Interventions sur "RSA"

232 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Nous faisons face depuis trente ans au refus de déployer un mécanisme universel qui permettrait de couvrir tout le monde, au lieu d'orienter les jeunes dans un maquis, auquel d'ailleurs vous ajoutez de l'obscurité. C'est tout ce que vous faites ! Quant à moi, je plaide au contraire en faveur de l'universalité, y compris pour les enfants issus de familles riches. Pourquoi pas ? J'ai entendu que cela poserait problème. Il faut savoir que le décile le plus élevé n'y gagnera rien car, en contrepartie, il y perdra sur le plan des niches fiscales. Cela a été calculé par un administrateur. Il est donc faux de dire que ce dispositif bénéficierait aux riches et vous faites d'ailleurs preuve de bien moins d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

... la sécurité sociale et stigmatisent les citoyens privés d'emploi, lesquels ont pourtant traversé bien des rues, n'y trouvant que misère et désespoir. Ce n'est pas le travail qui manque pour construire une société plus juste, solidaire et écologique, ce sont les emplois ! L'État doit pallier les manquements du capitalisme prédateur. Aujourd'hui, dans cet hémicycle, vous avez refusé d'accorder le RSA aux jeunes âgés de moins de 25 ans, sous prétexte qu'ils méritent un emploi. L'occasion vous est donnée de le leur offrir. La France insoumise propose l'ambitieux projet d'instaurer une garantie d'emploi par l'État employeur en dernier ressort : que cessent enfin le chômage de longue durée et son lot de souffrances ! Cette proposition de loi, inspirée du programme « L'Avenir en commun », résulte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

...une carrière et de développer des compétences toujours plus efficaces et utiles à l'ensemble de ses compatriotes. Oui, nous voulons tout cela. La commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse a, d'ailleurs, soumis de nombreuses propositions en ce sens : or, parmi celles qui ont été votées à l'unanimité des commissaires, figurait le RSA jeune. En effet, le RSA jeune n'est pas une mesure pour dans vingt ans : c'est une mesure qui doit permettre de survivre maintenant, d'acheter de quoi manger, des produits d'hygiène ou des livres pour étudier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Ne dites pas que certains jeunes aspirent à vivre du RSA ! Ils ont d'autres ambitions que de vivre d'une aide : ils veulent simplement passer le cap et poursuivre une vraie vie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

... Gouvernement y répond, mais il faut construire au-delà de l'urgence. C'est bien le sens de votre proposition, et, vous l'avez compris, je ne partage pas la méthode que vous préconisez pour sortir les jeunes de leurs difficultés. Je crois en la vertu d'une politique incitative, en des contreparties en matière de formation, ainsi qu'en l'engagement des jeunes. Je ne peux me résoudre à penser qu'un RSA sans conditions serait une porte d'entrée dans l'indépendance et l'émancipation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Yves Bournazel :

...riales, sans pour autant que nous soyons certains qu'elle permettrait de lutter efficacement contre le chômage de masse. Par ailleurs, vous ne prévoyez rien pour la période qui suit celle de l'emploi garanti. Une fois effectués ces douze mois renouvelables deux fois, que deviennent les chômeurs de longue durée ? Doivent-ils trouver un emploi, reprendre une formation ? Seront-ils bénéficiaires du RSA ? Vous l'aurez compris, le groupe Agir ensemble votera contre cette proposition de loi. Mais nous vous remercions de nous permettre d'aborder ce sujet majeur de l'exclusion, de la précarité et du chômage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

Vous le savez : dans les territoires ruraux, la pauvreté n'a pas d'âge. J'ai la conviction qu'il faut des politiques différenciées selon les âges de la vie. Oui, le dispositif que nous avons hérité de Michel Rocard doit être amélioré, mais pas forcément en étendant le RSA aux étudiants et aux moins de 25 ans. Je souhaite plutôt une amélioration du système des bourses, car l'échec frappe avant tout les étudiants les plus modestes, qui sont obligés d'avoir un travail salarié régulier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

