techniques. Deux motions ont été votées. La première réclame un plan d'urgence pour l'hôpital public avec revalorisation de l'ONDAM à la hauteur des charges, revalorisation des salaires – notamment pour les soignants – , arrêt de la fermeture des lits d'hospitalisation et embauche de personnels. La seconde appelle à des assemblées générales et à des actions dans tous les hôpitaux. Vos anciens confrères et consoeurs, madame la ministre, organisent des actions via une boucle e-mail, sur laquelle vous avez ironisé publiquement ...
... des EHPAD ? Comment pouvez-vous mépriser des professions qui connaissent les taux d'accidents du travail et de suicides les plus élevés de France ? Alors que le système craque de partout, l'ensemble des fédérations représentant les usagers, l'ensemble des syndicats, l'Union nationale des associations familiales et les fédérations hospitalières ont tous appelé à une revalorisation immédiate de l'ONDAM, afin de répondre aux enjeux actuels et futurs de nos hôpitaux. Ils ont tous appelé à des mesures à la hauteur des attentes de la population en matière de prise en charge du grand âge et de l'autonomie. Si vous ne nous écoutez pas, au moins, eux, écoutez-les ! Enfin, ce projet de loi gèle à nouveau, pour 2020, les prestations familiales, les prestations versées pour les accidents du travail et l...
...tions sociales pendant deux ans pour ces praticiens. Le budget de la sécurité sociale doit aussi permettre de donner une meilleure visibilité aux acteurs de la santé et de procurer à nos hôpitaux des ressources consolidées. Or, si ce PLFSS contient quelques mesures intéressantes pour les établissements de santé – chantier du financement à la pertinence des pratiques et prescriptions, hausse de l'ONDAM médico-social – , il est évident que les efforts demandés à l'hôpital sont en grand décalage avec la situation dans laquelle ils se trouvent. Avec un ONDAM à 2,1 % pour l'année 2020, l'effort demandé à ce secteur s'élève à plus de 800 millions d'euros. Ces mesures d'économie ne sont pas nouvelles : depuis quinze ans, ce sont plus de 8 milliards d'euros qui ont été demandés aux établissements hosp...
...int de rupture. Les effectifs ont augmenté de 2 % au cours des dix dernières années alors que l'activité à l'hôpital augmentait de 15 %. La population augmente, elle vieillit. Les progrès de la médecine permettent de prendre en charge de nouvelles pathologies. Seulement voilà, les personnels des hôpitaux nous disent qu'ils ne peuvent plus faire mieux avec moins. Dans ce contexte, le niveau de l'ONDAM que vous proposez tient de la vexation, pour ne pas dire de la provocation, puisque vous demandez à nouveau des efforts et des économies à l'hôpital public et au personnel soignant. L'hôpital public est un trésor national, dites-vous, madame la ministre. Vous avez raison. C'est parce qu'il est notre bien commun que je voudrais ici, au nom du groupe Socialistes et apparentés, formuler quelques pr...
Vous avez d'abord sous-estimé la vague jaune ; vous l'avez ensuite moquée, puis méprisée ; enfin, vous avez eu peur qu'elle ne vous submerge. Vous avez alors lâché quelques miettes, mais en refusant évidemment de remettre en cause vos choix fondamentaux en matière fiscale – les cadeaux que vous aviez faits aux plus riches dans les lois de finances qui s'étaient auparavant succédé. Autrement dit, ces quelques miettes que vous aviez lâchées au peuple – aux pauvres – , vous alliez les leur faire payer, en organisant l'appauvrissement de la sécurité sociale par le mécanisme qu'ont expliqué les précédents orateurs. À cause de la non-compensati...
...rer que le rapport Charpy-Dubertret est obsolète puisque l'excédent n'a plus cours ; c'est l'un des arguments qui ont été avancés en commission. J'ai entendu plusieurs arguments, dont celui encore exposé lors de la discussion générale, selon lequel la non-compensation aurait un effet négatif sur le budget de l'hôpital. Mais c'est faux : il n'y a aucun lien entre la compensation et le niveau de l'ONDAM hospitalier.