Il a été déposé par mon collègue Fabien Di Filippo. L'article 1er vise à ouvrir le RSA aux jeunes à partir de 18 ans, contre 25 ans actuellement, et à supprimer la condition de pas être élève, étudiant ou stagiaire pour en bénéficier. Le financement de cette mesure n'est pas évoqué, alors que le nombre d'allocataires du RSA a fortement augmenté depuis le début de la crise sanitaire, représentant un coût pour les finances publiques de plus de 11 milliards d'euros. Certes, la crise a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...s par mois. Vous dites que cela devrait suffire pour étudier : c'est un mensonge ! Vous condamnez les étudiants à travailler à côté de leurs études. Que fait Amanda ? Elle se lève à cinq heures et demie du matin pour faire du baby-sitting, puis elle est caissière dans un supermarché le soir, après les cours à la fac. Voilà ce à quoi vous condamnez la jeunesse des milieux populaires ! Pourquoi le RSA suscite-t-il de telles réactions ? Parce qu'il s'adresse à la jeunesse populaire, étudiante ou non, et que nous sommes ici dans un lieu bourgeois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Je serais curieuse de connaître son point de vue ; je l'appellerai en sortant de l'hémicycle – nous avons déjà eu tant de conversations sur ces sujets ! Je répète qu'une clause de revoyure est déjà prévue, afin de ne laisser aucun territoire à la porte. Ainsi, tous les territoires qui se porteront candidat pour bénéficier du dispositif « territoires zéro chômeur de longue durée », le pourront dès lors qu'ils seront prêts. Et c'est l'association Territoires zéro chômeur de longue durée et le fonds d'expérimentation territori...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, rapporteure de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ette terre où il fait si bon vivre quand on est riche. Dans tous les médias, les puissants s'écrient en chœur : quand les riches s'enrichissent, le niveau des pauvres augmente par la magie du ruissellement. Les pauvres, des salauds qui nous coûtent cher et qui sont responsables de leur situation. Si le riche est victime de l'impôt de solidarité sur la fortune, le pauvre, lui, est bénéficiaire du RSA.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin, rapporteur :

...eprenariat. Elle a été recrutée pour mettre en rayon des vêtements pour Jacadi. Mais même ce petit boulot a disparu. Elle ne touche plus rien. Heureusement, ses parents peuvent payer son loyer. Ce ne sont que quelques exemples de destins mal engagés. Et depuis un an, le Gouvernement n'a pas fait le minimum pour eux, c'est-à-dire leur assurer un filet de sécurité : le revenu de solidarité active (RSA) à partir de 18 ans. Ce n'est pas seulement le Gouvernement, ni les gouvernements depuis trente ans, qui n'ont pas fait ce qu'il faut pour la jeunesse, c'est la société qui choisit de la maltraiter, de l'écraser dans la durée. Il y a quatre fois plus de pauvres chez les jeunes que chez les plus de 65 ans. L'écrasement est également professionnel : galère des stages, des intérims, des contrats à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Nous portons la proposition d'un RSA pour les moins de 25 ans depuis très longtemps, car ces jeunes vivent dans un no man's land juridique, alors que rien, dans la Constitution ou dans la Déclaration des droits de l'Homme, n'empêche d'ouvrir les minima sociaux au moins de 25 ans. Au contraire, le Préambule de la Constitution de 1946 vise à garantir des moyens convenables d'existence pour tous les Français. En outre, la France...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Cloarec-Le Nabour :

... et des profils de jeunes. Dans le contexte de crise que nous connaissons, le Gouvernement a décidé de renforcer ces dispositifs en mettant en œuvre le plan 1 jeune, 1 solution, doté de 9 milliards d'euros. Cette stratégie semble porter ses fruits malgré la crise. Nous ne pouvons pas laisser dire que ce sont des « mesures sparadrap », ni que nous sommes indifférents à la jeunesse de ce pays. Le RSA jeune existe déjà, mais il est versé en contrepartie d'études ou dans le cadre d'un contrat d'insertion. Il serait irréaliste de penser offrir un accompagnement personnalisé de qualité pour les jeunes qui ne sont ni étudiants, ni employés, ni stagiaires, en anglais les NEET (Not in education, employment or training), et pour les jeunes précaires dont le nombre est estimé à 1 380 000 en 202...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosiane Corneloup :

...s demandeurs d'emploi, mais aussi les jeunes. Ceux âgés de 18 à 29 ans constituent la majorité des personnes en situation de pauvreté et de précarité en France. Dans les territoires, les élus locaux et les associations caritatives tirent la sonnette d'alarme : les jeunes représentent presque la moitié des personnes ayant recours aux banques alimentaires et aux services sociaux, et les demandes de RSA explosent. Leur sentiment de mal-être est particulièrement préoccupant. Les étudiants, coupés de liens sociaux, de cours en présentiel et, pour la plupart d'entre eux, de travail, sont dans un état psychologique grave. Comme chaque année, 700 000 jeunes vont arriver sur le marché du travail, et beaucoup d'entre eux ne trouveront pas de premier emploi. Oui, les jeunes ont besoin d'aide. Mais est-...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