On peut avoir une compensation intégrale pour la sécurité sociale tout en ayant le même niveau d'ONDAM hospitalier. Preuve en est que, bien avant la non-compensation, il avait été prévu dans le programme du futur président de la République que l'ONDAM serait fixé à 2,3 % par an pendant la durée du mandat – ce sera encore le cas l'année prochaine.
Enfin, monsieur Vigier, vous expliquez qu'en votant ces amendements, nous dégagerions davantage de moyens pour l'ONDAM. Je croyais pourtant que vous souhaitiez réduire le déficit. Si vous votez en faveur de ces amendements, ce ne sera donc pas pour obtenir davantage d'argent pour l'ONDAM – vous comprenez bien qu'il n'y a pas de lien – , mais simplement pour réduire le déficit.
...e que vous leur avez donné il y a quelques mois. Cela me fait penser à cette citation d'Alphonse Allais : « Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres. » Voilà un peu où nous en sommes ce soir. Je trouve cela désolant. Nous aurions pu débattre de sujets importants tels que l'hôpital, l'ONDAM, ou d'aspects beaucoup plus positifs, mais en raison de votre obstination, vous créez les conditions d'un dialogue de sourds. C'est bien regrettable à cette heure-ci.
Cela dit, dans les deux PLFSS précédents, ces exonérations n'ont pas porté les fruits escomptés. Les résultats ne sont pas au rendez-vous, y compris dans le budget de la sécurité sociale que nous examinons aujourd'hui. Comme vous l'avez dit, madame la ministre, Emmanuel Macron a promis que l'ONDAM atteindrait le niveau de 2,3 %. En principe, les promesses font rêver, mais ce n'est pas le cas de celle-ci. L'ONDAM sera aussi débattu au cours de notre discussion – beaucoup plus tard, évidemment – car il en constitue sans doute l'un des noeuds. Monsieur le rapporteur général, vous nous avez appelés à nous en remettre au printemps de l'évaluation. Je propose simplement, pour ma part, un automn...
Tout part d'un désaccord fondamental entre nous. Selon vous, les cotisations, ce n'est pas du salaire – vous l'avez déjà dit. Vous prétendez même qu'en baissant les cotisations, vous augmentez les salaires. En fait, vous réduisez simplement les recettes de la sécurité sociale. Vous dites que vous faites des cadeaux, que vous rendez du pouvoir d'achat. En réalité, vous dites aux Français : « Nous allons vous faire des cadeaux, m...
Je voudrais, madame la ministre, revenir sur deux points que vous avez abordés. Vous dites que rien n'a été fait pendant cinq années ; c'est votre avis, mais le déficit de la sécurité sociale était de 21 milliards d'euros en 2012, et plus proche de l'équilibre lorsque vous êtes arrivés aux responsabilités. En outre, vous évoquez l'ONDAM à 2,3 %, mais ce taux est inférieur à la croissance en valeur. Cela veut dire que vous n'accordez même pas à la sécurité sociale le bénéfice de la croissance actuelle de notre pays, et encore moins de celle d'hier. Monsieur le ministre, vous évoquez les 57 milliards d'euros du « tuyau de la TVA ». Pour ma part, je parle des compensations dont l'excellent rapport du rapporteur général donne la so...
Madame la ministre, vous avez dit tout à l'heure que nous avions fait un lien entre l'ONDAM et la non-compensation. Ce n'est pas le sujet : j'ai simplement dit que dans votre budget, vous arriviez à 5,2 milliards d'euros de déficit tout en étant obligés – vous le savez mieux que moi – d'exiger 4,2 milliards d'euros d'économies des hôpitaux et d'autres secteurs dépendant de votre ministère, dont le rapport offre une liste détaillée. Ces 3,5 milliards d'euros qu'il a fallu chercher dans l...