François Ruffin dresse le constat que nous faisons tous, de façon transpartisane : dans nos circonscriptions, dans nos entourages, les jeunes souffrent. Mais ils ne sont pas les seuls et il ne faut pas opposer les uns aux autres. L'ouverture d'un nouveau droit social à 18 ans est un débat ancien. Pour nous, le RSA jeunes n'est pas la bonne réponse. Jeune élu local, je m'étais beaucoup occupé des permanences d'accueil d'insertion et d'orientation puis, plus récemment, d'une mission locale. L'essentiel, c'est l'accompagnement. Je ne suis pas persuadé que recevoir un peu moins de 500 euros par mois est ce que les jeunes veulent. Ils veulent surtout une chance pour se construire dans un parcours, c'est vrai, d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...égiés à poursuivre des études ou à trouver un emploi ? Bien sûr, l'accompagnement est indispensable, et c'était notre proposition, car l'un ne s'oppose pas à l'autre. Bien sûr, la dignité par le travail est préférable, à chaque fois que c'est possible. Si vous faisiez suffisamment confiance à votre plan pour employer ou former les jeunes, vous ne vous inquiéteriez pas du nombre d'allocataires du RSA... Nous soutiendrons la proposition de loi, car nous sommes convaincus que tout citoyen accompli est parfaitement conscient de ses devoirs sans qu'il soit besoin de les lui faire comprendre à coups de pied dans les fesses. Esther Duflo et d'autres ont montré qu'il n'y a jamais d'effet désincitatif, tout comme les expériences finlandaise ou californienne. Mais vous êtes ce que vous reprochez aux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Petit :

...té, a fait des propositions pour lutter contre la pauvreté et en faveur de la jeunesse, même si les approches sont différentes. Vous n'avez donc pas le monopole en la matière, monsieur le rapporteur. En réalité, vous arrivez même presque en dernier ! À titre personnel, je rejoins mon collègue Vallaud : par fidélité à la Déclaration des droits de l'Homme, au principe républicain et au modèle universaliste d'égalité des droits, nous devrions ouvrir le débat des droits sociaux à 18 ans. À cet âge, on devrait pleinement bénéficier de tous ses droits. Pour sa part, le groupe Agir ensemble a proposé une version inédite du revenu universel : le socle citoyen, qui répond à cet impératif de garantir à chacun un filet de sécurité dès 18 ans. C'est une proposition extrêmement étayée, issue d'années de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...s. Alors qu'ils sont particulièrement concernés, les jeunes restent exclus de certaines prestations. L'urgence est donc d'abord de répondre à l'explosion de la pauvreté et de la précarité pour ces publics fragiles. Depuis le début de la crise, notre groupe ne cesse d'interpeller le Gouvernement pour éviter à tout prix une génération sacrifiée. À maintes reprises, nous avons soutenu l'extension du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans, refusée par le Gouvernement. En situation d'urgence, il nous paraît plus aisé de mobiliser un dispositif efficace et connu de tous, plutôt que de créer un nouveau mécanisme. Certes, la garantie jeunes que le Gouvernement souhaite mobiliser est un outil intéressant, mais elle ne répond pas à toutes les situations d'urgence, loin de là. Surtout, la méconnaissance du disp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

.... Tels sont les constats qui ressortent de la commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse, dont la rapporteure était notre collègue Marie-George Buffet. Dans les conclusions rendues en décembre 2020, soixante-cinq propositions, votées à l'unanimité de la commission, ont été formulées. L'une d'entre elles concernait l'ouverture du RSA aux jeunes de 18 à 25 ans. Considérons-les comme des citoyens majeurs à part entière ! Depuis un an, force est de constater que le Gouvernement n'a pas pris la mesure du choc, se contentant d'aides ponctuelles de 150 euros et d'un plan jeunes insuffisant. Les jeunes sont trop largement hors des radars, souvent inéligibles à l'assurance chômage faute d'avoir suffisamment travaillé – et cela ne va...